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Revue de presse Afrique

Revue de presse Afrique

RFI

Les commentaires des quotidiens et hebdomadaires africains sur l'actualité du continent. Présentée du lundi au jeudi par Frédéric Couteau, le vendredi et le samedi par Catherine Potet. Un regard original, souvent ironique et parfois sans complaisance sur les événements petits et grands qui font l'actualité de l’Afrique.

726 - À la Une: l’impasse politique et économique au Mali et au Burkina Faso
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  • 726 - À la Une: l’impasse politique et économique au Mali et au Burkina Faso

    « Des élections reportées aux calendes sahéliennes… », constate Jeune Afrique en préambule à une longue enquête sur la situation politique des deux pays sous la coupe des militaires.

    « Cette année 2024 devait être l’année des scrutins présidentiels au Mali et au Burkina Faso. Mais ni la junte d’Assimi Goïta ni celle d’Ibrahim Traoré ne semblent vouloir mettre un terme à leurs régimes de transition,pointe le site panafricain. Après quelques circonvolutions calendaires consécutives au premier coup d’État du colonel Assimi Goïta, la prolongation de la transition malienne avait été fixée “à 24 mois, à compter du 26 mars 2022“. Au Burkina Faso, quelques semaines après la prise de pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, la charte de transition adoptée le 14 octobre 2022 fixait la fin de la transition au 1er juillet 2024. »Au final, constateJeune Afrique, « la date malienne a été dépassée. Quant aux autorités burkinabè, qui se trouvent à deux mois de l’échéance, elles ont expliqué qu’organiser des élections n’était pas “une priorité“. »

    Et voici leur argument : « le Premier ministre burkinabè, Apollinaire Joachim Kyelem de Tambela, a (récemment) dénoncé les “campagnes électorales coûteuses et ruineuses“ et les “discours alambiqués et procédures incompréhensibles pour le plus grand nombre“,pointe le site panafricain. Il semble y préférer “la démocratie“ dans laquelle vivaient les “sociétés traditionnelles“. Sans urnes. La transition prolongée pourrait donc s’achever par une “élection“ sans suffrage universel. Le Mali, lui,relève enfinJeune Afrique, a démontré par son référendum constitutionnel de juin 2023 qu’il accordait encore du crédit aux scrutins déployés sur toute l’étendue du territoire. Mais jusqu’à quel point ? »

    Le FMI à la rescousse

    A ce blocage politique s’ajoutent de grandes difficultés sociales et économiques… Avant-hier, relève Sahel Tribune, « le Fonds monétaire international a annoncé avoir conclu un accord crucial avec le Mali, en vue d’octroyer une facilité de crédit rapide de 120 millions de dollars, soit plus de 70 milliards de FCFA. » Objectif : « aider à combattre les effets dévastateurs de chocs économiques externes, affirme le site malien, notamment l’inflation due aux conflits internationaux et aux blocus maritimes. »

    Des dirigeants trop gourmands ?

    Le Mali manque de moyens financier mais, apparemment, ça n’est pas le cas des dirigeants maliens…

    « La loi organique qui fait jaser », s’exclame Malijet. En effet, explique le site malien, « adoptée à huis clos, à l’abri des regards indiscrets, cette loi qui fixe les avantages, indemnités et autres traitements des membres du Conseil national de transition, l’organe législatif de la transition, fait polémique. » En effet, cette loi ne serait « pas suffisamment explicite sur les montants des indemnités et pourrait ainsi laisser latitude au CNT de cocher des cases. » Bref, de s’attribuer ce qui bon lui semble…

    Résultat, pointe Malijet, « une irrésistible vague d’indignation s’est ainsi saisie d’une opinion qui ne semble pas s’accommoder de ce qu’elle considère comme une extravagance par ces temps de disette pour le trésor public, de crise économique qui plombe les différents secteurs de l’économie avec sa cohorte de fermetures massives d’entreprises. »

    Malijet cite également ces propos de l’ancien Premier ministre Moussa Mara : il juge « affligeant de constater que le CNT, dans un contexte de difficultés économiques, énergétiques, sécuritaires, etc., semble plus préoccupé par la rémunération de ses membres que par le contrôle de l’action du gouvernement. »

    Un 1er-Mai sous tension

    Situation économique et sociale difficile également au Burkina Faso… Là aussi, des problèmes de vie chère… Le quotidienLe Paysà Ouaga, invoque une conjoncture mondiale défavorable mais aussi« la grave crise sécuritaire et humanitaire sans précédent que traverse le Burkina Faso »,ainsi que la« détérioration des relations entre le Burkina Faso et certains pays de la CEDEAO avec des répercussions inévitables sur la circulation des biens et des marchandises. »

    Hier, « la manifestation du 1er-Mai n’a pas été autorisée par les tenants du pouvoir en raison, sans doute, du contexte national caractérisé par la crise sécuritaire,relèveLe Pays. Mais au-delà de cette raison officielle, l’on sait que les rapports entre le gouvernement de la transition et certaines organisations syndicales sont très tendus. »

    En effet, dans les colonnes de WakatSéra, le secrétaire général de l’Union syndicale des Travailleurs du Burkina, Abdoulaye Ernest Ouédraogo affirme que « le dialogue est rompu avec l’autorité du moment » et parle même de « tyrannie ».

    Thu, 02 May 2024
  • 725 - À la Une: la France durcit le ton face au Rwanda

    Pour le deuxième jour de sa visite officielle en France, le président congolais Félix Tshisekedi s’est longuement entretenu hier avec son hôte Emmanuel Macron. Au centre des discussions : la situation dans l’est de la RDC avec la guerre contre le M23 soutenu par le Rwanda.

    « Félix Tshisekedi affirme avoir obtenu le soutien de la France », titre Le Quotidien à Kinshasa. Une avancée… Car « la dernière conférence de presse commune des deux chefs d’État, en mars 2023 à Kinshasa, avait laissé un goût amer aux autorités congolaises qui espéraient alors obtenir une condamnation ferme du Rwanda,rappelle Jeune Afrique. À l’époque, Emmanuel Macron s’était borné à condamner les “soutiens extérieurs“ des rebelles. Depuis, Paris a durci le ton,constate le site panafricain, au Conseil de sécurité de l’ONU, mais aussi via son ministère des Affaires étrangères qui, le 7 février dernier, a appelé le Rwanda à retirer ses troupes de l’est de la RDC. Emmanuel Macron n’avait, en revanche, jamais repris lui-même ces propos. »Hier,« au pupitre de l’Élysée, le président français a affirmé n’avoir “aucune difficulté à pointer les responsabilités. La France condamne fermement l’action de tous les groupes armés et particulièrement l’offensive du M23 qui doit se retirer des territoires qu’il occupe“, a-t-il expliqué, avant d’appeler le Rwanda à “cesser son soutien au M23“ et à “retirer ses troupes“. Emmanuel Macron, qui a échangé avec le président rwandais Paul Kagame le 23 avril, assure lui avoir directement formulé cette même demande. »

    En retour, pointe Le Monde Afrique, « Félix Tshisekedi a rendu un hommage appuyé au soutien français. Le président congolais a salué “l’engagement encore plus grand de la France aux côtés du peuple congolais“ pour trouver une issue au conflit qui ravage l’est de la RDC, avant de préciser qu’il ne “sera possible de discuter“ avec le Rwanda qu’une fois que son armée “aura quitté“ la RDC. »

    Des pressions mais pas de sanctions…

    La RDC a donc obtenu un soutien diplomatique clair et ferme de la part de la France à propos du Rwanda, mais Paris n’a pas évoqué de sanctions à l’égard de Kigali.

    C’est ce que remarque Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC : « Emmanuel Macron a expliqué que l’Union européenne “continuerait à apporter des sanctions individuelles et ciblées en fonction des évolutions sur le terrain“. Mais pas de sanctions contre l’État rwandais pour l’instant. Car le président français a un plan,préciseAfrikarabia. Depuis l’Élysée, Emmanuel Macron a annoncé que Félix Tshisekedi s’était engagé àmettre fin aux agissements des FDLR, ces rebelles hutus rwandais opposés au régime de Paul Kagame. Menace que brandit Kigali pour justifier, sans le dire, son intervention en RDC. Selon Emmanuel Macron, cetteavancéepermettrait de convaincre Paul Kagame d’un retrait des soldats rwandais,qui n’ont rien à faire sur le sol congolais. Pour Paris,poursuitAfrikarabia,un désarmement et un encadrementdes FDLR, mais aussi des autres groupes armés locaux, permettrait donc un retrait de l’armée rwandaise du Nord-Kivu, puis, enfin,le désarmement du M23 et un processus d’accompagnement,de démobilisation et de réinsertion. Emmanuel Macron se fixe jusqu’à la fin de l’été pour que cette initiative porte ses fruits. »

    Paris coupe la poire en deux…

    Pour Aujourd’hui au Burkina Faso, « la France soutient Tshisekedi, mais ménage Kagame. (…) Une France qui divise donc la poire en 2,estime le quotidien ouagalais : que chaque rébellion quitte le Nord-Kivu, et que le processus Désarmement-démobilisation et réinsertion se fasse. Paris soutient la RDC, mais se refuse à se fâcher avec le Rwanda, avec lequel elle bataille dur pour rétablir des relations. Bon à prendre, parait dire Tshisekedi, qui brandit pourtant une condition sine qua non : le départ du M23, comme tout préalable. »

    Enfin, hier, le président congolais a profité de son séjour à Paris pour rencontrer Nasser Al-Khelaïfi, le président du Paris Saint-Germain… C’est ce que nous apprend le site Politico CD. Au centre des discussions : « la possibilité d’organiser le Trophée des champions 2024 au Stade des Martyrs de la Pentecôte à Kinshasa, événement sportif majeur, qui pourrait voir le PSG champion de France jouer sur le sol congolais. La décision finale doit être prise cette semaine par le Conseil d’administration de la Ligue de football professionnel. »

    Wed, 01 May 2024
  • 724 - À la Une: Félix Tshisekedi à Paris

    En visite officielle en France depuis hier lundi, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, devrait s’entretenir ce mardi avec son homologue français Emmanuel Macron. Et, pointe Le Monde Afrique, « nul doute qu’au programme de leurs discussions figurera la crise sécuritaire dans l’est de la RDC. Le Nord-Kivu est le théâtre d’une offensive menée depuis deux ans et demi par le mouvement rebelle du M23 soutenu par le Rwanda,rappelle le journal. Kinshasa tentera de nouveau de convaincre Paris de condamner plus fermement l’ingérence rwandaise sur son sol. En amont de cette visite, et dans un souci d’équilibre régional, Emmanuel Macron a abordé le sujet au téléphone, avec le chef de l’Etat rwandais, Paul Kagame. Il l’a appelé “au respect de l’intégrité territoriale de la RDC“, précise l’Elysée. »

    « Le vrai agresseur, le vrai criminel, c’est Paul Kagamé ! »

    Pour sa part, Félix Tshisekedi est quelque peu sorti du langage diplomatique hier, avec « ce message fort et direct », relève le site Politico CD, à l’encontre du président rwandais, Paul Kagamé : « J’ai toujours dit que je ne rencontrerai jamais le M23,a affirmé le président congolais,parce que c’est une coquille vide qu’on a fabriquée pour justement justifier l’agression contre mon pays, la RDC. Mais en réalité, le vrai agresseur, le vrai criminel, c’est Paul Kagamé. »

    « A Paris, Félix Tshisekedi aura donc à cœur de pousser la France à sanctionner le Rwanda à l’ONU,croit savoirAfrikarabia. A Kinshasa, personne ne comprend le “deux poids deux mesures“ des occidentaux, si on la compare à la situation de la Russie avec l’Ukraine. Le président congolais expliquera à Emmanuel Macron, pointe encore le site spécialisé sur la RDC,que Kinshasa ne pourra aller au dialogue avec Kigali qu’en position de force. Pour cela, il faut que les troupes rwandaises quittent le sol congolais et cessent leur soutien aux rebelles du M23. Il s’agit de la seule condition pour que l’armée congolaise, trop faible et mal organisée, puisse reprendre un peu de terrain sur la rébellion. »

    Assainir le climat des affaires

    Au menu des discussions à Paris également le volet économique…

    « Objectif affiché(de Félix Tshisekedi), relève Afrikarabia : faire venir les investisseurs au Congo pour booster le développement du pays. »

    Des« investisseurs qui ne se bousculent pas… en raison essentiellement d’un environnement des affaires largement gangrené par la corruption, les groupes armés, et l’insécurité judiciaire. Sur ce constat,pointe le site, la balle est dans le camp des autorités congolaises pour assainir le climat des affaires et mettre en place la bonne gouvernance. »

    Le cardinal Ambongo dans le collimateur de la justice…

    Dans les médias congolais, cette visite en France de Félix Tshisekedi est largement éclipsée par l’affaire Fridolin Ambongo… Du nom du cardinal-archevêque de Kinshasa qui est « dans le collimateur de la justice », titre Jeune Afrique. « Le procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde, accuse l’archevêque de Kinshasa d’avoir tenu des “propos séditieux“ et ordonne l’ouverture d’une information judiciaire à son encontre. (…) L’archevêque de Kinshasa fait partie des conseillers du pape François, et c’est aussi l’une des voix les plus respectées de RDC,préciseJeune Afrique, connue pour ses prises de position très tranchées. Il hésite rarement à se mettre en porte-à-faux vis-à-vis du pouvoir, qui à son tour critique volontiers son manque de neutralité. » 

    En tout cas, « en RDC, les déboires de l’archevêque ont déjà fait réagir,relève encore le site panafricain. Hier, l’opposant Moïse Katumbi a dit voir dans la menace d’information judiciaire la preuve d’une “politique d’intimidation“ à l’égard de l’Église catholique. “La justice congolaise tente de museler, a-t-il dénoncé, cette voix des affligés, des pauvres, des victimes de l’injustice, des guerres et de la mauvaise gestion de la chose publique“. »

    Excès de zèle ?

    Enfin,Le Nouvel Observateurà Kinshasa s’agaceaussi des accusations portées contre le prélat : « les congolais se demandent si le procureur Mvonde n’a pas été poussé par un excès de zèle, qui risque de se retourner contre lui. Et on ne doit pas perdre de vue que dernièrement, le président Tshisekedi a reconnu publiquement les faiblesses de la justice congolaise. Il n’est pas donc exclu qu’il se désolidarise du président de la cour de cassation, qui s’est permis de poser un acte téméraire. »

    Le Nouvel Observateur qui n’hésite pas à affirmer que « Félix Tshisekedi (en visite à Paris) a été poignardé dans le dos par Mvonde.»

    Tue, 30 Apr 2024
  • 723 - À la Une: le Burkina Faso ferme la porte aux médias étrangers

    Décidément, la junte militaire au pouvoir au Burkina Faso n’aime pas trop que les radios, télévisions et journaux étrangers s’intéressent de trop près à ses affaires, surtout quand elles sont gênantes.

    « Le 25 février dernier,rappelle Le Monde Afrique, au moins 223 civils, dont 56 enfants, ont été exécutés dans deux villages du nord du Burkina Faso par leur propre armée… » C’est du moins ce qu’affirmait l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch. « La révélation de ce massacre, l’un des pires depuis le début de l’insurrection jihadiste dans le pays, en 2015, deux mois après les faits, a été permise,préciseLe Monde Afrique, par les témoignages de quatorze rescapés des tueries, d’organisations internationales et de la société civile, ainsi que par l’analyse de photos et de vidéos. »

    Une enquête qui s’appuie donc sur des faits précis et des témoignages circonstanciés.

    Dans un communiqué publié le 27 avril, le ministre burkinabè de la Communication, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a fait savoir que « le Burkina Faso rejetait et condamnait fermement de telles accusations infondées ».

    Suspensions en série

    Conséquence : tous les médias étrangers qui ont cité le rapport de Human Rights Watch sont suspendus pour deux semaines, sur décision du Conseil supérieur de la communication burkinabè (CSC).

    Sont concernés la chaîne de télévision TV5 Monde, et son site internet ainsi que six autres médias : les journaux français Ouest-France et Le Monde, le quotidien britannique The Guardian, la chaine allemande Deutsche Welle, l’agence de presse sénégalaise APAnews et l’agence EcoFin basée au Cameroun et en Suisse. En fin de semaine dernière, la BBC et Voice of America avaient écopé de la même suspension. Dans son communiqué, le CSC burkinabè « invite l'ensemble des médias à s’abstenir de relayer » l’enquête de Human Rights Watch, sous peine de sanctions. Rappelons que RFI et France 24 sont censurés au Burkina depuis presque un an et demi.

    Le quotidien Aujourd’hui à Ouagadougou rapporte les récents propos tenus par Ibrahim Traoré, le chef de la junte : « La guerre ne se fait pas dans le laxisme. La menace contre le terrorisme est contenue, affirme-t-il, le territoire est maillé et l’armée est équipée et réorganisée. »

    Élections au Togo, un « sacré tournant »

    À la une également, on vote aujourd’hui au Togo. « Lundi, jour de vote : les Togolais choisissent les députés et conseillers régionaux », titre Togo Matin.

    Ce « double scrutin marque un sacré tournant de l’histoire de notre pays, commente le journal.(…)Ce sont les premières élections de la Ve République avec l’avènement du régime parlementaire. Et désormais, l’élection des députés, des conseillers municipaux et régionaux va concentrer toutes les attentions, plus que la présidentielle, admise jusqu’alors comme"la mère des élections". C’est un changement plus qu’important. Les Togolais vont s’y accommoder peu à peu, c’est sûr. Mais, il aurait été intéressant pour nous tous,poursuit Togo Matin, que la campagne électorale puisse servir d’occasion pour sensibiliser et éduquer autour de ce nouveau régime qui est acté, qu’on le veuille ou non. Cela aurait été plus bénéfique et pragmatique que les agitations stériles auxquelles l’on a tristement assisté ».

    Togo Matin fait sans doute allusion aux protestations de l’opposition, d’une partie de la société civile et de l’Église catholique, après l’adoption il y a 10 jours de la révision de la constitution qui instaure donc désormais un régime parlementaire. Un régime qui pourrait bien faire les affaires du président Faure Gnassingbé en lui permettant de se maintenir au pouvoir sans limitation de durée.

    Une « simple formalité » pour Faure

    Commentaire du quotidien burkinabè Le Pays, plus enclin à parler de ce qui se passe chez le voisin plutôt que chez lui, surtout en ce moment : « Les élections ont toujours été une simple formalité pour Gnassingbé père et fils, juste pour amuser la galerie politique et donner à leurs régimes des apparences démocratiques alors qu’ils sont intrinsèquement le modèle achevé de la dictature et de l’imposture. »

    Enfin L’Observateur Paalga note lui que « la campagne électorale s’est terminée samedi dans une ambiance somme toute pacifique.(…)Il s’agit maintenant de faire perdurer cette sérénité au cours de cette journée électorale,poursuit-il,surtout pendant le dépouillement et après la proclamation des résultats pour éviter les lendemains électoraux surchauffés auxquels bien des pays africains sont, hélas, habitués ».

    Mon, 29 Apr 2024
  • 722 - À la Une: accident de la route meurtrier au Sénégal

    Le bilan est lourd : trois morts et une quarantaine de blessés. La presse sénégalaise en fait ses gros titres. Sénégo raconte : « C'est un bus quittant Dakar pour Kédougou, qui s'est renversé entre les villages de Yamong et Mbadianène, dans la région de Kaffrine ». Le bilan est donc terrible, « certains passagers coincés entre les bancs du véhicule n'ont dû leur salut qu'à l'intervention diligente des sapeurs-pompiers et de la population des villages proches ». « Le bus en question était lourdement chargé de bagages, ce qui a certainement fait crever les deux pneus avant », expliqueSénégo, qui voit dans cet accident « une remise au goût du jour, de la lancinante question de l'insécurité sur les routes. Il y a moins de deux ans, un drame identique avait fait plus d'une trentaine de morts et beaucoup de blessés graves sur ce même axe, à hauteur du village de Sikilo, non loin de Kaffrine ». 

    Le pouvoir sénégalais critiqué

    « Diomaye sert ses militants et ses alliés », titre Le Quotidien. « Même si le Président Faye avait appelé à la mise en place d’une commission pour certains postes, on se rend compte que les mamelles de l’économie ont été pourvues et confiées aux militants du parti Pastef et aux alliés. C'est le début du Démakyllage », ajoute Le Quotidien, subtil jeu de mots avec le nom de l'ancien président.

    De son côté, Sénégo souligne que « le projet annoncé par Ousmane Sonko lors de la campagne présidentielle fait face à des critiques virulentes de la part d'anciens membres du pouvoir, devenus opposants, et de la part de figures politiques ».  Ainsi, « Yoro Dia, journaliste et ancien conseiller du président Macky Sall, déclare"Je fais partie de ceux qui ont toujours pensé qu'il n'y a jamais eu vraiment de projet et que l'essence même du projet est la manipulation" ».

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    Sanctions financières contre le JNIM

    C'est Maliweb qui se fait l'écho de ces sanctions financières américaines contre le JNIM, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans. « Alors que le nébuleux mouvement terroriste est cité dans le nouvel enlèvement de plus 100 civils au Centre du Mali », explique Maliweb, « le gouvernement américain vient d’annoncer de nouvelles mesures financières contre sept combattants clés de ce mouvement et de sa filiale Al-Mourabitoun. Iyad Ag Ghaly et Amadou Koufa sont les principales cibles de ces sanctions ».

    « Les américains », poursuit le site d'information, « reprochent à ces redoutables terroristes, de s’être livrés à des activités terroristes, au financement illicite et à l'enlèvement de leurs citoyens et des populations locales dans le Sahel. Ces sanctions », poursuit Maliweb, « ont été prises par les autorités américaines après la multiplication des cas d’enlèvement des otages de nationalité américaine ».

    Apple sur le banc des accusés

    C'est Politico.cd qui s'intéresse à cette question : les autorités congolaises accusent la société américaine « d'extraire illégalement des minerais de son territoire ». Politico.cd qui titre : « Minerais de sang, l'enquête qui déballe le système Kagamé en RDC ».« Une enquête approfondie, réalisée avec la rigueur de cabinets d’avocats internationaux », explique le site d'information congolais, et qui « met en lumière les acteurs clés et les mécanismes de cette exploitation dévastatrice, révélant un système de pillage et de déstabilisation qui dépasse les frontières nationales pour toucher des marchés mondiaux ». 

    Une enquête qui sera relayée par Politico.cd, et qui « dévoile », nous dit-on, « les liens entre des entités occidentales et le trafic illicite de ces"minerais de sang" de la RDC vers le Rwanda, et qui illustre aussi comment ces actes nourrissent les cycles incessants de violence dans la région ». Enfin, Politico.cd enfonce le clou : « L’inaction ou la complicité tacite de la communauté internationale face à ces injustices est alarmante. Le silence et l’inefficacité des mécanismes de contrôle existant permettent à ces pratiques de perdurer, exacerbant les souffrances des communautés congolaises et perpétuant un cycle de précarité et de violence ».

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    Fri, 26 Apr 2024
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