le SERMON du DIMANCHE

Si vous êtes à la recherche du Seigneur.

Si vous avez des difficultés à trouver du temps pour prier, parce que les distractions du quotidien sont trop importantes…

Alors…

Chaque dimanche sur le Podcast vous trouverez :

* Un moyen SIMPLE et FACILE de vous imprégner des évangiles.
* Des méditations PERCUTANTES qui vous aideront à BOOSTER votre prière quotidienne.
* Les VITAMINES spirituelles dont vous avez besoin pour PROGRESSER.

La prière et la lecture des évangiles sont un moyen sûr d’approfondir votre foi tout au long de la semaine.

N’oubliez pas la prière est PUISSANTE…

“Tout ce que vous demanderez dans votre prière avec foi, vous l’obtiendrez.” (Matthieu 21,22).

Bonne écoute !

Si vous êtes à la recherche du Seigneur.

Si vous avez des difficultés à trouver du temps pour prier, parce que les distractions du quotidien sont trop importantes…

Alors…

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* Un moyen SIMPLE et FACILE de vous imprégner des évangiles.
* Des méditations PERCUTANTES qui vous aideront à BOOSTER votre prière quotidienne.
* Les VITAMINES spirituelles dont vous avez besoin pour PROGRESSER.

La prière et la lecture des évangiles sont un moyen sûr d’approfondir votre foi tout au long de la semaine.

N’oubliez pas la prière est PUISSANTE…

“Tout ce que vous demanderez dans votre prière avec foi, vous l’obtiendrez.” (Matthieu 21,22).

Bonne écoute !

Si vous êtes à la recherche du Seigneur.

Si vous avez des difficultés à trouver du temps pour prier, parce que les distractions du quotidien sont trop importantes…

Alors…

Chaque dimanche sur le Podcast vous trouverez :

* Un moyen SIMPLE et FACILE de vous imprégner des évangiles.
* Des méditations PERCUTANTES qui vous aideront à BOOSTER votre prière quotidienne.
* Les VITAMINES spirituelles dont vous avez besoin pour PROGRESSER.

La prière et la lecture des évangiles sont un moyen sûr d’approfondir votre foi tout au long de la semaine.

N’oubliez pas la prière est PUISSANTE…

“Tout ce que vous demanderez dans votre prière avec foi, vous l’obtiendrez.” (Matthieu 21,22).

Bonne écoute !

Si vous êtes à la recherche du Seigneur.

Si vous avez des difficultés à trouver du temps pour prier, parce que les distractions du quotidien sont trop importantes…

Alors…

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* Des méditations PERCUTANTES qui vous aideront à BOOSTER votre prière quotidienne.
* Les VITAMINES spirituelles dont vous avez besoin pour PROGRESSER.

La prière et la lecture des évangiles sont un moyen sûr d’approfondir votre foi tout au long de la semaine.

N’oubliez pas la prière est PUISSANTE…

“Tout ce que vous demanderez dans votre prière avec foi, vous l’obtiendrez.” (Matthieu 21,22).

Bonne écoute !

Si vous êtes à la recherche du Seigneur.

Si vous avez des difficultés à trouver du temps pour prier, parce que les distractions du quotidien sont trop importantes…

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* Des méditations PERCUTANTES qui vous aideront à BOOSTER votre prière quotidienne.
* Les VITAMINES spirituelles dont vous avez besoin pour PROGRESSER.

La prière et la lecture des évangiles sont un moyen sûr d’approfondir votre foi tout au long de la semaine.

N’oubliez pas la prière est PUISSANTE…

“Tout ce que vous demanderez dans votre prière avec foi, vous l’obtiendrez.” (Matthieu 21,22).

Bonne écoute !

Les 10 commandements ont pour but de nous rendre libres : Je suis le seigneur, ton Dieu qui t’ai fait sortir du pays d’Egypte, de la maison d’esclavage.
Les commandements reprennent cette idée de libération.
« Tu n’auras pas d’autres dieux en face de moi » Tu ne feras aucune idole.
Une idole occupe notre esprit, nos pensées à tel point que nous risquons d’oublier tout le reste. Ces autres dieux, ces idoles, ce sont entre autres : les réseaux sociaux, internet, l’argent, le perfectionnisme, le regard des autres, …
« Tu ne convoiteras la maison de ton prochain, rien de ce qui lui appartient »
Dieu veut libérer notre regard : ne pas convoiter ce qui ne nous appartient pas. En effet nous pouvons devenir esclaves de nos désirs, nos désirs de posséder ce que nous n’avons pas. Les désirs peuvent nous emprisonner. « Je dois avoir ceci ou cela pour être heureux. La publicité fonctionne ainsi : elle nous dit ce dont nous avons besoin pour être heureux.
Dieu veut nous libérer de tous ces désirs qui ne comblent pas. Bien entendu il y a aussi des désirs qui sont justes, des besoins qui sont vitaux : besoin d’être reconnu, d’être accepté
Pendant 6 jours tu travailleras, mais le 7e jour est le jour du repos.
Parfois nous avons du mal à nous arrêter, à faire une pause. p
Vouloir tout faire, vouloir trop faire ; une tentation humaine. Si je veux porter trop dans mes 2 mains, je risque de faire tomber quelque chose. Seigneur aide-moi à ne pas vouloir tout régler de mes propres forces. Rappelle-moi que Tu es là et que ta grâce agit. Apprends-moi à me reposer, à m’en remettre à toi.

Si vous êtes à la recherche du Seigneur.

Si vous avez des difficultés à trouver du temps pour prier, parce que les distractions du quotidien sont trop importantes…

Alors…

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“Tout ce que vous demanderez dans votre prière avec foi, vous l’obtiendrez.” (Matthieu 21,22).

Bonne écoute !

Si vous êtes à la recherche du Seigneur.

Si vous avez des difficultés à trouver du temps pour prier, parce que les distractions du quotidien sont trop importantes…

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N’oubliez pas la prière est PUISSANTE…

“Tout ce que vous demanderez dans votre prière avec foi, vous l’obtiendrez.” (Matthieu 21,22).

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Si vous êtes à la recherche du Seigneur.

Si vous avez des difficultés à trouver du temps pour prier, parce que les distractions du quotidien sont trop importantes…

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“Tout ce que vous demanderez dans votre prière avec foi, vous l’obtiendrez.” (Matthieu 21,22).

Bonne écoute !

Face à toutes ces annonces de l’Ange,

Marie répond : « Voici la servante du Seigneur » ; que tout m’advienne selon ta parole. »

Le mot « servante » ici veut dire, que Marie est disponible au projet de Dieu. Elle se rend disponible pour une vie qu’elle ne connaît pas, qui ne correspond certainement pas à ses projets.

Etre disponible : c’est difficile.

Etre disponible signifie abandonner, ce qui nous est cher ;

c’est renoncer à ses plans.

Etre disponible signifie : accepter.

Nous avons du mal à accepter des changements : le décès d’un être cher, une maladie, …

Cette disponibilité passe par des moments de révolte, de découragement. Le contraire de cette disponibilité c’est ne pas vouloir accepter la réalité nouvelle de ma vie.

Mais seule cette disponibilité conduit à la vie, une vie nouvelle. « L’Esprit saint viendra sur toi ».

Que l’Esprit Saint nous donne cette disponibilité.

Si vous êtes à la recherche du Seigneur.

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“Tout ce que vous demanderez dans votre prière avec foi, vous l’obtiendrez.” (Matthieu 21,22).

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La prière et la lecture des évangiles sont un moyen sûr d’approfondir votre foi tout au long de la semaine.

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Bonne écoute !

Si vous êtes à la recherche du Seigneur.

Si vous avez des difficultés à trouver du temps pour prier, parce que les distractions du quotidien sont trop importantes…

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La prière et la lecture des évangiles sont un moyen sûr d’approfondir votre foi tout au long de la semaine.

N’oubliez pas la prière est PUISSANTE…

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Bonne écoute !

Si vous êtes à la recherche du Seigneur.
Si vous avez des difficultés à trouver du temps pour prier, parce que les distractions du quotidien sont trop importantes…
Alors…
Chaque dimanche sur le Podcast vous trouverez :
* Un moyen SIMPLE et FACILE de vous imprégner des évangiles.
* Des méditations PERCUTANTES qui vous aideront à BOOSTER votre prière quotidienne.
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La prière et la lecture des évangiles sont un moyen sûr d’approfondir votre foi tout au long de la semaine.
N’oubliez pas la prière est PUISSANTE…
“Tout ce que vous demanderez dans votre prière avec foi, vous l’obtiendrez.” (Matthieu 21,22).
Bonne écoute !

« Vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner.»

Souvent, nous ne savons pas quelle décision prendre.

Il nous arrive d’avoir du mal à savoir ce qui est juste et ce qui ne l’est pas. Si quelqu’un me demande un conseil, souvent je ne sais pas ;

je ne sais pas ce qui est juste pour cette personne, pour la situation concrète dans laquelle elle vit. Je ne connais pas assez sa situation.

Certes,

il y a des situations où c’est clair. Nombreuses sont les situations où je ne sais pas.

Le discernement n’est pas facile ni pour des décisions qui me concernent ou qui concernent la vie d’un autre.

« Vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner.»

Prions le seul maître, qui peut nous enseigner, de nous éclairer dans toutes ces situations.

Dieu est toujours le premier à aimer.

C’est cet amour reçu qui nous permet d’aimer, d’aimer Dieu et notre prochain.

Le commandement de l’amour n’est pas une loi qui demande des efforts pour la respecter.

Non !

Le commandement de l’amour nous rappelle que Dieu a mis son amour au fond de notre cœur pour que nous puissions aimer.

Souvent...

Nous avons du mal à aimer : Là, nous pouvons dire : Seigneur, de mes propres forces je n’y arrive pas. Donne-moi ton amour pour pouvoir aimer.

Si vous êtes à la recherche du Seigneur.

Si vous avez des difficultés à trouver du temps pour prier, parce que les distractions du quotidien sont trop importantes…

Alors…

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N’oubliez pas la prière est PUISSANTE…

“Tout ce que vous demanderez dans votre prière avec foi, vous l’obtiendrez.” (Matthieu 21,22).

Bonne écoute !

Le roi invite aux noces de son fils. Les invités ne viennent pas.

La déception est grande. Déception qui devient colère. Il s’agit d’une réaction normale.

Mais ensuite, cette déception, cette colère se transforme en générosité, générosité sans limites.

Ce tournant est divin. L’amour de Dieu prend le dessus. « Les bons comme les mauvais sont appelés. » amour inconditionnel de Dieu.

Ensuite le vêtement de noce : c’est une attitude intérieure. Permettez-moi de décrire cette attitude par une expérience que souvent, nous faisons sur la rue.

Souvent les jeunes qui souffrent d’une addiction à la drogue, à l’alcool nous disent : j’ai fait beaucoup de bêtises dans ma vie, ou encore : je fais beaucoup de bêtises dans ma vie.

Nous sommes touchés par sincérité, cette franchise d’une part, et le courage de le dire de l‘autre.

Voilà peut-être un aspect de ce que peut signifier cette attitude du vêtement de noce.

Sincérité, ou encore humilité d’avouer. C’est cette attitude qui ouvre la porte à la grâce, grâce qui peut nous renouveler en profondeur.

L’évangile d’aujourd’hui montre que le message du Christ n’est pas reçu de tous.

Le Christ s’adresse notamment aux pharisiens. On refuse de l’accueillir.

En quelque sorte c’est le début de sa passion. Les vignerons, c’est nous.

Le Christ nous confie une vigne, une mission à accomplir. Le Christ nous assure même d’une protection : une clôture, une tour de garde.

A nous, de lui remettre le fruit. Quel est ce fruit que le Seigneur attend de nous ? Ce ne sont pas les succès dans la mission qu’il nous a confiée.

Ce n’est pas non plus la perfection : il n’attend pas de nous que nous soyons parfaits. Peut-être c’est une attitude intérieure : que je peux résumer par une phrase que j’ai lue d’un champion cycliste slovène : « Je fais ce que je peux, et je laisse le reste à Dieu ».

Cette attitude inclut peut-être aussi la confiance, que Dieu saura redresser toutes nos erreurs. Il passera derrière nous, et saura conduire à une bonne fin là, où nous n’aurons pas réussi.

Un homme avait 2 fils.

Cette phrase nous rappelle l’évangile du fils prodigue. Le père dans ces 2 évangiles, c’est-à-dire Dieu, il attend que son fils revienne, il attend que son fils change d’avis et aille à la vigne. Dieu attend que nous revenions vers lui.

Comment revenir vers lui. L’église aujourd'hui nous propose l’exemple de Ste Thérèse de Lisieux.

Elle a expérimenté jusqu’au désespoir son impuissance, son incapacité à aimer, à aimer Dieu, à aimer l’autre. Elle a compris que Dieu ne pouvait donner le médicament de l’amour qu’à ceux qui avaient conscience d’être malades.

C’est parce qu’elle a pris conscience de sa pauvreté, de son incapacité de changer quelque chose dans sa vie, qu’elle a pu accueillir la guérison de Dieu. “Tout attendre de Dieu”. Il faut d’abord faire l’expérience que nous n’arrivons pas à aimer, que nous n’arrivons pas à nous changer de nos propres forces. Le Seigneur ne nous demande pas de changer. Je crois qu’il nous demande de revenir vers lui; il nous attend. C’est alors qu’il pourra nous guérir, convertir notre coeur.

Le rendement, la réussite : dans notre monde, ce sont le rendement et la réussite qui comptent. Parfois même, une personne n’a de la valeur que si elle réussit ; que ce soit dans le monde du travail, dans le sport ou la
vie privée.

La logique de Dieu est différente. Dieu m’aime même si mes mains sont vides. Voilà le message de cet évangile : Dieu ne compte pas. Ce ne sont pas nos réussites qui donnent de la valeur à nos vies.

Cette logique de Dieu, nous avons souvent du mal à la comprendre, comme les ouvriers de la première heure.

Nous avons tous besoin de réussir, d’être reconnus pour ce que nous avons fait, de pouvoir nous dire : voilà l’œuvre que j’ai pu réaliser. Nous avons du mal à accepter que parfois nos mains soient vides.

Que l’amour du Seigneur soit sur nous dans les moments
où nous avons du mal à accepter que nos mains sont vides, où nous nous croyons avoir échoué, où la tristesse s’empare de notre cœur, où nous nous comparons avec les autres et que croyons que les autres
ont plus de chance que nous.

Que l’amour du Seigneur soit sur nous dans les moments où nous pensons que nous nous nous sommes dépensés pour rien

Si vous êtes à la recherche du Seigneur.

Si vous avez des difficultés à trouver du temps pour prier, parce que les distractions du quotidien sont trop importantes…

Alors…

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* Des méditations PERCUTANTES qui vous aideront à BOOSTER votre prière quotidienne.
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La prière et la lecture des évangiles sont un moyen sûr d’approfondir votre foi tout au long de la semaine.

N’oubliez pas la prière est PUISSANTE…

“Tout ce que vous demanderez dans votre prière avec foi, vous l’obtiendrez.” (Matthieu 21,22).

Bonne écoute !

« Si ton frère a commis un péché contre toi » Permettez-moi de voir cette parole dans un contexte plus large. Il y a quelques semaines, j’ai rencontré un jeune d’une trentaine, qui est paralysé suite à un accident. Il ne peut plus se servir de ses membres. Il a demandé l’euthanasie. – Un drame supplémentaire pour ses proches.
Je reprends la 1ere phrase que je viens de citer :
« Si ton frère, si ton enfant, si ton ami choisit un chemin que tu as du mal à accepter et à comprendre » Nous essayons de toutes nos forces de l’en dissuader. L’Evangile nous propose une démarche à suivre.
L’Evangile considère aussi le cas, quand toutes ces démarches n’aboutissent à rien.
« S’il refuse d’écouter, considère-le comme un païen ou un publicain. » Il y a un moment où nous touchons aux limites de la responsabilité que nous avons pour l’autre. Nous sommes contraints d’ accepter ou de respecter douloureusement la liberté de l’autre. Le considérer comme un païen ou un publicain, cela ne signifie pas, le laisser tomber. Pour nous chrétiens, lorsque nous confrontés à notre impuissance, nous pouvons confier l’autre entre les mains d’un Autre, du bon berger, qui va toujours à la recherche de la brebis qui s’est égarée. Moi, je ne peux plus rien faire, mais toi, Seigneur, tu es là.

Pierre ne comprend pas que Dieu veut sauver le monde par la croix.
Pour nous d’ailleurs aussi, cela restera toujours un mystère. Plus tard
lors du lavement des pieds, Pierre non plus ne comprend pas. Il ne
comprend pas, que notre vocation c’est d’abord de se laisser servir par
Dieu avant de servir les autres, de d’abord se laisser aimer par Dieu,
avant d’aimer les autres.
Plus tard, Pierre comprendra.
Il nous arrive de ne pas comprendre l’autre, dans ses réactions, dans sa
manière d’agir. Nous n’arrivons pas à comprendre, parce que nous ne
connaissons pas ses blessures. Il nous arrive de ne pas comprendre
l’autre, parce que l’autre vit une grande profondeur, que nous ne vivons
pas.
Ne pas comprendre; je peux le dire au Seigneur : « Seigneur, je ne
comprends pas, ni toi, ni l’autre; aide-moi à comprendre. » Et je crois
que le Seigneur nous dit à nous, comme à Pierre : « Plus tard, tu
comprendras. »

Pierre dans la tempête descend de la barque, il marche sur les eaux. Tout se
passe bien, tant qu’il garde le regard fixé sur Jésus. Lorsqu’il regarde la force
du vent, la peur s’installe et il commence à couler. La recette que l’évangile
nous propose : dans nos tempêtes, gardons le regard fixé sur Jésus : Ainsi
nous ne nous noyons pas dans le découragement. Recette facile, mais nous
n'y arrivons pas. Dans les tempêtes de nos vies, notre regard est si souvent
fixé sur ce qui nous fait peur, sur ce que nous n’arrivons pas à contrôler. C’est
humain, c’est normal. Nous commençons à sombrer. Dans ces moments là,
faisons comme St Pierre : Disons : Seigneur, aide-moi ; j’ai besoin de toi. Et
Jésus étend la main ; il nous tend la main à nous aussi : Nous avons
seulement besoin de lui dire : j’ai besoin de toi

La sagesse du roi Salomon : Dès le but, il n’avait pas cette sagesse.
Son père, c’était le roi David. David avait plusieurs autres fils nés de
mères différentes. 3 d’entre eux étaient plus âgés que Salomon. Ses
chances d’arriver au trône étaient donc assez petites.Il y avait des luttes
entre les frères aînés et Salomon en profitait. Sa mère Betsabée fit le
reste. De la lutte entre les 3 frères aînés il ne restait plus que Adonias.
Batseba, la mère de Salomon, et Salomon s’arrangeaient pour le tuer.
Maintenant il ne restait plus que lui pour devenir roi. Ainsi Salomon a
atteint sont but. Il n’était pas un grand saint.
Sa sagesse n’est pas venue tout de suite. Mais, ce don de Dieu l’a
transformé. Dieu lui a fait comprendre que la sagesse est le bien le plus
précieux du monde (le trésor, la perle dont parle l’évangile) Cette
sagesse est un don de Dieu. Le don de la sagesse lui fait dire cette belle
prière que nous entendue dans la première lecture : Donne à ton
serviteur un cœur attentif pour qu’il sache gouverner ton peuple et
discerner le bien et le mal.

“Le bon grain et l’ivraie » Oui, il a des attitudes bonnes chez les
hommes, il y des attitudes qui sont moins bonnes. Jésus ne veut pas
arracher l’ivraie. Je crois que l’Evangile veut nous transmettre le
message, que Jésus ne veut pas exclure, il ne veut exclure personne
Dans la première lecture nous avons entendu : « après la faute, tu
accordes la conversion ». Même si Dieu n’arrache pas l’ivraie qui pousse
en nous cœurs, qui pousse dans le monde ; cela ne veut pas dire, qu’il
ne fait rien. Son amour agit en nous, dans le monde, d’une manière que
nous ne comprenons pas.

Comme l’enfant reçoit gratuitement l’amour de ses parents, ainsi nous aussi nous
accueillons la semence que Dieu sème en nous. « Notre attitude, c’est celle de
l’accueil et non de la conquête », comme le dit François Varillon. C’est rassurant.
Nous n’avons pas besoin de faire ceci ou cela pour mériter la semence divine.
Parfois notre terre intérieure n’est pas prête à accueillir la semence : elle est peu
profonde, il y a les ronces des soucis, des peurs. Il y des ombres, notre terre
intérieure est peu fertile.
Dans le monde de l’agriculture, c’est , l’agriculteur lui-même qui prépare la terre, en
enlevant les ronces, les pierres.
Ainsi, c’est Dieu lui-m^me qui prépare notre terre intieure.

Nous sommes appelés à être porteurs de la présence du Christ. Notre
appel ne consiste pas à faire du bien ; mais à porter le Christ aux
hommes ; le Christ à travers nous réalisera ensuite son oeurvre de
guérison de réconciliation.
Le Christ doit vivre en nous, invitons-le à faire de nous sa demeure, pour
que lui il puisse construire son royamue à travers nous.

St Pierre a connu la peur : il a renié le Christ. La peur l’a emporté. Il avait
peur des hommes. Peut-être une leçon pour lui. Il a appris à se tourner,
dans la peur, qu’il connaîtra en d’autres occasions de sa vie, vers le
Seigneur. Avoir peur, c’est prendre conscience de sa propre faiblesse,
être dépourvu. Que le Seigneur nous aide dans ces moments – là à le
regarder, Lui, le Christ. Comme le Ps 144,14 nous dit : « Les yeux sur
toi, tous ils espèrent. » Les yeux sur Lui :c’est aussi dire : viens
Seigneur, j’ai besoin de toi.

Une dame m’a raconté, que son neveu de 23 ans est conducteur de
train. Un jour, son train était en gare à Luxembourg. Il était à la fenêtre
de la locomotive. Une dame d’un certain âge l’approcha pour lui
demander, si c’était le train pour Schifflange. Il a répondu « oui ».
Ensuite elle a demandé si c’était lui qui conduisait le train. De nouveau il
a dit « oui ». Alors la dame lui répondu qu’elle préférait prendre le train
suivant.
Elle n’avait pas confiance.
Le Christ semble faire confiance aux 12 . Il n’a pas fait d’entretiens
d’embauche avant de choisir ses apôtres, pour savoir s’ils ont les
capacités pour cette mission qu’il leur confie. Il connaît leurs faiblesses,
leur passé. Pierre qui le reniera, Matthieu le collecteur d’impôts, Rien ne
promettait que les pêcheurs du bord du lac, le publicain (collaborateur) et
le zélote (résistant) puissent jamais constituer une équipe fiable et
performante ;

« Marche au milieu de nous », voilà la prière de Moïse. C’est-à-dire :
agis, au plus profond de notre être, là, où il y la tristesse, le deuil, l’amour
blessé, la déception, la solitude. Une des manières d’agir de Dieu, c’est
qu’il nous aide à affronter, à porter tout cela. Le docteur Christophe
Fauré, qui accompagne beaucoup de personnes en deuil parle d’une
cicatrisation des blessures intérieures et d’une phase de reconstruction
intérieure.
Je crois la présence du Dieu trinitaire en nous peut mettre en œuvre ce
cicatrisation, cette reconstruction.
St Paul nous dit dans la 2 e lecture : « Que la grâce du Seigneur Jésus
Christ l'amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous
tous. » (St Paul 2 e lecture) Que cet amour de Dieu soit toujours avec
nous ; cet amour qui, en nous, au plus profond de notre être peut faire
des miracles.

Les 7 dons du Saint Esprit

La sagesse
La prière suivante explique très bien un aspect de la sagesse : Seigneur, donne-moi
la sérénité d’accepter ce que je ne peux pas changer. Donne-moi le courage de
changer ce que je peux ; et la sagesse d'en connaître la différence.

L’intelligence
Un théologien écrit : L’esprit Saint n’est pas comme Wikipedia. Nous ne recevons pas tout
de suite une réponse à toutes nos questions. Mais quand nous demandons l’aide du Saint
Esprit, il nous conduit sur le chemin pour trouver une réponse. Et l’Esprit agit à sa manière
et choisit l’instant juste.

Le conseil
Pour accepter un conseil, il faut savoir écouter. Le cardinal
Schönborn décrit cette attitude de l’écoute de la manière suivante : » Ecouter, c’est
s’avouer à soi-même : j’ai besoin d’aide. » Quand je ne plus que faire, guide-moi par ton
conseil, Seigneur.
Et encore : Nous pouvons comprendre ce don dans le sens des paroles suivantes du
Christ : « Ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit du Père qui parlera à travers
vous.(Mt10,19-20)

La connaissance
Saint Jean-Paul II disait : » Que l’Esprit Saint nous donne de connaître toujours davantage
Dieu ; et ainsi, nous apprenons à mieux nous connaître nous-aussi. » Connaissance de
Dieu et connaissance de nous-mêmes vont de pair.

La force
Nous connaissons tous des moments de découragement, de dépression. C’est
précisément dans ces moments-là que nous avons besoin de cette force d’en haut.

La piété
La piété, c’est l’union à Dieu. Dieu m’attire ; il entre en relation avec moi. C’est lui qui fait le
premier pas. Mon « Oui » est le fruit de la grâce. La grâce respecte toujours ma liberté.
C’est un mystère.

Stephan Sigg, dit qu’un fruit de la piété, c’est de ne pas se prendre trop au sérieux. Il
l’explique dans ce sens que ce don de l’Esprit m’aide à ne pas donner trop d’importance à
mes faiblesses, mes erreurs, mes péchés. Il m’aide à ne pas me décourager à cause de
ce qui ne me réussit pas ; à ne pas contemples mes faiblesse, mais à contempler le Christ.

La crainte de Dieu
Il ne s’agit pas de peur. Ce don nous fait découvrir la grandeur de Dieu et que je peux me
confier à lui en toute confiance.

En regardant ces œuvres de l’Artiste Jacques Schneider, on pourrait
croire que la Vierge est au premier plan, que la vierge est le personnage
le plus important dans toutes ces œuvres. Notre regard est en effet attiré
par la vierge. Une dame, m’a fait découvrir ce n'est pas la
vierge qui est au centre du regard de la foi, mais le Christ, ce petit bébé,
apparemment si faible. Ce n’est pas la vierge qui est source de notre
force ; la vierge elle-même reçoit sa force du Christ. Le regard de la foi
voit une réalité plus pofonde, cachée à l’œil de l’observateur. Notre
regard de foi nous dit, que c’est ce petit enfant, ce bébé, petit,
apparemment si faible, qui est la source de la force. Marie reçoit sa force
ce petit bébé.

La vie en abondance. La vie en abondance, c’est entre autres la vie avec le Christ. Si je vis cette communion avec Jésus, cela ne veut pas dire que tout me réussira. Cela ne veut pas veut que les déceptions ne me feront pas souffrir. Cela ne veut pas dire, que je prendrai toujours les bonnes décisions. Cela ne veut pas dire, que je ne ferai plus jamais d’erreurs.
Je crois que la vie en abondance, ou encore la vie avec le Christ, c’est vie de réconciliation : le Christ saura me réconcilier avec mes échecs ; il saura me réconcilier avec mes attentes, mes projets qui ne se sont réalisées. Il saura me réconcilier avec ma réalité de pécheur. Il saura me réconcilier avec ma faiblesse humaine, avec mes limites.
Que signifie réconciliation ? Réconciliation peut-être dans ce sens que je ne désespère pas ce qui n’a pas réussi, que je ne sois pas paralysé par la tristesse, que j’arrive à me relever et de regarder vers l’avant. De mes forces je n’y arrive pas ; mais le Christ peut nous aider à nous relever pour nous mener aux eaux tranquilles pour nous faire revivre.

Notre Pape François aime l’image de St Joseph qui dort. Il écrit: Il y a « des problèmes » au Vatican et même de la « corruption, mais je suis en paix ». « S’il y a un problème, je l’écris sur un papier à saint Joseph et je le mets sous une statuette que j’ai dans ma chambre. C’est la statue de saint Joseph qui dort. Et désormais il dort sur un matelas de papiers ! Et moi je dors bien : c’est une grâce de Dieu ». St Joseph qui dort. Lorsqu’il est confronté à des situations difficiles, nous lisons dans l’Evangile : « L’ange du Seigneur lui apparut en songe. » Et le Seigneur lui indique une solution à Joseph. C’est une belle image de St Joseph, qui dort : quand on dort, on ne réfléchit plus ; notre raison ne fonctionne pas. Il n’y a plus de réflexions rationnelles; c’est à ce moment que l’ Esprit peut agir. En effet, face à des soucis, des problèmes, nous essayons de trouver une solution par nos propres moyens. St Joseph qui dort, nous invite à ouvir la porte à l’Esprit Saint pour qu’il trouve la bonne solution. AMEN

Donne-moi à boire, dit Jésus à la Samaritaine. Jésus a soif : il a soif de notre soufrance, de notre péché, de nos doutes, de nos colères, de nos solitudes. Jésus nous dit à nous aussi : donne-moi ce que tu portes de lourd dans ton cœur. Jésus veut nous délivrer de tous ces fardeaux. Elle reconnaît que ce Jésus est le messie ; elle le reconnâit parce qu’elle voit son action en elle ; son pouvoir libérateur. Elle fait l’expérience de son pouvoir libérateur.

Il y a quelques jours, le Pape François a dit la dit la phrase suivante :
« Être heureux c'est arrêter de se sentir victime et devenir l'auteur de son propre destin;
Se sentir victime, c’est dire que l'autre est toujours responsable de mon malheur, de mes problèmes. Une telle attitude est parfois plus facile, parce je m’apitoie sur moi-même et ne fais pas d’effort pour m’en sortir ou bien de mûrir avec mes échecs.
« Heureux est celui, qui arrive à arrêter de se sentir victime » Une nouvelle béatitude qu’on peut mettre, je crois, en relation avec la première que nous venons d’écouter : « Heureux, les pauvres de cœur »
Être pauvre de cœur ; c’est être conscient de sa pauvreté, de sa
souffrance, d’une situation difficile à vivre ;
être pauvre de cœur ce n’est pas s’apitoyer sur soi-même,
être pauvre de cœur, c’est vouloir s’en sortir
être pauvre de cœur, c’est être conscient que de mes propres forces je n’arrive pas à m’en sortir.
être pauvre de cœur, c’est dire : « tout seul, je n’y arrive pas, j’ai besoin de toi, Seigneur , j’ai besoin de toi pour murir avec mes échecs ;
j’ai besoin de toi.
« Bienheureux les pauvres » Seigneur,
donne-moi cette béatitude, qui fait que dans toute détresse je ne m’apitoie pas sur moi-même mais que je me tourne vers toi.

Hier nous avons fait mémoire de Ste Thérèse de Lisieux.

Elle est née en 1873. Peu après sa naissance, sa mère a souffert d’un cancer du sein.

Elle ne pouvait pas allaiter sa fille et a dû la confier à une nourrisse.

Lorsque Thérèse avait 4 ans, sa mère mourut. Ses grandes soeurs s’occupaient d’elle.

L’entrée au Carmel des ses 2 soeur fut de nouveau
une épreuve pour elle.

Toutes ces expériences douloureuses furent à l’origine une blessure profonde dans son âme: le sentiment d’être abandonnée, d'être rejetée.

Cette peur d’être abandonnée l’a accompagnée toute sa vie. Son combat intérieur était celui entre la peur et la confiance.


Ste Thérèse de Lisieux comprend cependant que la guérison des ses blessures intérieures et la sainteté n’est pas le résultat de ses efforts.

Ce n’est pas une affaire de volonté.

On n’y arrive pas à la force du poignet.


De même son attitude face à ses imperfections. Elle constate qu’elle n’arrive pas à s’en défaire.

Elle abandonne tout doucement la conviction
que tout dépend d’elle. Elle voit qu’elle est petite, qu’elle est faible. Le constat de cette faiblesse, de sa fragilité ne la conduit pas au
découragement, mais elle comprend que c’est Dieu qui fait tout pour nous.

Voilà la petite voie: s’unir à Jésus pourqu’il puisse agir en moi.

Nous nous présentons devant Lui tels que nous sommes les mains vides et même les mains sales et Il nous donne son amour miséricordieux.

(P.19 Descouvemont). C’est cette même attitude que nous voyons dans la demande des disciples: “Augmente en nous la foi”, oui Seigneur affermis en nous la confiance que Toi tu es là et que tu peux réaliser ce qui nous semble impossible.

Une expérience de la semaine passée. Nous avions une messe de rentrée avec les étudiants du Fieldgen, le lycée des Sœurs de la Doctrine chrétienne.

200 élèves âgés de 16 à 17 ans.

Pendant l’homélie, nous leur avons posé les questions suivantes

Est-ce que vous avez déjà eu peur ?
Est-ce que vous connaissez la peur d’échouer ?
Est-ce que vous connaissez la peur de ne pas être acceptés par les autres tels que vous êtes ?

Après la première question un certain nombre des jeunes ont levé la main pour dire : oui, je connais la peur.

J’étais étonné. Je ne m’étais attendu à ce qu’ils réagissent. De même pour les autres questions.

En levant la main ils ont eu le courage d’avouer qu’ils ont peur.

Ils ont conscience que la peur est là dans leur vie ;

ils ne fuient pas cette réalité, et ils l’ont exprimée.

Pour bien gérer nos émotions, il est important d’en prendre conscience et de les dire.

Parfois on dit au sujet de personnes malades : Elle ne s’est jamais plainte.

On sous entend : ce n’est pas bien de se plaindre.

Or, ce n’est qu’en disant ma plainte, que la guérison peut se faire.

Il est important de se plaindre, de dire ce qui ne va pas, ce qui fait mal. Si j’exprime ma plainte en présence de Dieu, cette plainte devient prière.

St Paul nous dit dans la 2e lecture : « Mène le bon combat, celui de la foi. »

Le combat de la foi, cela peut signifier : dans toute situation difficile, dans toute épreuve je me tourne vers le Seigneur pour lui dire : voilà,
Seigneur, telle ou telle situation qui me pèse ; j’ai besoin de ton aide.

Lazare-dans l’évangile : le nom « Lazare » veut dire « Dieu aide » Dieu connait notre plainte et il vient à notre secours.

Une personne m’a parlé d’une chanson traditionnelle espagnole qui parle d’une mère, dont le fils s’est égaré.

Cette mère à chaque repas met la table pour le cas où son fils reviendrait: une assiette, des couverts.
Elle continue à espérer.

Je crois que des parents continuent toujours à
espérer lorsqu’un de leurs enfants s’est égaré.

Espérer, c’est attendre; et l’attende use; l’attente fatigue; l’attente nous prend de la force.

Voila ce que Jésus nous dit au sujet du Père: Dieu aime d’un amour inconditionnel.

Seigneur, réconcilie-moi avec moi-même. Comment pourrais-je rencontrer et aimer les autres si je ne me rencontre et ne m'aime plus?
Seigneur, Toi qui m'aimes tel que je suis et non tel que je me vois, aide-moi à accepter ma condition d'homme ou de femme appelé à se dépasser.

Apprends-moi à vivre avec mes douceurs et mes colères, mes rires et mes larmes, mon passé et mon présent.

Donne-moi de m'accueillir comme Tu m'accueilles, de m'aimer comme tu m'aimes.  

Délivre-moi de la perfection que tu veux me donner et accorde-moi tout ce que tu as préparé pour moi.
Épargne-moi le remords d’être désespéré, avoir péché mais donne-moi plutôt la force de venir à toi pour me repentir et être libéré de tout ce qui me tourmente.

Accorde-moi ton pardon pour mes péchés, remplis-moi de ta tendresse, de ton amour, donne-moi ta sagesse, ton discernement, ta paix pour que je puisse être fort et prendre un envol comme l’aigle.

Et si je dois pleurer, que ce ne soit pas sur moi-même mais parce que je t’ai offensé, que je n’ai pas obéi à ta parole et que j’ai détourné mon
regard de Toi.

Seigneur, Tu connais le désespoir qui ronge mon cœur. Le dégoût de moi-même, je le projette sans cesse sur les autres! Je te demande que je puisse me voir comme Toi tu me vois et projeter cette vision sur les personnes qui m’entourent.

Que ta tendresse sur moi ait un effet à mes yeux et aux yeux de ceux qui me regardent!  

Je voudrais tellement me libérer de ma prison dont je garde la porte barrée et la clef au plus profond de moi-même.

Donne-moi le courage de sortir de moi-même, de la situation que je vis.

Dis-moi que tout est possible à celui qui croit.  Je sais que ton regard sur moi, une touche de Toi, une parole déposée dans mon cœur peut être ce dont j’ai le plus besoin et qui me fera sortir de cette prison.

Seigneur, j’ai besoin de toi. Je te demande une chose, que tes yeux soient mes yeux afin que je puisse me voir comme Toi Tu me vois.

Merci Seigneur, je te donne toute la gloire, l’honneur et mon amour.
Amen

« La dernière place », c’est le Christ qui l’a prise. La dernière place,

c’est celle du service.

Le Christ s’est fait serviteur.

Et il nous appelle aussi à prendre cette dernière place pour que nous soyons nous aussi serviteurs. Nous avons part à son service.

« Qui s’abaisse sera élevé. »

Une religieuse qui travaille avec des prostituées dit. »

J’aurai pu avoir le même sort que ces femmes, si
ne n’avais pas eu plus de chance dans ma vie. » Elle veut nous dire, qu’elle n’a pas droit de juger ou de condamner ces femmes.


Mais il y encore autre chose dans la réflexion de cette religieuse :

elle est consciente qu’elle a beaucoup reçu dans sa vie.

S’abaisser,
Vers ces frères et sœurs, c’est reconnaître que nous avons beaucoup reçu.

S'abaisser, cela ne signifie en aucun cas se dire « je n’ai pas de valeur ».

S’abaisser devant Dieu, c’est lui dire : j’ai besoin de Toi,

tout seul je n’y arrive pas.

S’abaisser devant Dieu dans des
situations qui nous dépassent, face à des problèmes où nous n’arrivons pas à trouver des solutions. S’abaisser devant Dieu aussi quand nous sommes confrontés à nos faiblesses psychologiques ;

aux blessures de nos vies qui nous font souffrir. S’abaisser devant Dieu, c’est renoncer à vouloir faire ce travail, ou cette réconciliation
soi-même.

C’est se confier à la miséricorde transformante de Dieu, comme l’a écrit le Père Marie-Eugène. Venons vers lui, disons lui :

nous avons besoin de toi.

Abaissons-nous devant lui, parce qui s’abaisse sera élevé.

Veiller, se tenir prêt


“Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée trouvera en train de veiller.”

Veiller, se tenir prêt;

C’est peut-être espérer, avoir confiance que le seigneur est là, qu’il intervient, qu’il fait quelque chose.

Or, nous connaissons tous le désespoir, nous manquons de confiance, ce qui se montre par le fait que nous avons peur.

Il nous arrive de ne pas être réveillés, mais de nous endormir. J’ai lu une phrase: “Quand le troupeau dort, le berger veille.”

Lorsque nous sommes fatigués, le berger, le Christ est là pour réveiller en nous cette flamme de l’espérance, de la
confiance. Veiller, nous tenir prêts, c’est peut-être adopter l’attitude suivante:

Seigneur, lorsque la flamme de l’espérance risque de s’éteindre en moi, viens raviver cette flamme. Viens réveiller en moi cette confiance que tu es le berger de ton peuple, et le berger de ma vie et que tu veilles sur nous.

Nos richesses, chers frères et sœurs

Nos attachements : nous sommes tous attachés à des personnes, des valeurs, des choses,

Ces attachement sont légitimes : mais il est important de garder un certain équilibre

Notre Père: une relation de confiance, d’amour

Que ton nom soit sanctifié: nous sanctifions son nom, chaque fois que nous faisons appel à lui.

Que ton règne vienne: toi seul , tu peux faire advenir ton règne en nous, dans le monde

Notre pain quotidien: nous n’avons pas à nous soucier pour demain.

Nous avons besoin de son pardon, qui est source de réconciliation avec nous-mêmes, avec notre vie.

Pour pardonner à l’autre, c’est Dieu seul qui peut le faire en nous.

Ma plus grande tentation, c’est le désespoir.

Chers frères et sœurs,

Le Samaritain , c’est le Christ. L’evangile nous décrit comment le Christ agit et réagit :

- Il voit : il voit le blessé à moitié mort : il voit
- Il fut saisi de pitié : il n’est pas indifférent
- Il s’approche : le Christ s’approche de nous lorsque nous sommes blessés. Il n’attend pas que nous l’appelions. Le blessé n’appelle pas et malgré cela, le Christ s’approche
- Il panse ses plaies : le Christ –médecin qui guérit les blessures de la vie
- Il le charge sur sa monture : le Christ nous porte, nous soutient ; nous aide à avancer lorsque nous n’avons plus de forces.
- L’aubergiste. Il confie le blessé à l’aubergiste : L’aubergiste, c’est nous : le Christ nous confie une mission. Il nous fait participer à sa mission.
- Il rend à l’aubergiste ce qu’il aura dépensé : quand nous donnons,

le Christ veillera à ce que nous ne manquions de rien, à ce que nous ayons toujours assez.

« La poussière de votre ville, collée à nos pieds, nous l’enlevons pour vous la laisser. »

Que signifie cette phrase dans le contexte de l’évangile. Il y des villes qui refusent d’accueillir les disciples.

Secouer la poussière de leurs pieds, cela signifie : ne pas se laisser alourdir par les échecs. Il ne faut pas que les échecs de nos vies nous empêchent d’avancer.

Seigneur, aide-nous à secouer la poussière des échecs de nos vies, afin que nous puissions continuer la tâche que tu nous as confiée.

AMEN

L’évangile nous propose 3 réflexions.

Le fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête: L’échec, le rejet fait partie de sa mission. « Dans le village de Samaritains on refusa de la recevoir » Et ensuite : ils partirent pour un autre village. » L’échec le rejet ne les arrêtent pas. Ils continuent leur route. Seigneur Jésus, toi qui as connu l’échec, viens nous accompagner dans les échecs de nos vies. Aide-nous à continuer notre route.

« Laisse les morts enterrer leurs morts. »

le détachement juste

L'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme. Un détachement juste pour rester libre, pour laisser l’autre libre. Se détacher pour être libre et pout laisser
l’autre libre.

« Ne pas regarder en arrière » peut signifier : ne pas se dire :

j’aurais dû me comporter autrement à l’époque, j’aurais dû réagir différemment ;
je n’aurais pas dû prendre cette décision.

Oui parfois analysons notre passé, et il y a un regret qui peut s’installer, un regret qui rend triste. Le Christ nous met en garde contre cette tentation de vouloir regarder en arrière.

« L’Esprit vous conduira dans la vérité tout entière. »

Vérité dans notre relation avec Dieu. En cherchant le contact avec lui, il nous introduira toujours davantage dans ce mystère de Dieu.

Il y a peut-être des éléments, des conceptions sur Dieu qui ne sont pas justes.
Il y peut-être des attentes envers Dieu qui ne sont pas justes.

L’Esprit de vérité rendra vrai et juste ce qui ne l’est pas.

Sur ce cheminement vers la vérité de Dieu, le contact régulier avec Lui est très important.

Vérité dans nos relations avec les autres. Vérité signifie parfois dire « non » à l’autre ; dire : ce n’est pas bien, ce n’est pas juste.

Il n’est pas facile de dire non. Je risque que l’autre n’accepte pas mon « non », que l’autre me rejette.

Parfois nous avons une fausse conception de l’amour : nous croyons que « aimer » signifie : tout subir, tout accepter. Que l’Esprit de Vérité nous aide à ajuster nos relations humaines, pour qu’elles soient vraies et deviennent ainsi un lieu d’épanouissement.

Vérité dans ma propre vie. Je crois que « vérité dans ma vie » et « volonté de Dieu » sont synonymes. Ce que Dieu veut pour moi, cela est juste et conduit à un épanouissement intérieur. La vérité de ma vie, c’est une recherche constante, ce n’est jamais un acquit.

Toute situation nouvelle relance cette recherche de la vérité. Il se peut que je me trompe, que je prenne des décisions qui ne sont pas justes. Est-ce que c’est grave.

Esprit de vérité,
si je prends un chemin qui n’est pas juste, aide-moi à reprendre la bonne direction.

« Aimez-vous les uns les autres »

L’amour est un sentiment. Il y a des personnes, pour lesquelles nous éprouvons un sentiment d’amour, une profonde sympathie. Il y des personnes pour lesquelles ce n’est pas le cas.

Le Christ ne nous demande pas d’avoir toujours ce sentiment, cette sympathie, cette union profonde.

Notre amour ne sera jamais parfait.

Il y a toujours une part d’égoïsme : nous attendons quelque chose pour nous-mêmes.

Seigneur, purifie mon amour.

Celui qui aime, s’engage à fond mais risque d’être blessé, d’être déçu.

Aimer, c’est aussi dire « non » à l’autre, quand quelque chose n’est pas juste.

Aimer ne signifie pas, dire toujours oui.

Comme parents, il faut parfois dire « non » aux enfants pour leur bien.

Avec les adultes, c’est la même chose.

Avoir le courage de dire non, ce n’est pas juste.

Aimer c’est laisser l’autre libre.

Il ne m’appartient pas. C’est accepter qu’il fasse des choix, qu’il prennent des décisions qui ne me plaisent pas.

Aimer, c’est avant tout « accueil », c’est accueillir le Christ, qui est la source de l’amour. Confions au Christ notre amour parfois si pauvre.

Qu’il le transforme et le transfigure.

Que nous puissions aimer avec l’amour qu’il nous donne.

Un chef d'entreprise m'a dit après ses études, il a intégré l'entreprise de son père. ll ne s'est pas mis dans un bureau pour diriger l'entreprise.

Non, il a travaille avec les ouvriers, dans chaque service pour comprendre,
pour comprendre les difficultés,
pour connaitre.

Le Christ , le bon berger, connaît lui aussi ses brebis, parce qu'il a partagé la vie des hommes.

"ll a vécu notre condition humaine en toute chose, excepté le pêché".

ll a connu la pauvreté, le rejet, l'échec.

ll a connu. Et, il nous connait

"je les connais, je connais mes brebis"

ll nous connaît avec nos faiblesses, nos blocages intérieurs, les noeuds de notre vie intérieure que nous n'arrivons pas a défaire, il connait tout, mieux que nous-mêmes. ll
connait , parce qu'il vit tout avec nous.

"Les brebis me suivent"

Suivre le Christ c'est avoir part a sa mission de
berger. Nous tous, nous avons part a sa mission de berger,

Cette semaine, Miriam, toxicomane, a relève un aspect de cette mission de berger. En la rencontrant, elle nous a dit

"Merci d'être là".

Etre berger, c'est entre autres être la ;

Il ne pas avoir de solution face de la détresse humaine, mais simplement être la..

Ne pas pouvoir aider, mais simplement être la.

En nous et de travers nous, inconsciemment souvent, le Christ est la. Le sacrement de la Présence.

Chers frères et soeurs,

La femme adultère.

Le Christ ne la condamne pas.

Il n’approuve pas non l’erreur qu’elle a faite.

Les Paroles de Jésus « Va, ne pèche plus » sont beaucoup plus qu’une recommandation, un conseil, voire un ordre.

Ces paroles sont beaucoup plus que de simples paroles. Ces paroles de Jésus sont à l’origine d’une guérison profonde de cette femme.

Oui,

elles guérissent et libèrent.

Les paroles du Christ ont une force de guérison et de libération. Le Christ est venu pour guérir. « Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion » nous dit le psaume après la lecture. Le Seigneur a libéré son peuple. C’est la même chose qui se passe ici avec cette femme.

Le Seigneur la libère d’une blessure intérieure ;

il la libère de quelque chose dont elle ne peut se libérer de ses propres forces.

Chers frères et sœurs, nos faiblesses restent toujours les mêmes. Nous aimerions changer, nous défaire de nos faiblesses.

L’évangile d’aujourd’hui nous apprend seul le Christ peut nous en libérer.

La libération qu’il fait en nous, est parfois différente de ce que nous imaginons.

La libération ne correspond pas toujours à nos attentes.

Qu’il ouvre nos yeux pour le reconnaître à l’œuvre dans nos vies.

Le fils cadet partit dans un pays lointain. Il est à la recherche du bonheur. Il est à la recherche. Cette recherche le conduit sur des chemins où il ne trouve pas le bonheur, Où ses besoins les plus profonds ne sont pas comblés. « Il dilapida sa fortune » Il perd tout. Il passe certainement par une phase de désespoir de découragement. Or après cette phase il décide de retourner vers le Père.

Il nous arrive dans nos vies que nous perdions ce que nous avons, ce qui est important pour nous : l’échec, la souffrance. Nous passons aussi par ces phases de désespoir et de découragement. Nous nous replions sur nous-mêmes. Peut-être c’est précisément là, dans ces moments de détresse profonde que Dieu intervient. Il faut certes passer par ces crises de nos vies, mais Dieu nous relève dans ces crises en nous donnant la force de nous dire « J’irai vers mon père ».

« Je me lèverai et j’irai vers mon père » Cette décision n’est pas une décision humaine, elle est le signe de l’action cachée de Dieu dans nos vies.

Seigneur, quand les choses s’écroulent autour de nous, quand nous perdons, quand le désespoir s’installe en nous ; aide-nous à nous relever et à venir vers toi.

Dieu libre et saint, enseigne-nous ta loi de liberté.
Enseigne-nous ta loi de liberté.
Ouvre notre esprit au sens caché de l'univers.

Détache-nous des idoles formées par nos désirs.
Apprends-nous à donner de notre nécessaire
Ne nous laisse pas asservir par l'argent.
Donne à tous la joie de travailler à ton œuvre.
Fais-nous voir en tout homme l'homme libéré par le
Christ.

Le sermon du dimanche vous présente :

👉 un extrait du combat spirituel de Lorenzo Scupoli

« Au coucher du soleil, un sommeil mystérieux tomba sur Abraham. » C’est une manière de nous dire que l’homme ne peut pas assister à l’oeuvre de Dieu : quand l’homme se réveille, tout est fait. C’est Dieu qui a tout fait.  La part de l’homme, c’est de faire confiance. « Abram eut foi dans le SEIGNEUR ».

Faire confiance, ce n’est pas absence de doute ou de peur. La confiance connait des doutes te des angoisses ; mais aussi des moments d’assurance.

Voici, une histoire.

Un fleuve voulait traverser le désert.
Lorsqu’il vit le sable, il eut peur et dit : “le sable, la chaleur vont me dessécher. Ils vont me détruire. “

Soudain, il entendit une voix qui lui dit : “Confiance, le désert ne te fera pas de mal.”

Mais le fleuve répliqua : “ Après la traversée du désert, je ne serai plus le même. “

“ Oui “, lui répliqua la voix, tu ne seras plus le même, tu seras transformé, mais ton âme resplendira d’une lumière nouvelle. “

L’eau du fleuve se transforma en vapeur et monta vers les nuages. Le vent emporta les nuages au-delà du désert. Et l’eau du fleuve tomba sous forme de pluie sur la terre. Une source jaillit de la terre, un fleuve qui devint de plus en plus grand. L’eau du fleuve était d’une clarté et d’une fraîcheur sans pareille.

Et le fleuve se rappela les paroles de la voix : “ tu ne seras plus le même, tu seras transformé, mais ton âme resplendira d’une lumière nouvelle. “

La poutre dans notre oeil, ce n’est pas notre faiblesse humaine, ni nos défauts, mais la tentation de porter un jugement sur l’autre, d’enfermer l’autre dans un jugement « C’est un alcoolique, un toxicomane, …. »

Enlever la poutre de notre œil, c’est demander un autre regard sur cette personne avec laquelle j’ai tellement de mal. Enlever la poutre de notre œil, nous n’arrivons pas à le faire de nos propres forces.

Notre poutre est beaucoup trop lourde.

Confions au Seigneur ces regards négatifs que nous portons sur certaines personnes, qu’il nous aide à enlever ces poutres. « Enlever la poutre” c’est un exercice continuel  que nous devons faire dans notre vie.

Pouquoi est-ce que le Christ nous demande de pardonner? Peut-être parce que le pardon est le seul remède qui peut guérir la blessure en nous, la blessure causée par un autre. Peut-être parce que le pardon est le seul remède qui peut éviter que l’amertume ne s’installe dans notre coeur. Le pardon, la miséricorde comme remède, comme médicament. Et ce remède, nous devons le recevoir, nous ne pouvons pas réaliser cette guérison par nos propres forces.

Chers frères et sœurs,

Vendredi dernier nous avions la célébration pour les personnes sans-abris qui sont décédées au cours de l’année. Pour chacun d’eux, l’équipe avait préparé un livre de vie qui portait leur nom.

Nous ne connaissons souvent pas le contenu de ces livres de vie. Il y a certainement des chapitres sombres, tristes. Ces livres étaient déposés sur l’autel. Au milieu de ces livres, le cierge pascal : le Christ qui guérit toutes les blessures de la vie. Il y aussi un bouquet de fleurs. La vie fleurit dans ces déserts d’échec, de détresse, de faiblesse humaines.

Un exemple : presque chaque soir, un jeune vient demander de la nourriture au presbytère. Un jour, il m’a demandé si j’avais du fromage. Je lui ai dit que j’en avais encore chez moi et que pourrais le lui donner. Il m’a répondu si moi, j’aurais encore assez a à manger, si je lui donnais le fromage. Une grande sensibilité, compassion profonde

Un autre exemple : mercredi soir, une rencontre avec un jeune qui a passé 2 années en prison. Il était clean., Il venait sortir de prison juste ce jour-là. Il a avoué qu’il avait fait aujourd’hui-même une rechute. Il avait cédé à la tentation de la consommation. Cette sincérité, ce courage de l’avouer, d’avouer ce nouvel échec ; cette sincérité signe d’une grandeur humaine.

Heureux les pauvres : oui, souvent ils ont tout perdu, famille amis, travail, logement, mais au fond de leur cœur, il y a souvent un grand trésor.

« Nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre » plus loin : » Ils capturèrent une telle quantité de poissons » 2 expériences : l’échec, la déception d’une part ; la réussite, la satisfaction de l’autre. Le Christ prépare ses disciples à la mission. Il y aura de tout dans cette mission : déception et satisfaction. La mission ne sera pas toujours simple. Elle connaîtra des moments de découragement. Mais, Dieu peut faire en sorte que l’échec apparent puisse aussi porter du fruit.

Pierre: le professionnel en matière de pêche ; il est réaliste, il connaît son métier : c’est seulement pendant la nuit que l’on peut prendre du poisson. Mais il est aussi disciple : être disciple c’est savoir qu’un Autre est là ; être disciple c’est compter sur l’action de Dieu dans nos vies de chaque jour. Etre disciple c’est savoir que Dieu agit.

Ils capturèrent une telle quantité de poissons que leurs filets allaient se déchirer. Les filets pleins, qui risquent de se déchirer : est-ce que le succès comporte aussi des dangers des risques ? Parfois, certains chanteurs , sportifs qui ont beaucoup de succès ont du mal à vivre avec ce succès. Oui, le succès peut aussi avoir des conséquences négatives. Peut-être le succès peut m’inciter à penser : j’ai réussi ; c’est grâce à mes capacités, à mes efforts que j’ai réussi. Au lieu de penser : cette réussite m’a été donnée.

Désormais, ce sont des hommes que tu prendras. Prendre des hommes ; les prendre pour les sauver, pour les aider à se relever. Voilà la tâche du disciple: prendre des hommes, les conduire, les confier au Christ.

Pour Noël j’ai reçu un sachets avec différents cadeaux :

•une tasse pour boire du café, du thé ; quelque chose de quotidien, d’ordinaire. Oui, notre vie est faite de choses ordinaires, simples. Que le seigneur nous donne la force pour faire ces tâches quotidiennes avec amour et joie.

•Une petite bouteille de liqueur, d’alcool. Mon médecin m’a conseillé de boire chaque soir un verre de vin rouge, cela donnerait de la force. Mais a-t-il ajouté en souriant, n’en buvez pas trop. « pas trop » Seigneur, face aux problèmes qui surgiront, aidez-moi, à ne pas me soucier trop. Face à mes erreurs, et mes faiblesses, apprenez-moi à ne pas trop m’attrister sur ce qui ne me réussit pas.

•Dans le sac : des petits gâteaux : les petits plaisirs de la vie. Apprenez-moi Seigneur à savoir me réjouir des petites choses que vous me donnez chaque jour ; aussi à travers d’autres personnes.

•Ensuite, dans le sac, il y a des mots croisés : le mode d’emploi qui m’a été fourni avec ce sac dit : il faut prendre du temps pour la détente. Mots croisés=détente. Je n’aime pas trop les mots croisés, parce que souvent je ne sais pas la réponse demandée.

Ne pas savoir la réponse, ne pas connaître la solution à un problème.

Seigneur apprends-moi dans ces situations à me tourner vers vous au lieu de désespérer de ma pauvreté.

Que mon incapacité ne me fasse pas que je me replie sur moi-même mais qu’elle fasse que je m’adresse à vous pour demander ton aide.

Voilà, Seigneur, dans la confiance je vous offre cette année.

Marie se met en route pour rejoindre Elisabeth.

Une rencontre entre 2 femmes.

Oui,

mais c’est aussi une rencontre entre Jésus et Jean le Baptiste.

Et, si vous me permettez d’aller encore un peu plus loin: il s’agit d’une rencontre entre Dieu et son peuple.

Et c’est Dieu qui va à la rencontre de son peuple; c’est Dieu qui prend l’initiative.

C’est le le sauveur qui va vers celui qui est dans le besoin.

Dieu n’attend pas que nous venions à lui; non, il prend l’initiative et vient vers nous.

“Que devons-nous faire » voilà la question des foules.

Que devons-nous faire pour que notre vie corresponde mieux à la volonté de Dieu ?

Une réponse nous est donnée « Lui, le Christ amassera le grain dans le grenier, quant à la paille, il la brûlera au feu, qui ne s’éteint pas. »

La paille,

image de tout ce qu’il y a en nous qui n’est pas juste, qui est tordu en nous.

Tout cela sera brûlé au feu ;

permettez-moi d’ajouter : au feu de l’Esprit Saint.

La purification intérieure ne se fait pas par la force, ou un acte de volonté de vouloir changer quelque chose en nous, mais par le feu de l’Esprit saint.

Le prophète Sophonie dit la même chose dans la première lecture que nous venons d’entendre : « Le Seigneur, ton Dieu te renouvellera par son amour. » Oui, c’est seulement l’amour de Dieu, ou son Esprit Saint, qui peut convertir nos cœurs, qui peut changer quelque chose, qui peut rendre droit ce qui est tordu, qui peut nous faire comprendre ce que Dieu attend de nous.

Invitons-le à ce qu’il fasse en nous sa demeure.

AMEN

Une nouvelle traduction du missel en langue française a été éditée.

Cette nouvelle traduction a été réalisée en vue d'une plus grande fidélité au texte latin.

Il y a plusieurs changements.

Permettez-moi de n'en mentionner que quelques uns.

Le confiteor a été introduit par la phrase : en reconnaissant que nous sommes pécheurs.

La nouvelle traduction dit : en reconnaissant que nous avons péché. Le Christ a toujours fait une différence entre l'acte et le péché et l'homme.

Il a condamné le péché, mais pas l'être humain.

Il n'identifie pas l'être humain à son péché.

La nouvelle traduction ajoute : frères et soeurs préparons-nous à célébrer le mystère de l'eucharistie : le mystère non, as quelque chose qu'on ne comprend pas ;

mais mystère dans le sens du mémorial.

Nous faisons mémoire de la mort et de la résurrection du Christ : évènement du passé, il y a 2000 ans ;

événement qui se réalise, qui se renouvelle dans chaque eucharistie.

C'est pourquoi je supplie la bienheureuse Vierge Marie : Marie bienheureuse,

pourquoi pas sainte ?

Bienheureux dans le sens que Marie vit les béatitudes.

Les saints sont bienheureux, parce qu'ils vivent les béatitudes.


• Le missel parle de la piété de Dieu : pietas en latin. Pietas peut être traduite par tendresse. La tendresse de Dieu.
• Heureux les invités au repas des noces de l'agneau. Ce sont les noces du Christ et de l'église.

Le Christ s'unit à nous.

En ce dernier Dimanche de l’année liturgie,

la solennité du Christ-Roi, nos chorales d’église célèbrent aussi leur patronne = Ste Cécile.

C’est pour nous l’occasion,

de vous remercier,

chers chanteurs,

avec notre organiste et chef de choeur de vous remercier pour votre présence et votre engagement tout au long de l’année. Chaque dimanche vous êtes présents au jubé pour chanter la Grand-Messe.

Permettez-moi à cette occasion une petite histoire de Franz Liszt, compositeur et pianiste célèbre.

Un jour,

il avait un concert dans une ville.

Le public était venu peu nombreux ce soir-là. Franz Liszt a joué le concert avec une grande virtuosité. A la fin du concert, il a invité les quelques auditeurs dans le meilleur restaurant de la ville.

Le jour d’après, il donnait de nouveau un concert au même endroit. Et ce soir-là, la salle était pleine.

La motivation du public ?

L’attitude de Franz Liszt. Il était certainement déçu du petit nombre d’auditeurs. Mais cette déception n’a pas fait qu’il ait abandonné ; cette déception l'a motivé à chercher une solution ; à être créatif.

La déception, le découragement, le Christ, Fils de Dieu, les a vécus en sa propre chair.

Notre foi nous dit, qu’il est devenu homme ; c’est-à-dire il chaque déception de nos vies, il la vit avec nous.

Nous ne croyons pas en un Dieu qui regarde de loin, non, le Dieu de Jésus Christ se fait proche.

Invoquons-le chaque fois que nous risquons d’abandonner après un échec ou une situation difficile.

Chers frères et sœurs,

Permettez-moi de donner aujourd’hui la parole à quelques personnes qui vivent dans la rue. Ils n’ont pas le courage de venir ici pour dire leur vie.

- Hier, Vincent, un toxicomane, est venu au presbytère pour demander un sac de couchage. Je lui ai donné et il a répondu : "cela me réchauffe le cœur. Oui, ils sont dans le besoin, besoin de nourriture, d’habits, mais besoin surtout d’écoute, d’être accepté, respecté avec leur addiction à la drogue ou à l’alcool."

- Jonathan : aussi toxicomane, a dit un jour : j’ai une femme et un petit garçon. J’ai commencé à consommer toujours plus de drogues. J’ai vu que mon fils mon épouse en souffraient. Je ne voulais pas qu’ils souffrent à cause de mes erreurs. Alors j’ai décidé de quitter notre appartement. Un soir, je suis parti. Mon fils m’a vu avec mon sac et il m’a dit : » Papa, prends une valise plus grande pour m’emmener avec toi. Cela m’a déchiré le cœur.


- Un toxicomane a dit à un de nos bénévoles, lors d’une de nos sorties en soirée  : en venant chez nous, vous nous montrez qu’on a encore de la valeur.

« L’aveugle était assis au bord du chemin »

Le bord du chemin. A l’époque, des chemins ; aujourd’hui des auto-routes. Le bord des auto-routes, c’est la bande d’arrêt d’urgence. Une panne, un arrêt. Nous ne pouvons plus continuer. Nous n’arrivons pas à atteindre la destination, le but que nous nous sommes fixés. Nous sommes contraints de nous arrêter.

« Il se mit à crier, Fils de David, prends pitié de moi »

Il demande de l’aide. Voilà un acte de foi, un acte d’humilité : il sait qu’il ne peut pas s’en sortir de ses propres forces. Il fait appel au Christ.

« L’aveugle jeta son manteau »

Le manteau, c’est la protection. Il jette son manteau, parce qu’il sait qu’il aura une autre protection, quelqu’un d’autre qui désormais va le protéger.

« Rabbouni, que je retrouve la vue »

Que j’arrive à surmonter mon désespoir. Que je reprenne courage et force pour continuer la route. Que je voie la lumière au bout du tunnel : Que je trouve une solution à un problème qui me pèse.

« Ta foi t’a sauvé »

Est-ce que la foi de l’aveugle est grande ? Est-ce qu’il ne doute pas quand-même un peu ? Nous n’en savons rien, et peut-être ce n’est pas important. La foi, c’est dire simplement : Jésus, j’ai besoin de toi.

« Aussitôt, l’homme retrouva la vue. »

Il reprend espoir, il gagnenconfiance, l’espérance l’emporte sur le découragement et la déception.

« Et il suivit Jésus sur le chemin ».

Il a compris que Jésus seul peut vaincre les ténèbres ;

que Jésus seul peut me relever, lorsque je suis tombé ;

que Jésus seul peut nous libérer de ce qui nous retient prisonnier.

Les richesses de nos vies: peut-être des biens matériels;

les richesses de nos vies, ce sont surtout des personnes, nos familles, nos amis;

ce sont des biens spirituels: notre générosité, notre volonté de faire du bien.

“Vends ce que tu possèdes.”

Est-ce qu’il faut nous détacher de tout ce que je viens de mentionner?

Est-ce que le Christ nous demande de nous en détacher?

Un exemple: il se peut qu’une relation dans ma vie ne soit pas juste;

que je m’attache trop à une personne;

que je ne la laisse pas libre;

que mes attentes envers elles ne sont pas justes, sont trop élevées.

Oui là, il faut un détachement pour que la relation devienne juste et vraie; afin que moi-même je sois libre et que l’autre aussi soit libre. Parfois les attentes envers moi-même et envers les autres ne me rendent pas libres.

“Jésus posa son regard sur lui et il l’aima.”

Chers frères et soeurs, ce regard, cet amour qui transformeront quelque chose en cet homme riche.

La libération,

le détachement des biens,

qu’ils soient matériels ou non, ne se fait pas par la force, par un acte de volonté.

Le détachement, s’il est juste et vrai, et s’il fait que je sois plus libre, c’est le Christ seul qui peut le faire en moi. C’est seul le Christ qui peut me faire comprendre où il y des attachements qui ne sont pas justes; et c’est encore le Christ qui peut réaliser ce détachement en nous.

Non,

c’est le Christ qui seul peut réaliser en nous détachement qui rend vraiment libres.

Et LUI,

il sait mieux que nous, de quoi il faudra nous détacher.

« Si ta main est pour toi une occasion de chute »

Une occasion de chute, si ta main t’entraîne au mal...

Le mal, un GRAND mot.

St Ignace donne entres autres 2 explications de ce que peut-être le mal :

D’une part : la tristesse ;

tristesse non pas à cause d’une épreuve, du décès d’un proche ;

mais tristesse à cause d’un repli sur nous-mêmes ;

nous avons du mal à accepter nos faiblesses, ou encore nous prenons le rôle de la victime : si je vais mal, c’est à cause des autres.

On me traite toujours de façon injuste ;

je ne suis jamais considéré. Les autres me font toujours du mal. Être victime

La 2e tentation est celle du désespoir. « Je n’y arriverai pas. Je suis trop faible pour affronter ce problème. C’est trop lourd pour moi.

« Si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe là. »

Couper la main, qu’est-ce que cela peut vouloir dire ?

Un jeune toxicomane m’a donné une réponse, sa réponse : il m’a dit :

« C’est trop facile de toujours donner la faute aux autres. »

« Il a coupé sa main »,

ou bien il s’est rendu compte qu'avec cette attitude, il ne s’en sortira jamais.

« Couper sa main »

se convertir,

se laisser convertir.

Dieu voit notre tristesse,

notre découragement,

et souvent il envoie des signes.

Parfois il nous envoie des personnes pour nous faire prendre conscience de certaines choses ;

pour nous encourager dans notre désespoir.

Oui,

Dieu nous envoie des signes,

dans ce tentations qui nous éprouvent.

Il ne nous laisse pas seul.

Charlemagne, Alexandre le Grand, le Pape Léon le Grand, Grégoire le Grand,

Des personnages qui ont réalisé de grandes choses...

Les disciples aussi discutent entre eux pour savoir qui était le plus grand.

Le Christ ne leur fait pas de reproches, il leur dit même ce qu’il faut faire pour devenir grand.

On devient grand, non pas en faisant de de grandes choses, mais en devenant serviteur.

Etre serviteur ; c’est ainsi que le Christ décrit aussi sa propre mission.

Il est venu pour servir.

Etre serviteur, ce n’est pas en premier lieu « faire quelque chose », c’est une attitude intérieure.

Cette attitude de serviteur , il faut la recevoir par le contact intime avec le Christ.


Jésus place un enfant au milieu d’eux : cela signifie : pour être serviteur il ne faut pas être fort, avoir beaucoup de qualités ;

pour être serviteur, pour être « grand », il faut avoir les mains ouvertes pour recevoir de LUI.

Permettez-moi un exemple de grandeur humaine ou de serviteur.

Il y a quelques semaines j’ai rencontré un toxicomane que je connais depuis un certain moment .

Il était mal, parce qu’il était en manque.

Il était très mal.

Il n’avait rien pour pouvoir se procurer de l’héroïne.

Il m’a demandé de l’argent.

Je lui ai dit que malheureusement je pouvais pas lui en donner pour acheter de la drogue.

Ce n’est pas toujours facile de dire non face à cette souffrance.

Il disait, oui, je sais, et ensuite : je m’excuse. On est resté un moment ensemble.

Il n’a pas insisté pour avoir de l’argent.

Il a respecté mon attitude.

Une attitude de grandeur humaine, un respect profond.

Ce respect m’a profondément touché.

Un exemple caché de grandeur humaine ;

un exemple parmi tant d’autres.

Dieu ne fait pas ce qu’il devrait faire.

Cette phrase peut nous faire sourire.

Qui sommes – nous pour dire : Dieu ne fait pas ce qu’il devrait faire.

Oui,

nous avons nos idées sur ce que Dieu devrait faire et comment il devrait le faire.

Mais souvent il n’agit pas ainsi.

Est-ce que nos attentes, nos prières ne sont pas justes ?

Est-ce ce n’est pas juste de demander la guérison pour une jeune maman qui a 3 enfants ?

Est-ce que ce n’est pas juste de prier pour l’unité dans des familles divisées ?

Ces prières sont justes,
justifiées,
elles viennent d’un cœur compatissant et sincère.

Mais, Dieu souvent agit autrement.

Nous ne comprenons pas.

C’est là que nous sommes confrontés au mystère de Dieu que nous ne comprenons pas. C’est la situation de Pierre qui fait des reproches à Jésus.

Lui non plus, il ne comprend pas ;

il ne comprend pas pourquoi la rédemption se fait par la croix. Dieu aurait pu choisir un autre moyen pour sauver les hommes.
« Tes pensées ne sont pas celles de Dieu mais celles des hommes », paroles que le Christ dit à Pierre.

Oui, nos pensées sont trop humaines ;

mais c’est notre condition ;

nous sommes des hommes faibles, limités.

Nous pouvons seulement en toute humilité avoir confiance que Dieu agit à sa manière, qu’il voit plus loin que nous, et qu’il sait ce qui est le mieux pour nous.

AMEN

“Des gens lui amènent un sourd qui avait aussi de la difficulté à parler »

Voilà notre mission de chrétiens : d’amener des personnes à Jésus, pas nécessairement de manière physique, mais aussi dans la prière : Seigneur, je te confie cette personne ;

je me sens dépassé, je ne sais pas comment l’aider ; prends soin d’elle.

“Sa langue se délia.”

Quel est ce bloquage qui fait qu’il ne puisse pas s’exprimer?

Un choc

La peur, le manque de confiance

Est-ce que l’autre va me prendre au sérieux

Est-ce qu’il me jugera

Est-ce qu’il continuera à m’estimer si je lui ouvre mon coeur avec toutes ses faces noires

La honte, du désordre affectif en son coeur, d’avoir toutes ces pensées bizarres

Nombreuses sont les raisons qui peuvent provoquer ce blocage.

Nous savons tous à quel point cela fait du bien de parler, de dire ce qu'il y a dans notre coeur, de dire nos souffrances les plus intimes, nos tristesses.

La pédagogie du Christ:

Il le prend à l’écart: il crée ainsi une atmosphère de confiance, loin de la foule

Il touche ses oreilles et sa bouche; il touche les blessures, même celles qui sont profondes.

Aujourd’hui encore nous pouvons montrer au Christ nos blessures pour qu’il les touche.

Une dernière chose : Jésus se considère comme instrument du Père : c’est le Père qui à travers lui agit : Seigneur, fais de nous un instrument de ta grâce,

de ton amour.

“Ce qui vient de l’intérieur de l’homme...”

Les pensées qui montent en nous;

des pensées de générosité, mais aussi des pensées négatives: de jalousie, d’énervement, nous en voulons à un autre, du manque d’estime de soi et tant d’autres encore.

Toutes ces pensées négatives montent de façon automatique en nous.

Nous ne pouvons pas les contrôler.

Et nous n’arrivons pas à les chasser non plus.

Nous pouvons les combattre, “je ne dois pas avoir ces pensée-là”, mais nous risquons qu’elles deviennent encore plus puissantes.Ne pas les combattre,

mais les accepter: ”oui, il y ces ces pensées négatives en moi et cela ne fait pas de moi une personne mauvaise.”

Les accepter, les accueillir; en ensuite les communiquer;

nous pouvons en parler à une personne de confiance, mais nous pouvons aussi en parler au Christ. Le fait de le lui dire suscite une réaction de sa part.

Il agit, et son action est plus puissante que la nôtre.

Il peut soigner, guérir les blessures qui parfois sont à l’origine de nos pensées négatives.

Oui,

il agit.


Chers frères et soeurs, essayons de ne pas nous culpabiliser si des pensées qui nous attristent, montent en nous. Mais tournons – nous vers les Seigneur pour recevoir de lui la réconciliation intérieure. Le Seigneur nous accueille toujours les bras grands ouverts.

J’ai vécu un aspect de cet accueil l'année dernière: je suis entrée dans une petite église de village, la porte était ouverte: à l’entrée, un petit chat couché par terre: il m’a regardé.

Je me suis assis sur un banc, le petit chat est monté à coté de moi, il a frotté sa tête contre mon bras; ensuite il est monté sur mes genoux et il est resté là.

Un accueil formidable, chaleureux, que je n’ai encore jamais vécu ailleurs.

Dieu nous réserve ce même accueil, chaleureux;

avec tout ce qu’il y a dans notre coeur.

C’est une tradition au Luxembourg de bénir le jour de l’Assomption les herbes, les fruits des champs et les fleurs.

Parmi ces herbes nombreuses sont celles qu’on peut utiliser pour soigner des maladies.

Pour l’Assomption, nous bénissions les herbes et les fleurs

Bénir d’une part,

C'est rendre grâce pour les bienfaits de la création, c'est rendre grâce pour l’action salvatrice de Dieu dans notre monde, dans nos vies.

“Le seigneur fit pour moi des merveilles”...

Le Magnificat nous le rappelle.

Bénir, d’autre part.

Nous demandons au Seigneur de nous bénir, de bénir les personnes avec lesquelles nous avons du mal; de bénir les situations qui nous dépassent, qui posent problème.

Demander la bénédiction du Seigneur, c’est lui demander d’intervenir à sa manière, comme lui il le juge juste et bon.

“Le Seigneur s’est penché sur son humble servante”,

le Seigneur se penche aussi sur nous par sa bénédiction.

Je vais bénir maintenant les herbes ici devant l’autel comme signe d’action de grâce et je vais demander la bénédiction du Seigneur sur nous tous, avec tout ce que nous portons dans nos coeurs.

Le 26 juillet 2016,

Le Père Jacques Hamel fut assassiné dans l’église St Etienne du Rouvray par Adel Kermiche et Abdel Malik.

Tous les 2 se disaient membres de l’état islamique.

Une relation s’est établie entre Roseline, la sœur du Père Hamel et Nassyra, la mère de l’un des terroristes.

Roseline, la soeur du Père Hamel raconte : Lorsque je suis venue vous voir pour la 1ere fois, vous m’avez demandé pardon et je vous ai répondu que je ne suis pas venu chercher un pardon.

Je suis venue, pour trouver un moyen de gérer ma douleur.

La raison qui m’a poussée à vous contacter : j’étais seule avec toutes mes questions.

Et j’ai pensé, qui peut souffrir plus que moi ?

J’ai pensé à la Vierge Marie et je lui ai demandé son aide.

Ensuite, j’ai eu cette idée de prendre contact avec vous.

Je me suis dit, si c’était moi qui avait été à la place de Mme Kermiche, quelle serait ma douleur ?

Et ça m’a fait du bien de vous parler.

Ainsi, la haine n’a pas pu établir des racines en mon cœur et cela m’a aidé à vivre avec ma douleur.

Et pendant ce mois de juillet, comme chaque année au mois de juillet, nous allons porter ensemble notre croix chargée de douleur.

Un témoignage d’une famille en Allemagne qui a été gravement touchée par les intempéries.

Au bout de quelques minutes toutes notre maison était inondée.

Pas seulement la cave, mais aussi le 1er étage.

Et aussi les étables où étaient les bêtes. Heureusement tous ont survécu.

Nous avons fait un appel par les réseaux sociaux pour avoir de l’aide. Nombreuses étaient les personnes qui étaient venues, des personnes que nous ne connaissions même pas. Certains ont apporté du matériel pour nettoyer, d’autres ont apporté de la nourriture, d’autres encore se sont proposées pour laver notre linge. Une solidarité incroyable.

Nous avions des larmes aux yeux, tellement nous étions touchés par cette solidarité.

Mais nous le savons, le plus dur reste à venir.

Quand tout sera nettoyé, il faudra recommencer à zéro ; et nous ne savons pas comment.

C’est la situation de Philippe dans l’évangile.

Il se sent dépassé par la situation ; il ne voit pas de solution.

Lui, un des apôtres, connaît Jésus ;

il sait que Jésus peut faire des miracles.

Malgré son vécu, son regard est trop humain : il n’y pas de solution, c’est impossible.

Notre situation à nous est souvent la même : notre regard souvent est trop humain, nous oublions que Dieu est là ; qu’il voit et qu’il agit.

Mais je crois qu’il faut passer par là, par ce découragement, par la prise de conscience de nos limites, par le « ne pas savoir que faire ».

C’est alors que le Christ intervient pour nous montrer qu’il sait ce qu’il faut faire ;

et il le fait.

Seigneur viens convertir notre regard souvent trop humain, qui ne voit pas les moyens d’action de la grâce.

Chers frères et sœurs,

Dans l’évangile de dimanche passé le Christ a envoyé ses disciples en mission.

Aujourd’hui...

Nous avons lu qu’ils reviennent vers lui pour lui dire tout ce qu’ils ont vécu.

Comme parents vous avez fait peut-être la même expérience.

Pour ma dans mon enfance, c’était ainsi.

Lorsque je rentrais de l’école, ma mère avait préparé une tartine.

Un beau rituel ; un rituel important : en mangeant la tartine, je racontais tout ce que j’avais vécu à l’école.

Et c’était important pour moi de pouvoir dire, de pouvoir raconter.

La pédagogie du Christ est la même : il envoie ses disciples ; il les fait revenir vers lui et ils disent tout : leur joies, mais aussi leurs peines , leurs échecs.

Le fait de pouvoir dire est important pour digérer les situations difficiles.

Il en est de même dans notre mission auprès des toxicomanes dans la rue. Nous les écoutons ;

ils peuvent dire leur vécu,
leur souffrance,
leur peine ;

ils peuvent pleurer.

Nous aussi, le Christ nous appelle à revenir vers lui, dans silence ,dans la prière à la fin d’une journée, le dimanche, pour tout lui dire. Au-delà du bien que cela nous fait de simplement « dire ».

Et encore par le simple fait de revenir vers lui, je LUI donne la possibilité pour que sa grâce puisse agir en moi.

« Si, dans une localité, on refuse de vous accueillir et de vous écouter, partez et secouez la poussière de vos pieds : ce sera pour eux un témoignage. » 

Dans leur mission, les apôtres seront confrontés à l’échec. 

- Echec dû à leur propre faiblesse ; oui, ils seront confrontés à leur limites, à leurs faiblesses humaines ; qui font que le succès de mission n’est pas comme ils l’avaient imaginé. Mais cela ne veut pas dire, que leur mission soit moins féconde. Succès et fécondité sont deux choses différentes. Ce qui apparemment semble être un échec ; le Seigneur peut le transformer. 

- échec dû aussi à un refus de les accueillir ou d’accueillir la bonne nouvelle du Christ. Parfois, les apôtres donneront tout, mais ils ne récolteront pas de reconnaissance. 
Chaque échec fait mal. 

Une tentation, face à l’échec, c’est d’abandonner la mission qui nous est confiée.

C’est de se dire : ça n’a plus de sens.

Cela ne porte pas de fruits.

Je me suis fatigué pour rien. 

Secouer la poussière des pieds, cela ne signifie pas, continuer comme si rien ne s’était passé. Nous ne le pouvons pas.

Avant de continuer il faut d’abord digérer l’échec. Digérer l’échec, c’est se donner du temps ; c’est inviter le Christ à venir habiter cet échec ; à venir le sanctifier (sanctifier veut dire : que la présence du Christ vienne habiter cet échec)

Être apôtre signifie = marcher avec le Christ = laisser le Christ venir habiter nos échecs, inviter le Christ à guérir la blessure causée par l’échec.

Chers frères et soeurs,

Etre parents,

c’est donner aux enfants ; leur donner de l’amour, des valeurs, un éducation. Mais être parents, c’est aussi recevoir de la part des enfants ; se laisser transformer par eux.

Je suis sûr que les parents qui sont parmi nous ont fait cette expérience : les enfants ont changé quelque chose dans leur vie.

Un instituteur,

à la fin de sa carrière, m’a dit un jour : Pendant toutes ces années, pendant lesquelles j’ai enseigné ; j’ai beaucoup appris. L’enseignant qui a beaucoup appris.

Un 3e exemple :

un des bénévoles qui sort avec nous sur la rue auprès des toxicomanes m’a dit : La rencontre avec les pauvres m’a transformé.

Apprendre quelque chose de l’autre,

accepter d’être transformé par l’autre. Cela présuppose une certaine ouverture, une certaine humilité (humilité en ce sens : l’autre, même s’il est petit, jeune, ou pauvre, peut m’enrichir, me donner quelque chose.)

Dans l’évangile de ce dimanche,

certains des auditeurs de Jésus n’ont pas cette ouverture, cette humilité. Ils sont enfermés dans leurs idées sur Dieu.

Ce Jésus, qui est un des nôtres,

comme nous ;

qu’est-ce qu’il peut bien vouloir nous apporter ?

Le Christ ne manifeste pas dans l’extraordinaire, mais dans le banal.

Dans notre quotidien,

le Christ nous enseigne,

nous transforme parfois par des rencontres toutes simples ; le Christ parfois nous convertit en se servant d’autres personnes.

Seigneur donne-nous cette humilité de te reconnaître à l’oeuvre

dans le banal,

dans l’ordinaire,

de nos vies quotidiennes...

« Une grande foule s’assembla autour de lui » nous dit l’évangile : Cette foule qui devient témoin des miracles que Dieu réalise à travers Jésus. Peut-être il y parmi cette foule une personne anonyme qui se dit :

- J’ai essayé d’approcher Jésus,
- J’ai voulu le toucher,
- J’ai espéré,
- Et je n’ai pas été guéri.

Cette personne anonyme, a prié le Seigneur, de toutes ses forces, de façon sincère ; lui disant sa souffrance, son épreuve, et … rien ne se passe.

Cette personne anonyme, témoin que Dieu est puissant, que Dieu arrive à vaincre le mal, rentre déçue, se posant la question « Est-ce ma prière n’est pas juste ? »

Cette personne anonyme, c’est peut-être nous, qui n’avons pas été exaucées.

Cette personne, qui était, et qui maintenant est en Dieu, est près de Dieu ; maintenant elle comprend ; maintenant elle a les réponses aux questions qu’elle ‘est posées ; au « pourquoi pas moi » ?

Adressons-nous à cette personne dont nous nous ne connaissons pas le nom :

Toi, qui n’a pas été exaucée,

- Aide-moi à comprendre qu’il me voit, qu’il voit ma souffrance,
- Aide-moi à croire qu’il sauve,
- Aide-moi à croire qu’il guérit, même si cette guérison est différente de ce que j’avais imaginé.

Inspirés par la confiance de Jaïre et de la femme guérie par Jésus, approchons-nous du Seigneur avec l’assurance qu’il se laissera toucher par notre prière.

*Guéris-nous de tout mal, Seigneur.*

– Aux personnes qui auront à prendre d’importantes décisions dans les jours qui viennent, que le Seigneur accorde son Esprit de vérité.
– Aux hommes et aux femmes qui participent activement à des projets d’évangélisation, que le Seigneur accorde la joie de le servir.
– Aux personnes qui souffrent dans leur cœur et leur corps, que le Seigneur accorde la paix et le salut.
– À notre communauté qui cherche à grandir dans la foi, que le Seigneur accorde le bonheur d’annoncer et de vivre son Évangile.

Dieu notre Père, toi qui nous as créés à ton image, fais en sorte que sans cesse nous reflétions ta présence dans nos milieux.

Nous te le demandons par ton Fils Jésus Christ, par qui tu nous guéris et nous sauves aujourd’hui et pour les siècles des siècles.

Amen.

La nuit,

c’est le temps des difficultés, des souffrances,

des pensées négatives.

La tempête, ce sont les crises de notre vie,

L’autre rive: c’est la vie avec Dieu, où Dieu nous libère de tous les démons.

Pour atteindre cette autre rive, il nous faudra toujours passer par des tempêtes tant que nous vivrons.

Cette autre rive ce ne sera jamais un acquit, mais une recherche constante; recherche dans laquelle le Seigneur nous guide.

Les disciples craintifs, qui doutent: ils n’ont pas encore compris que Jésus est le maître sur les démons. Mais ls l’ont déjà appris et ils devront le réapprendre.

Comme nous aussi

Le miracle de l'évangile de ce dimanche: Jésus a le pouvoir de donner la voie à suivre au milieu des tempêtes de nos âmes.

Il peut transformer la peur en confiance.

Le titre d’une publicité : « easy cooking ».

Cuisiner avec facilité.

Cela m’a interpelé parce que je ne sais pas faire la cuisine, et je n’aime pas trop non plus la faire.

Cette publicité proposait toutes sortes de menus déjà prêts qui peuvent même être livrés à la maison.

Très pratique.

Bien manger sans trop de soucis, sans vaisselle à faire.

L’Evangile d’aujourd’hui nous donne un message similaire : le règne de Dieu grandit sans que l’homme ne doit se soucier ou peiner.

Le règne de Dieu, c’est quoi ? Peut-être par notre tâche qui nous est confiée, par notre engagement à la maison, en famille, dans dans métier, nous participons à la construction du règne de Dieu.

Notre vie, toutes nos tâches contribuent à la construction du règne de Dieu. Oscar Romero, l’ancien archevêque de San Salvador disait : « Nous devons faire quelque chose, même si c’est imparfait.

Mais c’est un début ; un premier pas sur le chemin. Nous, nous devons faire ce premier pas, la grâce de Dieu fera le reste. Et peut-être, ce premier pas, c’est la grâce qui nous donne de le faire. Et ensuite, sommes-nous être passifs?

Non, notre participation est de reconnaître cette grâce à l’œuvre dans nos vies, dans nos projets, dans nos familles.

Oscar Roméro continue: Nous ne verrons jamais l’accomplissement de ce que nous avons fait ;

nous ne verrons jamais tous les fruits de notre travail, de notre engagement.

Nous ne sommes que des ouvriers sur ce chantier ; le maître de l’ouvrage, c’est un Autre.

Mais c’est reposant de savoir que le maître de l’ouvrage est là et veille à ce que l’ouvrage soit accompli.

AMEN

Chaque année,

les parents de Max l’emmènent en train chez les grand-parents.

Le lendemain, les parents retournent à la maison.

Un jour, Max dit à ses parents : Je suis déjà assez grand.

Cette année, j’aimerais voyager seul chez les grand-parents.

Après une petite discussion, les parents sont d’accord. Ils accompagnent Max à la gare, et lui donnent encore des conseils. Max pense : “ça fait des centaines de fois qu’ils me l’ont déjà dit.

Avant le départ du train, le père souffle dans l’oreille de Max : «  je te donne quelque chose quand tu te sentiras pas bien, ou quand tu auras peur. »

Et le père lui glisse quelque chose dans sa poche.

Maintenant Max est dans le train, pour la première fois, tout seul, sans
ses parents.

Il regarde par la fenêtre ;

il y du monde dans le train.

Le contrôleur lui demande s’il est tout seul.

Les personnes en face de lui le regardent avec des yeux tout tristes.

Il ne se sent pas bien.

La peur monte en lui.

Il essaye de retenir les larmes.

Alors il se souvent que son père lui avait glissé quelque chose dans sa poche.

Il prend le bout de papier et il lit: “ Je suis dans le dernier wagon du train. »

Chères frères et soeurs, cette fête du corps et du sang du Christ que nous célébrons aujourd’hui, nous rappelle que le Christ est aussi dans le dernier wagon du train de nos vies.

Il est présent.

AMEN

« Certains eurent des doutes » 

C’est un combat intérieur chez certains des disciples de Jésus.

Les 3 années de « formations », où les disciples ont vécu intimement avec le Christ, ne les aide pas à surmonter ce doute. Ce doute : c’est peut-être une image du combat spirituel que nous devons tous mener. Robin Williams, un acteur,  écrit : » Everyone you meet, is fighting a battle you know nothing about”.

Chaque personne que nous rencontrons doit mener un combat, dont nous ne savons rien. 

Ce combat spirituel, c’est le combat avec notre humanité marquée par la faiblesse, avec nos histoires de vie que nous portons sur nos épaules ; c’est le combat avec mes blessures ;

c’est le combat avec intérieur avec d’autres personnes qui me sont proches ;

c’est le combat avec mes échecs, mes erreurs, …

La réponse du Christ : Tout pouvoir m’a été donné

Dans nos combats, nous pouvons compter sur la force du Christ.  Et que ces combats intérieurs ne soient pas un obstacle à la mission que le Seigneur nous confie.

Le Père Adolpho, ancien supérieur général des pères Jésuites , écrit : « Seigneur Jésus, quelles sont les faiblesses que tu as vues en nous et qui t’ont fait décider de nous appeler, malgré tout, à collaborer à ta mission ? »

Et à la fin de l’évangile d’aujourd’hui : « Je suis avec vous »

Jésus est present dans tous nos combats.

Peut-être qu’il ne le les enlèvera jamais ;

Mais il est à nos côtés, et nous tend la main pour que nous ne coulions pas.

La Pentecôte,

c’est l’anniversaire le l’Eglise.

La Pentecôte - l’envoi: “Comme le père m’a envoyé, je vous envoie.”

Dans cette longue histoire de l’église,

l’Esprit Saint s’est toujours manifesté pour appeler des hommes et des femmes pour vivre le message du Christ dans le monde. Lorsque cette église a été marquée par la faiblesse humaine, l’Esprit Saint s’est manifesté pour la reconduire sur le chemin de Dieu.

Ce même Esprit Saint s’est manifesté à des moments où tout s’est écroulé,

dans des moments de désespoir,

pour conduire l’Eglise sur des voies nouvelles.


L’Esprit Saint s’est manifesté pour ouvrir des portes, lorsque d’autres portes se sont fermées. L’Esprit Saint se manifeste pour nous introduire dans la vérité; celle de l’Eglise et cette de nos vies, pour reconnaître la vérité. “La vérité nous rendra libres.”

L’histoire de l’Eglise,

c’est aussi la nôtre.

Et comme l’Esprit Saint agit dans l’histoire de l’Eglise, il agit aussi dans l’histoire de chacun de nous.

Viens,

Esprit-Saint,

maître de l’impossible.

Jésus leva les yeux au ciel et dit : « J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donné. (Jn 17, 6a). Le Père nous a donné au Christ.

« Le Don » Le Christ donne sa vie ;

il se donne ;

il se donne à chaque eucharistie.

Je crois que cela appartient à la nature même de Dieu : se donner. Dieu ne serait pas Dieu s’il ne se donnait pas. Nous qui avons été créés par ce Dieu, nous aussi nous sommes appelés à donner, à nous donner. C’est le don, le don de nous-mêmes qui donne sens à notre vie. C’est dans le don que nous trouvons notre accomplissement.

La semaine passée, lors d’une de nos sorties sur la rue, j’ai rencontré un jeune que je n’avais plus vu depuis de mois. Il m’a dit qu’il était en thérapie et qu’il avait fait une grosse rechute.

Il a commencé à parler de sa fille.

Il a essayé de retenir ses larmes ;

il m’a dit qu’il devait partir, parce qu’il avait encore de choses à régler.

Il est parti parce que cela lui faisait trop mal, de parler et de penser à sa fille, dont il ne peut pas s’occuper. Je crois qu’il souffre, comme d’ailleurs beaucoup d’autres, du fait qu’il ne peut pas donner son amour à sa fille ; qu’il ne peut rien donner à sa fille ; son cœur déborde d’amour pour son enfant ; mais la situation , l’addiction, les drogues, ne le permettent pas.

La souffrance de ne pas pouvoir donner, de ne pas pouvoir se donner.

Seigneur, nous te confions ces personnes qui souffrent du fait qu’ils ne peuvent pas donner ce qu’ils aimeraient donner.

« Pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? »

« Regarder vers le ciel. » Les disciples regardent vers le ciel (une nuée a pris le Christ, il a disparu de leurs yeux) : ils sont tristes ; le départ du Christ, c’est une situation nouvelle. Il n’est plus présent parmi eux de la manière dont il l’était jusque là. Ils doivent s’habituer à cette situation nouvelle. C’est difficile.

Dans nos vies nous connaissons aussi des changements : Nous devons abandonner une situation connue, pour affronter quelque chose de nouveau, quelque chose d’inconnu. Il faut faire le deuil de ce que nous avons dû abandonner.

« Regarder le ciel » Après avoir digéré ce deuil, ils contemplent le ciel pour recevoir la force dont ils ont besoin pour affronter la nouvelle situation

Regarder le ciel pour demander au Seigneur qu’il travaille avec nous, dans toutes les tâches quotidiennes. L’évangile nous dit cette phrase très belle :

« Le Seigneur travaillait avec eux ».

Viens seigneur, travaille avec nous dans toutes nos tâches quotidiennes, même les plus petites.