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Reportage France

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RFI

Du lundi au vendredi, un reportage pour mieux connaître la société française et comprendre ses débats.

480 - Des artilleurs ukrainiens formés aux canons Caesar en France
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  • 480 - Des artilleurs ukrainiens formés aux canons Caesar en France

    Quarante-cinq artilleurs ukrainiens étaient en France pour apprendre le maniement du canon français Caesar et leur formation a pris fin le week-end dernier. Alors que Paris dans le cadre de la coalition « Artillerie pour l'Ukraine » a déjà livré depuis janvier six canons automoteurs Caesar à Kiev et assure pouvoir en produire 72 autres dans l'année, l'armée française se met en ordre de marche pour former les soldats de Kiev au cours d'une formation expresse de quinze jours seulement.

    Le son du canon qui résonne sur le plateau calcaire du plus vaste camp militaire français. Dans ce décor aride, l'implacable capitaine Marc, chronomètre à la main, n'offre pas une minute de répit aux apprentis artilleurs. Le canon Caesar monté sur roue, bouge et tire vite, c'est la condition de la survie des artilleurs sur le front.

    « Chaque seconde qu'il passe sur la position de tir, c'est chaque seconde où ils peuvent se prendre un obus ennemi. Le délai pour un tir de contrebatterie actuellement sur le front [se situe] entre trois et quatre minutes», indique le capitaine Marc. «Vous avez vu la rapidité du Caesar ? Ça permet de tirer avant même que les obus aient atteint le sol. Ils ont déjà quitté leur position.»

    Premier coup pour régler la hausse et l'allonge, puis le Caesar peut délivrer six obus à la minute avant de filer se mettre à couvert. « C'est pour ça que le Caesar est formidable en termes de capacité de mouvements », insiste le lieutenant Alexis. «À partir du moment où on a tiré le dernier coup, l'obus n'est pas encore tombé que le Caesar peut déjà être reparti.»

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    Formation expresse de 15 jours

    Cinq artilleurs pour un canon : un chef de pièce, un pointeur, deux artificiers, un pilote... et quasiment un formateur français pour chaque soldat ukrainien. Une formation expresse de 15 jours et ça marche, dit le général Jean-Michel Guilloton, chef de la coalition Artillerie pour l'Ukraine.

    «L'armée ukrainienne, en volume, c'est la première armée européenne et c'est une armée déployée au combat depuis deux ans. Ce sont des gens qui connaissent leur métier et s'ils donnent leurs artilleurs à former en 15 jours, c'est qu'ils estiment que c'est suffisant», explique-t-il.

    « Personnellement, je trouve qu'en 15 jours, on a largement de quoi former le personnel au service de la pièce. Après le reste viendra avec l'expérience en déploiement opérationnel. On leur donne ce premier vernis de compétence qui sera complété, j'imagine, sous responsabilité directe de l'armée ukrainienne », ajoute le général Jean-Michel Guilloton.

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    400 artilleurs déjà formés

    Pour raison de sécurité, aucun de ces soldats n'est autorisé à parler. Mais ils en veulent, disent les officiers français.

    «La première chose qui nous a frappé, c'est qu'ils étaient très investis, très concentrés. Dans un premier temps, ils étaient assez graves, mais très investis dans leur formation» dit l'un d'eux. « Ils sont déjà expérimentés pour la plupart. Ils connaissent donc on n'a pas besoin de commencer au niveau zéro et c'est agréable puisque la formation va beaucoup plus vite», ajoute un autre.

    La France a déjà formé près de 400 artilleurs ukrainiens, et formera dès septembre et sur le temps long des officiers d'artillerie.

    Tue, 21 May 2024
  • 479 - Jeux paralympiques 2024: Guillaume Toucoullet, un para-archer qui fait mouche

    J-100 avant les Jeux paralympiques de Paris 2024. Le 28 août prochain, 4 500 athlètes défileront place de la Concorde pour lancer un événement inédit en France, destiné aussi à changer le regard sur les personnes en situation de handicap. Le processus de qualification se poursuit dans les différentes disciplines. Une cinquantaine de para-athlètes français ont déjà décroché leur billet. Parmi eux, Guillaume Toucoullet, 39 ans. Il va participer à ses deuxièmes Jeux en tir à l'arc, un sport qu'il pratique avec sa bouche à cause d'un bras paralysé. 

    Mon, 20 May 2024
  • 478 - Comment le groupe Aéroports de Paris se prépare à accueillir les JO 2024

    Le groupe Aéroports de Paris se prépare dans les coulisses à l'accueil des Jeux olympiques et paralympiques, première porte d’entrée de cet événement planétaire. Nouveaux scanners, « bagage factory » dédié au traitement des bagages. À l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, où plus de 64 000 personnes accréditées et 200 000 visiteurs sont attendus, notre journaliste a visité les nouvelles installations.

     

    Fri, 17 May 2024
  • 477 - Le secteur immobilier en crise met dans la tourmente promoteurs et constructeurs

    En l'espace de moins de trois ans, la Banque centrale européenne est passée de taux d'intérêts négatifs, à des taux d'intérêts record (4% aujourd'hui). Si on ajoute à cela l'inflation liée au Covid et à la guerre en Ukraine, le résultat est clair : le marché de l'immobilier ralentit dans toute l'Union européenne. En France, les ventes de logements neufs et anciens ont reculé de plus de 20% l'an dernier par rapport à 2022. Une chute d'une ampleur jamais vue depuis 50 ans. Et les conséquences se font sentir pour les entreprises du secteur.

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    Thu, 16 May 2024
  • 476 - Football: Footsider, une application qui offre une chance supplémentaire aux jeunes joueurs

    Difficile de trouver sa place dans le football. Depuis 2023, Footsider tente d'aider les jeunes et déçus du ballon rond à séduire des clubs professionnels ou amateurs. L'application séduit plus de 120 000 footballeurs et prévoit bientôt de s'exporter en Afrique.

    « Oui, il y en a quelques-uns, très intéressants  », affirme Nelson Almeida qui travaille pour les Girondins de Bordeaux depuis plusieurs années. Il a l'œil pour détecter les talents. Comme une quarantaine d'autres recruteurs de clubs français et étrangers, il a répondu à l'invitation de l'application Footsider, qui organisait déjà sa cinquième journée de détection depuis sa création.

    « Ce qui est bien sur ce genre d'évènements, c'est que l'on a une bonne visibilité sur un bon nombre de joueurs hors de la région parisienne. Ça peut être un tremplin. Pour certains, ça le sera, c'est une certitude. »

    Face aux recruteurs, ils étaient une centaine, à tenter de se faire remarquer sur un terrain de l'Est parisien. Ibrahima a fait tout ce qu'il a pu. Arrivé de Côte d'Ivoire, il y a un peu plus d'un an, il joue sans licence en Île-de-France et se cherche un nouveau point de chute. « Avant, je jouais là-bas dans un club. Je suis venu faire un essai, tenter ma chance. Ça s'est bien passé, j'ai confiance en moi. Mon rêve, c'est d'aller le plus loin possible. Peu importe le club, je peux y aller, pas de souci. »

    Ces journées de détection sont l'un des piliers du fonctionnement de Footsider. Une application lancée début 2023 dont Riyane Mouhib est l'un des cofondateurs pour qui « ce projet vient d'un constat : depuis des années, on se posait la question de comment faire pour aider ces jeunes footballeurs à multiplier leurs chances pour être repérés, mais aussi les aider à trouver des clubs près de chez eux. »

    Déjà 125 000 utilisateurs

    La star Ronaldinho et l'international algérien Yacine Brahimi sont aussi cofondateurs de ce réseau social qui a déjà séduit 125 000 utilisateurs et 1 500 clubs professionnels ou amateurs. Présent lors de la journée de détection, Gabriel, 17 ans, a tout de suite été emballé : « C'est simple, c'est une application où l'on peut mettre des vidéos de soi qui nous mettent en valeur. Et pour ceux dans la cellule de recrutement, voir quel profil peut être intéressant. C'est un plus pour un footeux. »

    Un nouveau moyen de se démarquer dans un univers ultra-concurrentiel. Défenseur du PSG et champion du Monde avec les Bleus en 2018, Presnel Kimpembe soutient le projet : « C'est pour tous ces petits jeunes qui n’ont pas ou peu d’opportunités de se faire repérer par des clubs professionnels. C'est compliqué, on est tous passés par là ».

    Loin du faste de la Ligue des champions, les laissés pour compte sont nombreux. Et le réseau social prévoit aussi de les aider sur le continent africain : « On a beaucoup de demandes en Afrique, vraiment beaucoup. Et L'objectif est double : aider les clubs locaux à trouver des joueurs qui évoluent sur les plages ou dans les rues et peuvent postuler,explique le fondateur.Mais il y a aussi un combat que l’on veut mener, lutter contre les faux agents et intermédiaires. C’est un message important à expliquer aux jeunes joueurs africains. »

    Footsider a d'ores et déjà prévu une journée de détection à Casablanca au Maroc début juillet. L'application devrait ensuite être lancée sur le continent à la fin de l'année, au plus tard début 2025.

    Wed, 15 May 2024
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