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Reportage Afrique

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RFI

Nos correspondants et envoyés spéciaux sur le continent africain vous proposent, chaque jour, en deux minutes une photographie sonore d'un évènement d'actualité ou de la vie de tous les jours. Ils vous emmènent dans les quartiers ou dans les campagnes pour vous faire découvrir l'Afrique au jour le jour.

1005 - Rwanda: à Kigali, Ojemba connecte des développeurs africains à des entreprises internationales
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  • 1005 - Rwanda: à Kigali, Ojemba connecte des développeurs africains à des entreprises internationales

    Au Rwanda, la maison Ojemba a été inaugurée le 10 mai à Kigali. Ojemba, un projet né dans la capitale rwandaise, il y a un an, d’un partenariat entre un studio nigérian et une compagnie d’ingénieurs informatiques allemande. Une collaboration dont l’objectif est de connecter des entreprises européennes avec des développeurs informatiques du continent africain, où le secteur attire de plus en plus la jeunesse. 

    De notre correspondante à Kigali, 

    « Ça c’est aussi une des salles, la plupart du temps c’est ShipZero qui travaille dans cette salle, et je suis parmi les gens qui travaillent sur ce projet ». Ibrahim Bagalwa, développeur congolais de 26 ans, fait partie du premier groupe employé dans la maison Ojemba à Kigali. Depuis son ordinateur, le jeune homme travaille sur l’application d’une entreprise basée à plus de 6 000 kilomètres du Rwanda. « ShipZero, c’est un prestataire de services logistiques basé en Allemagne dont l’objectif principal est de réduire l’empreinte carbone, explique Ibrahim. Ça fait quatre mois que je travaille sur ce projet. On est une équipe de trois développeurs Ojemba ».

    Les 27 développeurs d’Ojemba sont répartis sur une dizaine de projets pour des entreprises clientes, en majorité européennes. Tableau de bord de l’application sur le haut de l’écran, lignes de codes sur le bas, Ibrahim teste différents programmes. « Cette région ici n’est pas affichée comme il le faudrait. J’essaie un peu d’inspecter et de voir d’où vient ce problème et comment je peux le résoudre. Et c’est ça la bonne chose d’être développeur : quand on a un problème, on est parfois content, parce qu’à la fin de la journée, on a quelque chose qu’on a appris et que l’on a résolu. »

    Développeur, un métier attractif

    Une carrière qui attire de plus en plus sur le continent. Google estimait dans un rapport à 716 000 le nombre de développeurs en Afrique en 2021. Comme beaucoup, pour Arnold Mudosa, employé d’Ojemba depuis presque un an, les premiers apprentissages de code commencent sans formation : « J’avais un ami qui codait comme ça, et je me suis dit d’accord. J’ai commencé mes recherches pour comprendre comment on crée des applications, comment on crée des sites web. J’ai appris et j’ai kiffé. »

    L'objectif d’Ojemba, projet porté par le studio nigérian Maliyo Games et l’entreprise allemande MaibornWolff est d'ouvrir des portes pour de jeunes développeurs sur le continent. Le cofondateur, Hugo Obi : « La population jeune africaine est très importante, alors que l’Europe expérimente un vieillissement de sa population et que la demande de talents développeurs informatiques est plus grande que ce que le marché européen ne peut fournir. Nous avons beaucoup de talents sur notre continent qui cherchent des opportunités, alors nous voyons ce projet comme une collaboration gagnant-gagnant entre l’Afrique et l’Europe. »

    Prochaine étape : ouvrir de nouvelles maisons Ojemba dans d’autres pays de la région et étendre les compétences développées à d’autres secteurs, comme l’IA ou la robotique.

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    Fri, 17 May 2024
  • 1004 - Centrafrique: la suspension du trafic des baleinières bloque l’économie du pays et fait flamber les prix

    En Centrafrique, plusieurs centaines de voyageurs sont bloqués dans les différents ports de la capitale depuis deux semaines. Après le naufrage d’une baleinière qui avait causé la mort d'au moins 70 personnes et provoqué la disparition de plusieurs dizaines d'autres le 19 avril dernier. Le gouvernement centrafricain a dû temporairement suspendre les activités des baleinières jusqu'à nouvel ordre. Les conséquences de cette suspension se font déjà sentir. Reportage de Rolf-Steve Domia-leu au port Sao dans le 7ème arrondissement.

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    Thu, 16 May 2024
  • 1003 - Le Royaume-Uni restitue temporairement au Ghana des trésors royaux volés pendant la colonisation

    Des objets sacrés volés, pillés par les colons britanniques, enfin de retour après 150 ans d’attente. C’est ce qui s’est passé ce 1er mai au Ghana, dans la ville de Kumasi. Un moment chargé en émotion, qui a cependant souligné la complexité pour les peuples dépossédés de se réapproprier leurs patrimoines, les objets concernés n’étant pas rendus, mais seulement prêtés par les musées britanniques.

    De notre correspondant de retour de Kumasi,

    C’est sans mot, sans voix presque, qu’Emmanuel Ainkorose, 24 ans, assiste au retour de son histoire. 32 artefacts du Royaume Ashanti, pillés il y a 150 ans par les colons britanniques, enfin exposés chez lui, à Kumasi. Un témoignage du passé du Ghana, mais aussi de sa propre famille. « Je suis très heureux de voir l’épée du royaume, appelée Mpomponsuo, par laquelle bon nombre de mes ancêtres prêtaient allégeance à sa majesté, enfin de retour. Je crois que, lorsque l’on dépoussièrera l’épée, on pourrait même retrouver de l’ADN de mes ancêtres dessus ! »

    Ce sabre, mais aussi des colliers, de nombreux ornements et des insignes en or, utilisés alors pour purifier l'âme du roi. Des artefacts, sacrés pour beaucoup, qui devront néanmoins retourner au Royaume-Uni dans six ans, au plus tard. Ivor Agyemang Duah a été le négociateur du roi Ashanti auprès des musées britanniques. « Il y a deux lois majeures qui empêchent le retour permanent des objets. Cette complexité législative, qui encadre le retour des antiquités, est une source de débats depuis ces cinquante dernières années. »

    Une première étape 

    En cause notamment, le British Museum Act, adopté en 1963. Une loi, qui n’a pas manqué de soulever certaines critiques parmi les Ghanéens, cela n’a pas échappé à l’actuel roi Ashanti, Otumfuo Osei Tutu le second. « Légitimement, certaines personnes se sont demandées,"Ces choses nous appartiennent, alors pourquoi est-ce que l’on nous les prête ?" Mais ce n’est pas la fin, je sais qu’il nous reste tant à faire, cela reste une première étape. Ce que nous avons ici, ces objets qui ont été pillés, volés, en 1874, à la disposition aujourd’hui de notre peuple, comprennent tout de même toujours l’esprit ashanti. »

    Si le retour permanent de ces objets depuis le Royaume-Uni n’apparaît pas pour le moment possible, beaucoup d’autres aspects doivent être en attendant améliorés. C’est le message qu’a tenu à adresser lors de la cérémonie d’ouverture l’historien Malcom McLeod, également négociateur auprès des musées britanniques. « La restitution, si elle est traitée seulement comme une fin en soi, sans suite, gâcherait une grande opportunité. Je pense qu’il est temps pour les musées les plus riches de rechercher activement des fonds pour aider spécifiquement les musées à l’étranger. Chaque musée doit traiter l’autre en tant qu’égal, pas en tant que supérieur ou subordonné. »

    Le Palais Manshyia a entamé de nouvelles négociations auprès de collection et musées britanniques, mais aussi sud-africains. Les représentants ashantis espèrent, ainsi, le retour d’une centaine d’autres artefacts pillés.

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    Wed, 15 May 2024
  • 1002 - Côte d'Ivoire: les commerçantes des marchés traditionnels initiées à la vente en ligne

    En Côte d’Ivoire, les commerçantes des marchés traditionnels ciblent désormais les réseaux sociaux pour renforcer leur chiffre d’affaires. Au marché d’Anono, situé dans la commune de Cocody, les femmes apprennent de plus en plus à utiliser les médias sociaux tels que Facebook, WhatsApp ou TikTok, afin d’y proposer leurs produits. Les femmes d’un certain âge ne sont pas en marge. 

    Tue, 14 May 2024
  • 1001 - Sénégal: à Dakar, un club de lecture organisé sur des thématiques liées au genre

    Les clubs de lecture ont le vent en poupe depuis quelques années. À Dakar, l’initiative féministe et panafricaine Kimpavita, qui a déjà un festival, un podcast, et des projets de recherche, lance le sien autour de thèmes liés au genre. Lors de la dernière rencontre, c’est la dépigmentation de la peau qui a été abordée, avec une discussion autour de l’ouvrage Décolorés en présence de son autrice. Reportage

    Mon, 13 May 2024
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