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Reportage Afrique

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RFI

Nos correspondants et envoyés spéciaux sur le continent africain vous proposent, chaque jour, en deux minutes une photographie sonore d'un évènement d'actualité ou de la vie de tous les jours. Ils vous emmènent dans les quartiers ou dans les campagnes pour vous faire découvrir l'Afrique au jour le jour.

990 - La prévention des AVC au Sénégal
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  • 990 - La prévention des AVC au Sénégal

    Au Sénégal, une association de soutien aux patients et aux familles de victimes d’AVC vient de terminer une campagne d’un mois de sensibilisation et de prévention contre les accidents vasculaires cérébraux, première cause des décès du service neurologique de l’hôpital Fann de Dakar. Reportage 

    Sous deux tentes à l’entrée de l’hôpital Fann, des patients attendent leur tour pour être examinés par des infirmiers… Adama Cissé, habillée d’une blouse blanche, est en train de passer un tensiomètre autour du bras d’une femme âgée.

    L’hypertension et le diabète sont deux des principaux facteurs de risque d’un AVC – accident vasculaire cérébral — très courant au Sénégal.

    Amadou Diallo, ouvrier de 63 ans, a préféré se faire dépister pour pouvoir agir en cas de mauvais résultat : « La glycémie, c'est pas mal, ce n'est pas élevé».

    L’association de soutien aux patients et familles de victimes d’AVC organise ces dépistages pour expliquer les démarches afin d’être pris en charge rapidement dès les premiers signes d’AVC. Car les produits ou le matériel pour prendre en charge les patients qui arrivent dans un état critique sont souvent indisponibles ou trop chers, regrette le neurologue Mbagnick Bakhoum.

    L’association organise des activités pour sensibiliser au sujet des facteurs de risque… comme la nourriture, explique Bamba Cissé, le secrétaire général de l'association. Celle-ci montre aussi aux familles comment prendre en charge une victime d’AVC qui revient à la maison avec des séquelles.

    Thu, 02 May 2024
  • 989 - Madagascar: lutter contre la transmission des stéréotypes de genre dans les métiers

    Déconstruire les stéréotypes de genre rattachés aux métiers, c’est l’un des défis que s’est lancée une association malgache animée par des étudiants et de jeunes professionnels. La dizaine de jeunes intervient dans des écoles primaires, essentiellement en milieu rural, pour proposer une autre vision du monde du travail et de nouveaux horizons.

    Wed, 01 May 2024
  • 988 - Kawaï Nanami, la tiktokeuse qui veut réconcilier les jeunes Ivoiriens avec leur culture ancestrale

    Une jeunesse déracinée, qui ne connait ni son histoire ni sa culture d’origine ? À travers ses vidéos sur Tik-Tok et Instagram, Ruth-Esther Yapobi dite « Kawaï » tente de réconcilier les jeunes avec la culture ancestrale des 69 ethnies du pays.

    De notre correspondant à Abidjan

    Ruth-Esther Yapobi porte une robe en pagne tissée et des parures de cauris. « J’ai 20 ans et je me suis lancée dans la création de contenus en août 2023, et en mars 2024, j’ai commencé la série “Échos d’Ivoire” sur Tik-Tok et Instagram », explique-t-elle.

    Échos d’Ivoire évoque tout à la fois les rites et coutumes des ethnies ou encore les contes et légendes du pays. « On nous a racontés Cendrillon, La Belle et la Bête ou encore Mowgli, mais personne n’a parlé de Kouakou Ananse et pleins d’autres divinités que moi-même je ne connais pas. Et au fur et à mesure de mes recherches, je me dis : “Ah c’est une histoire captivante à raconter à mes petits frères, à mes amis”. »

    Ses vidéos sont portées par des montages dynamiques enrichis par des cartes, des photographies. Diplômée d’un BTS en logistique, Kawaï a récemment ressenti le besoin de se plonger dans la culture de la Côte d’Ivoire et d’en faire profiter ses abonnés. « Ça n’a pas été fait à l’école et si ça n’a pas été fait à l’école, par qui ça va être fait ? Par nous ! Parce que nous sommes cette génération qui a soif d’apprendre, cette génération qui a envie de se découvrir, là maintenant, c’est le moment avec les médias sociaux, de montrer aux jeunes leurs vraies valeurs, africaines. » 

    Se sentir ivoirien

    Pour cela, elle se rend régulièrement à la bibliothèque nationale et compile dans ses posts ce qu’elle a appris dans les livres. Kawaï se déplace aussi dans les grands événements culturels. Un micro à la main, la créatrice de contenus se balade dans les allées du MASA, le Marché des arts du spectacle, et enchaîne les interviews avec les artistes ou les micros-trottoirs.

    Elle arrête les jeunes festivaliers pour leur demander un mot dans leur langue d’origine. Bien souvent, elle reçoit en guise de réponse un sourire gêné et un grand silence. Une façon de faire vivre le débat sur le lent effritement des spécificités culturelles du pays. Étudiante, Miriam Samasi salue la démarche. « C’est quelque chose que je me reproche, le fait d’être assez éloignée de ma culture, je n’arrive pas à parler les langues de mes trois ethnies (malinké, agni, bété). Toute ma vie, j'ai parlé le français. Je parle plusieurs langues comme le japonais, le coréen ou bien l’anglais, mais je ne connais pas ma langue maternelle, explique la jeune femme. Actuellement, je travaille sur moi-même pour me rapprocher de ma culture et me sentir ivoirienne. »

    À ce jour, Kawaï finance son travail elle-même, à terme elle souhaiterait vivre de cette activité et faire d’Échos d’Ivoireune référence en matière de plateforme éducative sur la culture ivoirienne.

    Tue, 30 Apr 2024
  • 987 - RDC: une exposition qui interroge sur les conditions d’exploitation des minerais

    En République démocratique du Congo, le musée de l’Académie des Beaux-arts de Kinshasa accueille depuis le 18 avril une exposition collective de trois artistes : Kolwezi, un jour un rêve. Une plongée dans la riche ville minière de la province du Lualaba où les artistes questionnent et veulent interpeller sur l’exploitation artisanale des mines dans le pays.

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    Mon, 29 Apr 2024
  • 986 - Sénégal: la restauration des actualités sénégalaises, «l’archéologie audiovisuelle de l’Afrique indépendante»

    Alors que sur le continent africain, les archives audiovisuelles des années 1960 sont rares, au Sénégal, depuis quelques mois, quatre films qui datent de 1966 sont de nouveau disponibles pour le public sénégalais. Après un travail de restauration de plus de deux ans, ces quatre films ont été projetés dans un cinéma de Dakar.

    De notre correspondante à Dakar,

    À l’écran défilent en noir et blanc des immeubles flambants neufs, une cathédrale fraîchement restaurée, le port, quelques passants, une ville belle et moderne. C’est Dakar en 1966, la capitale ne compte alors que 100 000 habitants et est sur le point d’accueillir le premier festival mondial des arts nègres, organisés par Léopold Sedar Senghor. Pour Moustapha Samb, directeur d’exploitation du Pathé, c’est un retour en enfance : « En tant que Sénégalais, j’étais très fier de revoir Dakar à, de ressentir toute l’énergie de la créative à l’époque. Pour moi, c'est le commencement et comme on dit en wolof pour aller de l’avant, il faut savoir d’où l’on vient. »

    Car les images qui sont projetées ce jour-là sont celles des actualités sénégalaises. Petits films de 8 à 20 minutes qui, dans les années 1960, étaient diffusés dans les cinémas de Dakar, avant le film. Sorte de tour d’actualité nationale et mondiale, à une époque où la télévision est quasi inexistante. Réalisé par de jeunes cinéastes africains comme Ababacar Samb, Momar Thiam ou Paulin Soumanou Vieyra, entre autres. Pour Marco Lena, historien et co-initiateur de ce projet de restauration, ces images ont donc valeur de patrimoine : « Parce qu’en fait, on se rend compte que ça marque les images sur l’Afrique, tournées par les Africains pour les Africains, il y a toujours un point de vue externe. Ces images représentent l’archéologie audiovisuelle de l’Afrique indépendante. »

    Des milliers d'heures de travail

    Archéologie, car ces images, il a fallu les faire renaître. Découvertes en 2019, abandonnées dans une pièce du ministère de la Culture à Dakar, Cecilia Cincerelli, de la cinémathèque de Bologne a passé de long mois à restaurer ces films. « Cela représente des milliers d’heures de travail. Si on le fait manuellement, vous devez imaginer que pour chaque image vous pouvez rester une journée. Alors, imaginez sur un film. »

    Le résultat est époustouflant, à part quelques taches blanches tout y est et ne demande plus qu’à être vu par le plus grand nombre. Pour Moustapha Samb, président de l’association culturelle Mamiwata : « Pour ces jeunes aujourd’hui, on voit que l’audiovisuel, version numérique est en plein essor, mais je pense que ces jeunes ont besoin de voir ce qui se faisait avant pour aller de l’avant. »

    Les quatre films de 1966 :  - Le Sénégal et le Festival mondial des arts nègres, Le 3e Festival des arts, Sénégal an XVI et Voyage aux Antilles du Président Senghor -doivent être programmés dans différents festivals et les cinémas du Sénégal, avant que d’autres de ces films qui vont jusqu’à 1980 puissent être restaurés.

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    Sun, 28 Apr 2024
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