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- 3236 - Comment le corps réagit lors d'une grève de la faim ?
Récemment, un médecin français a entamé une grève de la faim pour protester contre les contrôles qu’il subissait de la part des organismes de santé. Cette pratique a notamment été popularisée par Gandhi comme méthode d’opposition non violente. Passons en revue les mécanismes qui se mettent en œuvre dans le corps lorsqu’une personne cesse volontairement de s’alimenter.
Les premiers jours
Pendant les 24 à 72 premières heures de jeûne, le corps utilise toutes ses réserves de glucose. Stockées dans le foie sous forme de glycogène, elles fournissent l’énergie nécessaire aux cellules pour le fonctionnement du métabolisme de base. La sensation de faim est souvent intense durant cette période, avec des symptômes physiologiques tels que la faiblesse, les maux de tête et les vertiges.
Adaptation métabolique
Lorsque les réserves de glycogène sont épuisées, après quelques jours, le corps doit trouver une autre source d’énergie. Il entre en phase d’adaptation métabolique. Les graisses stockées sont converties en acides gras et en corps cétoniques, lesquels fournissent de l’énergie. Cette transition vers l’état de cétose caractérise l’adaptation du corps au jeûne. Le foie doit travailler activement pour transformer les acides gras en molécules alternatives au glucose, capables de subvenir aux besoins cellulaires.
La cétose apparait avec la baisse de la faim. La personne se sent parfois très bien mentalement, et certains pratiquants évoquent même une clarté intellectuelle significative qui leur permet de se concentrer davantage.
Les effets de la grève de la faim sur la santé
La perte de poids notable est l’un des signes les plus flagrants de l’effet du jeûne. En général, la pression artérielle baisse à cause de la réduction du volume sanguin et des changements de régulation du sodium dans le corps. Les fonctions des reins et du foie sont fortement sollicitées, car elles doivent éliminer tous les produits de dégradation résultant du jeûne.
Après les premiers temps de clarté mentale, le gréviste connait des états de confusion. Il sombre dans des périodes d’irritabilité ou de dépression à mesure que la privation affecte sa santé mentale.
Sur le long terme, la grève de la faim entraine des dommages irréversibles. L’on parle notamment de point de non-retour lorsque les organes vitaux sont atteints à cause de la malnutrition prolongée. La personne peut développer une cardiomyopathie, affection cardiaque, à cause du manque de micronutriments qui affecte le fonctionnement du cœur.
La déficience en vitamines induite aussi des maladies comme l’anémie, le scorbut ou des troubles neurologiques. Du fait de la perte de densité osseuse, la grève de la faim prolongée favorise l’ostéoporose. Plus le jeûne est long, plus la personne se rapproche d’une issue fatale.
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Thu, 25 Apr 2024 - 2min - 3235 - Pourquoi le suicide est la première cause de mortalité des jeunes mères ?
C’est une triste réalité que nous apprend l’Inserm. Au terme d’une enquête sur le décès de jeunes mères venant d’accoucher entre 2016 et 2018, il apparait que la cause numéro 1 de mortalité est le suicide. Cette forme de décès concerne ainsi 45 femmes sur les 272 cas étudiés. Qu’est-ce qui pousse les jeunes mères à se donner la mort alors qu’elles vivent à priori l’un des plus beaux moments de leur vie ?
Contexte du post-partum
Dès la naissance du bébé commence le post-partum, une période qui peut durer plusieurs mois et touche particulièrement la mère lors de sa première grossesse. Des changements hormonaux significatifs s’opèrent, bouleversant la façon de penser et de réagir de la femme. Si l’objectif évolutif de ces modifications est que la mère fusionne avec son bébé afin de répondre à ses besoins, la réalité montre que cette étape peut être difficile à vivre, surtout pour les mamans qui étaient très actives avant la naissance.
Les jeunes mères se retrouvent souvent avec un corps qui ne leur plait pas, avec une grande charge mentale et une fatigue permanente qui usent leurs ressources. Les attentes sociétales concernant la maternité s’avèrent parfois si élevées qu’elles semblent inatteignables.
Le risque majeur, durant le post-partum, est de développer une dépression. Cependant, il ne s’agit pas de l’unique cause des suicides maternels. L’instabilité dans laquelle se retrouve la mère peut aussi exacerber d’anciens troubles psychiatriques prédisposant au suicide.
Les facteurs de risque
Certains éléments doivent alerter le corps médical sur les risques majorés de suicide. Les mères qui ont connu des dépressions ou des troubles psychiatriques avant la grossesse sont plus à même d’avoir du mal à gérer la situation. La dépression du post-partum, caractérisée par une tristesse persistante, un manque d’intérêt général et des pensées parfois morbides envers l’enfant, augmente considérablement le risque de suicide.
D’autres facteurs contribuent aussi à élever ce risque. L’isolement social et le manque de soutien après la grossesse peuvent mettre à mal les capacités de la femme à s’occuper de son bébé. Un couple instable ou une famille isolée souffrira davantage de la situation. Les difficultés financières peuvent aussi aggraver l’isolement et limiter les opportunités maternelles de chercher de l’aide. Finalement, tout l’environnement de la dyade mère-bébé contribue à amplifier ou réduire le risque de mort maternelle.
Le silence, délétère pour les jeunes mamans
La grossesse, l’accouchement puis la naissance et les premiers mois avec bébé engendrent des bouleversements majeurs dans la vie de la femme. Il est essentiel qu’elle puisse exprimer son ressenti sur ce qu’elle a vécu. Or, la société et le corps médical procurent beaucoup moins d’attention aux jeunes mamans après la naissance que pendant la grossesse. Cela rend plus difficile le fait de se faire aider, et surtout, de faire reconnaitre les difficultés traversées.
Les jeunes mères qui ne parviennent pas à exprimer des traumatismes ou des émotions très fortes vécues durant l’accouchement et le post-partum sont chargées d’un poids supplémentaire qui, ajouté à la charge déjà monumentale parentale, peut influencer négativement la santé mentale.
L’enjeu des pouvoirs publics est donc de travailler sur l’accompagnement des jeunes mères pour repérer les profils à risque et proposer des prises en charge précoces en prévention du suicide.
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Wed, 24 Apr 2024 - 3min - 3234 - Pourquoi la présence de sucre dans les aliments industriels salés pose un problème ?
L’excès de consommation de sucre augmente les risques d’obésité et de diabète. Ce fait bien connu des autorités sanitaires explique la mise en place de certaines actions, comme la disparition des distributeurs de snacks dans les collèges, ou les indications de prévention appliquées sous les publicités de friandises. Mais, pour limiter le sucre, encore faut-il pouvoir détecter sa présence.
L’industrie alimentaire et ses tendances à ajouter du sucre
C’est bien le problème que soulève l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation. En mars dernier, son rapport indiquait que 77% des aliments industriels contenaient des produits sucrants, y compris des aliments à priori salés. Indétectables au goût, ces sucres alourdissent l’addition calorique de la journée sans que le consommateur n’en soit pleinement conscient. Qui penserait que consommer un plat de viande préparé équivaudrait à boire une cannette de soda ?
L’incorporation de sucre ajouté se fait souvent de façon biaisée, avec des noms méconnaissables comme le dextrose, le maltose ou le sirop de maïs. Cette pratique courante dans le monde de l’industrie alimentaire vise à améliorer le goût des aliments, mais aussi à masquer l’amertume de certains ingrédients ou à prolonger la durée de conservation du produit.
De graves risques pour la santé
Souvent, les consommateurs ne se rendent pas compte qu’ils ingèrent du sucre en excès en consommant des aliments industriels. Ils sont alors plus susceptibles de dépasser les seuils recommandés pour la prise quotidienne de sucre. Les risques liés à cette surconsommation de produits sucrés sont pluriels.
D’abord, l’obésité est fortement associée à un apport élevé en sucre, en particulier à travers les aliments transformés. Le diabète de type 2, qui se caractérise par une glycémie trop élevée, est aussi corrélé à cette surconsommation. Un régime riche en sucres ajoutés augmente les risques de maladie cardiovasculaire à cause de son impact sur le poids, sur la tension et sur l’inflammation. Finalement, la consommation de sucre favorise l’émergence de caries en nourrissant les bactéries qui produisent de l’acide.
Étiquetage et transparence
Pour aider les individus à manger équilibré et à mieux gérer leur consommation de sucre, plusieurs pistes sont exploitées. L’étiquetage, en premier lieu, est constamment ajusté pour fournir des informations plus claires et plus compréhensibles. Il doit notamment faire figurer la quantité de sucres en grammes et en pourcentage de l’apport journalier conseillé.
Les autorités sanitaires misent aussi sur l’éducation des consommateurs en leur fournissant des aides pour reconnaitre les différents noms du sucre sur la liste des ingrédients. Cet apprentissage devrait se traduire de façon adaptée dès le plus jeune âge.
Des applications mobiles permettent en outre de vérifier la teneur en sucre d’un aliment. En scannant le code-barre, le consommateur peut obtenir des informations nutritionnelles détaillées et une note qui lui permet de faire un choix plus avisé.
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Mon, 22 Apr 2024 - 2min - 3233 - Pourquoi les écrans retardent le développement des enfants ?
Ces dernières années, la présence envahissante des écrans soulève de nombreux débats. Des études ont ainsi cherché à prouver combien les écrans étaient nocifs pour les jeunes enfants. Lorsque le contenu et le temps de visionnage sont adaptés, et que l’enfant peut discuter de ce qu’il voit avec un adulte, l’exposition aux écrans s’avère plutôt positive. En revanche, quand elle a lieu sans contrôle et sur des durées trop longues, elle impacte durablement le développement des plus jeunes.
Les pôles de développement de l’enfant
De sa naissance jusqu’à l’adolescence, le petit humain se construit de différentes façons. Il acquiert d’abord des capacités physiques et motrices, qui lui permettent de se déplacer et d’appréhender son environnement. Il développe aussi ses compétences cognitives, pour penser, apprendre et résoudre des problèmes. Enfin, il construit tout son pan social et émotionnel à travers les interactions avec les autres.
Dans chaque aspect du développement de l’enfant, l’interaction avec ce qui l’entoure et les expériences vécues jouent un rôle clé. Ces éléments stimulent le cerveau et contribuent au développement abouti des compétences et comportements humains.
L’impact des écrans sur le développement physique
Un enfant exposé trop longtemps aux écrans réduit son activité physique. Les durées de station assise et passive augmentent les risques pour la santé, notamment d’obésité. Mais la moindre activité perturbe aussi le cycle de sommeil, car l’enfant ne bénéficie pas de suffisamment de lumière naturelle dans la journée pour produire de la mélatonine le soir. Il existe aussi un lien entre le temps passé devant les écrans et les troubles de la vision. Les jeunes qui deviennent accros aux écrans développent de la fatigue oculaire et de la myopie de façon précoce.
Impact sur le développement cognitif
Moins d’attention, de concentration et de capacités d’apprentissage : c’est ce qui attend les enfants trop exposés aux écrans. Le multitâche avec des appareils numériques diminue en effet l’efficacité de l’apprentissage et la capacité à se concentrer sur une tâche prolongée. L’exposition précoce et intensive aux écrans est également associée à des retards dans le développement du langage et de la lecture. Se retrouver devant un écran limite les opportunités cruciales d’interactions qui favorisent l’écoute de la parole, le jeu créatif, et finalement l’apprentissage des mots et des phrases.
Impact sur le développement socio-émotionnel
Un enfant qui passe des heures devant un écran n’apprend pas à interagir avec les autres et à percevoir les émotions. Les interactions humaines offrent en effet aux plus jeunes des occasions d’apprendre à lire les expressions faciales, le langage corporel et toutes les nuances de communication non verbale.
Par ailleurs, certains contenus médiatiques influencent négativement les comportements des plus jeunes en les exposant à de l’agressivité ou à des stéréotypes nuisibles.
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Sun, 21 Apr 2024 - 2min - 3232 - Comment se manifeste le choléra, de retour à La Réunion et à Mayotte ?
La signalisation récente de deux cas de choléra à La Réunion et à Mayotte rappelle que cette maladie infectieuse au potentiel épidémique notable reste présente dans différentes régions du globe. En Inde et aux Comores, notamment, mais aussi en Afrique, la bactérie Vibrio cholerae se transmet surtout par ingestion d’eau ou d’aliments contaminés. Le choléra affecte chaque année des millions de personnes, entrainant par la même des dizaines de milliers de décès.
Le point sur les cas récents
C’est le 18 mars qu’un cas suspect de choléra a été détecté en provenance des Comores, à Mayotte. Deux jours plus tard, un autre cas était signalé à La Réunion. Les agences régionales de santé concernées ont réagi au plus vite, notamment en initiation des mesures de précaution et un contact tracing permettent de retrouver toutes les personnes susceptibles d’avoir été contaminées. L’objectif est clair : circonscrire la propagation de la maladie.
Mayotte s’avère particulièrement sensible au choléra à cause de sa proximité avec les Comores, une région endémique où la maladie sévit régulièrement. Elle dispose d’un plan d’action spécifique pour gérer l’apparition de cas sur son territoire, plan qui s’est mis en œuvre et souligne l’importance d’une bonne préparation face à la maladie infectieuse.
Explications sur le choléra
Qu’est-ce que le choléra, exactement ? Cette infection est causée par une bactérie qui se développe dans l’eau ou la nourriture. Vibrio cholerae entraine une diarrhée aqueuse sévère, qui conduit à la déshydratation fatale sans traitement approprié. Les lieux les plus vulnérables sont ceux manquant d’accès à l’eau potable et à des installations d’assainissement adéquates comme les pays les plus pauvres. Les voyages vers des zones endémiques augmentent le risque d’exposition au choléra.
Symptômes et diagnostic
Le choléra se manifeste par des symptômes parfois légers, car beaucoup de personnes infectées ne s’en rendent pas compte. Mais, dans les cas graves, la maladie cause une diarrhée profuse et aqueuse, avec des vomissements et des crampes musculaires. Les conséquences de cet état sont la déshydratation rapide et le déséquilibre électrolytique. Sans traitement, la maladie peut être fatale en seulement quelques heures.
Pour diagnostiquer le choléra, les médecins identifient la bactérie dans les selles du patient. Cette étape est cruciale afin de mettre en place un traitement efficace et des mesures de contrôle pour éviter la propagation de la maladie.
Vaccination
Plusieurs vaccins protègent du choléra et sont indiqués dans les zones endémiques. Administrés par voie orale, ils stimulent le système immunitaire pour qu’il produise des anticorps contre le Vibrio cholerae. Mais la protection ne dure que 2 à 3 ans. Il faut donc pratiquer des rappels fréquents lorsque l’on vit ou voyage dans les régions où le choléra reste fréquent.
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Thu, 18 Apr 2024 - 2min - 3231 - Pourquoi la “bactérie mangeuse de chair” inquiète les Japonais ?
L’inquiétude grandit parmi les autorités sanitaires et la population japonaises. La cause ? La montée alarmante de cas de syndrome de choc toxique streptococcique, dit SCTS. En 2023, le pays enregistrait déjà un record de 941 cas. Ce chiffre est dépassé par les données préliminaires de 2024, qui comptabilisent 517 cas entre janvier et mars. Cette hausse soudaine des infections soulève des questions cruciales sur la prévention et le contrôle d’une maladie parfois mortelle.
Le SCTS et ses risques
Le syndrome de choc toxique streptococcique est causé par une bactérie, streptococcus pyogenes, aussi connue sous le nom de SGA. Cette bactérie est associée à des maladies communes comme l’angine ou l’impétigo. Dans certains cas, cependant, elle peut entrainer des infections invasives qui s’avèrent potentiellement fatales. Elle est ainsi responsable de méningites foudroyantes, de fasciites nécrosantes qui détériorent les tissus, et de syndromes de choc toxique.
Lorsqu’une telle situation se présente, la bactérie pénètre profondément dans le corps. Elle dépasse les barrières initiales de défense du corps pour attaquer les tissus, les organes et se répandre dans le sang. Ce mode d’attaque aboutit à des conditions très graves comme la destruction rapide des tissus mous. C’est ce qui vaut à la bactérie le surnom de « mangeuse de chair ». Si la SGA provoque un syndrome de choc toxique, de nombreux organes sont touchés et affectés dans leur fonctionnement.
L’aspect particulièrement préoccupant du SCTS réside dans le taux élevé de mortalité. Sur les personnes infectées en 2023, 30% sont décédées, soit presque une personne sur 3. C’est un nombre inquiétant, qui incite le Japon à pratiquer des détections précoces et à optimiser la prise en charge médicale.
Une propagation alarmante
Pourquoi le SCTS est-il en nette augmentation au Japon depuis l’an dernier ? Plusieurs facteurs facilitent la transmission du SGA entre humains. Des changements de pratique d’hygiène, une densité de population élevée et la hausse de résistance des bactéries aux antibiotiques en font partie. Non seulement l’infection se propage mieux, mais elle s’avère aussi plus difficile à éradiquer avec les traitements classiques.
Les autorités japonaises sont particulièrement alarmées par le fait que le SGA se transmet très facilement, par des gouttelettes respiratoires ou par contact avec des plaies infectées. Au sein d’une communauté, l’infection invasive prend une ampleur considérable en touchant des individus autrement sains. L’infection s’avérant grave, elle nécessite une attention immédiate pour limiter les risques de décès.
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Wed, 17 Apr 2024 - 2min - 3230 - Pourquoi l’État est-il poursuivi en justice à cause du médicament Androcur ?
C’est l’un des scandales qui agite à nouveau le territoire français en matière de médicaments. Après le Mediator et la Dépakine, l’Androcur est mis sur la sellette. L’Agence nationale de sécurité du médicament, régie par l’État, est accusée de n’avoir pas prodigué suffisamment d’informations quand aux risques encourus lors de la prise du traitement.
Le principe d’action de l’Androcur
L’Androcur est un anti-androgène. Il agit donc en bloquant les hormones sexuelles mâles dites androgènes, comme la testostérone. Le principe actif utilisé s’appelle l’acétate de cyprotérone. L’acétate de cyprotérone possède aussi une activité progestative. En plus de bloquer les androgènes, il influence le cycle menstruel.
Les indications de l’Androcur concernent surtout le traitement de l’hirsutisme, une croissance excessive de poils chez la femme, ainsi que le traitement de certaines acnés sévères ou d’autres troubles spécifiques de la sexualité. L’Androcur fait également partie des médicaments indiqués lors d’une transition aux personnes transgenres.
Ce qui est reproché à l’État
Comme tous les médicaments, l’Androcur peut entrainer des effets secondaires indésirables. La liste mentionne par exemple les troubles hépatiques, les modifications de l’humeur ou la fatigue. En revanche, les risques plus élevés de méningiomes ne font pas l’objet d’une observation particulière. Ces tumeurs qui se développent dans le cerveau restent inoffensives dans 80% des cas. Pour les 20% restants, la localisation ou l’agressivité de la tumeur engagent le pronostic vital de la personne touchée.
En mars 2024, deux femmes ont saisi le tribunal de Montreuil pour obtenir réparation du Gouvernement. Atteintes de méningiomes à la suite d’un traitement par Androcur, elles estiment qu’elles n’ont pas reçu assez d’informations à ce sujet avant de prendre le médicament. Ces victimes ne sont pas les seules, puisque plusieurs dizaines de requêtes vont être déposées au cours des prochaines semaines. Il y aurait en effet des centaines de cas identiques.
Même bénignes, certaines des tumeurs provoquent des troubles neurologiques handicapants. Alors que les données concernant l’ampleur du risque de méningiome étaient connues par l’Agence nationale de sécurité du médicament, il n’y a pas eu de mesures suffisantes pour prévenir les personnes sous traitement de ce danger.
Pire, une étude de 2007 alertait déjà des conséquences dommageables de l’Androcur sur le cerveau. Or, l’État n’a établi le lien entre le médicament et les méningiomes que 10 ans plus tard, après qu’une grande quantité de patients aient bénéficié du traitement pour des indications dépassant parfois le cadre prévu. C’est pour cette raison que le Gouvernement français devra faire face à la justice et aux demandes de dédommagement de toutes les victimes concernées.
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Tue, 16 Apr 2024 - 2min - 3229 - Que devient une écharde non enlevée ?
Vous est-il déjà arrivé de ne pas parvenir à ôter une écharde plantée dans votre peau ? Pour tenter de comprendre ce qu’il advient de ce corps étranger, explorons les mécanismes de défense mis en œuvre par le corps humain.
Réaction du corps à l’écharde
Lorsqu’une écharde pénètre l’épiderme, le corps lance immédiatement une série de réactions. La peau constitue la première barrière protectrice de l’organisme. La lésion cutanée qu’elle subit déclenche une réaction inflammatoire locale. Le système immunitaire tente d’éliminer les agents pathogènes transmis par le corps étranger. Les vaisseaux irriguant la zone se dilatent pour que les cellules immunitaires affluent. L’inflammation se traduit par la rougeur, la chaleur, le gonflement et la douleur de l’endroit concerné.
Les risques en cas d’écharde non retirée
Il existe trois principaux risques à conserver une écharde dans la peau.
L’infection
Si l’écharde véhicule des bactéries, elle peut entrainer une infection. La douleur devient plus forte et l’inflammation se répand tout autour de la zone touchée. L’infection se caractérise par une peau chaude et par la présence de pus. Elle peut se répandre dans l’organisme si elle n’est pas traitée.
L’abcès
Du pus s’accumule autour de l’écharde à cause de l’infection. La poche de tissu infecté devient un abcès. Il doit être drainé avant que l’infection ne se propage dans la circulation sanguine. Le risque, vital, est de contracter une infection généralisée appelée septicémie.
La réaction granulomateuse
Cette réponse chronique se manifeste par une petite inflammation. L’écharde est encapsulée dans un tissu inflammatoire, car le système immunitaire tente de l’isoler du reste du corps. La présence d’un granulome réduit les risques d’infections, mais peut engendrer une gêne prolongée. Il faut alors procéder à une opération chirurgicale pour l’enlever.
L’écharde peut-elle sortir naturellement du corps ?
Le corps humain expulse parfois de lui-même l’écharde hors du corps. Lorsque la peau initie le processus de guérison, elle guide l’écharde vers la surface en créant de nouvelles cellules en-dessous d’elle. L’inflammation aide à isoler l’écharde et à rendre l’expulsion plus facile.
L’expulsion naturelle est plus probable avec des échardes de petite taille. Les matériaux organiques comme le bois produisent une inflammation plus importante qui agit en faveur de l’expulsion. Une écharde en verre ou en métal, en revanche, est moins susceptible d’être expulsée naturellement.
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Mon, 15 Apr 2024 - 2min - 3228 - Pourquoi le pénis humain arbore-t-il une forme de champignon ?
Ingénieuse évolution : elle a octroyé aux mâles du règne animal des pénis de formes variées, pour maximiser leurs chances de reproduction. Les canards, par exemple, arborent un sexe en tire-bouchon adapté à l’anatomie complexe des canes. Les dauphins et les baleines sont quant à eux capables de rétracter entièrement leur pénis pour qu’il ne les gêne pas dans leurs mouvements aquatiques. Le sexe masculin des humains se distingue par sa forme qui rappelle celle d’un champignon. Cette apparence unique s’explique de différentes façons.
Anatomie du pénis humain
Organe clé de la fonction reproductrice, le pénis humain est composé d’un corps et d’un gland. Dans la tige principale, deux colonnes encadrent un corps spongieux au centre duquel se glisse l’urètre. Le gland surmonte cet appendice. Couvert d’une peau fine, il prend une forme bulbeuse. Chez les hommes non circoncis, le prépuce recouvre et protège le gland.
Théories sur l’évolution de la forme du pénis
La forme particulière du pénis, et surtout du gland, suscite des interrogations en biologie évolutive. Parmi les hypothèses avancées pour expliquer cette morphologie unique, la sélection sexuelle occupe une place prépondérante. En d’autres termes, la forme du pénis humain est favorable à la reproduction de l’espèce. La sélection naturelle favorise les caractéristiques physiques qui augmentent le succès reproductif. C’est à priori le cas de la forme du pénis. Le gland arrondi pourrait faciliter la pénétration, maximisant les chances de dépôt de sperme dans le vagin. Les contours du gland aideraient les deux partenaires à rester en contact jusqu’à l’éjaculation sans que le pénis ne ressorte du vagin.
Une autre hypothèse suggère que le gland est adapté à la compétition spermatique. Quand une femme a des rapports sexuels non protégés avec plusieurs hommes, leur sperme est mis en compétition. La forme du gland permettrait alors de retirer le sperme présent dans le vagin avant l’éjaculation. Les bords du gland racleraient les liquides corporels restants des derniers rapports pour les acheminer vers la sortie. Le but serait de donner la priorité aux spermatozoïdes déposés par l’homme concerné.
Discussions sur la théorie
Il est important de comprendre que ces théories ne sont que des spéculations. La forme du sexe retenu lors de l’évolution peut dépendre d’autres critères. Elle est notamment influencée par les choix reproductifs faits par les femmes. Si tel organe sexuel est jugé plus attirant par la norme, il se transmet plus facilement aux générations suivantes.
Dans tous les cas, l’apparence du pénis a permis à l’homme de perpétuer son espèce à travers les millénaires. Elle semble donc la plus adaptée à la reproduction humaine.
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Sun, 14 Apr 2024 - 2min - 3227 - Quel est l’impact des réseaux sociaux sur la dysmorphophobie ?
Accusés d’engendrer de l’anxiété et de la dépression chez les personnes vulnérables, les réseaux sociaux contribuent aussi à véhiculer des images très éloignées de la réalité. S’ils s‘avèrent parfois bénéfiques, notamment en maintenant le lien entre les personnes éloignées, ils peuvent exercer une forte influence sur des troubles tels que la dysmorphophobie.
Quelques explications sur la dysmorphophobie
Ce trouble psychologique se caractérise par la préoccupation excessive envers un défaut perçu dans l’apparence. Ce défaut est généralement minime, et semble imperceptible aux autres. Il devient pourtant l’objet d’une obsession telle que l’individu passe des heures à le regarder sous tous les angles, à essayer de le dissimuler ou de le corriger. Il faut bien comprendre que la dysmorphophobie n’est pas de la vanité : c’est un vrai trouble, handicapant au quotidien pour la personne qui en souffre.
La dysmorphophobie coexiste avec ou entraine d’autres troubles psychologiques comme la dépression, les troubles alimentaires, les troubles obsessionnels compulsifs et les troubles anxieux.
Les réseaux sociaux, immense miroir déformant
Les images partagées sur les réseaux sociaux véhiculent des standards de beauté très élevés, voire irréalistes, et souvent trompeurs. Influencés par des célébrités, des personnes suivies ou des amis, les utilisateurs consomment de plus en plus de contenus qui reflètent la perfection esthétique – corps mince, musclé et sans défaut. La constante exposition à ces idéaux incite à la comparaison sociale. Chaque individu évalue sa propre apparence, lui accordant une notion de valeur. Dès lors, l’insatisfaction corporelle se lie profondément à l’estime de soi, qui diminue à chaque fois que la personne se trouve face à de nouvelles représentations de la perfection.
Le problème majeur des réseaux sociaux, c’est qu’ils renvoient une image très éditée de la réalité. Avec les filtres, les outils d’édition de photo, mais aussi la mise en scène, les influenceurs modifient considérablement leur corps. La norme en termes de photos s’éloigne donc de la réalité pour proposer un idéal inatteignable sans retouches.
Le lien falsifié entre corps parfait et bonheur
Le corps parfait présenté sur les réseaux sociaux n’est pas qu’un idéal esthétique, il symbolise aussi la réussite, la santé et le bonheur. Cette association profonde, pourtant fausse, exerce une pression immense sur les individus prédisposés à la dysmorphophobie. Ceux-ci se persuadent que, s’ils parviennent à éliminer leurs défauts physiques, ils atteindront une vie sereine et épanouie.
Des pistes pour changer de regard sur soi
Heureusement, les réseaux sociaux comportent aussi quelques belles initiatives qui visent à prévenir le développement de troubles de l’estime de soi. Certains contenus représentent des gammes larges de types corporels, afin de souligner la beauté de tous les corps. D’autres comptes se concentrent sur la normalisation des imperfections avec des photos non retouchées mettant en avant la cellulite, les vergetures ou les peaux atypiques. S’abonner à de tels flux permet de se rattacher progressivement à la réalité et à l’idée que le bonheur est accessible à tous, qu’importe l’apparence.
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Thu, 11 Apr 2024 - 2min - 3226 - Pourquoi le nez pique quand il fait froid ?
Même bien couvert, vous avez du mal à éviter cette sensation dès que vous sortez par temps froid. Votre nez se met à picoter désagréablement, et cela peut durer quelques minutes. Essayons de comprendre les mécanismes responsables de cette réaction du corps.
L’anatomie et la fonction du nez
Constitué de cartilage, le nez présente une forme distinctive qui permet de diriger l’air vers les cavités nasales internes. À l’intérieur, le nez se divise en deux zones séparées par le septum nasal. Ces cavités sont tapissées de muqueuses, un tissu riche en vaisseaux sanguins et en cellules productrices de mucus. Les cavités nasales contiennent aussi des cornets, des structures osseuses couvertes de muqueuse qui augmentent la surface interne du nez pour réchauffer, humidifier et filtrer l’air.
Notre nez permet l’entrée et la sortie de l’air. L’inhalation réchauffe et humidifie l’air avant d’atteindre les poumons. L’expiration consiste à exhaler l’air tout en le débarrassant de cette humidité, pour éviter que le corps de ne se déshydrate trop vite. La muqueuse nasale filtre aussi les particules de poussière, les allergènes et les micro-organismes. Les vaisseaux sanguins dilatés dans le nez contribuent à réchauffer l’air afin qu’il soit plus confortable et plus sécuritaire lors de son arrivée aux poumons.
Les effets du froid sur le nez
Le picotement du nez lors d’un changement d’environnement s’explique par la mise en place de plusieurs réactions physiologiques. Ces dernières visent à protéger le corps du froid.
D’abord, les vaisseaux qui irriguent le nez se contractent dès que la température baisse. En minimisant le flux sanguin, le corps évite la déperdition de chaleur et maintient mieux sa température interne. En contrepartie, cette vasoconstriction rend les tissus nasaux plus sensibles aux irritations.
L’air froid est souvent sec, et déshydrate la muqueuse nasale. La production de mucus s’intensifie alors pour humidifier et réchauffer l’air inhalé. Cette hausse soudaine contribue à la sensation de congestion et de picotement ressentie dans le nez.
Les picotements ont aussi une fonction d’alerte pour l’individu. Ils l’encouragent à tenter de limiter l’exposition au froid, ou à prendre des mesures pour réchauffer l’air inhalé, par exemple en respirant à travers une écharpe.
Réponse immunitaire
Un autre élément qui peut expliquer les picotements ressentis dans le nez lorsqu’il fait froid est la réaction du système immunitaire. En effet, la baisse de température favorise une légère inflammation des muqueuses nasales, car l’organisme libère des cellules immunitaires pour s’attaquer aux éventuels agents pathogènes présents. Protectrice, cette inflammation peut légèrement irriter les voies nasales, entrainant une sensation désagréable.
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Wed, 10 Apr 2024 - 2min - 3225 - Peut-on être droitier de la main et gaucher du pied, et inversement ?
Presque 90% des humains se servent de leur main droite pour écrire, et 10% de leur main gauche. Seul un très petit pourcentage est capable d’écrire indifféremment avec l’une ou l’autre main. Mais cette latéralité souvent très marquée s’applique-t-elle de la même façon aux membres inférieurs ?
Compréhension de la latéralité
Le terme de latéralité désigne la tendance d’un individu à favoriser un côté de son corps pour les actions quotidiennes. Elle concerne bien sûr les mains, mais aussi d’autres parties de l’organisme comme les pieds, les yeux et les oreilles. Les préférences entre la droite ou la gauche s’étendent généralement à l’intégralité du corps. Par exemple, une personne qui écrit de la main droite préfèrera souvent taper dans un ballon avec son pied droit. Une personne gauchère sera plus à l’aise pour manipuler des objets ou faire du sport en comptant sur sa main et son pied gauche. Quelques rares individus, de façon naturelle ou avec de l’entrainement, utilisent leurs membres avec la même facilité d’un côté ou de l’autre.
La dominance croisée
La dominance croisée se produit lorsque la main préférée ne correspond pas au pied préféré. Un gaucher qui tient mieux en équilibre sur son pied droit ou un droitier capable de sauter plus haut avec sa jambe gauche expriment cette caractéristique unique.
Dans de nombreux sports, la dominance croisée influence la manière dont le joueur interagit. L’approche du jeu et de la technique doivent être modulées pour permettre à l’individu d’exploiter au mieux ses capacités. En surf et en skateboard, par exemple, la préférence de pied influence la position sur la planche. En cas de dominance croisée, le sportif doit adopter une posture hybride.
Les musiciens sont aussi concernés par les conséquences de cette caractéristique. Un guitariste droitier de la main et gaucher du pied devra ainsi adapter la position de sa pédale d’effet pour pouvoir gérer au mieux la prestation scénique.
Souvent, les individus avec une dominance croisée développent des stratégies créatives pour s’adapter à un monde principalement conçu pour les droitiers exclusifs. Cela se manifeste dans l’aménagement de l’espace de travail, dans le développement de techniques artistiques uniques, ou dans le choix de matériel personnalisable.
Ce qui produit la dominance croisée
Ce phénomène dispose d’une composante génétique. La latéralité est effectivement influencée par des facteurs héréditaires. Le cerveau joue aussi un rôle crucial dans la détermination des préférences de côtés. La dominance d’un hémisphère sur l’autre pour certaines tâches peut alors influencer les choix manuels ou pédestres.
L’environnement dans lequel l’enfant grandit et les expériences subies influencent considérablement la latéralité. En fonction des jouets et outils utilisés, des activités physiques pratiquées et des interactions avec les adultes, l’enfant va développer certaines préférences lors de la manipulation d’objets.
Enfin, l’éducation peut également favoriser l’usage de la main droite chez un enfant gaucher, qui conservera alors ses préférences au niveau des pieds tout en ayant appris à écrire comme un droitier.
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Tue, 09 Apr 2024 - 2min - 3224 - Pourquoi certaines personnes ont une fossette au menton ?
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Les caractéristiques physiques qui distinguent les humains sont nombreuses, qu’il s’agisse de la couleur des yeux, de la forme du nez ou de la longueur des jambes. Mais certains éléments ne sont présents que chez une petite quantité d’individus. La fossette au menton, par exemple, ne concerne qu’environ 1 personne sur 5. Son apparition est fortement dépendante de la génétique.
À quoi ressemble une fossette au menton ?
Traditionnellement associée à un visage de charme ou de caractère, la fossette constitue un petit creux au centre du menton. Sa forme, sa taille et sa profondeur varient beaucoup, lui conférant une apparence unique pour chaque visage.
L’on distingue les fossettes présentes à la naissance de celles issues du vieillissement. Les premières résultent de facteurs génétiques. Elles découlent d’une variation dans la structure musculaire ou osseuse du menton. La fossette congénitale est visible dès les premières années de vie, et reste inchangée malgré le temps qui passe. Souvent, les membres d’une famille sont plusieurs à partager ce trait.
Les fossettes qui surviennent avec l’âge prennent naissance dans les modifications des tissus mous ou des os du menton au cours de la vie. En vieillissant, la peau perd en élasticité et en volume. Les muscles et les graisses du visage se modifient, ce qui peut faire apparaitre une fossette, souvent moins marquée que celle présente à la naissance.
Les origines génétiques
Si l’un ou les deux parents possèdent une fossette au menton, il existe une possibilité accrue que l’enfant hérite de la particularité. D’ailleurs, il est fréquent de constater la présence de fossettes dans les familles sur plusieurs générations. Mais l’identification des gènes spécifiques responsables de ce trait distinctif est complexe. L’apparition de la fossette ne dépend pas seulement de la présence ou non d’un allèle du gène. Elle résulte plutôt d’une interaction de différents facteurs génétiques et environnementaux, qui vont aussi modifier l’apparence précise de la fossette.
La tendance observée par les scientifiques semble indiquer que la fossette est rattachée à un trait dominant. Cela signifie que la caractéristique peut se manifester même si l’individu n’hérite que d’un seul gène de ses parents, l’autre parent n’ayant pas de fossette.
La construction de la fossette
Le menton se développe très tôt dans la vie fœtale. La forme de l’os inférieur de la face détermine en grande partie l’apparence qu’aura le menton. Parfois, une brèche dans cet os donne naissance à la fossette du menton. Mais ce n’est pas le seul facteur déterminant. L’insertion du muscle mentonnier conditionne aussi la forme prise par la peau du menton, qui peut conduire à l’apparition d’une fossette. Ces éléments, influencés par la génétique, varient selon des facteurs de croissance et de développement durant l’enfance puis l’adolescence. Chez certaines personnes, c’est le ligament du menton qui va s’avérer plus saillant ou tendu et faire apparaitre le creux caractéristique sur le visage.
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Mon, 08 Apr 2024 - 2min - 3223 - Pourquoi a-t-on besoin de marcher ou de bouger des objets quand on téléphone ?
Faites-vous partie de ceux qui ne peuvent s’empêcher de griffonner sur un papier ou de faire des allers et venues dans leur bureau pendant un coup de fil ? Alors que nous sommes concentrés sur l’échange téléphonique, notre corps semble avoir besoin de s’activer. Cette stratégie vise en fait à améliorer la concentration et l’attention.
Le cerveau humain est multitâche
L’aptitude remarquable du cerveau pour le mode multitâche s’illustre au quotidien. La conduite d’un véhicule constitue l’un des exemples les plus flagrants de cette capacité. L’orchestration complexe des systèmes neuronaux humains optimise le traitement de multiples flux d’information.
Lorsque nous engageons une conversation téléphonique, par exemple, notre cerveau active à la fois les zones de l’écoute et de la parole. Cette activation s’étend même au-delà des régions actives, potentiellement vers celles régissant le mouvement physique. Alors que la région temporale du cerveau se concentre sur la compréhension des mots, le lobe frontal s’active pour produire la parole. Pendant ce temps, le cervelet peut s’engager dans l’exécution de mouvements comme la marche ou la manipulation d’objets.
Des attitudes qui ne sont pas aléatoires
Le but des comportements adoptés pendant la conversation téléphonique n’est pas anodin. C’est une vraie stratégie mise en œuvre par le cerveau pour optimiser notre concentration. Une étude menée par l’Université de Stanford montre que le simple fait de marcher peut améliorer la créativité et la clarté de la pensée. L’explication résulte en partie du fait que le mouvement stimule la circulation sanguine, donc l’oxygénation du cerveau.
Gribouiller sur un papier, déplacer des objets sur votre table peuvent également vous aider à vous sentir plus actif dans l’échange. La créativité survient parfois le mieux lorsque le cerveau est occupé et que le corps agit en mode automatique.
Gérer stress et angoisse
Un coup de fil nous procure de la tension ? La recherche montre que l’activité physique, même légère, est capable d’influencer notre bien-être émotionnel. La marche, en particulier, induit la libération d’endorphines, dites hormones du bonheur, qui atténuent la sensation de stress ou d’anxiété. Le simple fait de se déplacer durant une conversation tendue aide à libérer la pression du système.
Le mouvement diminue aussi l’activation du système nerveux sympathique. Celui-ci génère une réaction de stress face à des indices comme un échange difficile avec un proche. En bougeant, l’organisme agit en faveur d’une baisse de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque, ce qui limite la réponse du système nerveux.
Mécanisme de coping
Se lever, marcher, jouer distraitement avec un objet ou gribouiller sur un papier pendant un coup de fil sont des stratégies dites de coping. Il s’agit d’une tentative de l’individu de mettre une distance psychologique entre ce qui le menace et sa propre intégrité. Ces actions vous procurent des échappatoires physiques lorsque vous discutez d’un sujet très prenant, qui vous met mal à l’aise ou vous contrarie.
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Sun, 07 Apr 2024 - 2min - 3222 - Comment les yogis entrainés parviennent-ils à ralentir leur coeur ?
D’après plus de 18 études menées sur le sujet, la fréquence cardiaque au repos est un indicateur fiable d’espérance de vie. Plus elle est basse, plus l’individu a de chance de vivre longtemps. Grâce à un entrainement poussé, certains pratiquants de yoga sont capables d’influencer directement le rythme de leur cœur, en le ralentissant jusqu’à l’extrême.
Qui contrôle le rythme cardiaque ?
La fréquence de battement du cœur est régie par le système nerveux autonome. Comme son nom l’indique, ce centre de régulation fonctionne sans que nous en soyons conscient. Il intervient aussi dans la respiration, la digestion et les réactions au stress.
Le SNA est partagé entre le système sympathique, qui induit des réactions de lutte ou de fuite, et le système parasympathique, qui favorise le repos et la digestion. Concrètement, le système sympathique augmente le rythme cardiaque et la pression artérielle tout en libérant du sucre dans le sang. Le système parasympathique freine le rythme cardiaque, abaisse la pression et favorise la récupération.
Les pratiques des yogis avancés
L’une des bases du yoga concerne les exercices de respiration. Par ce biais, les yogis les plus avancés sont capables d’influencer le système nerveux autonome. Ils activent en fait le système parasympathique, qui réduit la fréquence cardiaque.
La science s’est penchée sur l’impact des techniques des yogis, en étudiant leurs conséquences sur les battements du cœur. Les observations font état d’une baisse significative du rythme cardiaque lors de l’usage de techniques de respiration contrôlée par des pratiquants expérimentés. Cette réduction est attribuée à l’amélioration d’un marqueur appelé VFC, pour variabilité de la fréquence cardiaque. Ce marqueur témoigne de la capacité du cœur à se montrer flexible en fonction des demandes physiques ou émotionnelles. Chez les yogis avancés, ce marqueur est élevé et leur permet donc d’influencer considérablement leur fréquence cardiaque au repos.
Les techniques les plus efficaces
Pour ralentir le cœur, le yoga propose plusieurs techniques aux bénéfices complémentaires comme l’apaisement de l’esprit et des émotions. Le pranayama, qui regroupe les techniques de respiration, comprend par exemple une respiration alternée par les narines dite Nadi Shodhana. La respiration victorieuse ou Ujjayi est également efficace pour limiter la fréquence cardiaque et améliorer l’oxygénation.
Un autre versant du yoga concerne la méditation. Par la relaxation profonde, le yogi entrainé peut réduire son rythme cardiaque jusqu’à ce que les appareils ne puissent presque plus le détecter. La médiation de pleine conscience et le yoga nidra font partie des techniques largement documentées par la science et réputées pour leurs bienfaits envers le système cardiovasculaire.
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Thu, 04 Apr 2024 - 2min - 3221 - Photokératite : comment la neige peut nous rendre aveugles ?
Si l’on s’attend généralement à avoir froid dans un milieu enneigé, l’on est souvent moins préparé à subir les effets du rayonnement du soleil sur cette surface immaculée. Outre les coups de soleil possibles sur la peau, un autre risque existe également. Appelé photokératite, il affecte gravement la vision.
Qu’est-ce que la photokératite ?
La photokératite est une affection qui touche les yeux. Elle est semblable à un coup de soleil, mais qui serait dirigé sur la paroi oculaire plutôt que sur l’épiderme. Les rayons ultraviolets produits par le soleil détériorent la surface externe de l’œil, notamment la cornée. Sans protection adaptée, l’individu touché développe les symptômes suivants :
Douleur oculaire intense, semblable à une brûlure ;
Sensation d’avoir un corps étranger dans l’œil comme du sable ou de la poussière ;
Larmoiement excessif et écoulement des yeux ;
Rougeur et inflammation de la conjonctive ;
Sensibilité marquée à la lumière.
Dans les cas graves, la personne perd provisoirement la vision.
Les situations qui peuvent déclencher une photokératite
Le soleil est la source d’UV la plus courante qui affecte la vision. Sur la neige, la réflexion des rayons ultraviolets peut atteindre 80%. Ces rayons sont dirigés directement vers le visage et les yeux. Le risque de photokératite est donc plus important lors de la pratique d’activités hivernales en plein air, même par temps nuageux.
En comparaison, l’eau ne réfléchit que 10 à 25% des UV, et le sable 15 à 30%, ce qui rend ces environnements moins susceptibles d’affecter la vision.
D’autre part, l’altitude joue un rôle crucial dans l’exposition aux rayons ultraviolets. En montagne, l’on estime que l’exposition augmente de 10% par 1000 mètres, car l’atmosphère est plus claire et moins dense qu’au niveau de la mer. Le ski, la randonnée ou l’alpinisme, souvent pratiqués en montagne et dans la neige, comportent un risque important de ce que l’on nomme une cécité des neiges, soit une photokératite élevée qui aveugle provisoirement la personne.
Il est aussi possible de subir une photokératite lors de la mauvaise utilisation de lampes à bronzer, ou durant une soudure à l’arc sans protection adéquate.
La pose du diagnostic
En se basant sur les symptômes décrits par le patient, le professionnel envisage la photokératite qu’il diagnostique après un examen oculaire. Afin de déterminer l’ampleur des dommages subis, le médecin peut utiliser une lampe à fente qui éclaire et grossit les structures de l’œil abimées.
Prévention et guérison
Le port de lunettes ou de masques de soleil protège de la réflexion des UV, mais il faut s’assurer que l’opacité des verres est suffisante et que la protection englobe bien tous les angles de la vue.
En cas de photokératite avérée, le traitement consiste surtout en du repos oculaire dans un endroit sombre. Le médecin prescrit éventuellement des collyres pour soulager la brûlure, voire des antibiotiques si une infection est crainte.
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Wed, 03 Apr 2024 - 2min - 3220 - Pourquoi la peau conserve la trace de ce sur quoi elle s’est appuyée ?
Drôle de phénomène que celui-ci : pressée contre un support en relief, la peau garde une trace visible quelques secondes. Étudions les mécanismes qui expliquent cette persistance et leur intérêt pour la santé de la peau.
La structure de la peau humaine
Composée de trois couches principales, notre peau protège le corps et œuvre au maintien de ses fonctionnalités. L’épiderme est la couche externe que nous voyons à l’œil nu. Elle sert de barrière de protection contre les bactéries, les virus et les autres pathogènes. Elle produit constamment de nouvelles cellules pour remplacer celles endommagées ou mortes.
Le derme, situé sous l’épiderme, contient des fibres de collagène et d’élastine. Cette couche confère à la peau sa résistance et son élasticité. Riche en vaisseaux sanguins, elle intègre aussi des glandes sébacées et sudoripares pour réguler la température du corps, ainsi que des follicules pileux, bases de croissance des poils.
La troisième couche s’appelle l’hypoderme. Profonde, elle comporte surtout du tissu adipeux. Elle favorise une bonne isolation du corps par rapport aux variations de température extérieure. La couche de graisse agit en outre comme un amortisseur contre les chocs.
Deux propriétés physiques essentielles
La peau est élastique. Elle peut s’étendre puis revenir à sa forme initiale. Cette propriété permet au corps humain de réaliser de nombreux mouvements sans subir de dommage ou de déformation permanente.
La peau est aussi plastique. Cela signifie qu’elle peut subir des déformations temporaires et conserver la forme adoptée un certain temps. Elle revient ensuite à son état normal, lorsque la circulation sanguine se rétablit dans la zone. C’est cette plasticité qui explique que la peau puisse conserver l’empreinte d’objets ou de tissus contre lesquels elle a été pressée.
Les mécanismes liés à la persistance des formes sur la peau
Soumise à une pression externe, la peau réagit en se déformant. Les fibres du derme, plus précisément, modifient leur apparence en fonction du support sur lequel la peau repose. Cette déformation entraine une redistribution du flux sanguin. Les vaisseaux, comprimés, délivrent moins d’oxygène et de nutriments dans la zone affectée. La peau prend alors une couleur blanche ou pâle.
Dès que la pression est relâchée, la circulation revient et la peau est réapprovisionnée. La rougeur temporaire visible sur la trace correspond à ce soudain afflux sanguin.
La durée de persistance des marques dépend de la qualité de la peau et de sa teinte. Les peaux claires conservent plus facilement une apparence marquée, à cause du contraste entre la rougeur et le reste de l’épiderme. Les séniors et les jeunes enfants tendent aussi à conserver plus facilement les traces, à cause de leur composition de peau légèrement différente. Bien sûr, l’intensité et la durée de la pression sont des facteurs déterminants. Une pression légère et prolongée, comme les plis des draps durant le sommeil, laisse des marques visibles qui disparaissent rapidement. Une pression intense et brève crée une marque très nette, qui s’estompe à mesure que la circulation sanguine se normalise.
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Tue, 02 Apr 2024 - 2min - 3219 - Pourquoi la conduite fatigue-t-elle ?
Bien qu’elle s’apparente à une activité physique de faible intensité, la conduite prolongée engendre de la fatigue. Les facteurs qui l’expliquent se distinguent en 3 catégories : les éléments d’ordre physique, ceux d’ordre psychologique et ceux provenant de l’environnement.
Les causes physiques
La position adoptée pour la conduite est contraignante pour les muscles et les articulations. En effet, en station assise, la circulation sanguine s’amoindrit dans certaines parties du corps. Des produits métaboliques tels que l’acide lactique s’accumulent et entrainent des douleurs au niveau des jambes, du dos, des épaules, du cou et des pieds.
La conduite nécessite une vigilance visuelle de tous les instants. Les yeux suivent la route, surveillent les panneaux et les autres véhicules, anticipent les dangers ou les imprévus. Toute cette concentration soutenue s’associe à une fatigue oculaire accrue, surtout la nuit. Par luminosité faible ou variable, le risque d’accident mortel est trois plus élevé, en partie à cause de la fatigue que subissent les yeux pour rester attentifs.
Les causes psychologiques
Comme tout type d’activité de surveillance, la conduite exige une forte attention mentale. La vigilance du cerveau pour réagir aux situations, prévoir l’itinéraire ou prendre des décisions rapides entraine une grande dépense énergétique. D’ailleurs, les études montrent que la fatigue au volant est parfois aussi dangereuse que la conduite en état d’ébriété, car elle réduit la capacité de réaction aux imprévus.
Dans des conditions de conduite difficiles avec du mauvais temps ou du trafic dense, le conducteur subit une montée de stress. Son organisme libère de l’adrénaline et du cortisol pour l’aider à surmonter la pression. Ces hormones provoquent la hausse du rythme cardiaque et de la tension, contribuant à une sensation de fatigue plus présente par la suite.
Les causes environnementales
Plus l’environnement de conduite est hostile, plus le conducteur doit se montrer attentif, plus il se fatigue rapidement. Les paramètres qui influencent le plus l’apparition de fatigue sont la pluie battante, la neige, le brouillard, l’éblouissement par le soleil, mais aussi une route endommagée ou avec de nombreux virages. Les trajets longs ou effectués avec un trafic dense provoquent aussi une accumulation de fatigue.
Enfin, les vibrations produites par le véhicule et l’extérieur ont un triple impact. D’une part, elles maintiennent le cerveau en état d’alerte afin de pouvoir réagir au moindre signe de danger. D’autre part, quant elles sont répétitives, elles induisent un effet hypnotique qui peut augmenter la somnolence au volant. Pour finir, elles exigent du corps de s’adapter constamment pour compenser et stabiliser le mouvement, amplifiant la fatigue musculaire.
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Mon, 01 Apr 2024 - 2min - 3218 - Peut-on contracter une maladie malgré la vaccination ?
Qu’il s’agisse des vaccins obligatoires chez les enfants ou de ceux administrés en urgence lors des crises sanitaires, le rapport bénéfice/risque de la vaccination est souvent remis en question. Le débat diffère en fonction de la maladie concernée. En effet, l’efficacité d’un vaccin dépend de plusieurs variables, et son administration ne garantit pas toujours de ne pas contracter la maladie.
Principe de la vaccination
L’on pourrait comparer le vaccin à un entrainement. En fournissant à l’organisme un aperçu de l’agent pathogène, mais sans provoquer la maladie, cette technique stimule le système immunitaire pour le préparer à réagir contre une véritable infection.
Parmi les stratégies de vaccination employées, 3 types se démarquent. Les vaccins atténués comprennent une forme très faible du virus vivant, donc actif. Les vaccins inactivés contiennent le virus ou des morceaux du virus qui ont déjà été tués et ne peuvent pas se reproduire. Les vaccins à ARNm utilisent des cellules qui produisent la protéine spécifique au virus visé, sans que celui-ci n’ait besoin d’être injecté.
Lors de la rencontre avec l’ennemi, le système immunitaire produit des anticorps et des cellules T pour lutter. Il met en place une mémoire immunitaire qui l’aide à se souvenir de l’agent pathogène. En cas de nouvelle rencontre, l’organisme peut alors se défendre beaucoup plus rapidement et efficacement.
Une efficience qui dépend d’autres facteurs
Les autorités sanitaires n’imposent généralement que des vaccins qui ont largement prouvé leur innocuité, et a minima, leur intérêt par rapport aux risques de la maladie. Cependant, l’efficacité d’une vaccination est aussi influencée par des éléments variés, tels que :
L’âge de la personne, les nourrissons et personnes âgées disposant d’un système immunitaire moins performant ;
La variabilité génétique, certaines personnes répondant plus favorablement à la vaccination que d’autres ;
L’état de santé, surtout dans les cas d’immunodépression.
Le nombre de rappels effectués joue un rôle clé. La vaccination ne s’avère pleinement opérationnelle que lorsque les rappels sont à jour, ce qui signifie que le système immunitaire dispose de l’agent pathogène en mémoire. Autrement, le corps subit le déclin d’immunité, c’est-à-dire qu’il oublie petit à petit comment réagir en cas d’infection.
Cas où la vaccination ne prévient pas la maladie
Les vaccins n’ont jamais une efficacité absolue. Celle-ci varie selon les souches de virus en circulation, comme pour la grippe dont le vaccin doit être actualisé chaque année. L’évolution de variants peut aussi générer des situations où le virus muté échappe au moins partiellement à la réponse immunitaire induite par le vaccin.
Enfin, il faut comprendre la notion d’immunité collective. La population n’est correctement protégée que si un pourcentage suffisant des habitants est immunisé, par vaccin ou par infection antérieure. Si la couverture vaccinale est insuffisante, la maladie continue de circuler et de toucher les personnes les plus sensibles, vaccinées ou non. Par ailleurs, être vacciné ne dispense pas d’être contagieux, ce qui implique de prendre des précautions avec les séniors et les jeunes enfants.
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Sun, 31 Mar 2024 - 3min - 3217 - Pourquoi est-on si fatigué après la piscine ?
Plaisante et bénéfique pour la santé, la natation n’en reste pas moins très fatigante. Une bonne séance de nage tend à vous ouvrir l’appétit aussi bien qu’à vous donner l’envie de faire une sieste. Ce phénomène s’explique par la conjonction de plusieurs éléments.
La consommation de calories due à l’effort
Comme tout activité sportive, la natation pousse le corps à dépenser plus de calories. La nage sollicite en outre de nombreux muscles en même temps, faisant d’elle un exercice complet. La résistance de l’eau induit un effort supplémentaire par rapport à un sport réalisé dans une salle ou en extérieur. Cette dépense calorique se traduit par une faim plus importante et une fatigue accrue, le fameux coup de barre.
D’autre part, le cœur doit pomper beaucoup de sang pour maintenir l’oxygénation des muscles et contrer la pression de l’eau sur le corps. Si la séance est longue, les effets s’en font ressentir sur le niveau global d’énergie.
Les effets thermiques de l’eau
Même dans une piscine chauffée, le corps perd plus rapidement sa chaleur que dans l’air. L’organisme doit dépenser plus d’énergie pour maintenir la température interne. L’exposition prolongée à l’eau est également susceptible d’entrainer la dilatation des vaisseaux sanguins. Celle-ci réduit la pression artérielle et augmente la sensation de fatigue. C’est comme lorsque vous restez longtemps dans un jacuzzi et que vous en ressortez parfaitement détendu, prêt à aller dormir.
Les aspects psychologiques
Nager s’avère relaxant, et favorise la libération des tensions. En plus de tous les éléments déjà cités, cet état induit souvent une fatigue supplémentaire à la sortie de l’eau. La concentration nécessaire pour coordonner ses membres et sa respiration lors de la nage contribue à épuiser les facultés mentales.
Le déséquilibre électrolytique
Se baigner dans l’eau n’empêche pas d’être déshydraté. Au contraire, les nageurs perçoivent moins bien la soif lorsqu’ils sont dans un environnement aquatique. Cela les mène potentiellement à la déshydratation, qui se manifeste par de la fatigue. La perte d’électrolytes par la transpiration, invisible mais bien réelle, participe aussi à influencer les niveaux d’énergie.
Quelques conseils pour éviter la fatigue après la piscine
Lors de votre activité aquatique, pensez à boire aussi souvent que lorsque vous pratiquez un sport classique. Prévoyez un snack riche en protéines et en glucides pour refaire le plein d’énergie après la séance. Adaptez si possible la température de l’eau à la durée de l’effort : pour une séance courte, une eau légèrement chaude est préférable. Pour une séance longue, il vaut mieux opter pour une eau légèrement fraiche.
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Thu, 28 Mar 2024 - 2min - 3216 - L'espérance de vie varie-t-elle en cas de changement de sexe ?
En France, en 2023, les hommes disposaient d’une espérance de vie de 5,7 ans de moins que les femmes. Cet écart s’amoindrit d’année en année : il était de plus de 7 ans en 2002. Mais qu’en est-il des personnes qui changent de sexe au cours de leur vie ? Leur espérance de vie en est-elle affectée, et si oui de quelle façon ?
Différents facteurs qui influencent l’espérance de vie
Il existe plusieurs éléments qui peuvent améliorer ou faire baisser l’espérance de vie. L’alimentation, le bagage génétique, l’activité sportive, la qualité des liens sociaux ou encore l’accès aux soins en font partie. Mais, chez les personnes transsexuelles, d’autres critères viennent renforcer cette fluctuation de l’espérance de vie.
Le changement de sexe s’accompagne dans un premier temps de traitements hormonaux. Fondamentaux pour la transition, ils comportent des risques, surtout lorsqu’ils sont pris à vie. Ils améliorent la santé mentale et le bien-être psychologique de l’individu, mais ils augmentent aussi les risques de maladies cardiovasculaires ou de thrombose.
Les interventions chirurgicales visant à la réassignation sexuelle comportent elles aussi des bénéfices et des risques. Elles améliorent la qualité de vie de la personne, tout en l’exposant à des possibles complications post-opératoires ou infections.
Enfin, le bien-être psychologique, essentiel au vieillissement en bonne santé, dépend fortement des réactions de l’entourage. Une personne transgenre accompagnée avec bienveillance et empathie dans sa transition aura moins de risques de troubles mentaux que celle qui subit de la discrimination et de la stigmatisation.
L’impact précis des traitements hormonaux
Dans le cas d’une transition homme vers femme, les personnes transgenres sont amenées à prendre des œstrogènes. Ces derniers sont connus pour leur effet protecteur sur le cœur et les vaisseaux sanguins. Ils pourraient donc protéger l’individu des maladies cardiaques. En revanche, leur utilisation majore le risque de thrombose veineuse profonde.
Dans le cas d’une transition femme vers homme, ce sont des androgènes comme la testostérone qui sont prises en traitement. Cette hormone est susceptible d’affecter la santé en favorisant les maladies cardiovasculaires et le métabolisme des lipides.
Finalement, l’espérance de vie d’une personne transsexuelle est influencée par tellement de facteurs qu’il serait réducteur de l’associer directement à son changement de sexe. Le vieillissement en bonne santé sera beaucoup plus lié à l’état psychologique et aux habitudes d’hygiène de vie de la personne qu’à sa seule transition.
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Wed, 27 Mar 2024 - 2min - 3215 - L'homme est-il capable biologiquement d'hiberner ?
Lorsque l’hiver est long et froid, et que les nuits semblent s’éterniser, vous arrive-t-il d’envier les animaux qui hibernent ? Cet état de torpeur prolongée observée chez certaines espèces leur permet de survivre lors de périodes avec des ressources limitées. Mais l’hibernation n’est possible qu’en expérimentant une baisse du métabolisme et de la température corporelle, en plus de changements physiologiques majeurs. L’homme est-il en capacité biologique de s’y conformer ? La question intéresse tout particulièrement la NASA, dans le cadre des voyages spatiaux de longue durée.
Principes de l’hibernation
Le processus d’hibernation consiste en la réduction drastique du métabolisme. Le corps consomme moins d’énergie et maintient seulement les fonctions vitales en éveil. Il a donc besoin de très peu de calories pour survivre. D’autres mécanismes biologiques se mettent en place comme la formation de protéines spécifiques contre le gel, ou l’activation d’un processus de protection des cellules contre le stress oxydatif.
Mais la capacité à hiberner dépend aussi de changements comportementaux. Les animaux concernés vont par exemple se gaver de nourriture avant de dormir, ou chercher un abri sûr où se réfugier.
Les ours sombrent dans un sommeil profond qui dure plusieurs mois, ne se réveillant que brièvement pour manger. Les marmottes et d’autres rongeurs passent l’hiver dans des terriers isolés, dans un état de torpeur. Ces mécanismes d’adaptation à un environnement hostile alimentent les recherches sur une stratégie de survie qui pourrait un jour s’appliquer à l’homme.
La science explore une possible hibernation humaine
Même si l’évolution n’a pas doté l’espèce humaine de comportements d’hibernation, cela ne signifie pas que le processus lui est entièrement impossible. Les agences spatiales investissent beaucoup dans la recherche autour de l’hibernation. La possibilité de ne plus produire de déchets et de ne plus s’alimenter pendant des mois constituerait une solution plausible pour des voyages spatiaux de longue durée.
La médecine utilise déjà l’hypothermie pour traiter des patients victimes de traumatismes cérébraux ou cardiaques. En abaissant le métabolisme du corps, la technique permet d’augmenter les chances de survie et de réduire l’atteinte des tissus. Elle est utilisée chez les nouveau-nés qui ont besoin d’une réanimation. Cependant, d’autres risques peuvent apparaitre dans le même temps, comme celui de contracter une infection pulmonaire.
La constitution biologique de l’homme ne lui permet pas d’hiberner à proprement parler. Mais les techniques s’inspirant de cette capacité propre à certains animaux visent tout de même à produire une sorte de torpeur organique similaire à l’hibernation. Par exemple, les astronautes auraient la capacité de limiter leur consommation de nourriture, d’eau et d’oxygène, tout en évitant les effets psychologiques d’un long confinement dans l’espace. Pour en arriver là, il faudra encore plusieurs années de recherche et d’expérimentation.
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Tue, 26 Mar 2024 - 2min - 3214 - Pourquoi Stephen Wiltshire est désigné comme un autiste savant ?
Depuis le célèbre film Rain Man, le lien entre la douance et l’autisme est régulièrement mis en lumière. Alors que certaines personnes atteintes de la maladie sont incapables de s’exprimer, d’autres parviennent à résoudre des problèmes extrêmement complexes ou à restituer des contenus dont ils n’ont eu connaissance que très brièvement. L’on identifie ces personnes comme des autistes savants, à l’image de Stephen Wiltshire, un artiste britannique passionné de dessin.
Définition de l’autisme savant
Un autiste savant est un individu qui présente des troubles du spectre autistique. Ces derniers se manifestent par exemple par des difficultés motrices ou sociales, par des rituels marqués ou des phobies étendues. Mais, parmi la population autiste, une petite partie fait également preuve de remarquables compétences dans des domaines spécifiques. L’autiste savant va ainsi se montrer incroyablement doué pour la musique, capable d’effectuer des calculs très complexes de tête, ou de retenir un livre entier juste après l’avoir lu.
Il est intéressant de savoir que les autistes savants échouent régulièrement aux tests classiques de QI. En revanche, ils montrent des facultés extraordinaires dans des domaines particuliers, que ce soit l’apprentissage des langues, les mathématiques ou les arts. Les autistes savants sont plutôt des hommes, avec une proportion importante qui présente une synesthésie, c’est-à-dire la capacité de cumuler les sensations. Certains synesthètes voient les nombres en couleur, ou associent une odeur à chaque note de musique, ce qui leur permet de manier et retenir beaucoup plus facilement ces éléments.
Le cas de Stephen Wiltshire
Né en 1974 à Londres, Stephen Wiltshire bénéficie d’un diagnostic d’autisme précoce, à l’âge de 3 ans. Il développe rapidement une passion et un talent considérables pour le dessin. Capable de dessiner avec force détails des paysages entiers, et ce de mémoire, il attire l’attention du public. Après des années de pratique, il est désormais connu comme l’un des artistes les plus talentueux de sa génération. Ses œuvres sont exposées dans le monde entier.
Ce qui fait de Stephen Wiltshire un savant en plus d’un autiste, c’est sa mémoire eidétique. Ce type de mémoire permet de retenir des images, des mots ou des sons avec un niveau de précision exceptionnel, même si la personne n’a vu, entendu ou lu le support qu’une seule fois. En effet, Stephen Wiltshire a impressionné le grand public en dessinant une vue détaillée de la ville de New York après l’avoir survolée une seule fois en avion. L’artiste a réitéré son exploit avec d’autres grandes métropoles comme Rome, Londres ou Tokyo.
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Mon, 25 Mar 2024 - 2min - 3213 - Comment se déroulent les soirées câlins, une pratique née à New York ?
C’est un concept des plus innovants dans le domaine du bien-être social. Les soirées câlins offrent un espace unique au sein duquel les participants explorent la connexion humaine. Les interactions sont non sexuelles et basées sur le consentement mutuel. Elles proposent une réponse créative aux besoins de proximité et de soutien émotionnel dans une société qui se trouve de plus en plus marquée par la distance et l’isolement.
L’origine et le but des soirées câlins
Les soirées câlins ont vu le jour à New York. Surnommées cuddle parties, elles trouvent leur origine auprès d’un couple dont la femme, Marcia Baczynski, est spécialiste en relations humaines. En 2004, les deux Américains organisent leur toute première soirée câlin. L’idée est de permettre à des personnes en manque de contact et d’intimité de trouver du soutien physique, sans rechercher la connexion sexuelle.
Il faut savoir que New York est réputée pour son taux de célibat. Malgré la forte densité de population, les rencontres y sont rendues difficiles par deux aspects. D’abord, l’avènement des réseaux sociaux et du digital a établi des gouffres entre les personnes. D’autre part, la politique en termes de harcèlement sexuel y est stricte et mène les New-Yorkais à se montrer très précautionneux dans leurs échanges physiques.
Face à la pauvreté des contacts humains directs et significatifs, les soirées câlins instaurent un espace sécurisé et bienveillant où renouer avec ce désir profond de proximité, de chaleur humaine.
Le déroulé classique d’une cuddle party
Les soirées câlins se sont diffusées dans toute l’Amérique et au-delà, jusqu’en Europe. Leur déroulé exact varie donc en fonction du pays ou de l’organisateur, mais certaines règles ont été fixées par les créateurs du concept pour encadrer la pratique.
Tout débute par l’accueil des participants, qui vise à instaurer une ambiance chaleureuse et rassurante. Les personnes présentes expriment leurs intentions et parlent d’elles-mêmes, afin de mettre en place une certaine confiance au sein du groupe. L’organisateur rappelle les règles qui incluent le consentement mutuel, la confidentialité et la communication de ses propres limites. Parfois, des activités aident les participants à se détendre et à faire connaissance.
La phase de câlins, guidée ou spontanée, arrive ensuite. Chaque personne souhaitant câliner quelqu’un doit d’abord lui demander la permission. Les deux participants échangent leur point de vue sur ce qu’ils acceptent et ce qu’ils ne souhaitent pas faire. Tout contact sexuel reste proscrit.
Les câlins se font typiquement à deux, mais ils peuvent inclure plusieurs personnes à la fois. En fonction des attentes des participants, ils prennent la forme de massages, d’enlacement, de repos côte à côte, de caresses non sensuelles ou encore de conversation en se tenant la main.
À la fin de la session, ceux qui le souhaitent peuvent garder contact, en général dans une optique d’amitié plus que d’éventuelle relation amoureuse.
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Sun, 24 Mar 2024 - 3min - 3212 - En quoi consiste le congé de naissance, prévu pour 2025 ?
À l’heure actuelle, les jeunes parents qui habitent en France ont le droit à un congé maternité et paternité, suivis, s’ils le souhaitent, d’un congé parental. Assurant un revenu mensuel de quelques centaines d’euros, ce congé est largement sous-utilisé. Il implique des conditions difficiles à remplir pour certains foyers, comme le fait d’avoir un an d’ancienneté dans son entreprise. Sa rémunération modeste constitue un frein majeur, surtout en période d’inflation.
Le Gouvernement a donc décidé de proposer, à partir de 2025, une nouvelle formule de congé, intitulée le congé de naissance.
Un objectif clair : relancer la natalité en France
D’après le président Emmanuel Macron, l’actuel congé parental présente deux problèmes majeurs. D’une part, il est mal rémunéré. Les parents n’ont souvent pas d’autre choix que de retourner travailler après le congé maternité ou paternité, laissant leur enfant à la garde d’une structure ou d’un professionnel. Cet aspect s’avère limitant pour la natalité, les couples ne se voyant pas faire un enfant dans des conditions économiques précaires. Le président a pour objectif de favoriser les nouvelles naissances en améliorant les conditions qui entourent les premiers mois de vie du bébé.
D’autre part, le congé parental actuel s’étend potentiellement jusqu’aux 3 ans de l’enfant. Il est souvent pris par la mère, au détriment de sa propre carrière professionnelle. Emmanuel Macron justifie l’apparition du nouveau congé de naissance par la volonté de permettre aux parents de rester avec leur jeune enfant les premiers mois. Ce congé devrait aussi favoriser le retour de la femme dans la vie active, pour éviter que sa réintégration ne soit trop difficile.
Les grands principes du congé naissance
D’ici 2025, les différents prestataires d’allocations sociales se réuniront pour aborder les modalités précises du congé naissance. L’un des enjeux est de garantir l’équité entre les hommes et les femmes. Ainsi, au-delà des 16 semaines de congé maternité et des 28 jours de congé paternité, chaque parent devrait pouvoir prendre le congé naissance pour rester auprès de son enfant. Il n’est pas encore établi si le congé pourra être pris de façon conjointe ou si les parents devront obligatoirement se succéder.
La rémunération versée sera forcément plus intéressante que celle actuellement proposée par le congé parental. Le Gouvernement envisage par exemple de fixer une indemnité journalière identique à celle perçue par les parents durant les congés maternité et paternité. La Sécurité sociale devrait en financer une partie, plafonnée, et l’employeur un éventuel complément pour arriver au salaire intégral.
L’État espère de la sorte inciter les couples à avoir davantage d’enfants et à profiter des premiers mois avec eux, toujours cruciaux en termes d’attachement.
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Thu, 21 Mar 2024 - 2min - 3211 - Qu'est-ce qu'un incidentalome en médecine ?
Fin janvier 2024, le roi britannique Charles III a subi une opération qui a permis de détecter un cancer pour lequel il est actuellement traité. L’opération initiale n’avait pas de rapport avec la maladie. Il s’agit d’un incidentalome : ce terme médical est attribué aux découvertes fortuites d’anomalies ou de lésions lors d’un examen réalisé pour une autre indication. Les incidentalomes se font de plus en plus fréquents, au fur et à mesure que les technologiques d’imagerie médicale se perfectionnent.
Plusieurs types d’incidentalomes
Les incidentalomes les plus courants sont surrénaliens. Ils proviennent d’examens d’imagerie abdominale. Ils mettent en évidence la présence de lésions sur les glandes surrénales, situées au-dessus des reins. Ces lésions sont parfois de simples kystes, mais elles peuvent aussi être des adénomes, tumeurs bénignes, ou des carcinomes, tumeurs malignes débouchant sur des cancers.
Les incidentalomes cérébraux, eux, sont identifiés lors d’imagerie du cerveau. Cette pratique est fréquente en cas de traumatisme crânien ou de migraines non expliquées. L’examen révèle parfois la présence d’anomalies. La plupart sont sans gravité, mais d’autres nécessitent un suivi approfondi, voire une intervention chirurgicale.
D’autres incidentalomes peuvent être découverts dans les reins, le foie ou la thyroïde. Parmi les anomalies relevées, les professionnels de l’imagerie font face à des kystes, des nodules ou des lésions de différentes tailles.
Les implications cliniques
L’évaluation des risques est une étape essentielle après l’apparition d’un incidentalome. Il faut peser les bénéfices d’une procédure diagnostique ou d’un traitement par rapport aux risques qui résultent d’une telle intervention. Les médecins doivent veiller à ne pas surtraiter une lésion bénigne, et à ne pas laisser passer une lésion au fort potentiel malin.
L’impact psychologique de la découverte constitue un autre pan essentiel de la prise en charge. Un patient qui apprend son incidentalome est exposé au stress et à l’anxiété de savoir comment cette lésion va évoluer.
S’attaquer aux incidentalomes, c’est aussi se heurter à l’impact économique important de cette démarche. Les examens complémentaires, le suivi, les consultations spécialisées occasionnent des coûts non négligeables pour la société.
Le diagnostic de l’incidentalome
Observer une lésion à l’imagerie médicale ne suffit pas. Pour établir un diagnostic précis, le médecin peut prescrire une prise de sang afin de savoir si l’organe concerné est fonctionnel. Il peut aussi commander des tests pour évaluer l’activité de la lésion. Une biopsie permet, dans les cas le nécessitant, de confirmer la nature de l’incidentalome.
L’évolution dans le temps de l’incidentalome dépend fortement de son type et de sa taille. Les tumeurs bénignes seront simplement surveillées, tandis que les lésions suspectes ou confirmées comme malines nécessiteront des traitements plus agressifs (chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie, etc.).
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Wed, 20 Mar 2024 - 2min - 3210 - Pourquoi la cheapflation est mauvaise pour la santé ?
C’est un phénomène économique récent : la cheapflation désigne les cas où la qualité d’un bien ou d’un service diminue, tandis que son prix reste stable ou augmente. En d’autres termes, vous payez plus cher pour un produit de moindre qualité. Au-delà de l’aspect marketing, cette pratique soulève des préoccupations quant à ses implications pour la santé publique.
Les impacts directs sur la santé
Les études ont maintes fois prouvé qu’une alimentation peu onéreuse exposait à des carences nutritionnelles. Les produits ultra-transformés proposés à prix bas sont souvent riches en sucre, en graisses saturées et en additifs. En se calquant sur ces schémas, c’est-à-dire en remplaçant des ingrédients qualitatifs par leur équivalents moins chers mais plus controversés, les grandes marques exposent les consommateurs de la classe moyenne à un choix difficile. Ils peuvent continuer à consommer des produits de la même gamme de prix, mais moins bons pour leur santé, ou augmenter le budget consacré à l’alimentation. En période d’inflation, la deuxième solution n’est pas toujours possible.
Or, une alimentation qui inclut quotidiennement du sel, du sucre et des graisses en excès expose à des risques directs pour la santé. Elle augmente notamment la prévalence du diabète, de l’obésité et des maladies cardiovasculaires.
L’une des autres conséquences de la cheapflation est l’exposition accrue aux contaminants. Les économies réalisées par les producteurs induisent souvent l’usage d’ingrédients nocifs. Par exemple, utiliser des végétaux issus de l’agriculture intensive plutôt que biologique augmente la part de pesticides dans le produit final. Ces substances peuvent favoriser les troubles endocriniens et les cancers.
Les impacts indirects sur la santé
La cheapflation expose les individus à des conséquences autres que matérielles. Elle engendre des effets psychologiques significatifs. Les familles qui souhaitent manger sainement subissent par exemple un stress financier lorsque le produit qu’elles consommaient voit sa composition changer. Elles doivent se tourner vers une autre marque, sans doute plus chère, pour conserver le niveau de qualité de leur alimentation.
Les régimes déséquilibrés induisent eux-mêmes des risques d’aggravation de la santé mentale. Le cerveau, ne disposant pas des nutriments nécessaires, se montre plus exposé à l’anxiété et à la dépression. D’autre part, lorsque les fabricants changent leurs recettes de façon sournoise, les consommateurs perdent confiance envers les produits. Ils peuvent développer des phobies ou de l’anxiété chronique quant au fait de se nourrir avec des aliments achetés en supermarché.
En contribuant à réduire le pouvoir d’achat des individus, la cheapflation limite aussi leurs capacités financières pour se soigner. Or, de moindres soins préventifs et traitements médicaux influencent négativement l’état de santé des familles.
Finalement, la cheapflation affecte la santé bien au-delà de l’aspect nutritionnel. Elle s’attaque aussi au bien-être des personnes. Elle creuse l’écart entre les populations aisées et celles qui, faute de moyens, sont contraintes d’adopter une alimentation de moindre qualité.
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Tue, 19 Mar 2024 - 2min - 3209 - Pourquoi les drogués doivent-ils toujours augmenter leurs doses ?
Le phénomène de tolérance est à l’origine d’un comportement très dangereux pour les consommateurs de drogue. Lorsque leur corps s’adapte à la substance consommée, les effets consécutifs à la prise diminuent. Il leur faut alors augmenter le dosage pour conserver les mêmes ressentis. Cette pratique entraine des risques élevés de surdosage et des conséquences délétères pour la santé.
La tolérance aux drogues, un principe à plusieurs niveaux
L’on pourrait définir la tolérance comme la capacité décroissante de l’organisme à réagir à une drogue. Elle se manifeste après une utilisation répétée de la substance. La tolérance peut prendre trois aspects différents.
La tolérance pharmacodynamique implique une moindre réaction des cellules ciblées par la drogue. Par exemple, les récepteurs des neurones vont se montrer moins sensibles à la substance consommée.
La tolérance pharmacocinétique se produit lorsque la drogue est plus rapidement métabolisée, absorbée ou distribuée. Elle devient moins concentrée sur son site d’action.
Enfin, la tolérance comportementale se développe quand l’individu s’adapte, par compensation, aux effets de la drogue. Il peut alors avoir l’impression que la substance consommée est moins efficace. Ce processus se déroule de façon consciente ou inconsciente. Par exemple, une personne ivre peut parvenir à conserver une certaine coordination motrice si elle a l’habitude de cet état.
Les mécanismes biologiques impliqués dans la tolérance aux drogues
Quand une drogue est consommée de manière répétée, le cerveau essaie de maintenir l’homéostasie, c’est-à-dire l’équilibre du milieu intérieur. Il ajuste alors sa réponse chimique. Cette procédure inclut la régulation à la baisse des récepteurs disponibles, ou la modification de leur sensibilité. Les changements chimiques affectent aussi le métabolisme de la drogue. Celle-ci est éliminée plus rapidement, ou dégradée plus efficacement par l’organisme. Les effets ressentis deviennent moins intenses ou moins longs.
Pour retrouver le même niveau d’effet, la personne droguée est forcée de consommer une dose supérieure de substance afin de contrer les mécanismes du cerveau. Mais, rapidement, celui-ci va à nouveau développer des techniques de défense pour maintenir son équilibre. Le cercle vicieux s’installe.
L’exemple de la tolérance aux opioïdes
Nous produisons naturellement des opioïdes, qui se lient à des récepteurs spécifiques impliquant la gestion de la douleur, du plaisir et des émotions. En cas de prise répétée d’opioïdes non endogènes, donc non produits par le corps, le cerveau réduit le nombre de récepteurs ou abaisse leur sensibilité.
D’autre part, la transmission des informations entre les cellules est également modifiée. Lorsque les molécules d’opioïdes parviennent à se fixer sur les récepteurs, le signal est moins bien transmis, aboutissant à une baisse des effets de la substance sur le corps. Pour conserver les mêmes bénéfices lors de l’usage régulier d’opioïdes, le consommateur est forcé d’augmenter continuellement les doses.
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Mon, 18 Mar 2024 - 2min - 3208 - Qu'est-ce que l'hyperemesis gravidarum, affection dont a souffert Kate Middleton ?
Pour écouter mes podcasts:
1/ Dans un lavabo, l’eau s’écoule-t-elle toujours dans le même sens ?
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2/ Quelle est la différence entre la tutelle et la curatelle ?
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3/ Pourquoi les avocats portent-ils une robe noire ?
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4/ Pourquoi le Vatican est-il protégé par des gardes suisses ?
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La princesse de Galles a contribué malgré elle à la popularité de l’hyperemesis gravidarum. Cette complication de grossesse a en effet touché Kate Middleton avant la naissance de ses trois enfants. Contrairement aux nausées et vomissements classiques de début de grossesse, l’hyperémèse gravidique peut entraîner des conséquences graves sur la santé de la future mère et de l’enfant.
Définition de l’HG
Durant le premier trimestre de grossesse, de nombreuses femmes souffrent de nausées matinales. L’hyperemesis gravidarum s’en distingue par l’intensité des vomissements, qui peuvent avoir lieu plusieurs fois par jour. La femme enceinte a beaucoup de mal à manger et à boire. Elle perd rapidement du poids et se déshydrate. L’HG persiste parfois après les 12 premières semaines, ce qui met en péril le pronostic vital du fœtus s’il n’est pas traité.
Environ 2% des grossesses donnent lieu à un HG. Si la perte de poids est supérieure à 10% du poids initial, la future mère doit être hospitalisée afin d’être hydratée et nourrie par sonde.
Les principaux symptômes
Les vomissements sévères sont l’un des premiers signes caractéristiques de l’hyperemesis gravidarum. Ils empêchent la poursuite d’une alimentation normale et surviennent plusieurs fois dans la même journée. Du fait de ces vomissements, la femme perd rapidement du poids. Elle se retrouve également en situation de déshydratation, surtout si elle ne parvient pas à ingérer de liquides.
La perte excessive des liquides déséquilibre les niveaux électrolytiques de l’organisme. Ces derniers occasionnent des troubles neurologiques dans les cas graves. La carence nutritionnelle intervient dès lors que la femme ne se nourrit plus suffisamment par rapport à ses besoins. Manquant de vitamines et de minéraux, le corps se fatigue et tombe en état de cétose. Cet état est très dangereux pour les personnes diabétiques.
Parmi les autres symptômes de l’hyperémèse gravidique, l’on peut relever les maux de tête, les douleurs abdominales, les troubles du sommeil, la soif intense ou encore l’hypersalivation.
Causes et facteurs de risque...
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Sun, 17 Mar 2024 - 3min - 3207 - Pourquoi certaines personnes n'ont pas d'odeur ?
Les odeurs corporelles peuvent être source d’attirance autant que de répulsion. Elles caractérisent certaines maladies et varient selon de nombreux facteurs personnels et environnementaux. Bien que la transpiration en elle-même s’avère le plus souvent inodore, les bactéries présentes sur la peau contribuent à libérer des fragrances uniques à chaque individu. Mais certaines personnes n’ont pas ou très peu d’odeur corporelle : comment expliquer ce phénomène ?
L’origine de l’odeur corporelle
Lorsque le corps transpire, il évacue de l’eau et d’autres substances par les pores de la peau. La transpiration provient de deux types de glandes dites sudoripares.
Les glandes eccrines, présentes sur toute la surface du corps, produisent une sueur composée principalement d’eau et de sel. Cette transpiration aide à réguler la température mais intervient peu dans l’odeur corporelle.
Les glandes apocrines sont localisées de façon plus spécifique aux aisselles, sur le cuir chevelu et dans les zones génitales. Leur sueur, riche en protéines et en lipides, attire particulièrement les bactéries cutanées. Ces dernières produisent une odeur caractéristique en décomposant les nutriments.
Le rôle de la génétique
Il a été démontré que la génétique jouait un rôle crucial dans l’intensité de l’odeur corporelle. Le gène ABCC11, notamment, détermine la nature de la sueur apocrine. Une partie des individus possède une variation du gène spécifique, qui entraine la production d’une sueur pauvre en protéines et en lipides. Cette transpiration attire moins les bactéries, ce qui explique l’odeur corporelle limitée ou inexistante des personnes concernées. La mutation génétique de ABC11 responsable de l’absence d’odeur corporelle est plus fréquente chez les populations d’Asie de l’Est.
L’impact de l’alimentation et du mode de vie
Au-delà d’une prédisposition génétique, d’autres facteurs modulent l’odeur émise par le corps. Ils influencent la composition chimique de la sueur et de la flore bactérienne de la peau, ce qui contribue à modifier l’odeur corporelle.
Par exemple, les régimes alimentaires qui prônent les fruits et les légumes frais tendent à entrainer une odeur corporelle moins forte que les régimes à base de viande, d’épices, d’ail et d’oignon. Le niveau d’activité physique, la fréquence des douches et le choix des produits d’hygiène exercent aussi une influence sur l’odeur de la transpiration.
Conditions médicales qui affectent l’odeur
L’absence d’odeur corporelle peut résulter d’une condition médicale particulière. Ce sont souvent les maladies métaboliques ou hormonales qui exercent ce rôle. Les dysfonctionnements de la thyroïde, notamment, altèrent la transpiration.
Certaines maladies génétiques rares sont à l’origine d’altération du métabolisme, avec pour effet une réduction ou une élimination des composés odorants de la transpiration. L’anhidrose hypohidrotique ectodermique en est l’exemple le plus probant. Cette maladie abaisse ou élimine complètement le processus de sudation, entrainant par la même l’absence d’odeur liée à la dégradation de la transpiration par les bactéries.
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Thu, 14 Mar 2024 - 2min - 3206 - Quels sont les risques de dormir 4h par nuit comme Gabriel Attal ?
Si l’on en croit les communications faites par les grands journaux français, certains hommes politiques font le choix de ne s’octroyer que de très petites quantités de sommeil. Outre le président Emmanuel Macron, qui dormirait seulement 3 heures par nuit, le Figaro et le Parisien ont rapporté que le premier ministre Gabriel Attal pouvait enchainer les nuits blanches, quitte à se rattraper le week-end. Cette pratique n’est pourtant pas sans risque pour la santé.
Les besoins humains en sommeil d’après les experts
Réduire son temps de sommeil n’est pas forcément un bon calcul pour être efficace, d’après la science. Les experts sur la question recommandent au contraire de s’offrir entre 7 et 9 heures de repos par nuit. Ces indications reposent sur de multiples études et constats scientifiques qui prouvent que le sommeil est essentiel au fonctionnement optimal de l’homme.
Il existe certes une variabilité individuelle dans ces besoins de repos. Certaines personnes se sentent performantes après des nuits légèrement plus courtes que d’autres. Mais dormir seulement 4 heures par nuit de façon régulière est susceptible d’aller à l’encontre des besoins de l’organisme. Les répercussions sont plurielles.
Les risques sur le court terme
Le manque de sommeil affecte la fonction cérébrale en diminuant les capacités cognitives, l’attention et la concentration. Cette condition module aussi la productivité et augmente le temps nécessaire pour accomplir les tâches habituelles.
À cause de la somnolence induite par la fatigue, les nuits trop courtes peuvent augmenter les risques d’accident, notamment sur la route, et d’erreurs au travail. Avec des réflexes plus lents, la capacité à réagir en cas d’urgence est compromise.
L’humeur subit directement le manque de sommeil. Les personnes en dette de repos sont plus irritables, sujettes aux sautes d’humeur et moins tolérantes au stress.
Les risques sur le long terme
Le fonctionnement du système immunitaire repose en grande partie sur sa faculté à s’organiser durant le sommeil. Un manque de repos contribue à affaiblir les défenses de l’organisme, laissant la personne plus vulnérable aux maladies et infections.
Les études prouvent aussi le lien entre le manque de sommeil et le risque accru de développer des maladies chroniques. Une dette de sommeil peut augmenter le risque de développer un diabète de type 2, une obésité ou une maladie cardiovasculaire. En perturbant les hormones, le manque de repos favorise en effet le gain de poids et l’insulinorésistance.
Pour finir, manquer de sommeil sur une longue période expose l’individu concerné à des risques plus élevés de troubles mentaux. Les petits dormeurs peuvent ainsi connaitre des épisodes de dépression et d’anxiété à cause d’une régulation émotionnelle moins performante.
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Wed, 13 Mar 2024 - 2min - 3205 - Comment expliquer la présence importante de crétinisme dans les Alpes ?
C’est un terme désuet, mais qui fut longtemps utilisé en France pour définir un ensemble de symptômes touchant principalement des habitants de régions montagneuses. Le crétinisme, aujourd’hui plus connu sous le nom d‘hypothyroïdie congénitale, résulte d’un ensemble de facteurs environnementaux et diététiques.
L’histoire du crétinisme dans les Alpes
Les premières observations du crétinisme dans les Alpes datent de plusieurs siècles. À cette époque, le terme de crétin est purement médical, sans connotation négative. Il désigne des personnes qui subissent un retard mental accompagné, dans le cas du crétinisme endémique, d’une augmentation du volume de la thyroïde. Nommé goître, ce phénomène se caractérise par un gonflement du cou, visible sous la forme d’une ou deux boules présentes entre le menton et la poitrine.
Au cours du 19ème siècle, de nombreuses théories tentent d’expliquer pourquoi tant d’habitants des montagnes présentent ces symptômes. Air trop humide ou trop épais, os du crâne mal formés, alimentation inadaptée, eau de source trop riche en minéraux, présence de vers intestinaux : les chercheurs ne manquent pas d’idées, mais aucune ne semble correspondre à l’ensemble des cas.
Ce n’est qu’en 1910 que David Marine prouve le lien entre le goître endémique et la faible consommation d’iode, d’abord sur des poissons, ensuite sur des écoliers vivant en montagne. L’ajout systématique d’iode dans le sel de table va alors permettre de faire significativement baisser la prévalence de la maladie.
Pourquoi les habitants des Alpes sont les plus touchés ?
Si les cas de goître endémique sont désormais plus rares, il existait encore plusieurs milliers de crétins dans les Alpes au milieu du 19ème siècle. Les Pyrénées, les Vosges, le Jura et le Massif central s’avèrent aussi concernés par ces symptômes.
Le manque d’iode causant le crétinisme s’explique le plus souvent par une particularité des sols de haute montagne. Lessivés par des phénomènes comme la fonte des glaciers, les crues, les fortes pluies et les inondations, ces sols sont dépourvus d’iode. L’eau bue dans ces contrées et les aliments issus du sol s’avèrent dès lors très pauvres en ce minéral essentiel.
Les animaux élevés sur les terres ainsi que leurs sous-produits comme le lait manquent eux aussi d’iode. De la même façon, des cas d’hypothyroïdie congénitale ont été relevés auprès de populations vivant dans les vallées du Gange, un fleuve connu pour ses importantes crues.
Du fait des moindres échanges pratiqués avec les populations des Alpes jusqu’à récemment, la nourriture consommée était essentiellement locale. Cela explique pourquoi le crétinisme était particulièrement développé dans ces zones de la France. Au contraire, les régions proches de la mer, fortes consommatrices de produits iodés comme les fruits de mer, souffrent très rarement de cette affection.
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Tue, 12 Mar 2024 - 2min - 3204 - Pourquoi le taux de fécondité baisse-t-il en France depuis plusieurs années ?
De la même façon que dans de nombreux autres pays développés, le taux de fécondité baisse notablement en France ces dernières années. Il s’agit d’une tendance qui suscite l’attention des pouvoirs publics et des chercheurs, car elle n’est pas sans conséquence.
Une vue d’ensemble de la fécondité en France
Souvent citée comme un exemple par son taux de fécondité élevé, la France vit une érosion progressive de cette position. Si, jusqu’au début des années 2000, l’Hexagone enregistrait encore l’un des taux les plus élevés d’Europe, la tendance actuelle montre une convergence vers la moyenne européenne basse. L’Insee nous rapporte ainsi que le taux de fécondité français était à 2,9 enfants par femme en 1950, et qu’il n’est plus qu’à 1,9 enfants par femme en 2019.
En sachant que le seuil de renouvellement de la population est de 2,1 enfants par femme, l’on comprend mieux l’inquiétude que soulève cette baisse de la fécondité. Un taux plus bas implique une population qui vieillit, avec davantage de personnes âgées dépendantes et moins de personnes jeunes actives.
Des facteurs démographiques
La hausse de l’âge moyen des femmes lors de leur première maternité reflète la tendance à reporter les naissances. Celle-ci va de pair avec la volonté de nombreuses femmes de poursuivre d’abord leur carrière professionnelle ou leurs projets personnels. L’âge avancé à la maternité limite forcément la fenêtre de fertilité, et par extension, le nombre d’enfants qu’une femme peut avoir.
Des facteurs socio-économiques
Le chômage, les crises sanitaires et écologiques, l’insécurité financière sont autant de facteurs qui influencent les décisions de report de procréation. En période d’incertitude économique, les couples limitent le nombre d’enfants, en craignant de ne pas pouvoir leur fournir un niveau de vie adapté.
Le coût de la vie, en hausse, et les difficultés d’accès au logement dans les grandes villes constituent d’autres obstacles à la parentalité. L’éducation et la garde des enfants coûtent de plus en plus cher, ce qui dissuade certains couples de fonder une famille ou de l’agrandir.
Des facteurs culturels et sociaux
Les normes sociales et les valeurs familiales ont évolué. La pression de la société est moindre sur les modèles familiaux diversifiés, notamment sur les couples qui choisissent de ne pas avoir d’enfant. Cette diversification des parcours de vie impacte aussi la baisse de la fécondité.
Des facteurs génétiques et environnementaux
Il faut mentionner, comme cause de la baisse du taux de fécondité en France, la hausse de la stérilité des individus. Cette tendance se manifeste dans de nombreux pays. Elle est causée par plusieurs facteurs comme l’exposition aux toxines et aux polluants, l’adoption de modes de vie délétères, et la prévalence accrue de troubles médicaux tels que le syndrome des ovaires polykystiques ou la baisse de qualité du sperme.
D’après les estimations, la baisse des naissances en France pourrait se poursuivre et donner lieu à des débats politiques complexes pour trouver des solutions au vieillissement de la population.
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Mon, 11 Mar 2024 - 2min - 3203 - Pourquoi certaines crèches font dormir les bébés dehors ?
Éminente pédiatre à l’origine de la pédagogie Lóczy, Emmi Pikler était une fervente défenseuse de la sieste en extérieur. Cette pratique, jugée presque aberrante dans les pays occidentaux, fait pourtant partie des habitudes des pays nordiques. Elle commence à être adoptée, petit à petit, par des structures françaises convaincues de ses bienfaits, comme la crèche Jean de la Fontaine à Brest.
D’où vient la sieste en plein air ?
Si nos ancêtres faisaient parfois dormir les bébés dehors par nécessité ou par manque de place, la pratique est devenue plus réfléchie il y a quelques siècles. En Suède, en Finlande et en Norvège, les populations ont constaté que les bébés qui dormaient à l’extérieur semblaient plus apaisés et souffraient moins d’infections respiratoires. Progressivement, les poussettes se sont alignées devant les crèches, mais aussi devant les maisons, les parents plaçant volontairement leur enfant à l’extérieur durant son sommeil.
Cette coutume est désormais parfaitement établie, à tel point que les parents laissent souvent dormir leurs enfants à l’extérieur tous ensemble, pendant qu’ils se réunissent au chaud pour partager une boisson ou discuter.
Dans la pouponnière créée par Emmi Pikler dans les années 50, de tout-petits bébés accueillis dès leur naissance dormaient eux aussi à l’extérieur. L’intégralité des siestes était réalisée sur la terrasse, et ce quelle que soit la météo. La réussite de la pédagogie menée par la pédiatre a contribué à populariser cette pratique.
Les bienfaits concrets pour la santé
Au-delà des observations empiriques menées par les parents ou les établissements, la sieste en extérieur a donné lieu à diverses études. Ces dernières mettent en évidence que l’air frais disponible dehors peut aider à diminuer la fréquence des infections des voies respiratoires supérieures. Ceci s’explique par le fait que l’air d’un lieu confiné comme une maison ou un appartement est riche en allergènes et en polluants. Ces substances fragilisent l’organisme du bébé.
Au contraire, l’air extérieur contient une variété de microbes qui stimulent le système immunitaire et lui permettent de se préparer à affronter une gamme plus élargie d’agents pathogènes.
D’autre part, dormir dans un environnement naturel favorise un sommeil plus profond et plus réparateur. Les enfants qui dorment bien ont plus de chance d’obtenir un développement cognitif complet et une croissance harmonieuse.
L’exposition régulière à l’extérieur encourage enfin les plus jeunes à développer leur curiosité et leur sens de l’exploration. Elle renforce le lien entre les enfants et l’environnement, ce qui a des effets positifs durables sur la santé mentale et émotionnelle.
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Sun, 10 Mar 2024 - 2min - 3202 - Comment agissent les antioxydants dans l'organisme ?
Les antioxydants sont des molécules bénéfiques qui assurent la défense du corps contre les dommages oxydatifs. Ces derniers, provoqués par les radicaux libres, peuvent endommager gravement les cellules et les tissus. Un niveau suffisant d’antioxydant est lié à une meilleure santé. Découvrons comment ces molécules agissent au niveau de l’organisme.
La provenance des antioxydants
L’on peut distinguer deux catégories d’antioxydants. Les endogènes sont produits par le corps. Ils s‘agit en partie d’enzymes qui décomposent puis éliminent les radicaux libres. Les antioxydants exogènes sont fournis par l’alimentation. Ils prennent la forme de vitamines, de minéraux et de phytonutriments que l’on retrouve dans les végétaux.
Parmi les antioxydants connus, l’on peut citer :
La vitamine C, présente dans les agrumes, les baies et les légumes verts ;
La vitamine E, présente dans les noix et les graines ;
Le bêta-carotène, que l’on trouve dans les carottes, les citrouilles et les patates douces ;
Le sélénium, présent dans les fruits de mer, les œufs et les céréales complètes.
Le stress oxydatif
Le corps humain contient un certain nombre de radicaux libres. Il s’agit de molécules instables, auxquelles il manque un électron, qui cherchent à tout prix à s’accoupler avec un autre électron. Dans cette quête, les radicaux libres peuvent créer des dommages conséquents aux autres cellules, mais aussi à l’ADN et aux protéines.
Les radicaux libres sont libérés lors des processus métaboliques normaux tels que la respiration cellulaire. Mais ils se créent également en présence de facteurs externes comme la pollution, les radiations, la fumée de tabac ou l’abondance de sucres et de graisses dans l’alimentation.
L’action des antioxydants sur les radicaux libres
Les antioxydants sont capables de neutraliser les radicaux libres. Pour ce faire, ils stabilisent les molécules instables en leur fournissant l’électron manquant, sans devenir eux-mêmes des radicaux libres. En effet, quand une molécule arrache un électron à une autre molécule, elle induit une instabilité chez cette dernière qui va à son tour rechercher un électron, provoquant une chaîne de réaction oxydative. Les antioxydants aident à interrompre cette chaine délétère pour les structures cellulaires.
Bienfaits pour la santé
La recherche prouve que les antioxydants jouent un rôle clé dans la prévention des maladies cardiovasculaires. Ils inhibent l’oxydation du mauvais cholestérol et évitent la formation de plaques dans les artères. Les antioxydants protègent aussi les neurones des dommages oxydatifs et, à ce titre, des maladies neurodégénératives comme Alzheimer ou Parkinson.
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Thu, 07 Mar 2024 - 2min - 3201 - Pourquoi les aliments fermentés sont-ils bons pour la santé ?
Très à la mode depuis quelques années, les recettes d’aliments fermentés existent pourtant depuis des millénaires. Le kéfir, le yaourt, la choucroute ou encore le kimchi présentent un intérêt double. Ils conservent les aliments plus longtemps, mais ils en améliorent aussi le goût, la valeur nutritionnelle et la digestibilité.
Le principe de la fermentation
L’on définit la fermentation par un processus métabolique qui transforme les glucides en alcool ou en acide organique. Les sucres et amidons contenus dans les aliments se métamorphosent sous l’action de micro-organismes. Ils se conservent ensuite beaucoup mieux. La fermentation a lieu dans des conditions anaérobies, c’est-à-dire dans un environnement dépourvu d’oxygène.
Pour faire fermenter des ingrédients, il est possible d’utiliser plusieurs molécules. La fermentation lactique, très courante, se réalise avec des bactéries lactiques qui transforment les sucres en acide lactique. C’est le cas du yaourt. La fermentation alcoolique utilise des levures pour convertir les sucres des céréales ou des fruits en alcool. Elle est courante dans la production de vin et de bière. Enfin, la fermentation acétique implique des bactéries qui transforment l’alcool éthylique en acide acétique. Ce processus permet de fabriquer du vinaigre.
Les bienfaits des aliments fermentés pour la santé
Le premier avantage de la fermentation est de rendre plus disponibles les nutriments des aliments. En effet, le processus décompose certaines parties difficiles à digérer comme les phytates des céréales et des légumineuses. Leur prédigestion permet de libérer les minéraux essentiels qu’elles contiennent telles que le fer, le zinc et le calcium.
Pendant la fermentation, les aliments sont enrichis en vitamines et minéraux. Les bactéries lactiques et les levures produisent ainsi des vitamines du groupe B durant la fermentation. Celles-ci sont essentielles à l’équilibre du métabolisme et du système nerveux. Les micro-organismes libèrent aussi de la vitamine K au contact de certains aliments, une vitamine cruciale pour la santé des os et la bonne coagulation du sang.
Au niveau digestif, la fermentation des aliments est particulièrement bénéfique. En effet, le yaourt, les crudités fermentées ou le vinaigre contribuent à stimuler la croissance des probiotiques dans l’intestin. Ces micro-organismes maintiennent la santé de la flore intestinale, renforçant l’immunité et la digestion. Ils soutiennent aussi la barrière intestinale en évitant l’intrusion par des agents pathogènes. Pour finir, les probiotiques aident à décomposer les fibres alimentaires présentes dans l’intestin.
Prévenir les maladies
Les recherches montrent que les aliments fermentés agissent aussi sur la prévention des maladies sur le long terme. Leurs composés bioactifs aident à réguler la glycémie, à limiter les niveaux sanguins de cholestérol et à gérer le poids corporel. Ils peuvent même contribuer à réduire l’état inflammatoire, un facteur clé pour prévenir des maladies chroniques comme le diabète.
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Wed, 06 Mar 2024 - 3min - 3200 - Les règles des femmes peuvent-elles se synchroniser ?
C’est en 1971 que la psychologue Martha McClintock introduit le concept, qui prend alors son nom. L’effet McClintock résulte d’observations empiriques menées sur des étudiantes qui partageaient un dortoir. L’hypothèse avancée est la suivante : les cycles menstruels des femmes qui vivent ensemble se synchronisent de façon naturelle, par exemple par le biais de phéromones. Mais les recherches plus récentes ne semblent pas corroborer ce mythe.
Rappels sur le cycle menstruel
Un cycle menstruel habituel dure 28 jours et se caractérise par trois grandes phases. La phase folliculaire permet de former l’ovule. L’ovulation résulte en l’éjection du gamète vers l’utérus. La phase lutéale s’installe ensuite jusqu’aux règles. Ce sont les œstrogènes et la progestérone, deux hormones dites féminines, qui régulent le déroulement de ce cycle.
Première étude marquante
Martha McClintock publie donc en 1971 une première étude qui soutient l’idée de la synchronisation des cycles menstruels. En examinant les cycles de 135 étudiantes logées en dortoir, elle a relevé une tendance à l’uniformisation des cycles au fil du temps. La psychologue en conclut que le contact étroit entre les femmes conduit à une convergence des phases menstruelles. Elle identifie les phéromones comme potentielles responsables de cette synchronisation.
Les phéromones sont des substances chimiques libérées par les individus. Elles transmettent des informations qui permettent de réguler les comportements de façon inconsciente, par exemple en transmettant un signal de danger ou de disponibilité sexuelle. Chez les humains, l’effet des phéromones est controversé car notre sensibilité aux odeurs est très faible par rapport à la plupart des autres espèces.
Les limites de l’étude de McClintock
Les travaux menés par Marta McClintock ont été vivement critiqués, de même que d’autres études semblables qui ont suivi. Les scientifiques leur ont ainsi reproché des biais statistiques, qui entrainent l’interprétation erronée de coïncidences naturelles. Ils ont soulevé le choix de méthodologie relevant d’un auto-rapport par les participantes. Cette technique induit une perception subjective et influençable des femmes par rapport à leur vécu des règles. Enfin, la généralisation d’une observation faite dans un contexte très précis est contraire à l’approche scientifique rigoureuse.
Les études récentes sur la synchronisation des règles
Pour déterminer si oui ou non les cycles menstruels pouvaient se synchroniser, d’autres recherches ont été menées avec une méthodologie plus fiable et des analyses statistiques avancées. Les chercheurs ont ainsi utilisé des technologies numériques pour suivre les cycles plutôt que de demander aux participantes de remplir des formulaires.
Les résultats actuels maintiennent que, même si des cas de synchronisation anecdotiques existent, il n’y a pas de preuve suffisante pour attester du caractère systématique de ce phénomène. En fait, les cycles menstruels des femmes varient naturellement selon plusieurs facteurs. Il est donc normal qu’il y ait des périodes de chevauchement temporaires.
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Tue, 05 Mar 2024 - 3min - 3199 - Pourquoi les cheveux tombent-ils durant une chimio ?
L’un des effets secondaires fréquents de la chimiothérapie est l’alopécie. Cette chute des poils et des cheveux affecte considérablement l’apparence physique des patients. Il est important d’en comprendre le mécanisme pour s’y préparer.
La chimiothérapie : principe de fonctionnement
Lors d’une chimiothérapie, le patient reçoit des médicaments qui freinent ou empêchent la division cellulaire. Le traitement cible surtout les cellules à division rapide, une caractéristique commune des cellules cancéreuse. Mais la chimio n’est pas sélective. Elle affecte aussi des cellules saines telles que les follicules pileux.
Parmi les différentes chimiothérapies, certaines sont plus susceptibles d’entrainer la chute des cheveux. C’est le cas de celles utilisant la vincristine, impliquée dans le traitement d’un large éventail de cancers, ou de celles misant sur le paclitaxel, employé contre le cancer du sein. La doxorubicine, permettant de traiter certaines leucémies, est également connue pour favoriser la chute des cheveux. Les combinaisons médicamenteuses retenues par les médecins jouent donc un rôle important dans le risque d’alopécie pendant la chimiothérapie.
La chute des cheveux durant la chimio
Les follicules pileux constituent la base du cheveu. Ils permettent sa croissance et possèdent un taux de renouvellement cellulaire élevé. Or les médicaments de la chimiothérapie agissent justement sur les cellules qui se divisent rapidement. Les follicules sont donc très vulnérables à leur action. Endommagés par le traitement, ils ne fonctionnent plus correctement. Les cheveux poussent moins vite ou tombent des suites de l’atteinte de leur base cellulaire.
Plus la chimio est longue et fortement dosée, plus le risque de perte de cheveux est important. La santé générale de l’individu, sa texture de cheveux ou son âge peuvent aussi influencer la susceptibilité à connaitre une alopécie lors d’une chimiothérapie.
Prévenir la chute des cheveux
Pour limiter l’alopécie pendant le traitement, plusieurs stratégies sont possibles.
L’utilisation de casques réfrigérants limite par exemple la quantité de médicament qui atteint les follicules pileux. En stimulant la contraction des vaisseaux sanguins, le froid freine la circulation sanguine donc celle des composés du traitement vers les follicules. Les casques doivent être appliqués systématiquement lors de l’administration de la chimio. Ils ne fournissent pas une garantie certaine contre la chute de cheveux, mais ils peuvent la limiter.
Les personnes qui suivent une chimiothérapie devraient utiliser des produits capillaires doux et éviter tout traitement chimique agressif, dans le but de préserver la chevelure. Avant le traitement, elles peuvent adopter une coupe de cheveux courte pour se préparer à la chute éventuelle. La repousse sera ensuite stimulée avec des produits nourrissants.
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Mon, 04 Mar 2024 - 2min - 3198 - Est-il possible d'être obèse et en bonne santé ?
Les organismes de santé publique mettent régulièrement l’accent sur les risques engendrés par l’obésité. En 2012, 15% de la population française était concernée par cette pathologie, reconnue comme maladie chronique depuis 1977. Pourtant, le mouvement Body Positive affirme au contraire qu’il est possible d’avoir des formes développées tout en étant en bonne santé. Il est essentiel de faire la part des choses entre la nécessité d’abolir des diktats de minceur dangereux, et la réalité physiologique vécue par les personnes obèses.
Comprendre l’obésité
Médicalement, l’on classe les personnes dans différentes catégories selon leur IMC, indice de masse corporelle. Celui-ci calcule le rapport du poids sur la taille au carré. Un IMC compris entre 25 et 30 est défini par le surpoids, tandis qu’un IMC supérieur à 30 correspond à l’obésité. Ce calcul ne vaut pas pour les sportifs qui ont un poids élevé avec un pourcentage important de muscles.
L’obésité peut être modérée, sévère ou morbide selon le résultat obtenu. Elle résulte souvent d’une multitude de facteurs interconnectés. Parmi eux, la génétique exerce une influence considérable en modulant le métabolisme et la tendance à stocker les graisses. L’environnement et le mode de vie jouent également un rôle crucial dans le développement de la masse grasse.
Définition de la santé métabolique
Être en bonne santé signifie ne pas présenter de désordres métaboliques au niveau de l’organisme. Tous les systèmes corporels fonctionnent et assurent l’équilibre. La santé métabolique aide à prévenir les maladies telles que le diabète de type 2, les atteintes cardiovasculaires ou les troubles hormonaux.
Les indicateurs qui caractérisent une bonne santé métabolique sont pluriels et incluent une glycémie stable, une tension artérielle normale, des niveaux de cholestérol sains et des niveaux bas de marqueurs d’inflammation.
Le phénotype MHO
Dans les années 80, des chercheurs ont mis en évidence des personnes obèses qui ne déclaraient pas plus de maladies cardiovasculaires que les personnes avec un IMC normal. Ils ont nommé ces profils MHO ou OMS en français, pour obésité métaboliquement saine. Cela signifie que, malgré leur surpoids considérable, ces personnes ne présentent ni résistance à l’insuline, ni hypertension, ni inflammation chronique.
Les professionnels sont actuellement partagés sur la question. Certains assurent que l’obésité seule ne suffit pas à déterminer une mauvaise santé. Il faudrait davantage se baser sur des indicateurs métaboliques comme la glycémie ou le taux de cholestérol. D’autres estiment que l’état métabolique sain des phénotypes MHO ne dure pas, et qu’il évolue forcément vers des désordres métaboliques avec le temps.
Ce que l’on sait, c’est que, même en l’absence de facteurs alarmants, la personne obèse se trouve plus à risque de développer certaines pathologies dans le futur. La réduction du poids reste essentielle pour améliorer le pronostic, par exemple au sujet des douleurs articulaires ou de l’apparition de cancer.
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Sun, 03 Mar 2024 - 3min - 3197 - Comment fonctionne le vaccin contre la grippe ?
Très contagieuse, la grippe provoque chaque année 10 000 décès en France, d’après l’Institut Pasteur. Causée par le virus Influenza, elle peut être contrée grâce à la vaccination. Celle-ci est particulièrement préconisée pour les personnes à risques de complications ou fréquentant de tels publics.
Le principe de la vaccination
L’objectif du vaccin est de préparer le système immunitaire de la personne à reconnaitre et combattre certains agents pathogènes. Pour ce faire, l’on injecte dans le corps une version affaiblie du virus ou des agents pathogènes tués, ou encore des fragments d’agents pathogènes. Le système immunitaire produit alors des anticorps spécifiques au virus ou à la bactérie en question. Si la personne est contaminée, son organisme reconnait l’agent pathogène et réagit rapidement, ce qui évite que la maladie ne se déclare.
En l’absence de vaccin, le système immunitaire a besoin de plus de temps pour produire les anticorps spécifiques. Cette latence permet à la maladie de s’installer.
Les composants du vaccin contre la grippe
Le vaccin protégeant de la grippe contient des souches virales qui sont sélectionnées chaque année par les autorités sanitaires mondiales. Elles correspondent aux souches les plus susceptibles de circuler durant la saison propice à la grippe. Le vaccin contient ces souches sous forme de fragments de virus inactivés ou de virus entiers affaiblis.
Les adjuvants présents dans le mélange aident le corps à répondre de façon plus efficace au vaccin. Les conservateurs, eux, permettent de stabiliser le vaccin et d’assurer la sécurité des personnes qui le reçoivent.
Le vaccin contre la grippe peut être trivalent, avec deux souches de type A et une souche de type B, ou quadrivalent avec une souche supplémentaire de type B pour une protection plus large.
Fonctionnement du vaccin contre la grippe
Lorsque le vaccin antigrippe est injecté à une personne, son système immunitaire réagit. Il identifie les antigènes présents sur les virus et produit des anticorps spécifiques capables de lutter contre eux. Ces anticorps sont conservés dans le corps un certain temps et peuvent réagir rapidement en cas d’exposition au virus de la grippe durant l’année.
Le vaccin protège aussi sur le plus long terme. La mémoire immunitaire permet au corps de produire plus rapidement des anticorps s’il est à nouveau mis en contact avec le virus correspondant.
Pourquoi faut-il une mise à jour annuelle du vaccin ?
Les virus de la grippe subissent des mutations fréquentes et rapides. L’on parle de glissement antigénique. Pour que la protection reste efficace, les personnes à risque doivent effectuer des rappels annuels avec un vaccin adapté aux nouvelles souches en circulation.
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Thu, 29 Feb 2024 - 2min - 3196 - Comment la masturbation se traduit-elle au niveau cérébral ?
Parfois décrié, parfois encensé, l’acte masturbatoire s’observe naturellement chez tous les mammifères. Il est particulièrement développé chez les primates dont l’être humain fait partie. La masturbation a été accusée de provoquer de nombreuses maladies telles que la surdité ou la stérilité. L’on sait aujourd’hui qu’elle ne déclenche aucune pathologie. Ses effets sur le cerveau sont au contraire plutôt bénéfiques.
Les zones cérébrales activées
Durant la masturbation, plusieurs zones du cerveau s’activent, avec des conséquences multiples.
Le système limbique, impliqué dans la régulation des émotions et le ressenti du plaisir, est fortement stimulé. Incluant l’amygdale et l’hippocampe, il traite notamment les souvenirs associés au plaisir sexuel. C’est lui qui va permettre de booster l’excitation en ramenant à la mémoire les souvenirs de rapports sexuels passés ou d’expériences érotiques plaisantes.
L’hypothalamus, lui, régule les comportements sexuels. Il favorise la libération d’hormones qui influencent la libido : oestrogènes et progestérone chez la femme, testostérone chez l’homme. C’est également l’hypothalamus qui consolide le désir et améliore la lubrification ou l’érection durant la masturbation.
Le cortex préfrontal est responsable du jugement moral et de la prise de décision. Si la personne qui s’adonne à la masturbation ressent une pression négative envers cette pratique, le cortex peut moduler son désir et limiter sa capacité à vivre correctement l’expérience sexuelle.
L’aire tegmentale ventrale, liée au circuit de la récompense, libère de la dopamine durant la masturbation. Ce neurotransmetteur est associé au plaisir et à la motivation. Il renforce le sentiment de satisfaction sexuelle et l’envie de réitérer l’expérience.
Le noyau accumbens, également rattaché au circuit de récompense, est activé lors de la libération de dopamine. Il renforce les comportements rattachés à la sensation de plaisir, dont la masturbation.
L’insula est une région du cerveau qui traite les émotions et les perceptions corporelles. Elle aide à intégrer les différentes sensations physiques du plaisir sexuel en association avec la réponse émotionnelle. Lorsque la masturbation est vécue dans un contexte positif, elle encode ce rapport en liant les sensations génitales de plaisir à des émotions agréables.
Les bénéfices de la masturbation pour le cerveau
Grâce à l’activité finement synchronisée de toutes les zones cérébrales, la masturbation exerce des bienfaits avérés pour le cerveau. La libération d’endorphines contribue à soulager le stress et à produire une sensation de bien-être. Cet effet relaxant est à la fois recherché pour améliorer la qualité du sommeil, mais aussi pour bénéficier d’un état de concentration supérieur. En outre, la quête de plaisir étant achevée et soulagée par la masturbation, le cerveau se montre plus disponible pour réaliser d’autres tâches.
Il a également été avancé que les pratiques masturbatoires renforçaient le sentiment d’attachement grâce à la libération d’ocytocine. Elles ne sont donc pas du tout incompatibles avec la vie de couple.
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Wed, 28 Feb 2024 - 2min - 3195 - Comment les larmes d’une femme agissent sur la libido masculine ?
Voir une femme pleurer n’est agréable pour personne. Mais pour les hommes, les larmes féminines auraient même un effet particulier mis en évidence par plusieurs études. Bien qu’invisibles, les signaux chimiques produits par les pleurs d’une femme font office de communication non verbale. Ils influencent notamment la libido masculine.
Le fonctionnement des larmes humaines
Les humains produisent plusieurs types de larmes. Parmi elles, les larmes émotionnelles sont libérées en réaction à des émotions intenses. Il peut s’agir aussi bien de tristesse que de joie ou de frustration. Les larmes basales, elles, jouent un rôle biologique précis. Elles servent à hydrater l’œil et à le protéger des agressions. Chaque forme de larme présente une composition chimique différente, qui reflète son objectif.
Utiles à la santé oculaire, les larmes servent aussi de moyen de communication non verbale. Elles influencent les réactions et perceptions des autres individus à un niveau subconscient.
Résultat de l’étude principale menée sur le sujet
Publiée au tout début de l’année 2011 dans la revue Science, l’étude phare qui explore ce sujet a fourni des pistes de réflexion intéressantes. D’après les résultats obtenus, les larmes féminines contiendraient des signaux chimiques spécifiques susceptibles de réduire la testostérone masculine.
Les hommes participants étaient exposés, sans le savoir, à des larmes féminines collectées lors d’épisodes émotionnels. Ils visualisaient dans le même temps des images de femmes potentiellement attractives. Leur réaction a montré qu’ils éprouvaient moins d’attirance sexuelle envers les femmes en présence de larmes qu’en présence d’une simple solution saline.
Explication biologique possible
D’autres recherches menées participent à l’élaboration d’une réponse quant à ce phénomène. Les larmes émotionnelles des femmes contiendraient des substances chimiques particulières. Celles-ci, détectées inconsciemment par les hommes par le biais de l’odorat, donneraient lieu à des réponses physiologiques telles qu’une baisse de la testostérone, hormone clé de l’attraction sexuelle.
L’effet des signaux chimiques pourrait résulter d’une adaptation évolutive dont l’objectif serait de moduler le comportement sexuel masculin en présence de signaux émotionnels féminins. En présence d’une femme qui pleure, la baisse de la testostérone de l’homme favoriserait l’empathie. Elle limiterait les réactions agressives, étroitement liées au taux de l’hormone masculine.
Interprétation psychologique et sociale
Les humains sont des êtres sociaux, pas uniquement soumis à leur pulsions et instincts primaires. L’interprétation mentale faite des larmes d’une femme joue aussi un rôle sur la libido. Perçues comme un signe de vulnérabilité ou de sensibilité d’un point de vue social, les larmes vont par exemple enclencher une réponse de protection ou de soutien de l’homme.
Elles peuvent aussi susciter de l’empathie et le partage de l’émotion. Elles vont rarement conduire l’homme à les interpréter comme une invitation à l’intimité sexuelle. Ce simple cheminement psychologique influencera considérablement l’attirance physique entre les individus, dépendante de l’état émotionnel de chacun.
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Tue, 27 Feb 2024 - 2min - 3194 - Pourquoi manger épicé donne chaud ?
La consommation d’un chili ou d’un tajine un peu relevé s’accompagne, chez de nombreuses personnes, d’une sensation marquée de chaleur. La hausse de la température corporelle, bien réelle, se traduit par une transpiration plus abondante. Explorons la physiologie consécutive à la consommation de nourriture épicée pour comprendre ce ressenti soudain de chaleur.
Les composés présents dans les épices
Les épices connues pour conférer une hausse de température corporelle contiennent des composés chimiques bien précis. Le piment, par exemple, est riche en capsaïcine. Le poivre noir, lui, contient de la pipérine. Ces molécules interagissent de façon spécifique avec des récepteurs présents dans la bouche et l’estomac.
Nommés récepteurs TRPV1, ces derniers enclenchent une série de réponses physiologiques. Lorsqu’un composé d’une épice se lie au récepteur, celui-ci informe le cerveau d’une sensation de brûlure similaire à celle provoquée par la chaleur. Bien qu’il n’y ait pas de source réelle de chaleur externe, le corps réagit comme si c’était le cas. Il active son système nerveux et libère des substances chimiques dans l’organisme pour lutter contre l’agression présumée.
Les conséquences de l’activation des récepteurs TRPV1
À la suite de l’interaction des molécules des épices avec les récepteurs TRPV1, une cascade de réactions se produit. Le corps libère des neuropeptides, activateurs du système nerveux, qui provoquent une légère inflammation. L’un des symptômes de l’inflammation est justement la hausse de la chaleur, qui aide à dilater les vaisseaux. Le sang circule mieux et plus vite pour propager les globules blancs vers le lieu de l’inflammation.
La température corporelle augmente donc sous l’effet cumulé de la réponse inflammatoire et de l’activation du système nerveux. Pour se refroidir, l’organisme libère de la transpiration.
La hausse du métabolisme
En plus de l’inflammation, le corps subit parfois une hausse de son métabolisme. La capsaïcine du piment, la pipérine du poivre, les ginsénosides du ginseng amplifient la thermogénèse. Ce processus de régulation de la température interne conduit à une consommation plus élevée de calories, avec une libération plus importante de chaleur dans le corps. Cet effet de courte durée est néanmoins mis en avant par les fabricants de compléments alimentaires destinés à accompagner la perte de poids.
Une sensibilité variable
Des facteurs génétiques et environnementaux jouent dans la perception plus ou moins marquée de chaleur lors de la consommation d’épices. Les populations habituées dès le plus jeune âge à consommer des plats épicés sont généralement plus tolérantes à leurs effets sur la température corporelle. À l’inverse, les peuplades qui consomment peut d’épices les tolèrent souvent moins bien.
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Mon, 26 Feb 2024 - 2min - 3193 - Pourquoi voit-on des formes lorsque l’on ferme les yeux ?
Cela peut sembler étonnant lorsqu’on l’évoque, mais fermer les yeux ne nous expose pas au noir. Au contraire, lorsque nos paupières sont closes, nous voyons toutes sortes de formes et de lumières. Celles-ci reprennent même parfois les contours d’objets que nous venons d’observer. À quoi est dû ce phénomène ?
Les principes de base de la vision
La vision humaine se base sur la perception de la lumière qui pénètre dans l’œil par la cornée. Le cristallin est une structure qui ajuste la luminosité pour focaliser les images, lesquelles se forment sur la rétine à l’arrière de l’œil. La rétine se charge de transformer les différents stimuli lumineux en signaux électriques, transmis au cerveau par le nerf optique.
Au niveau du cerveau, dans le cortex visuel, les signaux sont transformés en images telles que nous les voyons. Cette interaction élaborée entre les composants de l’œil et les neurones est essentielle à la vision. Elle est aussi impliquée dans la représentation de motifs lumineux lorsque nos yeux sont fermés.
Les phosphènes : définition et origines
L’on appelle phosphènes toutes ces sensations visuelles de lumière qui nous parviennent sans que la lumière n’entre réellement dans l’œil. Elles se manifestent par des taches, des motifs ou des éclairs colorés. Les phosphènes proviennent de l’activation des cellules de la rétine ou de celles situées dans le cortex visuel du cerveau.
Ils sont provoqués de deux façons.
Les phosphènes mécaniques sont des réponses des cellules qui captent la lumière dans la rétine à une pression. Concrètement, si l’on frotte ses paupières fermées, les cellules interprètent cette pression comme une lumière. Le cerveau reçoit une information mentionnant la présence de lumière, et transforme donc ce signal en images.
Les phosphènes induits par d’autres stimuli résultent par exemple de l’usage de psychotropes ou de la présence d’un champ électrique particulier. Le cortex visuel est activé par ces stimuli, et produit des images lumineuses en l’absence de signal nerveux induit par la rétine.
L’impact de la lumière résiduelle
Les cellules photoréceptrices de la rétine qui ont été activées en regardant une scène lumineuse ne se désactivent pas instantanément. Lorsque l’on ferme les yeux, elles conservent une certaine activité, produisant une lumière résiduelle. Ainsi, les phosphènes sont plus présents quand on vient de regarder une source importante de lumière telle que le soleil. Le cerveau continue à recevoir les informations de la rétine pendant un temps, produisant ces motifs lumineux inspirés de ce que l’on vient de voir.
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Sun, 25 Feb 2024 - 2min - 3192 - Combien de temps faut-il dormir selon son âge ?
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Des grasse-matinées d’adolescent jusqu’à 13 heures le dimanche aux nuits entrecoupées de jeune parent en passant par les réveils aux aurores des séniors, chacun d’entre nous connait tout au long de sa vie des habitudes de sommeil très variées. Si certaines sont régies par les contraintes extérieures ou l’hygiène de vie, d’autres dépendent intrinsèquement de nos besoins physiologiques.
Quelle est la quantité exacte de sommeil nécessaire à chaque âge ? Est-elle la même pour tout le monde ?
D’après l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance, les besoins en sommeil varient selon 6 périodes clé de la vie.
À la naissance, le nourrisson dort jusqu’à 20 heures par jour
Le bébé qui vient de naitre a besoin d’une quantité très importante de sommeil. Dans les premiers mois de vie, cette durée passe de 20 heures à environ 15 heures par période de 24 heures. Le rythme circadien s’acquiert progressivement, et certains nourrissons dorment d’emblée toute la nuit tandis que d’autres vont encore se réveiller régulièrement entre 20h et 6h après l’âge de 6 mois. Les siestes diurnes complémentaires permettent à l’organisme d’assimiler tous les acquis et au cerveau de se développer harmonieusement.
Il y a des bébés petits dormeurs, et d’autres qui ont besoin de davantage de sommeil. Ainsi, à un an, certains tout-petits n’auront plus besoin de faire de sieste, tandis que d’autres dormiront encore l’après-midi jusqu’à 3 ans et plus.
Entre 1 et 2 ans, le bébé se cale sur le rythme de ses parents
Les besoins en sommeil d’un enfant de 1 ou 2 ans sont de 11 à 14 heures par 24 heures. Cette durée est parfois atteinte uniquement avec le sommeil de la nuit. Mais, si les parents doivent déposer leur enfant en crèche tôt le matin, ou ont l’habitude de se coucher tard, le rythme du bébé va souvent être décalé. Un tout-petit qui dort 10 heures la nuit aura donc besoin d’une sieste l’après-midi, et parfois encore d’une sieste le matin.
Entre 3 et 5 ans, la durée de sommeil varie moins
À partir de 3 ans, l’enfant se cale généralement sur une certaine durée de sommeil nocturne, qui atteint 10 à 12 heures en moyenne. Si les heures de la nuit ne sont pas suffisantes, il aura besoin d’une sieste supplémentaire l’après-midi. Les activités de la journée, la lumière extérieure participent à l’établissement d’un rythme circadien clair, avec des nuits complètes et reposantes, et des périodes très actives pendant la journée.
De 6 ans jusqu’à l’adolescence, la durée de sommeil reste identique
L’INSV établit à 10 heures la durée de sommeil nécessaire pendant l’enfance, de 6 ans jusqu’à la puberté. Les nuits sont alors complètes, et l’enfant ne fait plus de sieste, sauf pour rattraper une éventuelle dette de sommeil. Les petits dormeurs se satisfont d’une nuit de 9 heures, tandis que les gros dormeurs ne sont reposés qu’avec 11 heures de sommeil au compteur...
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Thu, 22 Feb 2024 - 4min - 3191 - Pourquoi les femmes résistent mieux aux virus ?
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Le fait a encore une fois été remarqué pendant la récente épidémie de Coronavirus. En réanimation, les lits d’hôpital étaient occupés plus fréquemment par des patients masculins que féminins. Sur le tableau des décès des suites du Covid-19, la proportion d’hommes atteint 57,8% en France contre 42,2% de femmes, une tendance confirmée dans tous les pays relevés, sauf le Vietnam et la Corée du Sud.
Les femmes résistent mieux aux infections que les hommes, et ce point a été à nouveau confirmé par une étude récente, qui ajoute que l’âge n’influence pas ce constat. Une femme de 80 ans sera toujours mieux armée face aux virus qu’un homme du même âge.
L’influence des interférons de type 1
Grippe, VIH, SARS-Cov2 : qu’ont en commun ces infections ? D’après les statistiques médicales obtenues sur les dernières décennies, les femmes résistent mieux à ces virus que les hommes. Le mécanisme impliqué dans cette différence est connu depuis longtemps, et se base sur une composante génétique.
Il faut d’abord savoir qu’en cas d’infection par un virus de type grippe ou Covid-19, certaines cellules du corps détectent la présence de l’indésirable grâce à un récepteur nommé TLR7. Ces cellules relarguent alors dans le sang des molécules antivirales, les cyotkines, dont l’une porte le nom d’interféron de type 1. Puissants et aptes à stopper la réplication du virus, les interférons ont un rôle crucial dans la lutte contre l’infection. Il s’avère que les femmes produisent généralement davantage d’interférons que les hommes lors de la stimulation du récepteur TRL7, pour une bonne raison : le gène qui code ce récepteur est situé sur le chromosome X, que les femmes possèdent en double exemplaire.
Les études qui avaient été menées jusqu’à récemment portaient surtout sur des femmes de moins de 60 ans. Mais, en 2022, des chercheurs de l’Inserm, du CNRS et de l’université Toulouse 3 ont collaboré pour étudier la réponse immunitaire de l’organisme chez les femmes plus âgées...
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Wed, 21 Feb 2024 - 2min - 3190 - Pourquoi la calvitie touche davantage les hommes ?
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En valeur absolue, il existe certaines inégalités physiques entre l’homme et la femme, comme le pourcentage de muscle et de graisse dans le corps, l’épaisseur des os ou la souplesse articulaire. La calvitie, quant à elle, touche environ 25% des hommes âgés de moins de 65 ans contre seulement 2% des femmes de la même tranche d’âge.
Comment s’expliquent ces différences ? Sont-elles uniquement liées à des aspects génétiques et physiologiques, ou dépendent-elles aussi de facteurs extérieurs ?
Le poids de la génétique et des hormones dans l’alopécie androgénétique
La calvitie, c’est-à-dire l’absence de cheveux sur une partie plus ou moins importante du cuir chevelu, est généralement liée à une situation d’alopécie androgénétique héréditaire. Celle-ci concerne 70% des hommes tous âges confondus, et se manifeste par la perte progressive des cheveux. Il faut bien la différencier de l’alopécie aigue, qui fait suite à un traitement ou à un empoisonnement, de l’alopécie localisée, consécutive à une radiothérapie ou à des parasites, et de l’alopécie areata, qui est elle plus fréquente chez les femmes et se manifeste par des chutes de cheveux ou de poils en plaques.
Ce sont les hormones androgènes qui jouent le rôle le plus important dans la perte des cheveux des suites d’une alopécie androgénétique. Plus précisément, la dihydrotestostérone, dite DHT, produite en grande quantité par l’homme, s’avère responsable d’un rétrécissement des follicules pileux chez les individus qui présentent une sensibilité génétique accrue à cette hormone. Lorsque les follicules sont plus petits, les cheveux disposent d’une durée de vie raccourcie et tombent plus rapidement.
Le facteur héréditaire de la calvitie masculine se manifeste par la prévalence élevée de calvitie chez un individu avec des antécédents familiaux. La mère comme le père peuvent transmettre les allèles du gène considéré comme en cause de l’alopécie, mais ce gène s’exprimera plus fortement chez les hommes puisque ces derniers produisent davantage de DHT.
D’autres facteurs interviennent dans la calvitie des hommes
Outre le poids des gènes, il faut prendre en compte d’autres facteurs qui peuvent influencer le développement de la calvitie chez l’homme. Le stress, d’abord, physique ou émotionnel, conditionne sérieusement la perte de cheveux. En situation stressante, l’organisme libère du cortisol, une hormone qui affaiblit les follicules pileux et peut de la sorte entrainer la chute des cheveux, de façon permanente ou transitoire. Les hommes les plus exposés au stress, ceux qui ont par exemple une situation professionnelle à haute responsabilité, ont plus de risques de développer une alopécie...
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Tue, 20 Feb 2024 - 3min - 3189 - Comment éviter le syndrome du nez vide ?
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Qu’est-ce qui se cache derrière ce drôle de nom ? Le syndrome du nez vide n’est pas très évocateur de ce que ressentent les personnes qui en souffrent. Par nez vide, il faudrait plutôt comprendre nez plein : ce syndrome donne l’impression d’avoir le nez bouché en permanence, et ce même en l’absence de rhume. Il survient souvent après une opération, la turbinectomie, dont l’objectif est justement d’éviter les obstructions respiratoires.
Comment se manifeste le syndrome du nez vide ? Quelles sont les conséquences sur la vie des personnes atteintes, et comment résoudre ce problème gênant au quotidien ?
Les causes susceptibles d’entrainer un SNV
Il faut d’abord savoir que le syndrome du nez vide est iatrogène, c’est-à-dire qu’il survient à la suite d’un acte réalisé par un médecin, le plus souvent de façon chirurgicale. Les causes du SNV concernent donc toutes les chirurgies réalisées au niveau du nez qui peuvent endommager les tissus internes producteurs de mucus, appelés les cornets. L’opération initiale peut avoir pour but d’améliorer la respiration d’un patient atteint de sinusite chronique ou de rhinites à répétition. Elle peut aussi concerner une chirurgie plastique, une cautérisation ou encore une turbinoplastie totale, qui consiste en l’ablation des cornets du nez.
Or, les cornets sont des structures très importantes pour le nez, qui aident à réchauffer, filtrer et humidifier l’air lors de l’inspiration. Si l’ablation de ces structures a été trop poussée ou qu’elles ont été abimées lors d’un acte chirurgical, elles ne peuvent plus remplir leurs fonctions.
Les conséquences d’un SNV sur la qualité de vie des patients
Sécheresse nasale permanente, sensation d‘obstruction des narines, douleurs à la tête et au front, sinusites chroniques, écoulements, croûtes à l’intérieur du nez, difficultés à respirer la nuit, essoufflement chronique, impossibilité à faire du sport : les conséquences du syndrome du nez vide sont graves et nombreuses. Elles induisent parfois la perte de l’odorat et du goût, ou des infections et inflammations à répétition.
Forcément, la qualité de vie des personnes touchées s’en ressent. Certaines doivent cesser la pratique d’activités qui leur plaisaient, d’autres perdent l’appétit, l’envie de sortir, le plaisir de bien dormir. Il existe un vrai risque psychologique de développer une dépression, des troubles anxieux et du stress chronique.
Comment éviter le SNV ?
Face à l’importance des symptômes du SNV, la Haute autorité de santé a publié en 2022 une recommandation de bonnes pratiques pour limiter les risques de développer un syndrome du nez vide après une opération du nez. Elle recommande entre autres de toujours privilégier les gestes chirurgicaux les moins invasifs et de positionner la turbinectomie en dernière intention. Dans ce cas, il est essentiel de préserver le maximum de surface des cornets possible. Le patient doit aussi être bien informé des risques de l’opération...
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Mon, 19 Feb 2024 - 2min - 3188 - Comment le sucre favorise le vieillissement précoce ?
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Interviewé en 2014 par l’Express Styles, le chef cuisinier Joël Robuchon, titulaire de 32 étoiles au guide Michelin, affirmait : « La santé par l’alimentation, c’est l’enjeu des années à venir. » Et pourtant, d’après l’Inserm, moins de la moitié des adultes et seulement un cinquième des enfants respectaient la recommandation de consommer 5 fruits et légumes par jour en 2017.
Parmi les aliments qui posent le plus problème, le sucre revient régulièrement sur la sellette. Critiqué pour son caractère addictif ou cariogène, il est également responsable du vieillissement plus rapide des cellules. Ce phénomène s’explique par deux aspects : la baisse de la sensibilité à l’insuline et la fixation des résidus de sucre sur le collagène de la peau.
La glycation, responsable du vieillissement précoce cutané
Les sucres consommés via l’alimentation sont digérés dans l’estomac puis dans les intestins par l’action de différentes enzymes. Selon le type de glucides ingérés, la décomposition des aliments entraine l’apparition de molécules de glucose et de fructose. Le sucre blanc, dit saccharose, est ainsi composé de ces deux monosaccharides. Le problème, c’est que le glucose et le fructose s’associent aux protéines ou aux lipides dans une réaction chimique, la glycation. Celle-ci induit la production d’AGE, des substances connues sous le nom français de produits finaux de glycation.
La glycation existe à l’état naturel dans l’organisme. Mais quand le sucre est consommé en excès, elle libère trop d’AGE pour que le corps parvienne à les transformer ou à les éliminer. Ces produits issus du sucre vont alors se fixer sur certaines cellules, en particulier sur les cellules cutanées du collagène et de l’élastine. La structure globale de la peau va être altérée par la présence de ces AGE, qui vont diminuer la souplesse et l’élasticité apportées par le collagène et l’élastine.
Les produits finaux de glycation se retrouvent directement dans les aliments qui ont été caramélisés ou grillés. Plus l’alimentation comporte de sucre et d’aliments ayant subi la réaction de Maillard, qui donne cette couleur brune et cette saveur typique, plus il y aura d’AGE dans l’organisme, et plus la peau vieillira rapidement.
La glycation touche aussi l’insuline et l’hémoglobine
Dans le cadre d’une alimentation riche en sucre, la glycation s’attaque à l’hormone insulinique, qui permet de réguler la glycémie donc le taux de sucre dans le sang, ainsi qu’à l’hémoglobine, la protéine responsable du transport de l’oxygène. L’insuline glyquée par des molécules de glucose devient inefficace dans la gestion de la glycémie. Le risque de développer ou d’aggraver un diabète de type 2 est alors très réel. Si la glycémie est mal contrôlée, le sucre circule en excès dans tout le corps, provoquant la glycation des autres cellules, donc leur vieillissement accéléré.
D’après les travaux menés pendant les dernières décennies, il est établi que la glycation provoque des lésions des cellules et des tissus, et augmente le vieillissement des vaisseaux sanguins. Elle favorise la dégénérescence des tissus de façon précoce, et ce de façon irréversible lorsqu’un certain stade de glycation est atteint...
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Sun, 18 Feb 2024 - 3min - 3187 - Pourquoi ressent-on des démangeaisons et quelle est leur utilité ?
Après une piqûre de moustique ou l’usage d’un produit d’hygiène, lors d’une exposition au froid ou de la consommation de certains aliments : les démangeaisons peuvent se produire à des moments très variés. Comment s’expliquent-elles d’un point de vue biologique ? Ont-elles une utilité pour l’organisme ?
Le principe physiologique de la démangeaison
La sensation de prurit se déclenche toujours au niveau de la peau ou des muqueuses. Sur ces surfaces, des récepteurs cutanés détectent des stimuli jugés comme irritants. Ils transmettent l’information au cerveau par la voie nerveuse. Alerté, le système immunitaire libère diverses substances dont l’histamine. Celle-ci se lie à des récepteurs précis des nerfs cutanés, et déclenche la sensation de démangeaison.
La libération d’histamine provoque d’autres réactions de type inflammatoire comme une rougeur de la peau et un gonflement de la zone affectée. Dans les cas de prurit chronique ou sévère, ce processus est exacerbé ou déréglé. La libération excessive ou inappropriée d’histamine et d’autres médiateurs conduit à des démangeaisons régulières en l’absence de danger apparent.
Les causes courantes de démangeaisons
Les déclencheurs les plus fréquents d’un prurit sont les irritations cutanées et les réactions allergiques. Elles peuvent être dues à :
des piqûres d’insectes comme le moustique, l’abeille, la guêpe ou les puces ;
des contacts avec des produits chimiques à l’image du latex, allergène bien connu ;
des plantes spécifiques contenant de l’urushiol telles que le sumac vénéneux ;
ou encore à l’ingestion d’aliments incluant fruits de mer, arachides, œufs et soja.
Certaines conditions médicales s’accompagnent de démangeaisons chroniques caractérisées par une inflammation de la peau. C’est le cas de l’eczéma et du psoriasis. L’environnement peut aussi jouer un rôle majeur. Le soleil, le froid extrême, les produits d’hygiène asséchants sont autant de causes possibles de démangeaisons.
À quoi servent les démangeaisons ?
L’on pourrait dire que, dans un contexte évolutif, la persistance des démangeaisons a prouvé son intérêt pour la survie. En effet, le prurit signale la présence de parasites ou de substances potentiellement dangereuses à la surface de la peau. En se grattant, l’individu élimine une partie du danger et des infections qui pourraient en découler.
Cependant, dans certains cas, les démangeaisons aggravent la situation. Par exemple, elles peuvent contribuer à diffuser le venin dans le système sanguin. Si la peau s’ouvre à cause du grattage, des agents pathogènes peuvent infecter la plaie et conduire à une infection plus grave.
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Thu, 15 Feb 2024 - 2min - 3186 - Quels sont les effets psychiques de la solitude forcée ?
Loin de l’image apaisante des retraites spirituelles, la solitude forcée est subie par 1 personne sur 10 en France, d’après une étude menée en 2023. Cette situation n’est pas sans risque, surtout pour les profils déjà affaiblis psychiquement ou socialement.
Un impact psychologique immédiat
Plus de stress et plus d’anxiété, c’est ce qui touche les personnes forcées de s’isoler pour des raisons médicales, pratiques ou indépendantes de leur volonté. Se trouvant dans l’incertitude et sans soutien social, ces personnes peuvent connaitre une détresse émotionnelle assez intense. Les sentiments de tristesse susceptibles d’émerger en l’absence de contact sont exacerbés par l’absence de toute interaction de réconfort avec un proche.
La personne qui se retrouve isolée de façon forcée subit une altération de ses fonctions cognitives. Elle ne pense et ne raisonne plus de la même manière. Elle va par exemple percevoir son environnement négativement, avoir des idées confuses et un fort sentiment d’impuissance par rapport à la situation.
Sur un terrain d’antécédents psychiatriques, la solitude peut renforcer des débuts de paranoïa ou d’angoisses intenses. Chez d’autres individus, elle conduit au contraire à une dépression marquée avec une perte d’appétit ou de sommeil et un manque général d’envie de faire des activités plaisantes.
Les conséquences sur le long terme
Une solitude imposée de courte durée comme lors d’un confinement de quelques jours est rarement dommageable sur le long terme, bien que désagréable et parfois très mal vécue. En revanche, si la situation se répète ou se prolonge, de véritables conséquences se remarquent sur la santé mentale de la personne. Le risque de développer une dépression est fortement accru. Les troubles affectant le sommeil et les angoisses peuvent s’installer de façon prolongée. L’estime de soi est également touchée : la personne se sent inférieure ou manquant de valeur car elle ne reçoit plus les retours indispensables de ses pairs.
Des effets sur les interactions sociales
Comme cela a été le cas après les longs confinements du Covid, le retour à la vie sociale est délicat après une période d’isolement forcé. Les personnes concernées éprouvent plus de difficultés à interagir avec des inconnus, et peuvent se sentir déconnectés ou mal à l’aise dans des situations autrefois habituelles.
La perte des compétences sociales et de la confiance induit également une réintégration complexe dans la société, notamment dans les secteurs professionnels où tout évolue très vite. Ainsi, après un arrêt maladie de longue durée, une personne pourra avoir du mal à reprendre son poste et à se sentir toujours compétente dans l’application de ses tâches.
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Wed, 14 Feb 2024 - 2min - 3185 - Quels sont les remèdes efficaces contre le mal de transport ?
Qu’il est désagréable de se sentir nauséeux en voiture ou à bord d’un bateau. Heureusement pour les personnes sensibles au mal de transport, il existe un panel de solutions efficaces parmi lesquelles piocher pour prévenir le malaise.
Les médicaments anti-nauséeux
Certains médicaments antihistaminiques s’avèrent très efficaces contre le mal de transport. Ils s’utilisent en prévention ou en guérison lors des trajets. Le dimenhydrinate, par exemple, bloque les signaux envoyés au cerveau qui déclenchent la nausée et les vomissements. La méclizine inhibe quant à elle les récepteurs d’histamine dans le système nerveux central. Les sensations de vertige et de nausée sont alors réduites. Ces traitements fonctionnent grâce à leur action sur le système vestibulaire de l’oreille interne, impliqué dans l’équilibre et le mouvement. Ils se prennent généralement une heure avant le début du voyage. Mais ils s’accompagnent d’effets secondaires importants comme la fatigue ou les troubles de la vision, incompatibles avec la conduite.
Le gingembre
Conseillé aux femmes enceintes pour lutter contre les nausées matinales, le gingembre s’avère également utile contre le mal de transport. Il contient des composés tels que le gingérol et le shogaol, lesquels agissent au niveau digestif et cérébral pour contrer le malaise. Concrètement, le gingembre réduit l’activité excessive de l’estomac souvent déclenchée par les voyages agités. Il module également les signaux de nausée envoyés au cerveau. Le gingembre se consomme au choix frais, en capsule, en teinture, en tisane ou sous forme de cristaux. Il est contre-indiqué aux personnes souffrant de calculs biliaires.
L’acupression
Sous la forme de bracelets avec une petite boule située sur le poignet, l’acupression soulage certaines personnes atteintes de mal de transport. Elle exerce une pression sur un point d’acupuncture spécifique, nommé Nei-Kuan ou point P6. Les atouts de ce remède sont à la fois sa facilité et son absence d’effet secondaire. Il peut être utilisé par les enfants, les femmes enceintes ou les deuxièmes conducteurs sans aucun risque.
Les lunettes équilibrantes
Toutes récentes, les lunettes contre le mal de transport contiennent du liquide bleu en périphérie de la monture. Celui-ci se déplace selon les mouvements du porteur et recrée une ligne d’horizon artificielle. Le cerveau perçoit moins de désaccord sensoriel entre ce qu’il voit et ce qu’il ressent. En synchronisant les informations visuelles et de mouvement, les lunettes atténuent considérablement les symptômes du mal de transport chez certaines personnes. Elles sont sans effet secondaire mais nécessitent d’être portées durant tout le trajet pour bien fonctionner.
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Tue, 13 Feb 2024 - 2min - 3184 - Pourquoi a-t-on parfois des sueurs nocturnes ?
Occasionnelles ou régulières, les sueurs nocturnes s’avèrent assez désagréables quand elles perturbent le sommeil. Elles résultent de différentes causes, qui peuvent être évitables ou pathologiques.
Qu’est-ce qui induit la production de transpiration la nuit ?
La thermorégulation du corps est le système qui permet de maintenir une température stable. Il protège les organes vitaux de la surchauffe ou du froid. Il fait intervenir différentes hormones comme les œstrogènes et la testostérone, et s’appuie aussi sur l’action du système nerveux.
Lorsque l’on dort, le corps effectue des transitions entre plusieurs cycles. La température est à son plus bas pendant le sommeil profond. Durant les cycles de sommeil paradoxal, la régulation n’est pas aussi importante et peut induire des variations marquées de température corporelle en fonction d’autres facteurs.
Les causes courantes des sueurs nocturnes
La chaleur de la pièce ou de la literie constitue l’élément le plus courant des sueurs nocturnes. Une chambre fermée et chauffée, ou des couvertures trop épaisses vont favoriser la montée en température du corps. Pour maintenir le sommeil profond, l’organisme devra alors mettre en place la libération de transpiration dans le but de rafraichir le corps.
La consommation d’aliments gras est également susceptible d’induire des sueurs pendant la nuit. Le système digestif doit fournir plus d’énergie pour métaboliser les lipides, ce qui se traduit par une chaleur corporelle élevée. Les épices et la caféine font aussi partie des aliments qui excitent le système nerveux et peuvent provoquer de la transpiration nocturne.
En cas de stress, d’anxiété ou de dépression chronique, il est possible de connaitre des épisodes de sueurs pendant le sommeil. Ces derniers découlent parfois des médicaments pris pour atténuer le trouble mental, mais peuvent aussi résulter de l’agitation psychique qui se manifeste physiquement lors des périodes de repos.
Lors de changements hormonaux comme la grossesse ou la ménopause, il n’est pas rare que la femme subisse des bouffées de chaleur nocturnes à cause d’une thermorégulation moins efficace.
Comment diagnostiquer des sueurs nocturnes pathologiques ?
Une transpiration excessive sans cause apparente ou qui affecte considérablement le sommeil doit alerter. Elle peut indiquer une infection virale ou bactérienne, un trouble hormonal, mais aussi un cancer comme une leucémie ou une maladie auto-immune de type lupus. Le médecin se charge alors de répertorier les autres symptômes afin de prescrire les examens complémentaires nécessaires.
Prévenir les sueurs nocturnes
Pour éviter de transpirer la nuit, garder votre chambre fraîche, autour de 18°C. Bannissez l’alcool ou les repas lourds le soir, et adaptez votre literie à vos propres sensations. Si la cause des sueurs est psychique, vous pouvez tenter la relaxation ou la sophrologie avant de dormir.
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Mon, 12 Feb 2024 - 2min - 3183 - Pourquoi prendre une douche froide le matin ?
Avis aux courageux : prendre une douche froide le matin est source de nombreux bienfaits pour la santé. Cette pratique adoptée par de nombreux chefs d’entreprises ou influenceurs agit aussi bien sur le physique que sur le mental.
La circulation sanguine s’améliore
En réaction au contact de l’eau froide, les vaisseaux sanguins superficiels se contractent. Cette vasoconstriction aide à préserver la chaleur de l’organisme. Elle limite le flux sanguin en surface de la peau pour le rediriger vers les organes vitaux comme les poumons ou le cœur. La vasoconstriction a pour effet de stimuler le cœur qui pompe plus efficacement dans le but de réguler la température corporelle. L’amélioration de la circulation sanguine entraine une meilleure distribution de l’oxygène dans les organes et les muscles, tout en favorisant l’élimination des déchets métaboliques.
L’immunité se renforce
Le choc thermique que produit la douche froide active le système immunitaire. Celui-ci produit alors des globules blancs en masse, comme les lymphocytes ou les neutrophiles. Ces cellules prépondérantes dans la lutte contre les infections aident l’organisme à mieux se défendre en cas d’atteinte par des pathogènes.
L’énergie et la vigilance atteignent des seuils élevés
Vous avez besoin d’un coup de fouet pour commencer votre journée ? La douche froid procure une décharge soudaine d’adrénaline, une hausse de la fréquence cardiaque et de la fréquence respiratoire. Les personnes qui pratiquent ce rituel se sentent plus vives, avec l’esprit plus clair et acéré après la douche.
L’effet du froid sur le stress
Les douches froides sont connues pour leur effet d’adaptation au stress. En d’autres termes, procurer ce petit stress quotidien au corps et au mental permet de mieux appréhender les situations angoissantes du futur. L’effet se ressent sur la résistance mentale générale et aide à gérer plus efficacement les difficultés qui se présentent dans la journée.
Le froid aide à perdre de la graisse
Comme le froid active la graisse brune, spécialisée dans la production de chaleur, il contribue à augmenter la dépense énergétique. Couplée à une alimentation adaptée, la douche froide peut aider à brûler davantage de calories. Elle contribue aussi à améliorer l’humeur en stimulant la production d’endorphines. Cette caractéristique est intéressante pour conserver le moral durant une période de régime ou de restriction alimentaire.
La récupération musculaire est boostée
Les sportifs connaissent les bienfaits de la douche froide sur la récupération musculaire. En limitant l’inflammation post-entrainement, cette pratique réduit l’apparition de courbatures et aide le corps à se débarrasser des toxines libérées par le sport.
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Sun, 11 Feb 2024 - 2min - 3182 - Je vous parle de mon nouveau podcast: La folle épopée
Pour écouter La folle épopée:
Apple Podcasts:
https://podcasts.apple.com/fr/podcast/la-folle-%C3%A9pop%C3%A9e/id1727649957
Spotify:
https://open.spotify.com/show/74el11FIusukqlTkEMPstj
Deezer:
https://deezer.com/show/1000659242
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Sat, 10 Feb 2024 - 1min - 3181 - Comment et quand l’organisme peut-il produire de la chaleur ?
Le processus permettant au corps de réguler sa chaleur interne s’appelle la thermorégulation. Par le biais de différents systèmes biologiques, l’organisme peut produire de la chaleur pour contrer les effets de l’environnement, mais aussi pour optimiser son combat contre les microbes.
Les mécanismes qui produisent de la chaleur
L’un des moyens les plus basiques de produire de la chaleur pour le corps est d’utiliser les nutriments qu’il ingère par voie digestive. Lorsque des protéines, des lipides et des glucides transitent dans l’estomac et les intestins, des réactions métaboliques se produisent. Elles aident à décomposer les molécules pour en retirer les éléments vitaux. Ces réactions libèrent une certaine quantité d’énergie, elle-même convertie en chaleur. Vous le remarquez sans doute lorsque vous mangez beaucoup : votre corps semble gagner quelques degrés de plus.
Un deuxième mécanisme permet à l’organisme de produire du chaud. Il se produit surtout en cas de température extérieure basse. La thermogénèse musculaire se déclenche alors sous la forme de frissonnements, des contractions rapides des muscles qui génèrent de la chaleur en augmentant le métabolisme. La thermogénèse peut aussi se dérouler sans frissons. Elle ne dépend alors pas de l’activité musculaire, mais de réactions qui ont lieu dans le tissu adipeux. Les graisses dites brunes et beiges sont capables de convertir de l’énergie fournie par les aliments en chaleur. Les tissus bruns, plus particulièrement, contiennent des protéines nommées thermogénines. Elles incitent les cellules à produire de la chaleur au lieu de la stocker sous forme énergétique. Les nourrissons ont une proportion importante de graisse brune, qui les aide à maintenir une température corporelle suffisante.
Un troisième mécanisme, la fièvre, induit la production de chaleur massive. C’est une réaction immunitaire face à une infection ou une maladie. Le corps libère alors des substances pyrogènes, lesquelles agissent sur l’hypothalamus. Ce centre de régulation général module le point de consigne : la température corporelle augmente afin d’aider à la destruction des agents pathogènes.
Le métabolisme de base et ses variations
Tout individu dispose de son propre métabolisme de base. Il s’agit d’un nombre en calories qui définit ce dont le corps a besoin, au minimum, pour assurer ses fonctions vitales. Plus ce métabolisme est élevé, plus les cellules brûlent de calories, plus elles génèrent de chaleur. Pour cette raison, les personnes ayant une masse musculaire importante ont tendance à avoir plus facilement chaud que celles qui ont un poids faible. Mais les personnes qui présentent un taux de graisse élevé ne bénéficient pas de cet atout, la graisse consommant moins de calories que les muscles.
Les hommes sont également avantagés sur cet aspect, avec un métabolisme de base généralement plus élevé. L’avancée en âge peut modifier le métabolisme, notamment à cause de la perte musculaire et de bouleversements hormonaux.
Le rôle majeur des hormones
La thermorégulation dépend en grande partie des hormones libérées dans l’organisme. La thyroxine, par exemple, est produite par la glande thyroïde. Aussi appelée T4, elle accroit le métabolisme et améliore la production de chaleur en influençant la vitesse d’utilisation de l’énergie par les cellules.
L’adrénaline, produite dans les glandes surrénales, stimule quant à elle la thermogénèse en permettant la dégradation plus importante du tissu graisseux. Elle peut également provoquer des frissonnements en réaction au stress ou au froid.
En cas de perturbation hormonale, la qualité de la thermorégulation est affectée. C’est ce qui se produit lors d’une hypothyroïdie ou d’une hyperthyroïdie.
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Thu, 08 Feb 2024 - 3min - 3180 - Pourquoi les bébés ont davantage d’os que les adultes ?
Le squelette d’un adulte comporte en moyenne 206 os. Or, les bébés en ont environ 270 à la naissance. Cette surprenante différence s’explique par l’immaturité du développement osseux. Certains os, séparés par des cartilages ou des tissus durant l’enfance, vont se souder et fusionner avant l’âge adulte.
Le développement des os chez les bébés
Même si la formation des os débute dès la 10ème semaine de grossesse chez le fœtus, le squelette d’un bébé qui nait est loin d’être entièrement développé. La plupart des os du nourrisson sont constitués de cartilage souple, un tissu particulièrement malléable et plus flexible que les os d’adulte. Cette caractéristique permet au bébé de supporter la pression exercée sur lui lors de l’accouchement. Elle lui sert également à éviter de se blesser lorsqu’il développe sa motricité.
Au bout des os les plus longs de l’enfant se trouvent des cartilages de croissance, les plaques épiphysaires. Elles vont permettre à certains os de s’étendre durant la petite enfance puis l’adolescence. Les cartilages de croissance séparent le corps de l’os de ses extrémités, ce qui produit un os en trois parties au lieu d’un os unique. D’autres os ne sont pas soudés chez le bébé : ils fusionnent plus tard dans la vie afin de créer des structures uniques chez l’adulte.
La fusion osseuse
Le cas le plus marquant est sans doute celui du crâne. Chez le nourrisson, cet os est constitué de plusieurs plaques qui peuvent légèrement se déplacer. Elles sont reliées entre elles par du tissu que l’on nomme « sutures ». L’absence de fusion entre les différents os crâniens présente un intérêt double. D’abord, la tête du bébé peut se déformer pour mieux s’engager dans le bassin de la mère avant l’accouchement. D’autre part, cette flexibilité favorise le développement du cerveau, très rapide au cours des premiers mois de vie. Le crâne du nourrisson devient généralement une entité complète avant les deux ans de l’enfant.
En ce qui concerne les os longs, la fusion peut être beaucoup plus lente. Durant l’adolescence, les cartilages de croissance qui séparent les épiphyses, extrémités de l’os, des diaphyses, parties centrales des os, se solidifient. L’on parle alors d’ossification. Le jeune adulte, lorsqu’il a fini de grandir, présente des os longs complets dans les membres. Le fémur ou le tibia, par exemple, deviennent des os uniques, ce qui explique le nombre réduit d’os après la période de croissance.
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Wed, 07 Feb 2024 - 2min - 3179 - Comment les souvenirs sont-ils stockés sur la mémoire à long terme ?
Il est admis que nous possédons deux grands types de mémoire. La mémoire de travail est celle qui nous permet de retenir des informations pendant quelques secondes, un code par exemple. La mémoire à long terme est quant à elle remarquable. Elle stocke des souvenirs complexes sur des durées qui peuvent atteindre des dizaines d’années.
La formation des souvenirs
Pour être retenus dans la mémoire à long terme, les évènements, odeurs ou sons doivent d’abord être encodés. Cela signifie que le cerveau va se représenter l’information sous une forme qu’il peut retenir. Par exemple, si vous réussissez votre permis de conduire, le cerveau va s’attacher à repérer les éléments qu’il peut stocker facilement en rapport avec cet évènement. Selon les personnes, ces données seront davantage orientées sur le visuel, sur le toucher, sur les mots ou sur l’olfactif. L’encodage va aussi favoriser la récupération rapide du souvenir lorsque c’est nécessaire.
Les zones du cerveau concernées
Les lobes temporaux, situés de part et d’autre du crâne, sont impliqués dans le traitement de toutes les informations sensorielles. Ils récupèrent les données fournies par les yeux, les oreilles ou la peau et les transforment en signaux capables d’être encodés.
L’hippocampe, petite structure cérébrale dont la forme ressemble à celle de l’animal, est quant à lui indispensable pour encoder dans la mémoire à long terme. Il rassemble les différents aspects d’une expérience pour en créer un souvenir épisodique, qui présente une certaine cohérence.
Amas de différents noyaux en forme d’amandes, l’amygdale se concentre sur les émotions. Elle va renforcer l’encodage d’évènements qui ont été accompagnés d’émotions fortes comme la peur, la colère ou la joie.
Toutes ces structures agissent en synergie. C’est-à-dire que si l’une d’elles présente des défaillances, la mémoire au long terme en sera compromise, comme c’est le cas pour certaines maladies dégénératives ou affections neurologiques.
La consolidation et le renforcement des souvenirs
Ce n’est qu’avec la consolidation que les souvenirs sont renforcés et stabilisés dans le cortex cérébral, familièrement appelé « la matière grise ». Le sommeil participe significativement à cette étape. Durant les phases de sommeil profond, qui occasionnent des mouvements oculaires rapides, le cerveau réorganise les souvenirs. Il renforce et intègre ceux qui ont généré le plus d’intérêt et d’émotions.
La répétition œuvre aussi en faveur du renforcement des souvenirs sur le long terme. Réviser certaines notions ou pratiquer de façon répétée certains mouvements facilite l’accès ultérieur aux souvenirs. C’est d’ailleurs de cette manière que l’on peut refaire du vélo des années après avoir arrêté sans difficulté.
Parmi les autres éléments qui aident les souvenirs à rester encodés longtemps, il faut mentionner :
le degré d’attention,
l’absence d’interférences sous forme de nouvelles informations qui surpassent les souvenirs,
l’utilisation des techniques de mémorisation comme les acronymes ou les rimes.
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Tue, 06 Feb 2024 - 2min - 3178 - Pourquoi est-ce si difficile d’arrêter de fumer ?
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Alors que le tabac constitue le tout premier facteur de risque évitable de développer un cancer, presque un tiers des Français majeurs continue à fumer. Si la nicotine entraine une dépendance physique qu’il faut contrer lors du sevrage, ce n’est pas l’unique raison. D’autres facteurs contribuent à rendre l’arrêt de la cigarette très difficile.
Une composition chimique étudiée pour le plaisir
Pourquoi autant de personnes fument-elles régulièrement alors que les premières cigarettes sont souvent perçues comme désagréables ? Au-delà de toutes les substances chimiques intégrées dans ces produits, la présence de nicotine est la principale responsable du plaisir ressenti à fumer. Dans le cerveau, la nicotine se lie à des récepteurs présents sur un neurotransmetteur, l’acétylcholine. Elle agit alors sur la libération de différentes substances dont la dopamine, bien connue sous le nom d’hormone du plaisir. Concrètement, à chaque fois que l’individu fume, il active le circuit de la récompense et obtient une sensation agréable de détente et de bien-être.
Sur le long terme, la nicotine induit des changements physiologiques au niveau du cerveau. La dépendance physique s’installe et aggrave la difficulté à arrêter la cigarette. L’organisme s’habitue en effet aux niveaux élevés de dopamine : leur baisse entraine des symptômes de sevrage tels que de l’anxiété, de l’irritabilité, des troubles du sommeil et de la concentration. Les fumeurs dépendants ressentent aussi une forte envie de consommer de la nicotine.
Des facteurs psychologiques importants
Souvent, l’acte de fumer est intégré dans une routine. Il peut être associé à des moments de détente, par exemple pendant une pause au travail, ou à des activités plaisantes, telles qu’un apéritif entre amis. L’association psychologique entre la cigarette et les routines est forte. Elle déclenche l’envie de fumer à certains moments, même après avoir surmonté le sevrage physique.
D’autre part, le tabagisme est souvent utilisé comme palliatif contre le stress, l’anxiété ou d’autres émotions fortes. Le fumeur ne se trouve en capacité d’arrêter la cigarette que s’il parvient à développer des stratégies pour faire face à tous ces ressentis sans tabac.
D’autres éléments perturbent l’arrêt de la cigarette
Au sein des cercles sociaux, fumer s’apparente parfois à une activité collective qui colporte avec elle des images de détente, de sophistication ou d’attitude rebelle. Cesser la cigarette est alors d’autant plus difficile que l’entourage n’y aide pas, ou s’y oppose carrément.
Parmi les défis à relever, le fumeur qui souhaite se sevrer doit aussi faire face à la peur de grossir. Il est donc crucial, pour réussir à arrêter de fumer, d’opter pour une prise en charge très globale qui prend tous ces éléments en considération.
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Mon, 05 Feb 2024 - 3min - 3177 - Pourquoi le stress entrave-t-il la digestion ?
Le stress nous pousse parfois à manger en excès ou, au contraire, il nous coupe complètement l’appétit. Il s’agit d’une réponse naturelle de l’organisme face à une menace perçue : le corps se prépare à lutter ou à fuir. Cette réaction n’est pas sans conséquence au niveau biologique. Elle influence notamment le déroulement de la digestion.
Les effets du stress sur le système digestif
En prévision d’un éventuel combat, l’organisme soumis au stress met en place différentes stratégies. Il active le système nerveux sympathique, responsable de la réponse de fuite ou de lutte lorsqu’une situation inquiétante est perçue. La priorité du corps est alors de répondre à la menace efficacement. Pour se faire, les ressources sont principalement attribuées aux fonctions musculaires, cérébrales et cardiaques. La digestion, non essentielle sur l’instant, est limitée. La production de salive et d’enzymes digestives baisse considérablement, ce qui affecte la possibilité de dégradation des nutriments. Le bol alimentaire est mal décomposé, occasionnant des lourdeurs ou des symptômes d’indigestion.
D’autre part, le stress affecte aussi la motilité gastro-intestinale, c’est-à-dire les mouvements des muscles digestifs pour propulser la nourriture à travers l’estomac et les intestins. Ralentis ou irréguliers à cause du stress, ces mouvements gênent le déroulement d’une bonne digestion. Ils peuvent provoquer diarrhée, constipation et sensation de pesanteur dans l’abdomen.
L’axe cerveau-intestin et son importance dans la gestion du stress
Le cerveau et l’intestin sont connectés de différentes façons, profondes et bidirectionnelles. Tout stress psychologique affecte potentiellement la fonction intestinale, et tout désordre digestif se répercute sur la qualité du fonctionnement psychique et cognitif.
Par exemple, un stress chronique est susceptible de perturber l’équilibre de la flore digestive, aggravant les troubles tels que le syndrome de l’intestin irritable. Les hormones libérées en réaction au stress dont le cortisol altèrent quant à elles les bactéries logées dans l’intestin. L’absorption des nutriments devient moins efficace.
Conséquences du stress sur les comportements alimentaires
Pour s’apaiser, une personne stressée aura tendance à se tourner vers des aliments réconfortants, mais très riches en graisses et en sucres rapides. Consommés en excès, ces derniers rendent la digestion encore plus difficile, avec des ballonnements, des crampes ou des remontées acides. Les personnes qui souffrent d’ulcères ou de reflux sont particulièrement affectées par les situations stressantes. L’inconfort qu’elles ressentent à la digestion peut même les mener à consommer encore plus d’aliments, entretenant le cercle vicieux.
D’autres troubles peuvent aussi apparaitre à cause du stress tels que l’anorexie, qui aggrave à son tour les symptômes digestifs en créant des carences et une lenteur du transit. En cas de maladie du système digestif, il est très important d’apprendre à gérer le stress par des techniques spécifiques pour éviter qu’il n’aggrave la situation.
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Sun, 04 Feb 2024 - 3min - 3176 - Comment fonctionnent les réactions réflexes ?
Indépendantes de notre conscience, les réactions réflexes nous protègent des dangers immédiats. Que l’on touche une surface brûlante ou que l’on marche sur une épine, notre corps réagit immédiatement en essayant de nous éloigner du risque. Quels mécanismes se mettent en place lors d’une telle réaction ?
Les réflexes, des réponses motrices involontaires
Un réflexe consiste en une réaction automatique faisant suite à un stimulus spécifique. Il faut distinguer les réflexes innés, transmis par l’évolution, des réflexes acquis. Cruciaux pour la survie, constants chez tous les représentants de l’espèce humaine, les réflexes innés se manifestent dès la naissance. Ils sont mis en place par un arc réflexe, qui constitue le chemin pris par l’impulsion nerveuse dès la réception du stimulus.
Lors d’une brûlure, les récepteurs thermiques de la peau détectent la température trop élevée et envoient une information sensorielle au centre d’intégration. Ce sont les neurones sensoriels qui se chargent de transmettre ces données. Lorsque les informations sensorielles nécessitent un traitement, pour reconnaitre une odeur par exemple, elles sont envoyées au cerveau.
Mais, dans le cas de l’arc réflexe, une réponse rapide est requise. C’est alors la moelle épinière qui fait office de centre d’intégration. Elle charge le neurone moteur d’activer les muscles ou les glandes concernées. Pour le réflexe de retrait, ce sont les muscles du bras et de la main qui se contractent afin d’éloigner le membre du danger. Tout ce cheminement ne prend qu’une fraction de seconde et permet de protéger l’intégrité du corps de la brûlure ou d’un autre risque.
Le rôle du système nerveux central
Souvent, lors d’une réaction réflexe, la douleur n’apparait qu’après l’action des muscles pour se retirer. Cela illustre bien le temps nécessaire à l’information pour parvenir au cerveau, qui pourrait entrainer des dommages irréversibles si la moelle épinière ne pouvait pas prendre de décision immédiate.
Le système nerveux central, abrité dans la moelle épinière, est capable de filtrer toutes les informations qu’il reçoit. Il décide alors soit d’ignorer le stimulus s’il semble insignifiant, soit de réagir, soit d’orienter les données vers le cerveau pour un traitement supplémentaire.
Il est intéressant de constater que le temps d’un réflexe est légèrement influencé par la distance qui sépare le lieu stimulé de la moelle épinière. Ainsi, une brûlure sur le pied sera traitée sensiblement moins vite qu’une brûlure à la poitrine. En pratique, toutefois, la différence est très faiblement perceptible. Les voies dédiées aux réactions réflexes sont préétablies, et optimisées pour que l’information circule le plus rapidement possible.
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Thu, 01 Feb 2024 - 2min - 3175 - Quels sont les points sur lesquels de vrais jumeaux diffèrent ?
Si l’on ne compte plus les ressemblances entre deux vrais jumeaux, il existe pourtant des points précis sur lesquels ils diffèrent. Ces éléments dépendent soit de facteurs environnementaux, soit d’une expression variable des mêmes gênes, soit d’évènements qui contribuent à modifier l’apparence physique.
Les conséquences de l’environnement sur les jumeaux
Des vrais jumeaux proviennent de la même cellule originelle qui s’est scindée en deux. Ils disposent donc du même patrimoine génétique. Cependant, l’environnement peut altérer l’expression de l’ADN et engendrer des différences perceptibles entre les deux individus. L’alimentation, d’abord, constitue un facteur prépondérant dans le poids de la personne. Elle peut même favoriser la survenue de certaines maladies ou, au contraire, œuvrer en faveur de la santé générale.
Le stress est également connu pour engendrer des conséquences néfastes au niveau des cellules. Il peut stimuler ou freiner l’expression de certains gènes, produisant des différences de développement entre les deux êtres humains.
L’environnement façonne les jumeaux de façon distincte dès leur croissance in utero. Ainsi, les empreintes digitales, parfaitement uniques, se différencient chez l’un et l’autre des bébés avant même la naissance avec des traits similaires mais non identiques.
En fonction du mode de vie adopté, l’ADN peut se trouver modifié dans sa structure même, ce qui produit des variabilités physiques entre les deux jumeaux. Même sans contrainte extérieure particulière, le code génétique de chaque individu est soumis à des mutations, ce qui explique qu’environ 15% des vrais jumeaux n’ont pas strictement le même ADN.
L’état de santé peut varier considérablement entre deux jumeaux
Résultant de tous les facteurs cités précédemment, en plus des habitudes de sommeil, d’activité physique et d’exposition aux toxines, les deux jumeaux disposent d’une santé qui n’est pas toujours la même. Celle-ci peut se répercuter de façon intrinsèque, par exemple avec une fragilité cardiaque, une moindre capacité pulmonaire ou une plus grande résistance aux infections. Elle se répercute aussi d’un point de vue extérieur.
Une affection dermatologique laissera des traces physiques sur la peau d’un des jumeaux très exposé au stress, tandis que l’autre s’en sortira sans aucune séquelle grâce à un système immunitaire plus performant. Une exposition marquée aux écrans pourra engendrer une myopie sévère chez l’un des enfants, tandis que l’autre, plus attiré par l’extérieur, n’aura pas besoin de porter de lunettes.
D’autres éléments propres à chaque individu
De façon plus précise, il existe des parties du corps humain qui se développent de façon distincte pour chaque personne, même pour les vrais jumeaux. Outre les empreintes digitales, l’on peut aussi citer l’iris de l’œil, parfaitement unique dans ses dessins complexes, ou les motifs présents sur la langue qui diffèrent pour chaque individu.
Le microbiome, fortement influencé par l’environnement et le mode de vie, s’avère aussi propre à la personne qui l’abrite. Enfin, les détails de la dentition et la forme exacte du nez ou des oreilles sont sensiblement différentes, bien que semblables en apparence, entre deux jumeaux.
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Wed, 31 Jan 2024 - 2min - 3174 - Comment la caféine agit-elle sur notre cerveau ?
La caféine est une substance dite psychotrope. Cela signifie qu’elle modifie le déroulement de certains processus qui se déroulent dans le cerveau. Qu’on l’apprécie ou que l’on s’en méfie, il est intéressant de mieux comprendre comment la caféine agit sur notre façon de nous comporter et de réfléchir.
La composition chimique de la caféine
La molécule de caféine comporte 8 atomes de carbone, 10 atomes d’hydrogène, 4 atomes d’azote et 2 atomes d’oxygène. Elle est parfois appelée « théine » ou « guaranine » en fonction de sa provenance, mais elle conserve les mêmes effets sur l’organisme humain. La caféine est issue des plantes : elle fait partie des alcaloïdes, des composés souvent végétaux et toxiques à haute dose. Ces derniers sont utilisés par la plante pour se protéger des insectes. Consommée à des doses raisonnables, la caféine reste une substance reconnue sans danger par les organismes de protection alimentaire.
Les propriétés excitantes de la caféine tiennent à sa structure. Elle comporte des noyaux de xanthine, un pigment jaune qui confère sa couleur à l’urine et est également stimulante pour le système nerveux.
Les mécanismes d’action de la caféine sur le cerveau
Le cerveau humain est protégé par une barrière hémato-encéphalique, qui évite l’intrusion d’hormones, de toxines ou d‘agents pathogènes. La caféine est capable de traverser cette barrière pour atteindre le réseau neuronal. Elle bloque alors les récepteurs d’adénosine. L’adénosine est un neurotransmetteur, c’est-à-dire un messager chimique qui, lorsqu’il atteint ses récepteurs, favorise l’émergence de la fatigue. Il enjoint également le cerveau à limiter son activité neuronale. En bloquant les récepteurs, la caféine empêche le message de parvenir à destination. L’activité neuronale augmente au lieu d’être régulée par l’adénosine inhibitrice.
Plus l’activité des neurones est intense, plus le cerveau libère de dopamine, de glutamate et de noradrénaline. Or, ces neurotransmetteurs interviennent quant à eux dans la gestion de l’éveil, de la concentration et de la réactivité. Une personne qui consomme de la caféine est soumise à des pics de glutamate et de noradrénaline : elle se sent plus énergique et plus vigilante. La dopamine lui procure en outre une sensation de bien-être qui peut l’inciter à consommer plus régulièrement de la caféine.
Des conséquences sur les courts et longs termes
Sur le coup, la caféine améliore certaines formes de performance cognitive et limite le ressenti de la fatigue. Elle donne un coup de boost à la concentration, ce qui en fait la partenaire idéale pour les trajets en voiture ou les activités exigeant une attention permanente.
Sur le plus long terme, cependant, l’organisme développe une certaine tolérance qui implique la hausse des doses de caféine pour obtenir les mêmes effets. L’arrêt de la caféine après une consommation élevée peut aussi induire des symptômes de sevrage désagréables comme des maux de tête, de la fatigue et des troubles de l’humeur.
Enfin, la caféine affecte partiellement le sommeil si elle est consommée en fin de journée, en maintenant les neurones en éveil. Elle peut contribuer à exacerber l’anxiété et d’autres symptômes liés au stress qui empirent avec le manque de sommeil.
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Tue, 30 Jan 2024 - 2min - 3173 - Pourquoi les bébés sont-ils beaucoup plus souples que les adultes ?
Avez-vous déjà vu un bébé se contorsionner dans tous les sens, mettre son pied derrière sa tête ou pratiquer le grand écart sans effort ? La souplesse des jeunes enfants est surprenante, mais pas inutile. Elle leur permet notamment de naitre et de grandir en toute sécurité.
Le développement physiologique du nourrisson
Chez les bébés, le développement des muscles et des osseux se produit très rapidement. Relativement faibles à la naissance, les muscles gagnent en force et en coordination pendant les premiers mois de vie, afin de favoriser des compétences motrices comme la tenue en position assise ou la marche. Plus un muscle se développe, moins il tend à être souple car il gagne en rigidité.
Les os des bébés, quant à eux, ne sont pas tout à fait similaires à ceux des adultes. Ils contiennent du cartilage de croissance, une substance souple et élastique. Celle-ci contribue à réduire les risques de fracture en conservant une certaine flexibilité de l’os. Lors de l’accouchement, la malléabilité du crâne de bébé est essentielle pour qu’il puisse légèrement se déformer lors du passage entre les os du bassin de la mère. Il va ensuite se souder progressivement dans les mois suivant la naissance.
Au fur et à mesure que l’enfant grandit, le cartilage présent dans les os se transforme et durcit, par un processus appelé ossification. Après la puberté, l’adolescent dispose d’os complets et robustes, qui ne peuvent plus du tout se plier.
L’importance de deux protéines pour la souplesse de bébé
Présent dans le tissu conjonctif, qui soutient les autres tissus de l’organisme, le collagène s’avère abondant chez le bébé. Il assure une plus grande flexibilité des tissus qui peuvent s’étirer ou se contracter aisément par rapport à ceux d’un adulte.
L’élastine, une autre protéine constitutive des tissus, dispose d’un ratio élevé dans les muscles et ligaments des nourrissons. Elle permet aux tissus de reprendre leur forme après l’étirement. Elle favorise donc la souplesse du corps et la capacité de l’enfant à se mouvoir sans contrainte. La flexibilité articulaire est également importante lors de l’accouchement, pour que le nourrisson puisse s’extraire du corps maternel en étirant ses propres membres.
La présence de ces deux protéines œuvre en faveur de l’exploration motrice du bébé, indispensable à son autonomie future et à sa survie. Avec le temps, la composition des tissus se modifie, amenant une perte de souplesse de façon naturelle chez l’adulte.
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Mon, 29 Jan 2024 - 2min - 3172 - Pourquoi existe-t-il des nez de tailles différentes ?
Il suffit de s’attarder sur le visage de quelques inconnus pour remarquer à quel point les nez peuvent être différents les uns des autres. Leur taille, en particulier, varie considérablement au sein d’une même population. Cette caractéristique dépend principalement de disparités génétiques.
Le rôle des gènes dans la formation du nez
Lorsque l’on compare le nez de deux personnes, l’on peut émettre des considérations sur leur largeur, leur longueur, mais aussi leur proéminence au niveau du pont nasal et leur forme de narine. Toutes ces informations qui rendent un nez unique découlent en partie du matériel génétique de l’individu. Plus précisément, elles sont liées à la façon dont l’ADN code le développement du cartilage du nez, qui lui confère sa taille.
Une étude de 2016 a mis en évidence quatre gènes particulièrement impliqués dans la formation du nez des populations d’Europe. La largeur des ailes du nez serait donc déterminée par les gènes GLI3 et PAX1. Le gène DCHS2, lui, concerne la présence d’une extrémité plus ou moins pointue. La largeur du nez tiendrait davantage à l’expression du gène RUNX2. Ces découvertes expliquent pourquoi il est courant de retrouver la même taille et forme de nez au sein d’une même famille, et ce sur plusieurs générations d’affilée.
Au sein de l’héritage génétique figurent aussi des particularités liées aux groupes ethniques de nos ancêtres. Par exemple, l’évolution a favorisé la présence de nez plus larges et plus plats en Afrique ou en Asie de l’Est. Les peuplades du Moyen-Orient et d’Europe ont plus souvent des nez longs et étroits. Bien sûr, la génétique ne fait pas tout : la taille du nez résulte d’une interaction complexe entre l’expression de l’ADN et des facteurs environnementaux variés.
Le poids de l’environnement sur la taille du nez
Il a fallu des dizaines de milliers d’années d’évolution pour parvenir au nez qu’arborent les individus du 21ème siècle. L’environnement a pesé dans la sélection naturelle, en privilégiant par exemple les nez longs et étroits dans les zones au climat sec et froid. En effet, l’air passant dans un nez allongé a davantage le temps de se réchauffer et de se charger en humidité avant d’atteindre les poumons. Inversement, les momies égyptiennes témoignent que les nez larges étaient plus répandus et mieux adaptés sous le climat nord-africain.
Les Tibétains, quant à eux, présentent une forme de nez avec des ailes bien détachées qui pourrait favoriser l’oxygénation dans un environnement où l’air est moins dense. Au-delà de ces particularités, il ne faut pas oublier que les préférences esthétiques ont également influencé les rapports sexuels entre humains, et favorisé l’émergence de tel ou tel nez en fonction des époques.
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Sun, 28 Jan 2024 - 2min - 3171 - Pourquoi certaines personnes ont un hoquet chronique ?
Atteint pendant 68 ans de hoquet chronique, Charles Osborne est le détenteur du record mondial de la plus longue crise de hoquet répertoriée, ce qui ne l’a pas empêché de vivre jusqu’à ses 96 ans et d’avoir 8 enfants. Le pape Pie XII, lui aussi, a connu des épisodes de hoquet chronique, qui lui ont en revanche valu de frôler plusieurs fois la mort. Comment expliquer qu’un phénomène aussi banal que le hoquet puisse inquiéter ainsi ceux qui ne parviennent pas à s’en débarrasser ?
La différence entre le hoquet classique et le hoquet chronique
Le hoquet est un réflexe involontaire sur lequel nous n’avons pas de prise. Il s’agit en fait d’une contraction du diaphragme et des muscles situés entre les côtes, des suites de l’irritation du nerf phrénique, qui traverse le thorax de façon verticale. Sous le coup de cette contraction musculaire, la glotte présente à l’entrée de la gorge se referme et empêche la majorité de l’air de passer, produisant le son particulier que nous connaissons bien.
L’utilité réelle du hoquet n’est pas établie. Ce réflexe pourrait servir à évacuer de l’air résiduel dans l’estomac. Il semble favorisé par l’ingestion rapide de nourriture, la prise de boissons gazeuses, le stress ou des conditions médicales spécifiques.
La différence entre le hoquet normal et le hoquet pathologique réside surtout dans la fréquence de ces derniers. Alors qu’un hoquet classique se produit environ une dizaine de fois par minutes et disparait rapidement, un hoquet chronique peut se répéter plus de 50 fois par minute, et sa durée est supérieure à 48 heures. Le hoquet est dit réfractaire lorsqu’il se maintient pendant plus d’un mois.
Les causes possibles du hoquet chronique
Chez les nourrissons et les jeunes enfants, la présence d’un hoquet régulier n’est pas inquiétante. L’immaturité du système digestif et la petite taille de l’estomac peuvent stimuler le nerf phrénique tous les jours, sans que cela ne représente une source d’inquiétude si le hoquet ne perturbe pas les activités quotidiennes.
En revanche, le hoquet chronique qui se manifeste la plupart du temps chez les personnes de plus de 50 ans résulte d’une cause pathologique, essentiellement digestive. Il s’agit d’un symptôme à considérer avec attention si les crises s’avèrent douloureuses ou qu’elles durent plusieurs jours. Le hoquet persistant peut être le signe d’un trouble gastro-intestinal, d’une irritation du nerf phrénique, mais aussi d’un trouble métabolique, d’une tumeur ou d’un trouble psychologique.
Certaines infections comme la pneumonie ou la laryngite peuvent aussi affecter les nerfs du thorax et provoquer des hoquets inhabituels. Ils disparaissent dans ce cas spontanément à la guérison.
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Thu, 25 Jan 2024 - 2min - 3170 - Quels sont les symptômes négatifs possibles lors de l’arrêt de la cigarette ?
Si l’arrêt de la cigarette est reconnu comme l’une des mesures de santé les plus efficaces pour les fumeurs, le sevrage reste une période délicate. Or, il est important de connaitre les possibles symptômes négatifs lors de l’arrêt de la cigarette pour ne pas se décourager et persévérer dans l’effort. La plupart de ces symptômes peuvent en effet être soulagés ou atténués avec les mesures adaptées.
Les symptômes physiques lors du sevrage de la nicotine
La dépendance physique à la nicotine est réelle, et se traduit, lors du sevrage, par des symptômes de manque physique. Ces derniers incluent des tremblements, des maux de tête, de la fatigue, de la nervosité générale avec une difficulté à rester calme et assis ou à se concentrer sur des tâches complexes.
Souvent, l’arrêt de la cigarette induit une augmentation d’appétit et une légère prise de poids. Celle-ci est due à trois raisons. D’abord, le plaisir de manger est décuplé car les papilles abimées par le fait de fumer se renouvellent. Ensuite, la baisse de la dépense calorique journalière induit la prise de masse. En effet, la nicotine induit une réaction chimique corporelle qui brûle des calories, environ 10 kcal par cigarette fumée. Enfin, la nicotine est réputée pour son action coupe-faim, car elle fait augmenter la glycémie et avec elle la sensation de satiété. Sans nicotine, l’appétit redevient intact, occasionnant des prises alimentaires plus conséquentes. Le grignotage peut aussi remplacer l’acte de fumer, et induire une prise de poids plus importante.
Pour éviter que les symptômes physiques ne soient trop présents, les gros consommateurs de nicotine peuvent choisir un sevrage soutenu par des substituts qui permettent de baisser progressivement la dose de nicotine consommée.
Les symptômes psychologiques ou émotionnels
L’acte de fumer résulte parfois d’une fuite par suite d’un inconfort émotionnel, lequel va ressurgir lors du sevrage. Si les émotions ressenties sont trop fortes, ou que la personne ressent de l’anxiété et des troubles dépressifs, l’accompagnement d’un professionnel est fortement conseillé.
Le sevrage amplifie le stress vécu par le corps et par le mental, et le cerveau doit réapprendre à fonctionner normalement. En tant que substance psychoactive, la nicotine modifie les réactions neuronales. La personne qui tente d’arrêter la cigarette doit donc réapprivoiser ses capacités de concentration, d’attention et de mémorisation tout en gérant son stress. La méditation, l’hypnose ou l’activité sportive sont autant de pistes pour y parvenir.
Combien de temps durent les symptômes négatifs ?
Bien qu’ils soient parfois très difficiles à supporter, les symptômes négatifs s’atténuent rapidement, et disparaissent au bout de deux ou trois mois de sevrage de la cigarette. Le soutien d’un tiers ou d’un professionnel reste très utile pour maintenir le cap durant les premières semaines.
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Wed, 24 Jan 2024 - 2min - 3169 - Comment les cheveux savent-ils qu’ils doivent pousser seulement sur la tête ?
Constitués de kératine filamenteuse, une protéine robuste qui leur confère leur structure, les cheveux poussent dans des sortes de petits sacs situés sous la peau, les follicules pileux. Ces derniers ne se retrouvent qu’au niveau du crâne. Ils sont plus profonds que les follicules du corps humain, et génèrent des cheveux plus longs et plus épais que les poils, en partie grâce à des glandes sébacées plus développées. Découvrons ensemble les raisons qui expliquent que les cheveux ne se retrouvent nulle part ailleurs que sur la tête de l’homme.
Les origines du follicule pileux du cheveu
Les gènes qui codent le développement des follicules sur le crâne agissent dès la 9ème semaine de grossesse. La croissance des cheveux débute souvent avant la naissance, et les bébés qui restent longtemps dans l’utérus maternel présentent une chevelure plus abondante et plus longue.
Le lieu d’implantation exact des follicules pileux est défini par l’ADN de la personne, et peut être influencé par des facteurs environnementaux ou chimiques auxquels le fœtus est exposé durant la grossesse. Lorsque les cellules souches se différencient pour former le follicule pileux, elles établissent la racine du cheveu, ainsi que sa tige capillaire et les structures qui vont permettre au cheveu de pousser. Certains gènes stimulent la production de kératine, laquelle influence la couleur mais aussi le type ou la texture des cheveux.
Le processus de pousse des cheveux suit trois phases. L’anagène entraine la pousse active des cheveux. Lors de la catagène, le follicule rétrécit. La télogène s’accompagne de la chute du cheveu. Ensuite, le follicule reprend son cycle de croissance en produisant un nouveau cheveu, si bien que ce dernier pousse au même endroit que le précédent. En d’autres termes, les follicules pileux sont établis dès la grossesse par le code génétique, et ne sont ensuite plus jamais déplacés, sauf par intervention chirurgicale.
Déplacer des follicules pileux, c’est possible ?
La médecine esthétique propose aujourd’hui des traitements qui consistent à prélever des follicules pileux présents dans des zones très denses de la chevelure pour les implanter dans des zones plus clairsemées. Le but est de combattre la calvitie, chute de cheveux précoce, tout en offrant un résultat naturel et durable puisque le follicule implanté va continuer à produire des cheveux toute sa vie sans bouger.
Hirsutisme et hypertrichose
Derrière ces deux pathologies, l’on retrouve un symptôme commun : l’augmentation du nombre et de l’épaisseur des poils par rapport à la moyenne. Si les personnes souffrant d’hirsutisme ou d’hypertrichose peuvent donner parfois l’impression d’avoir des cheveux à des endroits inhabituels, ce sont en fait toujours des poils, issus de follicules pileux bien distincts de ceux présents sur le crâne.
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Tue, 23 Jan 2024 - 2min - 3168 - Pourquoi les gens éternuent-ils de différentes manières ?
Du discret « atchii » au tonitruant « atchaaa » en passant par le plus classique « atchoum », les éternuements ont sensiblement tous la même fonction. Mais, d’une personne à une autre, le son produit par l’éternuement peut être très différent. Cela va dépendre notamment de l’anatomie de l’individu, de son niveau d’encombrement et de la raison de l’éternuement.
Le processus d’éternuement
L’envie d’éternuer résulte d’une irritation de la muqueuse nasale par des agents jugés comme pathogènes ou par un corps étranger. Lorsque les cellules situées dans les cavités du nez identifient des microbes, des poussières ou des substances allergènes, elles envoient un signal nerveux jusqu’au cerveau. Celui-ci déclenche une réponse automatique qui va activer les muscles de la poitrine, de l’abdomen et du diaphragme. Le but est d’expulser rapidement de l’air par le nez pour éliminer le corps étranger ou les microbes. Une partie de l’air envoyé passe aussi souvent par la bouche.
Ce qui peut entrainer des éternuements différents
En premier lieu, la structure individuelle du nez, de la gorge et des poumons influence aussi bien la force de l’éternuement que le son produit. Plus la capacité pulmonaire est importante, plus le volume d’air transitant par les voies ORL est élevé, et plus l’éternuement est sonore. Un diaphragme très musclé ou entrainé, par exemple par des exercices de chant ou de yoga, pourra également induire un éternuement plus rapide, ce qui provoquera une modification du son émis.
Si les cordes vocales se ferment durant l’éternuement, la note produite par l’air sera différente. En fonction de la position de la langue et de la bouche durant cet acte réflexe, les syllabes prononcées seront variables. En outre, selon que l’air prend plutôt le chemin du nez ou de la gorge, il ne va pas faire intervenir les mêmes zones de résonnance. L’éternuement sera très différent entre une personne qui éternue la bouche grande ouverte, et une autre qui la garde fermée.
Il faut aussi considérer le niveau d’encombrement nasal, susceptible d’ajouter des bruits divers à l’éternuement lorsque le mucus est expulsé en même temps que l’air. Si le cerveau perçoit une irritation continue ou que les nerfs sont trop sollicités, par exemple en réaction à une exposition soudaine au soleil, les éternuements peuvent se produire plusieurs fois d’affilée.
Peut-on modifier son éternuement ?
Il est possible d’agir quelque peu sur le bruit de son propre éternuement. En pinçant le nez ou en fermant la bouche, l’on modifie le passage de l’air et réduit l’amplitude sonore que produit l’éternuement. Mais ce réflexe reste involontaire et naturel, il est donc assez difficile de le moduler. C’est même contre-indiqué puisque l’éternuement vise justement à expulser les substances présentes dans les cavités nasales à travers un flux d’air non contrôlé.
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Mon, 22 Jan 2024 - 2min - 3167 - Pourquoi les goûts alimentaires changent avec l’âge ?
Aussi surprenant cela soit-il, il n’est pas rare qu’en prenant de l’âge, nos goûts alimentaires évoluent. Alors que nous ne supportions pas l’amertume du café ou le piquant du piment, notre palais semble soudainement apprécier de plus en plus ces saveurs atypiques, alors qu’il parait moins attiré par les friandises sucrées de notre enfance. Plusieurs facteurs expliquent ces changements de goût.
Comment la saveur d’un aliment est-elle perçue par le cerveau ?
Ce sont les papilles gustatives présentes sur la langue qui permettent de reconnaitre le goût d’un aliment. Chacune contient des bourgeons gustatifs, qui sont des cellules spécialisées regroupées, dont le but est de percevoir les cinq saveurs de base : le sucré, le salé, l’amer, l’acide et l’umami. En reconnaissant les molécules de la nourriture ingérée, les bourgeons gustatifs identifient les aliments et transmettent ces informations au cerveau par les nerfs gustatifs.
Dans le lobe pariétal du cerveau se situe une zone appelée cortex gustatif, qui interprète les signaux reçus lors de la consommation d’aliments ou de boissons. Cette zone utilise aussi les informations fournies par l’odorat pour permettre une perception consciente des saveurs, qui peut impliquer du plaisir ou de dégoût.
Le fait d’aimer ou de ne pas aimer un aliment résulte d’une combinaison de facteurs génétiques et culturels, et des expériences menées par l’individu. Par exemple, un enfant exposé très tôt à la consommation de fruits de mer les appréciera plus volontiers qu’un enfant qui n’en mange pas durant ses premières années.
Les facteurs qui influencent les goûts alimentaires avec l’âge
Le nourrisson, naturellement attiré par le sucré, dispose d’un goût façonné dans le but d’obtenir le maximum d’énergie d’aliments jugés sains, dont le lait maternel. Cette prédisposition à préférer le sucré, qui a été démontrée par plusieurs expériences, diminue avec l’âge. En effet, en grandissant, l’être humain a besoin d’adopter un régime alimentaire plus varié pour rester en bonne santé. Le fait d’être exposé à différents aliments et de découvrir des saveurs variées va permettre au cerveau de tirer du plaisir de la consommation d’aliments aux saveurs plus amères, salées ou acides.
La santé dentaire est aussi un facteur prépondérant lors du vieillissement. Les personnes âgées présentent moins de papilles gustatives que les personnes jeunes, ce qui altère la perception de saveurs. Mais en plus, l’état de leur dentition peut rendre difficile la mastication, pourtant essentielle à la libération des arômes. Ce facteur explique pourquoi la malnutrition touche une part importante de séniors présentant des problématiques dentaires, qui perdent le plaisir de manger.
Les cas particuliers
D’autres éléments agissent aussi sur la perception des saveurs au fur et à mesure que l’on prend de l’âge. Lors d’une grossesse, les changements hormonaux peuvent considérablement modifier les goûts alimentaires de la femme, qui va parfois se tourner instinctivement vers des aliments dont son corps a besoin, ou que sa culture juge comme bons pour le bébé.
Certaines maladies et infections de la sphère ORL comme le Covid-19 peuvent entraîner des répercussions sur le goût qui perdurent même après la guérison. La consommation de cigarettes est également connue pour altérer les papilles alimentaires et modifier la perception des saveurs. Enfin, les traitements lourds comme la chimiothérapie induisent souvent des effets secondaires majeurs qui modifient les envies alimentaires et le plaisir tiré de l’alimentation.
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Sun, 21 Jan 2024 - 3min - 3166 - Comment le Nutriscore évolue-t-il en janvier 2024 ?
Utilisé depuis 2017 en France, le Nutriscore fait de plus en plus d’adeptes. Ce système de classement des aliments en plusieurs catégories, de A à E, vise à aider les consommateurs à choisir facilement parmi plusieurs produits celui qui présente les meilleurs intérêts nutritionnels. Le Nutriscore est en pleine expansion, mais il a été la source de critiques par rapport à certains axes. Les modifications de l’algorithme appliquées en 2024 visent à corriger ces défaillances.
Les corrections apportées aux produits sucrés
Comme l’indique le Pr Serge Hercberg, créateur du Nutriscore, l’objectif de ce dispositif est de fournir les informations les plus fiables possibles aux consommateurs, et non de leur faire la morale. Pour que la lettre attribuée au produit alimentaire reflète bien sa qualité, le Nutriscore prend en compte de façon favorable la présence de protéines et de fibres, et pénalise celle, en excès, de glucides, de lipides ou de sel.
Jusqu’à récemment, certains fabricants de céréales ou d’aliments sucrés parvenaient à obtenir une bonne classification comme un A ou un B, en agissant par exemple sur le volume de sucre ajouté dans la recette. Mais, à partir de janvier 2024, les règles deviennent plus strictes. Les céréales ultra-transformées n’obtiendront à priori jamais une lettre au-dessus de C, car elles contiennent davantage de sucre que les céréales brutes.
De la même façon, du côté des boissons, seule l’eau sans aucun ajout sera notée A. Les sodas, qu’ils contiennent des véritables sucres ou des édulcorants, verront donc leur note baisser. Les laits et yaourts aromatisés à boire, les laits végétaux parfois très riches en glucides suivront la même voie.
Mieux identifier les produits de qualité
Auparavant, une huile comportait forcément une mauvaise note au Nutriscore à cause de sa teneur en lipides. Mais le système ne prenait pas en compte le fait que les huiles sont habituellement consommées en très petite quantité, ni que certaines présentent des bienfaits pour la santé. L’évolution de 2024 va autoriser l’apposition d’une note B aux huiles végétales moins riches en acides gras saturés. Les poissons gras mais sans ajout de sel ou d’huile vont aussi bénéficier d’une meilleure note, en reflet de leurs bénéfices pour le développement cérébral et le maintien des fonctions cognitives. En revanche, la viande rouge, identifiée jusqu’à présent avec une bonne note, se trouvera reléguée derrière les poissons et les volailles à compter de janvier 2024 pour illustrer son impact négatif sur la santé cardiovasculaire.
Pour finir, la nouvelle version du Nutriscore favorisera certains fromages à teneur réduite en sel et comportant peu de gras. Notés D en 2023, ils seront affichés C à compter de 2024.
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Thu, 18 Jan 2024 - 2min - 3165 - Quels sont les intérêts du Dry January pour la santé ?
C’est au Royaume-Uni que l’on doit l’initiative du Dry January, désormais popularisée dans différents pays européens. Cette pratique, soutenue par l’association Alcohol Change UK, a pour but de sensibiliser les populations aux effets de la consommation d’alcool sur la santé. Initialement campagne de santé publique, elle a pris un tour de mouvement social et est maintenant adoptée en France, mais aussi en Belgique ou au Canada.
En quoi consiste exactement le Dry January ?
Après les fêtes de fin d’année et leurs excès, le Dry January vise à promouvoir un retour à l’équilibre et à un mode de vie plus sain. Il s’axe exclusivement sur l’abstinence alcoolique pendant tout le mois de janvier. Les participants au Dry January, qui ne doivent pas avoir de problèmes d’addiction, sont donc invités à cesser toute consommation d’alcool dès le 1er janvier, et ce jusqu’au 1er février de l’année en cours.
Les bénéfices du Dry January pour la santé
Que l’on soit consommateur régulier de vin ou amateur occasionnel de bière, le fait de ne pas boire d’alcool durant un mois offre de réels bienfaits pour la santé, surtout après les consommations excessives de Noël et de Nouvel An.
D’abord, un mode de vie plus sain favorise la régénération du foie. Cet organe se trouve très impliqué dans la filtration et l’élimination de l’alcool. En cas d’excès alcoolisé, il subit des dommages cellulaires et augmente son taux de graisse, ce qui peut favoriser la survenue d’une stéatose hépatique, une maladie courante chez les personnes alcooliques. 30 jours d’abstinence permettent au foie de renouveler ses cellules impactées et d’éliminer une partie de la graisse stockée en excédent.
Ensuite, l’arrêt de la consommation d’alcool va en faveur d’une perte de poids ou d’une stabilisation à son poids d’équilibre, un point intéressant pour lutter contre les risques liés au surpoids et à l’obésité. Cela s’explique par deux aspects. L’alcool est riche en calories, d’autant plus qu’il est consommé sans mâcher, ce qui limite la sensation de satiété. Le corps est trompé, et consomme plus d’énergie que nécessaire, une énergie stockée sous forme de graisse. D’autre part, l’alcool influence le métabolisme des graisses. En son absence, l’organisme régule mieux sa glycémie et peut éliminer les kilos additionnels engrangés durant les repas de fin d’année.
Le mois d’abstinence du Dry January peut aussi se répercuter sur les risques cardiovasculaires. Moins d’alcool consommé implique moins de pression artérielle, donc une baisse du risque de développer un trouble cardiaque. Il a également été mis en évidence que la non-consommation d’alcool est favorable pour réduire les risques de certains cancers tels que celui du foie ou de l’œsophage.
Pour finir, le Dry January s’accompagne de bénéfices psychologiques en améliorant potentiellement la qualité du sommeil des individus abstinents, et en leur fournissant davantage d’énergie dans la journée. Il induit une prise de conscience qui peut aider les participants à poursuivre leurs efforts sur un plus long-terme.
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Wed, 17 Jan 2024 - 2min - 3164 - Pourquoi les bébés n’ont pas de dents à la naissance ?
Contrairement à d’autres mammifères comme les rats, les cerfs ou les lions qui naissent souvent avec une partie de leur dentition déjà en place, les bébés d’humains n’ont quasiment jamais de dents à la naissance. Si les germes des dents de lait sont bien présents dans la gencive, il faut attendre le 4ème mois de vie pour qu’ils commencent à émerger dans la bouche du bébé. Cette caractéristique rend le nouveau-né particulièrement dépendant des adultes pour se nourrir.
Les étapes du développement dentaire humain
Ce n’est pas parce que la bouche d’un nourrisson semble dépourvue de dents qu’elle n’en contient pas les prémices. En fait, les germes des dents de lait et de certaines dents définitives s’établissent dès le début de la grossesse. L’éruption des véritables dents de lait, cependant, ne commence qu’entre 4 et 6 mois après la naissance. C’est souvent à cette période-clé que débute la diversification alimentaire, et que le bébé consomme progressivement des aliments sous une forme solide.
Les dents définitives n’apparaissent qu’après plusieurs années, et remplacent les dents de lait qui tombent au fur et à mesure de la nouvelle poussée dentaire.
Le lien entre l’alimentation et l’absence de dents à la naissance
Si l’évolution de l’espèce humain a privilégié l’absence de dents chez les nourrissons, c’est parce que ces derniers consomment exclusivement du lait pendant leurs premiers mois de vie. Sans dents, le bébé peut téter plus efficacement sans risque de blesser sa mère. Avant l’âge de 4 mois, le nourrisson ne dispose de toutes façons pas des facultés organiques pour digérer des aliments solides. L’absence de dents va donc de pair avec le meilleur aliment possible pour l’aider à se développer rapidement, le lait maternel.
Il faut aussi considérer le fait que la mâchoire d’un tout-petit est particulièrement restreinte. Elle ne comporte pas encore suffisamment de place pour accueillir toute une rangée de dents. Ces dernières poussent peu à peu lorsque la mâchoire de bébé grandit, afin de favoriser un alignement harmonieux et efficace de la dentition.
Certaines hypothèses scientifiques s’intéressent au fait que la dépendance du nourrisson dépourvu de dents envers sa mère incite cette dernière à procurer davantage de soins à son bébé, ce qui favorise sa survie. L’absence de dents pourrait aussi éviter des infections précoces ou des étouffements consécutifs à une tentative de mâcher un aliment solide alors que l’enfant ne sait pas encore tenir sa tête droite.
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Tue, 16 Jan 2024 - 2min - 3163 - Pourquoi l’annulaire et le majeur sont plus interdépendants que les autres doigts ?
Les mains sont sans doute l’un des éléments anatomiques les plus précis et les plus complexes du corps humain. Leur conception nous permet d’effectuer les tâches les plus exigeantes qu’il soit, comme de saisir une aiguille ou d’exécuter un morceau de violon. Cependant, les doigts humains ne sont pas parfaitement autonomes. L’annulaire et le majeur, en particulier, font preuve d’une interdépendance qui s’explique par des raisons anatomiques et fonctionnelles.
La particularité de l’annulaire et du majeur par rapport aux autres doigts
27 os composent la main humaine. Ces derniers se déclinent en phalanges, en métacarpiens et en os du carpe. Les os sont reliés entre eux au moyen d’articulations, afin de pouvoir effectuer une grande variété de mouvements essentiels aux activités quotidiennes.
Pour bouger, un doigt s’appuie sur ses muscles, reliés aux os par des tendons fléchisseurs ou extenseurs. Selon le mouvement nécessaire, ce sont les uns ou les autres de ces tendons qui entrent en action. Par rapport au pouce, à l’index et à l’auriculaire qui s’avèrent relativement indépendants, le majeur et l’annulaire ont du mal à bouger l’un sans l’autre. En effet, ils partagent des muscles et des tendons qui, lorsqu’ils sont activés, agissent aussi bien sur le doigt sollicité que sur son voisin.
Détails sur la structure anatomique des deux doigts
Le réseau de muscles partagé entre le majeur et l’annulaire remonte jusque dans l’avant-bras, ce qui explique sa force. Les adeptes d’escalade savent par exemple que pour assurer une prise difficile, il faut pouvoir compter sur le duo majeur-annulaire, plus fort que les autres car uni et positionné dans le prolongement du bras.
L’interdépendance du majeur et de l’annulaire contraint chaque doigt à bouger en même temps que l’autre, mais elle freine aussi la possibilité de mouvements antagonistes. Un test très simple consiste à poser sa main sur une table, avec le majeur replié dans la paume et les autres doigts étendus sur la surface plane. Le pouce, l’index et l’auriculaire peuvent être relevés sans problème. Il est en revanche très difficile de lever l’annulaire, à cause de sa connexion profonde avec le majeur.
Si l’interdépendance de l’annulaire et du majeur est un fait, elle peut être travaillée et assouplie dans le but d’améliorer l’autonomie de chaque doigt. Les musiciens, les athlètes ou les artistes qui utilisent la préhension fine s’exercent souvent dans ce sens pour accroitre leur dextérité et leur précision.
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Mon, 15 Jan 2024 - 2min - 3162 - Pourquoi les yeux contiennent-ils tous du blanc autour de la pupille ?
On l’appelle communément le blanc de l’œil, mais son véritable nom est la sclérotique. Cette zone blanche se situe tout autour de la pupille et de l’iris de l’œil humain. La couleur de la sclérotique est intimement liée à ses caractéristiques fonctionnelles, et au rôle qu’elle joue dans la perception de ce qui nous entoure.
Composition, localisation et rôle de la sclérotique
Un œil humain comporte différents éléments qui lui permettent de capter les images de l’environnement et de les traiter. À l’arrière du globe oculaire, le nerf optique et la rétine se chargent de la transmission des informations au cerveau. À l’avant du globe, l’on retrouve l’iris, la pupille, le cristallin et la cornée qui servent à recevoir les différents signaux lumineux. La sclérotique entoure le globe oculaire. Constituée de collagène et d’élastine, elle assure la protection de l’œil, notamment de sa partie antérieure en fournissant une couche supplémentaire entre la pupille et la cornée.
Le principal rôle de la sclérotique est de servir de point d’attache aux muscles qui permettent de bouger les yeux dans tous les sens. Elle aide aussi à maintenir la forme de l’œil, pour que la vision soit plus nette et plus stable.
La sclérotique se trouve en interaction constante avec les autres éléments anatomiques de l’œil. Par exemple, elle soutient la cornée grâce à sa forme rigide, et favorise la concentration de la lumière vers la rétine.
La couleur habituelle de la sclérotique et ses possibles variations
Chez un individu en bonne santé, la sclérotique est normalement blanche. Cette teinte est due à la faible pigmentation de la zone qui, contrairement à l’iris coloré, ne contient pas de mélanine. La sclérotique est également pauvre en vaisseaux sanguins qui pourraient lui conférer une couleur plus rosée.
Cependant, plusieurs affections ou conditions sont susceptibles de modifier la couleur du blanc de l’œil. En cas de troubles du foie, par exemple, le jaunissement de la sclérotique est l’un des symptômes les plus faciles à identifier. Une sclérotique rougie va plutôt témoigner d’une inflammation de type conjonctivite, ou d’une irritation due à la présence d’un corps étranger, qui se manifeste par la rupture de petits vaisseaux sanguins dans le blanc de l’œil.
Les personnes atteintes d’ostéogénèse imparfaite, une maladie qui affecte la densité des os, présentent parfois une sclérotique d’une teinte bleutée. Celle-ci est induite par le manque de collagène ou par la faible épaisseur des tissus présents dans la sclérotique.
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Sun, 14 Jan 2024 - 2min - 3161 - Est-ce que les dents peuvent repousser comme les ongles ?
Avec une vitesse moyenne de 1 à 3 mm par mois, les ongles des pieds et des mains repoussent sans cesse. Leur croissance débute dans la matrice unguéale, une zone située sous la peau, juste à la base de l’ongle. Au sein de cette matrice, des nouvelles cellules apparaissent et se déplacent vers l’extérieur en durcissant, jusqu’à former l’ongle visible. Les ongles se renouvellent indéfiniment tant que la matrice est intacte.
En ce qui concerne les dents, le système est très différent. Bien qu’une dent puisse se régénérer, c’est un processus lent qui n’intervient pas systématiquement et s’applique surtout à des lésions de petite taille.
Composition et apparition des dents dans la bouche
Trois sortes de tissus composent la dent. L’émail est la partie externe et dure qui protège la dent. La dentine, plus molle, se situe sous l’émail. Enfin, la pulpe est la partie la plus interne de la dent, qui contient les nerfs et les vaisseaux sanguins. C’est elle qui est responsable de la croissance dentaire.
Avant même la naissance, les dents commencent à se former. Les dents de lait apparaissent durant la vie fœtale, avec les germes des dents définitives. 20 dents primaires vont ainsi sortir dans la bouche de l’enfant. Elles seront progressivement remplacées par 32 dents permanentes, plus grandes, plus robustes et plus profondément ancrées dans la mâchoire.
Lorsqu’une dent se casse, elle ne repousse pas. Une intervention médicale est nécessaire pour rétablir l’intégrité de la dent. Le dentiste peut recoller le morceau cassé, combler la fissure avec une résine artificielle, ou encore recourir à des dispositifs tels que l’implant, le pont ou la facette.
La régénération dentaire, une perspective à explorer
Alors que les requins et les crocodiles sont capables de régénérer leurs dents durant toute leur vie, grâce à l’émergence de nouveaux germes dans la gencive, les humains n’ont pas cette possibilité. Cependant, notre espèce dispose d’une capacité de régénération de la dent qui se manifeste parfois lors de lésions de faible ampleur. Elle s’appuie en fait sur des cellules souches présentes dans la dent, considérées en dormance la plupart du temps, et qui peuvent se réveiller pour stimuler la réparation de l’émail, de la pulpe et de la dentine.
D’après des études menées sur les souris, les cellules souches réagissent à la dopamine et à la sérotonine libérées lorsque la dent subit une lésion. Les plaquettes sanguines libèrent en effet ces neurotransmetteurs en présence d’une lésion dentaire. La dopamine et la sérotonine activent les cellules souches de la pulpe de la dent et stimulent la régénération dentaire.
Cette perspective fait partie des pistes les plus prometteuses en ce qui concerne l’avenir des soins dentaires, et pourrait induire la réparation auto-induite des dents chez les patients concernés.
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Thu, 11 Jan 2024 - 2min - 3160 - Est-ce que les plantes de pieds ont des empreintes uniques comme les doigts ?
Si l’on excepte les très rares personnes qui n’ont pas d’empreintes digitales, nous disposons tous d’un relief unique qui façonne la structure de la peau de nos doigts. Les crêtes et les vallées y forment en effet des boucles, des volutes et des arches très complexes, déterminés génétiquement, et propres à chacun d’entre nous.
Développée dès le sixième mois de grossesse, la peau du fœtus présente des similarités certaines au niveau des pieds et des mains. Nos orteils comportent-ils aussi des empreintes uniques et inaltérables, sauf en cas de blessure profonde ?
La structure de la peau de la plante de pieds
Bien qu’elle soit plus épaisse et robuste que la peau des mains, la peau qui couvre la plante des pieds dispose en effet de motifs réalisés à partir de crêtes et de vallées. Mais les empreintes formées par ces courbes diffèrent de celles présentes sur les doigts. Comme la peau des pieds est moins souple que celle des paumes, les motifs créés sont généralement plus larges et plus espacés.
Ces dessins linéaires sont codés génétiquement et restent identiques durant toute la vie de l’individu, sauf si la peau subit des dommages importants tels qu’une brûlure au troisième degré. Cependant, la façon dont la personne marche ou se tient debout peut influencer partiellement le développement des empreintes, en étirant davantage la peau par endroits. Le poids corporel, l’âge ou certaines conditions médicales affectent aussi l’apparence des empreintes plantaires.
L’utilité des empreintes plantaires
Si les empreintes des pieds peuvent difficilement être utilisées de la même façon que les empreintes digitales pour l’authentification biométrique, elles restent des éléments qui facilitent l’identification des corps dans le cadre des décès.
En pédologie, qui est la science étudiant les pieds, les empreintes plantaires permettent de détecter des anomalies anatomiques ou fonctionnelles. Elles servent alors à personnaliser le traitement des problèmes de posture ou de marche. Les orthopédistes s’appuient aussi sur les empreintes des pieds pour formuler des chaussures et des semelles adaptées aux besoins de leurs patients. Ils identifient de la sorte les zones du pied qui sont les plus marquées et qui témoignent d’un appui déséquilibré en station debout.
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Wed, 10 Jan 2024 - 1min - 3159 - Pourquoi le soleil donne-t-il envie d’éternuer ?
C’est imparable : vous sortez de chez vous, le soleil brille, et vous ressentez subitement une envie d’éternuer. Le réflexe photosternutatoire se déclenche seulement chez les personnes avec une prédisposition génétique. Il prend une ampleur variable pour chaque individu, certains éternuant à la moindre hausse de luminosité, d’autres étant capables de supporter des variations de lumière plus importantes avant de ressentir le besoin d’éternuer.
En quoi consiste le réflexe photosternutatoire ?
Le réflexe d’éternuement déclenché par la lumière, également appelé syndrome d’ACHOO pour Autosomal Dominant Compelling Helio-Ophtalmic Outburst, se produit lorsqu’une personne s’expose soudainement à une lumière vive, comme celle du soleil. La réaction est involontaire et provoque un ou plusieurs éternuements. Elle est d’autant plus inéluctable que le contraste entre l’ombre et la lumière est important.
Lorsque l’on sort d’un bâtiment sombre et que l’on s’expose subitement à la lumière du jour, les nerfs optiques sont stimulés. Ce sont eux qui transmettent diverses informations au cerveau sur ce que les yeux perçoivent, comme les couleurs ou l’intensité lumineuse.
Chez les personnes sensibles au phénomène, la stimulation des nerfs optiques produit une excitation excessive du nerf trijumeau, le plus grand des nerfs du crâne. Celui-ci est impliqué dans les perceptions au niveau du visage, et dans l’acte d’éternuer. C’est la combinaison entre l’excitation du nerf trijumeau et des nerfs optiques qui déclenche un éternuement.
La différence entre un éternuement classique et un éternument déclenché par la lumière
L’éternuement est un processus utile à l’organisme, puisqu’il lui permet d’évacuer des substances irritantes des voies nasales. En général, il est déclenché par la stimulation de la muqueuse qui tapisse l’intérieur des narines, lorsque de la poussière, du pollen ou des microbes pénètrent par le nez. Le nerf trijumeau transmet ces sensations et met en place la réponse attendue pour évacuer les facteurs irritants.
L’éternuement induit par la lumière ne répond pas à une cause interne, mais à une cause externe qui est la luminosité. Il s’agit d’une réponse réflexe au stimulus, et non d’une opération de nettoyage des voies nasales. L’interaction inhabituelle entre les nerfs optiques et le nerf trijumeau suggère la présence d’une connexion neuronale spécifique chez les personnes qui sont touchées par ce symptôme.
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Tue, 09 Jan 2024 - 2min - 3158 - Comment se manifeste l'aphantasie ?
Ce n’est que depuis 2015, et grâce aux travaux de l’équipe du Professeur Zeman, que l’aphantasie est décrite avec précision dans la littérature scientifique. Cette incapacité à produire des images mentales empêche les individus concernés de se rappeler avec précision des évènements passés, mais aussi de se projeter visuellement dans le futur. Toujours en cours d’étude, le phénomène peut découler d’une opération chirurgicale ou d’une maladie affectant certaines zones du cerveau, mais il est aussi inné chez une partie de la population atteinte, qui en souffre depuis la naissance.
Ce qui caractérise l’aphantasie
Il faut d’abord différencier l’aphantasie, incapacité à formuler des images imaginaires, de l’incapacité à prendre conscience des visuels formulés par le cerveau, qui relève plutôt des problèmes de cognition. Bien que certains sujets aient ponctuellement pu voir des images dans leur tête, par exemple durant un rêve, ils sont généralement incapables de se représenter des objets, des lieux ou des personnes.
Il existe plusieurs degrés dans l’aphantasie, allant d’une incapacité complète à imaginer la moindre représentation à la difficulté à se représenter des détails dans les images visualisées. Dans tous les cas, les personnes qui souffrent d’aphantasie éprouvent un grand mal à voir des formes ou des couleurs dans leur tête. Si on leur demande de décrire une chaise, elles pourront donner des indications factuelles sur la présence d’un dossier, de quatre pieds et d’une assise, mais elles n’arriveront pas à imaginer la couleur, la texture ou le design de l’objet.
Les personnes atteintes d’aphantasie appréhendent donc le monde en s’appuyant davantage sur des concepts verbaux et spatiaux. Elles peuvent développer une très bonne mémoire des faits et des détails qui compense partiellement l’absence de souvenirs visuels.
L’aphantasie s’accompagne, dans environ un quart des cas, d’une faible imagination sensorielle. Les individus ont alors aussi du mal à s’imaginer une sensation tactile ou une mélodie.
Les causes pouvant expliquer l’aphantasie
C’est essentiellement le processus de fonctionnement du cerveau qui diffère entre une personne aphantasique et une personne lambda. La piste génétique est activement explorée, car le phénomène touche volontiers plusieurs membres d’une même famille.
Les études qui se sont penchées sur l’aphantasie montrent que les zones du cerveau associées au traitement des images et à la mémoire visuelle réagissent autrement chez les individus concernés par le trouble. En particulier, le cortex visuel, siège du traitement et de l’interprétation des informations visuelles, semble fonctionner différemment, ce qui pourrait expliquer l’incapacité à imaginer des visages, des paysages ou des objets.
Concrètement, les zones du cerveau liées à l’imagination visuelle des aphantasiques présentent des différences de structure ou de fonctionnement qui freinent ou empêchent la production d’images cérébrales. Les scientifiques doivent cependant approfondir les recherches pour déterminer quels sont les mécanismes exacts responsables de ce trouble.
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Mon, 08 Jan 2024 - 2min - 3157 - Est-ce que les animaux ont aussi des groupes sanguins différents ?
Les humains disposent de groupes sanguins différents, qui attestent de la variabilité de leur composition. Le système ABO, mis au point au tout début du 20ème siècle, classifie les types de sang en quatre groupes : A, B, O et AB. Les caractéristiques du sang de l’homme dépendent aussi de la présence ou non d’un antigène à la surface des globules rouges. Ce critère est identifié par l’appellation Rhésus positif ou Rhésus négatif.
Qu’en est-il de la situation des autres animaux ? Disposent-ils aussi de plusieurs types de sang au sein d’une même espèce ?
Y a-t-il des groupes sanguins chez les espèces animales ?
La réponse la plus courte est : oui, les animaux présentent eux aussi des groupes sanguins différents. Savoir les identifier s’avère crucial lors de l’administration de médicaments vétérinaires ou de transfusions sanguines, car la compatibilité des fluides est souvent la clé pour la réussite d’un traitement ou d’une opération.
Si la science ne dispose pas encore de données suffisantes pour déterminer les variations de type sanguin de chaque espèce, elle s’est déjà intéressée en détails à celles des principaux animaux domestiques, dont le chien et le chat.
Les groupes sanguins des chiens
Le système qui permet de classifier les types de sang au sein de l’espèce canine est appelé Dog Erythrocyte Antigen, ou DEA. Une très grande proportion des chiens domestiques présente une variation de type DEA 4 ou DEA 6 sur ses globules rouges. De fait, un chien qui dispose uniquement d’un DEA 4 ou d’un DEA 6 peut donner son sang à la plupart des individus de son espèce.
Mais il est également possible de trouver d’autres antigènes dans le même sang canin : environ un tiers des chiens domestiques présentent en plus une variation DEA 1.1 positive. Lorsqu’un chien reçoit du sang d’un autre type, son organisme peut détruire les globules rouges transférés, avec un risque de décès rapide de l’animal. Cette réaction est la plus virulente lorsqu’un sang de type sang DEA 1.1+ est transféré à un chien ayant un sang négatif au DEA 1.1. Elle peut aussi affecter des chiots négatifs qui reçoivent le lait d’une mère positive.
Les groupes sanguins des chats
Par rapport aux canidés, les félins présentent un système de groupe sanguin beaucoup plus simple. L’on relève trois grands types : le A, le B et le AB. Les études montrent que les chats sans pedigree particulier relèvent principalement du groupe A, tandis que les chats de race peuvent présenter un sang A ou B, plus rarement AB. Ainsi, les siamois disposent majoritairement de sang A, tandis que les birmans ou les british shorthair tendent à présenter un sang soit de type A, soit de type B.
Le système AB des félins est complété par une grille plus récente, qui identifie des types Milk + ou Milk – selon la présence ou l’absence d’un antigène.
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Sun, 07 Jan 2024 - 2min - 3156 - 3 recommandations pour ce week-end
1/ Pourquoi le "y" est-il grec ?
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2/ Qu'est-ce qu'une « impasse mexicaine » au cinéma ?
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3/ Pourquoi Richelieu serait-il à l'origine des couteaux ronds ?
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Sat, 06 Jan 2024 - 0min - 3155 - Comment le cycle hormonal féminin influence la libido ?
Tout au long du cycle menstruel, des fluctuations hormonales se produisent. Elles visent à favoriser ou freiner la fécondation, et exercent donc une influence fondamentale sur la libido féminine.
Œstrogènes et progestérone, deux hormones clés
Alors que la testostérone est plutôt une hormone masculine, car davantage libérée dans l’organisme des hommes, les œstrogènes et la progestérone sont davantage présentes chez la femme. Elles jouent un rôle fondamental dans l’évolution de la libido et de la fertilité.
Les œstrogènes stimulent le désir sexuel. Lorsque leur niveau est élevé, la femme peut ressentir une montée de sa libido. La progestérone a plutôt l’effet inverse. Elle apaise et stabilise, de façon à créer un environnement idéal pour la croissance de l’embryon. Lorsque la progestérone est élevée, la libido est souvent plus basse.
Les phases du cycle hormonal féminin
Le cycle menstruel féminin se caractérise par la succession de 4 phases, qui recommencent continuellement jusqu’à ce qu’une grossesse ou que la ménopause se déclenche. Certains contraceptifs peuvent aussi modifier le déroulement naturel de ce cycle, donc influencer les variations de libido.
Le cycle hormonal débute le premier jour des règles, par la phase menstruelle. Toutes les hormones sont au plus bas, et le désir sexuel n’est pas particulièrement stimulé. Vient ensuite la phase folliculaire, durant laquelle plusieurs follicules se développent. Les œstrogènes augmentent progressivement, ce qui peut s’accompagner d’une libido croissante.
La troisième phase est dite ovulatoire. L’ovule mature est libéré et rejoint l’utérus. Les œstrogènes sont au maximum, et l’organisme met tout en œuvre pour favoriser la fécondation, ce qui inclut une libido généralement supérieure à la normale. Ensuite, la phase lutéale se met en place avec une hausse de la progestérone, tandis que les œstrogènes baissent. Le désir sexuel a tendance à s’amoindrir au fur et à mesure de l’approche des règles.
L’influence du syndrome prémenstruel sur la libido
Le syndrome prémenstruel, courant chez les femmes menstruées, se déclare dans les quelques jours qui précèdent les règles. Il s’accompagne de symptômes divers qui peuvent freiner la libido, comme des inconforts digestifs, des migraines, de l’irritabilité, des sautes d’humeur, de l’anxiété ou des crampes abdominales.
Il est important de considérer que les hormones ne font pas tout. La libido féminine est influencée par de très nombreux facteurs tels que l’hygiène de vie, la santé mentale et physique ou le niveau de stress, qui peuvent améliorer ou détériorer le désir sexuel à tout moment du cycle.
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Fri, 05 Jan 2024 - 2min - 3154 - Est-ce que les organes bougent quand on court ou saute ?
S’il est assez clair que lorsque nous sautons ou courons, nos muscles et notre squelette subissent le mouvement, c’est un point qui est moins évident en ce qui concerne nos organes internes. Ces derniers sont-ils protégés des impacts, et si oui, jusqu’à quel point ?
La position des organes dans la cavité abdominale
Les organes vitaux que sont le cœur, les poumons, le foie ou les reins sont principalement situés dans la cavité abdominale, et maintenus par des structures complexes de muscles, de ligaments et de tissus conjonctifs. Même si les organes disposent d’une place relativement fixe, ils conservent un degré de mobilité essentiel pour accommoder les mouvements naturels du corps. C’est une caractéristique essentielle pour que l’organisme puisse respirer, digérer ou bouger sans affecter les organes.
Différents tissus soutiennent les organes pour leur permettre de glisser entre eux et de rester flexibles tout en conservant leur position. Le péritoine, notamment, est l’un de ces tissus très importants qui tapisse toute la cavité de l’abdomen. À la fois mobile et résistant, il permet aux organes de se déplacer légèrement sans risque.
Que se passe-t-il lorsque nous sautons ou courons ?
Les mouvements dynamiques que nous pouvons créer en pratiquant du sport ou en bougeant au quotidien sont en grande partie absorbés par le corps humain. Le péritoine agit comme suspension en éliminant la plupart de la force transmise par le choc. Les fluides présents tout autour des organes sont également impliqués dans la dispersion des impacts et des déplacements brusques.
Les muscles des abdominaux, quant à eux, constituent une barrière naturelle qui empêche les forces extérieures de trop influencer le mouvement naturel des organes. Ces derniers tolèrent cependant quelques mouvements limités sans dommages, car leur texture s’avère résiliente et reprend sa constitution initiale à la fin du choc.
Les organes sont mobiles mais peu affectés par les mouvements du corps
Même en cas d’activité intense, comme un sprint ou des sauts répétés, les organes restent bien protégés et bougent très peu durant le mouvement. Plus la tonicité abdominale est importante, mieux les organes sont protégés durant l’exercice, ce qui explique pourquoi les abdominaux sont travaillés dans la plupart des sports de combat ou à fort impact.
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Thu, 04 Jan 2024 - 2min - 3153 - Pourquoi les doigts se plient dans un sens et pas dans l’autre ?
Instruments de précision, les doigts sont capables de se plier et de se déplier pour nous permettre de saisir des objets et d’utiliser des outils complexes. Ce résultat d’une évolution minutieuse est emblématique de la capacité de l’homme à manipuler son environnement. Découvrons ensemble les détails anatomiques qui expliquent pourquoi nos doigts ne se plient que dans un sens, à savoir vers la paume de la main.
Principes d’anatomie pour mieux comprendre le fonctionnement des doigts
Chacun de nos doigts comporte trois os principaux, les phalanges, sauf le pouce qui n’en a que deux. Entre ces phalanges, des articulations favorisent la réalisation de mouvements fluides, et offrent une certaine flexibilité. Lorsque vous pliez ou tendez un doigt, ce sont également les tendons qui rattachent les muscles aux os qui interviennent. Les ligaments, quant à eux, retiennent les phalanges entre elles et évitent les mouvements excessifs.
Quand le muscle d’un doigt se contracte, il tire sur le tendon, ce qui provoque la flexion ou l’extension du doigts. Les muscles dits fléchisseurs permettent de fermer la main, par exemple pour attraper un objet, tandis que les muscles dits extenseurs ont l’objectif inverse, à savoir relâcher les objets en ouvrant la main.
Les limites anatomiques à la flexion et à l’extension
C’est la structure même des articulations, des tendons et des ligaments qui limite la capacité de flexion et d’extension des doigts. L’évolution ayant favorisé l’optimisation des mains humaines pour les mouvements de préhension, les tendons fléchisseurs sont plus robustes et puissants que les tendons extenseurs.
Les articulations de doigts sont également conçues pour permettre une flexion plus profonde que chez d’autres espèces, nous conférant un avantage certain en motricité fine. Que ce soit pour écrire, pour coudre ou pour bricoler, nos mains sont parfaitement adaptées à l’obtention d’une prise optimisée et d’un contrôle maximum sur ce que nous tenons.
Toutefois, comme le reflète l’évolution de la main à travers les centaines de milliers d’année d’existence de l’homme, le fait de plier les doigts vers l’extérieur n’a à priori pas d’avantage particulier pour la survie. C’est sans doute pour cette raison que nous ne pouvons pas plier nos doigts complètement vers le dos de la main, si l’on excepte les cas d’hyperlaxité, alors que nos épaules ou nos poignets permettent une rotation beaucoup plus large.
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Wed, 03 Jan 2024 - 2min - 3152 - Pourquoi est-ce considéré comme un bon signe qu’un bébé pleure à la naissance ?
Dès les premières minutes suivant sa naissance, le nourrisson est évalué par les professionnels présents à l’aide d’une grille très précise recensant des signes vitaux. Parmi les critères recherchés, le cri du bébé est souvent très attendu et fournit des indications précieuses sur son état de santé général.
Pourquoi un bébé crie-t-il lorsqu’il nait ?
Dans le ventre de sa mère, le fœtus n’a pas besoin d’utiliser ses poumons pour respirer. À la naissance, toute sa cage thoracique est comprimée par le passage de l’utérus vers l’extérieur, ce qui permet d’expulser le liquide présent dans les poumons pour que ces derniers puissent inspirer de l’air. Le cri du nouveau-né est considéré comme sa première expiration, et témoigne donc de sa capacité à respirer seul. Un cri vigoureux et fort indique que le nourrisson peut remplir de lui-même ses poumons, et oxygéner ainsi ses organes.
La première grande inhalation d’oxygène caractérisée par le cri du bébé permet de remplacer le système d’oxygénation placentaire qui permettait au fœtus de survivre dans le corps maternel. Lorsque le cordon ombilical est coupé, les échanges entre le bébé et le placenta cessent. Il est donc crucial que le nourrisson puisse s’alimenter seul en oxygène au moyen de la respiration.
Le score d’Apgar et son importance
Pour tester très rapidement l’état de santé du nourrisson et apporter si nécessaire les soins adaptés, les sage-femmes et gynécologues utilisent le score d’Apgar. Celui-ci considère 5 critères notés de 0 à 2, pour un score total de 0 à 10. Les critères sont le tonus musculaire, le rythme cardiaque, la réactivité du visage aux stimuli, la couleur de la peau et la respiration.
Le cri marqué d’un bébé qui nait influence le score de la respiration, puisqu’il témoigne de la capacité de l’enfant à inspirer et expirer seul. En l’absence de ce cri, les professionnels vont envisager la nécessité de recourir à une méthode de ventilation, indispensable si l’enfant ne respire pas durant la minute qui suit sa naissance.
La dimension psychologique du cri du bébé
Pour les parents, entendre le premier cri de bébé constitue souvent une source de joie intense. C’est la concrétisation d’un projet de plusieurs mois, et la preuve sonore que leur enfant est maintenant bien réel et en vie. Le cri d’un nourrisson aide aussi à stimuler la production d’ocytocine chez le père et la mère. Cette hormone indispensable à l’attachement parental favorise la mise en place de l’allaitement.
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Tue, 02 Jan 2024 - 2min - 3151 - Pourquoi certaines cicatrices ne disparaissent jamais alors que la peau se renouvelle ?
Lorsqu’elle subit des petites blessures, la peau dispose d’une remarquable capacité de régénération. En quelques jours, elle est capable de renouveler ses cellules pour restaurer l’intégrité de la barrière cutanée. Mais parfois, certaines blessures occasionnent des cicatrices qui restent visibles à vie. Comment expliquer ce phénomène ?
Le processus de la cicatrisation
Pour cicatriser après une blessure, la peau passe par plusieurs phases. L’inflammation a lieu en premier, dès que la barrière cutanée est lésée. Elle se caractérise par un gonflement de la zone concernée, une rougeur, de la chaleur et la perception de la douleur. L’inflammation contribue à faire affluer les cellules immunitaires vers la blessure pour éliminer les microbes et les débris.
Vient ensuite la phase de prolifération. Certaines cellules spécialisées, comme les fibroblastes, produisent des protéines et du collagène afin de favoriser la formation d’un nouveau tissu cutané. Des vaisseaux sanguins apparaissent pour nourrir ce tissu en croissance.
Finalement, durant la phase de maturation, qui dure parfois des mois voire des années, le tissu cicatriciel est remodelé pour rendre la peau plus résistante.
Les facteurs qui influencent la qualité de la cicatrisation
La cicatrisation et son efficacité se basent principalement sur trois critères. L’organisation du collagène joue un rôle crucial dans l’apparence de la cicatrice. Si ces protéines sont disposées de façon désorganisée, elles affectent la texture et l’élasticité de la zone blessée.
D’autre part, la formation de cicatrices durables peut intervenir lorsque le tissu réparé diffère du tissu original, et qu’il est moins fonctionnel ou qu’il présente des disparités esthétiques. Par exemple, l’absence de poils et de glandes sébacées sur le tissu cicatriciel le rend différent du reste de la peau.
Enfin, la durée et l’intensité de la réponse inflammatoire influencent la formation de cicatrices dites hypertrophiques ou chéloïdes. Les premières sont souvent rouges, épaisses et surélevées, résultant d’une production excessive de collagène pendant la guérison. Les cicatrices chéloïdes sont plus sévères que les cicatrices hypertrophiques et s’étendent parfois au-delà de la zone initialement lésée. Elles résultent d’une prolifération anormale du tissu fibreux.
Il faut aussi considérer que, lors de la perte de tissu sous-jacent comme dans le cas d’une acné sévère, des trous se forment sous la peau, qui conduisent à des cicatrices durables appelées atrophiques.
D’autres facteurs qui jouent sur la cicatrisation
La localisation de la blessure peut jouer sur la qualité de cicatrisation. Le visage, bien irrigué, cicatrise généralement bien, tandis que le dos et les épaules sont plus propices à la formation de cicatrices en relief. Les blessures plus profondes ou plus étendues impliquent un processus de cicatrisation plus complexe, avec un risque plus élevé d’évoluer en cicatrice visible.
Avec l’âge, la peau a aussi tendance à se régénérer plus difficilement, ce qui peut favoriser la formation de cicatrices indélébiles.
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Mon, 01 Jan 2024 - 2min - 3150 - Bonnes fêtes de fin d'année !
Rendez-vous le 1er janvier pour la reprise !
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Mon, 25 Dec 2023 - 1min - 3149 - Comment se manifeste le syndrome de l'anticonvulsivant ?
Sous le nom d’anticonvulsivant sont regroupés des médicaments qui permettent de traiter les convulsions couramment rencontrées dans des pathologies comme l’épilepsie. Ils sont également indiqués contre certaines formes de douleur, et en traitement de troubles psychiatriques. Parmi les molécules les plus efficaces pour stopper les crises, le valproate a fait parler de lui à cause des répercussions majeures qu’il a entrainées sur certains enfants de mères épileptiques. En effet, la prise de valproate durant la grossesse s’accompagne d’un risque de malformation congénitale chez le fœtus pouvant aller jusqu’à 15%.
Les risques des anticonvulsivants pour le développement fœtal
Bien qu’ils soient souvent salutaires pour éviter les crises chez les mères épileptiques, les médicaments anticonvulsivants sont capables de traverser la barrière du placenta pour atteindre le sang du fœtus. Or, ces substances produisent des effets délétères sur le développement normal de l’enfant. Par exemple, le valproate de sodium est associé à un risque élevé de malformation congénitale et de trouble neurodéveloppemental. La carbamazépine et la phénytoïne, deux autres anticonvulsivants, peuvent aussi causer des malformations du crâne, de la face et du tube neural, qui est la base du système nerveux chez le fœtus.
Le syndrome de l’anticonvulsivant
Les bébés qui ont été exposés aux anticonvulsivants durant la grossesse peuvent développer un syndrome qui se manifeste souvent par un retard de croissance et de développement psychomoteur. Outre toutes les anomalies possibles au niveau du cœur, du système nerveux, de la constitution osseuse et des membres, le jeune enfant qui témoigne d’un syndrome de l’anticonvulsivant connait aussi des retards de langage, des difficultés motrices générales et une déficience intellectuelle souvent incompatible avec une scolarité normale.
Le risque auquel le fœtus est exposé dépend directement de la dose d’anticonvulsivant consommée par la mère. Les prises durant le premier trimestre sont également les plus dangereuses, car elles surviennent durant la formation des organes de l’embryon.
Les moyens de prévention du syndrome de l’anticonvulsivant
En cas de souhait de conception, le médecin doit attentivement examiner la nécessité ou non de poursuivre le traitement. Dans les situations où l’arrêt de l’anticonvulsivant entrainerait un risque pour la mère, le médecin prescrit la plus petite dose possible qui reste efficace, de façon à minimiser les risques d’exposition du fœtus au médicament.
La prise d’acide folique avant et pendant le début de la grossesse a également fait ses preuves en prévention des risques d’anomalie et de malformation congénitale.
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Thu, 21 Dec 2023 - 2min - 3148 - Pourquoi la chlorhexidine, antiseptique populaire, est désormais déconseillée ?
Peu impliquée dans les cas de résistance bactérienne et efficace sur une large gamme de microbes pathogènes, la chlorexidine se trouve encore dans bon nombre de pharmacies domestiques et trousses de secours familiales. Elle se décline sous des formes diverses, que ce soit en solution aqueuse, alcoolique, en crème, en gel ou encore en bain de bouche. Cette variété de formats favorise un usage plus pratique selon la situation et l’âge de chacun. Mais, récemment, l’Ansm, Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, a mis en garde la population française contre cet antiseptique très utilisé en automédication.
Les principales utilisations de la chlorhexidine
Eludrilpério, Biseptine spraid, pastilles Drill ou Dosispetine : tous ces médicaments ont en commun la présence de chlorhexidine. Cette molécule antiseptique est très active contre les bactéries à Gram positif comme les Staphylococcus, les Streptococcus et les Listeria. Elle agit longtemps sur la peau et les muqueuses sans pénétrer à travers l’épiderme, ce qui lui vaut une utilisation courante en bain de bouche, en désinfection de la peau et en traitement des plaies superficielles.
Quel est le risque identifié par l’Ansm au sujet de la chlorhexidine ?
L’Ansm a très récemment alerté les consommateurs en constatant une hausse des réactions allergiques graves qui ont fait suite à l’utilisation de chlorhexidine. Le problème résulte dans l’usage fréquent de ce produit. Le grand nombre de personnes exposées sur le territoire français induit un risque de sensibilisation accru à la molécule. Les réactions allergiques, qui peuvent être graves et surviennent généralement rapidement, incluent des symptômes tels que de l’urticaire, un gonflement rapide du visage, des difficultés à respirer, et dans les cas les plus graves, un choc anaphylactique constituant une urgence vitale.
Toujours d’après l’Ansm, si ces réactions se manifestent, elles sont visibles dans l’heure qui suit directement l’application de la chlorhexidine. En cas de terrain atopique, mieux vaut donc surveiller la personne concernée durant cette période.
Comment remplacer la chlorhexidine ?
Pour une plaie superficielle, il n’est pas essentiel de désinfecter la peau. L’Ansm recommande de laver la zone avec de l’eau propre et du savon plutôt que d’utiliser un désinfectant commercialisé en pharmacie. Les médecins et pharmaciens sont également invités à proposer des produits dérivés sans chlorhexidine aux patients sensibles ou qui en font la demande. En cas d’antécédent allergique, il est important de le mentionner au professionnel de santé. Enfin, pensez à vérifier la présence de chlorhexidine dans les pastilles pour la gorge, désinfectants et bains de bouches que vous utilisez à la maison, et à choisir des alternatives lorsque cela est possible.
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Wed, 20 Dec 2023 - 2min - 3147 - Comment renouer avec le désir sexuel lors d’une dépression ?
Améliorer la qualité de ses rapports sexuels, lorsqu’il y en a, n’est pas souvent sur la liste des priorités des personnes dépressives. Pourtant, une vie sexuelle agréable peut contribuer à améliorer les symptômes dépressifs. Le frein réside souvent dans le désir sexuel, fortement inhibé par la dépression. Il faut alors mobiliser de nouvelles ressources et communiquer avec son partenaire pour retrouver l’envie et l’énergie de se faire plaisir.
Les effets chimiques et psychologiques de la dépression sur la libido
En cas de dépression, l’équilibre des neurotransmetteurs est fortement perturbé. Les molécules qui influencent l’humeur et le désir sexuel comme la sérotonine, la dopamine et la noradrénaline, sont généralement inhibées par la dépression. Ce phénomène réduit la motivation à rechercher le contact physique, puisque la récompense correspondante est amoindrie. De plus, la fatigue chronique et la baisse générale d’énergie du sujet dépressif contribuent à réduire l’intérêt pour l’activité sexuelle.
D’un point de vue psychologique, les sensations de tristesse persistante, de désespoir et d’estime de soi très basse constituent un vrai frein au désir sexuel. Toute l’anxiété et tout le stress générés par la situation de dépression entravent la capacité de la personne à se détendre et à se montrer réceptive aux stimulations sexuelles.
Les médicaments antidépresseurs tels que les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine peuvent aussi affecter la libido ou rendre l’érection et l’orgasme plus difficiles.
Les approches thérapeutiques
En premier lieu, si traitement il y a, des ajustements peuvent être faits par le médecin prescripteur en cas d’effets secondaires. Un changement de médicament, une modification des doses peuvent aider à dépasser une dysfonction érectile ou des difficultés à atteindre l’orgasme.
La psychothérapie s’avère particulièrement bénéfique pour soulager les symptômes dépressifs et ouvrir la voie au désir sexuel. La thérapie cognitivo-comportementale, plus particulièrement, aide à modifier les pensées négatives qui entourent la sexualité ou d’autres aspects de la vie. En abordant les problèmes relationnels et d’estime de soi, la thérapie a souvent un impact positif sur la vie sexuelle.
La limitation du stress et de l’anxiété est un autre pôle majeur sur lequel agir. Par des techniques reconnues comme le yoga, la pleine conscience, le sport ou la marche, les personnes dépressives peuvent stimuler la libération d’hormones du plaisir et renouer avec leurs sensations corporelles. En se montrant plus détendues et plus apaisées, elles parviennent à s’ancrer davantage dans le moment de la relation pour vivre le plaisir sexuel tel qu’il est, sans souci de performance.
La communication, primordiale pour faire revivre le désir
Discuter des effets de la dépression sur la libido permet de partager les doutes et anxiétés au sujet de la vie sexuelle avec le partenaire. Le préambule à la reprise de l’intimité physique passe souvent par ce stade d’intimité émotionnelle, avec des moments qualitatifs partagés sous la forme de câlins et de massages. La dépression est aussi l’occasion d’expérimenter la vie sexuelle autrement, avec une approche plus sensorielle et peut-être plus douce, axée sur le cheminement à deux plutôt que sur la recherche du plaisir à tout prix.
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Tue, 19 Dec 2023 - 2min - 3146 - Comment différencier l’hypocondrie du syndrome de Münchhausen ?
Se sentir malade sans l’être vraiment, c’est en quelque sorte ce qui rapproche la personne hypocondriaque de celle souffrant d’un syndrome de Münchhausen. Dans le détail toutefois, ces deux troubles se différencient profondément l’un de l’autre, à commencer par leurs symptômes.
Les symptômes de l’hypocondrie et du syndrome de Münchhausen
Alors que l’hypocondrie est un véritable trouble anxieux, caractérisé par des inquiétudes constantes au sujet de la santé et par la crainte de développer une maladie, le syndrome de Münchhausen est considéré comme un trouble factice. L’individu concerné fabrique lui-même ses symptômes, qui peuvent donc être très variés.
Concrètement, l’hypocondriaque est obsédé par la crainte d’être ou de devenir malade. Il interprète volontiers des symptômes mineurs tels que la toux ou les crampes digestives comme des signes d’une grave pathologie. Il se rend souvent chez le médecin et son anxiété n’est pas apaisée si les résultats des tests sont rassurants.
La personne atteinte de Münchhausen va simuler, exagérer ou provoquer des symptômes dans le but d’évoquer une maladie. Grossièrement, l’on pourrait dire qu’elle cherche à se rendre malade alors que c’est la plus grosse peur de l’hypocondriaque. En cas de Münchhausen, le patient se rend très régulièrement chez le médecin ou à l’hôpital. Il connait de nombreuses pathologies et leurs symptômes précis. Les procédures médicales ont tendance à l’enchanter plutôt qu’à lui faire peur. Enfin, son historique médical est souvent complexe et empli de contradictions.
Les causes des deux pathologies
L’hypocondrie est influencée par des antécédents de troubles anxieux, de dépression ou de troubles obsessionnels-compulsifs. Elle peut se manifester après des expériences négatives avec des personnes malades, ou lorsque l’individu a lui-même connu une période difficile. L’influence des médias peut aussi majorer les craintes liées à la santé de l’hypocondriaque.
Le syndrome de Münchhausen témoigne d’un besoin d’attention constant, qui peut être la conséquence d’abus ou de négligences dans l’enfance. Il est parfois associé à d’autres troubles de la personnalité, des relations ou de l’attachement. La sensation d’isolement, vécu ou ressenti, influence aussi le développement de ce syndrome.
Les traitements préconisés
La thérapie cognitivo-comportementale est assez efficace pour aider les patients hypocondriaques à modifier leurs schémas de pensée irrationnels. Chez les patients atteints de Münchhausen, il est plus délicat de procéder car la plupart sont assez réfractaires à l’idée de reconnaitre leur trouble. Un traitement psychiatrique et une thérapie sur le long terme sont souvent recommandés pour améliorer l’estime de soi et les troubles de la personnalité.
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Mon, 18 Dec 2023 - 2min - 3145 - Pourquoi la consanguinité majore le risque de maladie chez l’enfant ?
Chaque individu possède deux copies de la plupart des gênes, l’une héritée de sa mère biologique, l’autre de son père biologique. En cas de consanguinité, c’est-à-dire de reproduction entre deux personnes qui partagent au moins un ancêtre commun, les patrimoines génétiques transmis sont plus proches qu’entre deux personnes non apparentées. C’est ce point qui peut induire un risque majoré de développer certaines maladies génétiques.
Les conséquences de la consanguinité sur le génotype
Le génotype est l’ensemble du matériel génétique d’un individu, caractérisé par l’ADN reçu de chacun des parents. Deux personnes qui ont un ancêtre commun ont reçu des gènes identiques, qu’ils vont transmettre à l’enfant issu de leur union. Le problème, c’est que le manque de diversité génétique favorise la transmission de certains gènes pathologiques dits récessifs.
Les gènes récessifs ne s’expriment que si les deux chromosomes portent l’information génétique correspondante. Deux parents qui n’ont aucun lien de sang auront peu de risque de transmettre tous les deux ce gène récessif. En revanche, les parents consanguins ont un ADN beaucoup plus proche l’un de l’autre. Le risque que deux gènes pathologiques soient transmis ensemble augmente alors considérablement, et favorise l’expression de la maladie correspondante.
La baisse de diversité génétique et ses conséquences
Pour la survie de l’espèce humaine, le brassage génétique, c’est-à-dire le mélange entre des ADN différents, est très important. Il permet une meilleure adaptation à l’environnement et aux maladies, en favorisant la transmission des gènes les plus performants. Si la diversité génétique est réduite par la consanguinité, la population générale peut devenir plus vulnérable.
Le système immunitaire souffre lui aussi du manque de diversité. Une personne qui hérite des mêmes caractéristiques immunitaires de ses deux parents sera protégée contre un éventail moins large d’infections, de virus ou d’agents pathogènes.
Maladies classiquement associées à la consanguinité
Parmi les atteintes dues à des causes génétiques et accrues par la consanguinité, l’on trouve différentes pathologies. La maladie de Tay-Sachs, par exemple, peut rendre aveugle le jeune enfant et s’accompagne de déficience intellectuelle. Le sang est souvent atteint par les maladies consanguines, que ce soit l’anémie falciforme qui déforme les globules rouges ou la thalassémie, responsable d’une anémie chronique. L’on peut aussi citer comme maladie typique de la consanguinité la fibrose kystique, une atteinte des poumons et du système digestif qui ne se développe qu’en présence de deux gènes anormaux.
De façon générale, la consanguinité s’accompagne parfois de troubles du développement de type trouble du spectre autistique, de déficiences intellectuelles dues à des anomalies du génome, ainsi que de malformations congénitales pouvant occasionner des troubles cardiaques, osseux ou nerveux.
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Sun, 17 Dec 2023 - 2min - 3144 - Êtes-vous certain de maîtriser la langue française ?
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Sat, 16 Dec 2023 - 1min - 3143 - Comment le syndrome de Guillain-Barré apparait-il ?
Au mois de juillet, le Pérou a recensé 4 décès et plus de 190 cas d’atteinte par le syndrome de Guillain-Barré, au point de déclarer l’état d’urgence. La situation est depuis suivie avec attention par l’OMS. Si la cause précise de ce syndrome n’est pas toujours connue, elle est souvent liée à certains facteurs déclencheurs donc les infections.
Ce qui est susceptible de provoquer le SGB
Maladie rare et grave, le syndrome de Guillain-Barré consiste en une inflammation des nerfs périphériques pouvant occasionner une paralysie temporaire ou permanente. Elle survient, dans 2 tiers des cas, après une infection. Ce peut être une infection respiratoire ou gastrointestinale, mais certains virus et bactéries semblent plus ciblés comme le virus de la grippe, le virus Zika, la dengue et la bactérie Campylobacter jauni. Il est supposé que le corps réagisse à l’infection en déclenchant une réaction immunitaire anormale, qui s’attaque aux nerfs périphériques des membres supérieurs et inférieurs.
Concrètement, après l’infection initiale, le système immunitaire cible les gaines de myéline qui entourent les nerfs au lieu de s’attaquer aux agents pathogènes. La maladie dite auto-immune provoque des dommages au niveau des muscles et des troubles de la sensibilité comme des picotements ou des fourmillements.
L’influence des vaccins
Une étude publiée en 2022 s’est intéressée à la survenue du syndrome de Guillain-Barré après une vaccination contre le virus SRAS-CoV-2, communément appelé du nom de la maladie qu’il provoque, le Covid-19. Bien que des cas de SGB ait effectivement été observés après la vaccination, les auteurs mentionnent également que davantage de cas ont été mentionnés des suites d’un Covid-19 sans vaccination. C’est alors au médecin de déterminer l’ampleur du bénéfice/risque, notamment en considérant les antécédents de la personne et sa sensibilité immunitaire.
Une autre étude relayée en 2023 par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament a montré que les vaccins à ARNm ne présentaient pas de risque de déclencher un syndrome de Guillain-Barré. En revanche, les vaccins à vecteur adénoviral augmentent le risque d’apparition du syndrome dans les 6 semaines suivant l’administration de la dose.
Le SGB après une intervention chirurgicale
Les interventions chirurgicales sont une autre cause admise de risque de déclencher un SGB. Il s’agit d’un évènement rare, qui s’explique peut-être par le stress que le corps connait durant la chirurgie. Celle-ci est susceptible de provoquer une réponse immunitaire anormale, donc un SGB, alors diagnostiqué dans les jours ou semaines suivant l’opération.
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Thu, 14 Dec 2023 - 2min - 3142 - Quelles sont les limites de la vente d'antibiotiques à l'unité ?
Face aux tensions d’approvisionnement et dans le cadre de lutter contre des prescriptions trop automatiques qui favorisent l’antibiorésistance, certains antibiotiques devraient être délivrés à l’unité à partir de 2024. Les pharmaciens ont d’ores et déjà réagi en pointant du doigt plusieurs risques à ce genre de pratique.
Pourquoi délivrer des antibiotiques à l’unité ?
Conformément à la loi AGEC de 2020 contre le gaspillage, le Gouvernement français traque les produits qui partent régulièrement à la poubelle alors qu’ils sont encore utilisables. Les antibiotiques en font partie. De nombreux patients stoppent le traitement avant la fin, ou reçoivent plus de médicaments de la pharmacie qu’ils n’en ont besoin, à cause des formats de conditionnement. C’est en partie pour lutter contre cette perte que l’État explore la piste d’une délivrance à l’unité.
Mais d’autres points justifient aussi cette réflexion, comme la pénurie de médicaments qui frappe l’Hexagone ces derniers mois, ou l’antibiorésistance, majorée par la prescription et l’utilisation importante des antibiotiques. Les pharmaciens devraient donc pouvoir délivrer la juste dose pour chaque maladie. Cela éviterait que les antibiotiques restants dans la boîte ou le flacon ne soient utilisés en automédication lors d’une autre maladie, ou sur une autre personne du foyer.
Les risques de la délivrance à l’unité des médicaments
Le premier problème relatif à la délivrance des antibiotiques à l’unité est l’absence d’emballage. Si les comprimés sont fournis dans un sachet ou un flacon qui n’est pas d’origine, comment le patient peut-il consulter la notice et les recommandations du fabricant ? Sans emballage, des comprimés peuvent aussi être rapidement confondus, échangés ou perdus par le patient.
Ensuite, une prescription à l’unité doit être extrêmement rigoureuse. La personne concernée obtient le juste nombre de médicaments et est tenue de respecter un dosage très minutieux. Si elle égare ou abime un seul comprimé, elle doit retourner en pharmacie et justifier son besoin d’en obtenir un nouveau.
L’un des autres problèmes relevés par les pharmaciens concerne la conservation et le stockage adéquat des médicaments. En l’absence d’information sur les instructions de température, d’exposition à la lumière ou d’humidité, le patient ne dispose pas des connaissances nécessaires pour préserver au mieux son traitement. Le suivi des lots pose également question, car les fabricants commercialisent les antibiotiques par boîtes. En cas de séparation manuelle des comprimés par le pharmacien, le suivi de chaque médicament devient plus complexe.
Enfin, la vente à l’unité ne semble pas convenir à certaines préparations courantes comme les sirops ou les poudres. Les pharmaciens attendent donc d’en savoir plus sur les modalités d’application de cette décision qui fait pour l’instant largement débat.
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Wed, 13 Dec 2023 - 2min - 3141 - Comment reconnaitre la piqûre d’une fourmi de feu ?
Pour écouter l'épisode du Coin philo, La fin justifie-t-elle les moyens ? (1/2):
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Bien connue en Amérique du Nord et sur le continent asiatique, la fourmi de feu menace aujourd’hui de se répandre en Europe. Cette espèce déclarée comme l’une des plus invasives a en effet été aperçue récemment en Sicile. Sans prédateur naturel dans son nouvel environnement, elle pourrait se reproduire à grande vitesse et menacer aussi bien la biodiversité que les humains. Voici quelques éléments clés pour reconnaitre une piqûre de fourmi de feu.
Le processus d’attaque de la fourmi de feu
Cet insecte attaque très souvent en groupe. Lorsqu’elle perçoit une menace, la fourmi de feu alerte ses congénères et provoque une attaque groupée sur le prédateur supposé. Les fourmis grimpent alors sur l’intrus, et s’agrippent à sa peau à l’aide de leurs mandibules. En courbant leur abdomen, elles piquent l’épiderme avec leur dard pour injecter leur venin. Si vous êtes attaqué par des fourmis de feu, vous devriez donc en localiser plusieurs accrochées à vos jambes ou vos bras.
La sensation de la piqûre
Ce n’est pas pour rien que la fourmi de feu porte ce nom. Bien que la douleur produite par la piqûre soit généralement inférieure à celle d’une abeille, elle reste marquante, d’autant plus qu’elle est souvent multipliée par le nombre de fourmis qui parviennent à piquer en même temps. Une fourmi peut même piquer plusieurs fois d’affilée.
La zone piquée est sujette à une brûlure vive, et une papule rouge se développe presque immédiatement. Cette lésion en relief peut devenir une cloque, car le venin des fourmis de feu contient des protéines et des substances allergènes qui occasionnent une réaction immunitaire de l’organisme humain.
Les risques liés à la piqûre de fourmi de feu
Ce sont surtout la douleur et l’inflammation locale qui affectent la personne. Toutefois, une réaction allergique reste possible, surtout si les piqûres sont nombreuses. En cas d’œdème, de difficultés à respirer ou d’urticaire marqué, contactez immédiatement un service d’urgence.
Après la piqûre, la zone reste souvent gonflée, rouge, et démange le sujet pendant plusieurs jours. Pour minimiser l’inflammation et les risques de propagation du venin, il faut absolument éviter de gratter les piqûres. Le pharmacien ou le médecin pourra prescrire une crème apaisante et des soins destinés à éviter l’infection.
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Tue, 12 Dec 2023 - 2min - 3140 - Pourquoi le sport intensif est-il à risque pour le cœur ?
Recommandé en prévention du diabète, de l’obésité, du cancer, mais aussi de nombreuses maladies dégénératives et d’ordre psychiatrique, le sport est une pratique bénéfique pour la santé. Toutefois, pratiquée à un niveau extrême, l’activité physique met le cœur en danger.
Le stress d’une activité intense pour le coeur
Lorsque la durée, l’intensité ou la fréquence d’une activité sportive dépasse un certain seuil, le corps connait une charge de travail importante. Si certains effets se remarquent au niveau des muscles qui fatiguent ou des articulations douloureuses, celui qui subit le plus fortement cette charge est le cœur.
Lors d’un exercice très long ou intense, le cœur doit pomper le sang beaucoup plus rapidement que la normale. Cette hausse de la fréquence cardiaque favorise un apport d’oxygène suffisant aux muscles, mais elle fatigue aussi le muscle cardiaque. Le risque à court terme est de connaitre des arythmies, c’est-à-dire des troubles du rythme cardiaque, qui devient moins régulier.
Lorsque les artères coronaires ne parviennent pas à fournir assez d’oxygène au cœur, le sportif peut ressentir une douleur thoracique caractéristique d’une ischémie du myocarde : le muscle cardiaque ne parvient plus à fonctionner correctement. Ce trouble survient parfois aussi sans aucun symptôme, est n’est dépisté que lors d’un examen de routine.
Enfin, l’exercice intense augmente la pression artérielle pour permettre l’envoi de l’oxygène jusqu’aux muscles. En cas de sensibilité cardiaque, cette pression accrue induit une majoration du risque d’infarctus ou d’AVC.
Quels sont les effets sur le plus long terme ?
Les athlètes qui pratiquent des sports intenses comme le marathon ou à qui exercent à très haut niveau disposent souvent d’un muscle cardiaque renforcé. Si ce point s’avère parfois intéressant pour la santé, car il optimise l’apport de sang dans toutes les régions du corps, il s’accompagne de risques sur le long terme. Le syndrome du cœur d’athlète, tel qu’il est appelé, favorise la fibrillation auriculaire, un trouble du rythme cardiaque qui peut affaiblir le cœur et le rendre plus sensible aux accidents cardiovasculaires.
Le sport en excès est aussi corrélé au risque de cardiomyopathie. Cette maladie affecte la fonction cardiaque de différentes façons, par exemple en réduisant l’efficacité du pompage ou en favorisant la formation de caillots sanguins.
Des réactions imprévisibles
Si un sujet non diagnostiqué pour une maladie coronarienne s’astreint à un entrainement intense, il risque de connaitre une crise cardiaque ou des conséquences similaires graves. Il est donc essentiel, avant de débuter un programme de sport intensif, de réaliser un bilan de santé complet auprès d’un professionnel pour éliminer ce risque.
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Mon, 11 Dec 2023 - 2min - 3139 - Pourquoi devient-on parfois allergique à l’âge adulte ?
Si une allergie déclarée sur le tard peut être surprenante, elle n’en est pour autant pas rare. Il semble même que le phénomène s’amplifie ces dernières années. Une étude américaine menée en 2015 sur plusieurs dizaines de milliers d’adultes a montré que 45% d’entre eux avaient développé une allergie alimentaire après 18 ans, et qu’un quart de ces personnes n’avaient pas d’antécédents allergiques.
Les facteurs à l’origine de cette situation sont divers et en partie liés à l’évolution contemporaine du mode de vie.
Les modifications du système immunitaire avec l’âge
Pourquoi un adulte ayant consommé des œufs toute son enfance peut brutalement connaitre un choc anaphylactique après en avoir mangé à 30 ans ? L’une des pistes évoquées par la science concerne la moindre tolérance du système immunitaire. Plus l’on vieillit, plus celui-ci se montre sensible aux produits allergènes comme le lait de vache, les noix, le pollen ou les fruits de mer.
De plus, en étant exposée régulièrement à ces substances, une personne peut déclencher une hypersensibilité de son système immunitaire. C’est le cas pour les professionnels en contact fréquent avec des matériaux particuliers, comme le latex pour les gants de protection ou certains produits utilisés en coiffure. Les allergies correspondantes émergent parfois après des années de travail.
L’influence de l’environnement et du mode de vie
La façon dont vit et mange quelqu’un à l’âge adulte est susceptible de favoriser l’apparition d’allergies. Un déménagement dans une nouvelle région, par exemple, peut déclencher une allergie saisonnière à des pollens spécifiques. La qualité de l’air, la présence de particules nocives dans l’atmosphère, surtout pour un citadin, majorent aussi le risque d’allergie sur le tard.
Tout ce qui met l’organisme en stress contribue à placer le système immunitaire dans un état de sensibilité extrême. Une routine de sport intensive, une alimentation restrictive ou déséquilibrée, des cosmétiques et produits d’hygiène chargés d’agents nocifs sont autant de facteurs de risque de déclencher une allergie à l’âge adulte.
Deux facteurs favorisant l’apparition des allergies à l’âge adulte
Certains publics vont être particulièrement touchés par des réactions immunitaires excessives en présence d’allergènes. La prédisposition génétique, même si elle ne s’est pas exprimée dans l’enfance, peut favoriser les allergies à l’âge adulte, en association avec d’autres facteurs.
Les infections sont également responsables d’une modification de la réponse immunitaire de l’organisme et peuvent, en présence d’un terrain favorable, déclencher une réaction allergique après 18 ans.
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Sun, 10 Dec 2023 - 2min - 3138 - Est-ce risqué de manger des conserves périmées ?
Entre les préoccupations sur le gaspillage alimentaire et les principes de sécurité sanitaires, il n’est pas toujours facile de savoir quels aliments peuvent être consommés après la date indiquée. En ce qui concerne les aliments mis en conserve, il faut avant toutes choses s’assurer de l’aspect intact de l’emballage, qui garantit la bonne conservation de son contenu.
La fabrication des conserves implique une durée de conservation élevée
Le processus de mis en conserve commence par la préparation d’aliments, nettoyés et éventuellement cuits. Placés dans des récipients résistants en verre ou en métal, ces aliments sont ensuite mis sous vide. L’environnement anaérobie, sans oxygène, réduit au maximum les possibilités de développement bactérien. Le scellage hermétique du contenant est suivi d’une stérilisation à haute température, pour éliminer tout micro-organisme présent dans la préparation. Ce processus inactive aussi les enzymes qui pourraient produire des réactions de dégradation des aliments.
Les conserves industrielles bénéficient de facteurs plus avantageux pour la conservation que les préparations maison. Elles s’accompagnent d’additifs et de conservateurs qui aident à prolonger leur durée de conservation, et suivent des réglementations très strictes en matière de risque sanitaire.
Comment est fixée la date de péremption des conserves industrielles ?
Ces produits subissent des tests de stabilité qui évaluent le comportement du produit dans le temps, notamment en termes de composition, de texture et de goût. Ils simulent des conditions de stockage variées pour déterminer celles qui sont les plus efficaces.
Les fabricants prévoient toujours une marge de sécurité garantissant que les conserves restent aussi bonnes et sûres pour la santé à date de péremption qu’à l’achat. Mais, bien souvent, elles peuvent être consommées encore plusieurs mois ou années après la date, même si la qualité du produit va progressivement s’amoindrir.
Les signes de détérioration
Pour savoir si une conserve peut encore être consommée sans risque, il faut d’abord observer son emballage. La rouille, les bosses ou les chocs sur la conserve sont autant de risques de contamination. Il ne faut pas consommer une conserve qui ne semble pas intacte, même si sa date de péremption n’est pas passée.
L’aspect et l’odeur des aliments sont prépondérants. Une odeur aigre, de la mousse ou des bulles dans la conserve indiquent la présence de bactéries pathogènes. Le botulisme, une intoxication grave causée par une bactérie qui se développe dans les environnements pauvres en oxygène, est le principal risque en cas de consommation de conserves endommagées.
D’une façon générale, mieux vaut respecter les dates de consommation limite des conserves. Si vous devez manger une conserve périmée, consommez une petite quantité pour réduire le risque d’intoxication et jetez immédiatement le reste de la conserve.
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Thu, 07 Dec 2023 - 2min - 3137 - Comment conserve-t-on le corps après la mort ?
La thanatopraxie rassemble différentes pratiques qui consistent à conserver le corps après le décès, notamment en évitant sa putréfaction. L’objectif est généralement à court terme, par exemple pour permettre au corps d’être présenté dignement lors des funérailles et pour éviter la contamination de l’environnement durant la veillée funèbre. Certaines cultures l’ont cependant pratiquée avec succès dans le but de préserver les corps de la décomposition sur le très long terme, à l’image des momies égyptiennes.
Examen et préparation du corps
Les pratiques de thanatopraxie différent en fonction des pays et de l’état du cadavre, mais elles débutent généralement par le nettoyage complet du corps. L’examen du corps va permettre d’établir la méthode de conservation la plus adaptée. Le thanatopracteur vérifie que la personne est bien décédée, puis elle lui ôte tous ses habits et ses effets personnels. Elle procède à plusieurs désinfections de l’ensemble du cadavre, notamment en massant les membres pour éviter qu’ils ne se rigidifient. En éliminant le maximum de micro-organismes, l’on optimise la durée de préservation du corps tel qu’il est lors du décès.
Au niveau du visage, le thanatopracteur s’inspire d’une photo de la personne pour essayer de redonner une apparence sereine et réaliste. Il va par exemple bloquer les paupières en position fermée et coudre la bouche afin qu’elle ne s’ouvre pas toute seule. L’utilisation de maquillage, le rasage et la coiffure aident à rendre au défunt une apparence plus digne.
La conservation du corps par embaumement
Pour éviter que les fluides corporels ne favorisent la multiplication des bactéries et la putréfaction des tissus, le professionnel de l’embaumement élimine les fluides du corps et le remplace par un agent conservateur comme le formaldéhyde. Depuis le point d’injection, le liquide est transmis dans les veines et artères, et pousse tous les autres fluides dont le sang vers un point de sortie effectué dans la veine jugulaire.
L’embaumeur récupère les fluides biologiques qui doivent être incinérés car ils contiennent un grand nombre de bactéries. Il masse les membres du corps si nécessaire pour casser les caillots de sang et permettre l’évacuation de tous les fluides. Si des gaz se sont accumulés dans le corps, le professionnel va également les drainer.
Conserver et embaumer les organes
Une fois que les liquides internes sont éliminés des organes, le thanatopracteur leur injecte des produits fixateurs dans le but de les protéger de la putréfaction et de la décomposition. Cette procédure est réalisée avec une incision discrète au niveau du nombril, ensuite refermée. Tout ce qui est contenu dans les organes est aspiré et éliminé.
Une troisième injection peut être faite, selon les cas, pour améliorer la conservation des parties situées sous la peau.
La dernière étape
Avant de remettre le corps à la famille, l’embaumeur doit encore refermer tous les trous d’incision, nettoyer et sécher méticuleusement le cadavre. Il peut aussi mécher les orifices naturels afin d’éviter tout écoulement de liquide. Les dernières retouches consistent à appliquer le maquillage et le parfum sur le corps pour lui donner un air et une odeur naturels, puis à l’habiller avec les vêtements prévus pour les funérailles.
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Wed, 06 Dec 2023 - 3min
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